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19 septembre 2022

Rue Serviez,Pau 1930

 Adresses de Pau

Listes des principaux habitants de Pau

Rue Serviez

(Annuaire 1930  Havas des Basses et Hautes Pyrénées)

 

1_Manufactures de Limoges,Vignes,chaussures.

Benoist et Gonsolon,chirurgiens-dentistes.

2_Malan.

Chaussures Dressoir,Guyard.

3_Toyon,épicier.

4_Pâtisserie Royaltiy.

Raoul,chaussures.

5_Beyrière (Mme),ceintures et corsets.

Beyrière,chef de contentieux de la Société anonyme de l'Union économique.

Capel (F.),magasin de parapluies.

6_Léonard,couturier.

Nègrevergne (Elichiry),parapluies,art.de voyages.

7_Sabatier (J-B),tissus,bonneterie,nouveautés.

8_Ancibure,pharmacien.

Maryan,artiste peintre.

Dubreuil,Cons,des Eaux et Forets.

9_Sabatier (J.)

Dispensaire d'hygiène sociale et de prévoyance antituberculeuse.

A la ville du Puy,lingerie.

Galos,tabacs,maroquinerie,articles de peche.

10_Apchin,tailleur.

Lafargue,tissus,nouveautés,lingerie.

11_A la Bottine verte,Tarouel (Vve),chaussures.

A la Ville de Limoges,poteries.

Asso,coiffeur,parfumerie.

Bonney (Abbé Marin),aumonier du Lycée.

Pintat (Mlle),prof.d'espagnol.

12_A la Grande Maison,Gallaret.

13_Clos,cafés.

Charcuterie Lyonnaise,Péré-Lahaille.

14_Au Renard bleu,Mirc,fourrures.

Blancharel.

Serres,inspect.de l'enregistr.

15_Compagnie Singer,machines à coudre.

Lennuyeux,bijouterie.

Saint-Cricq,couture.

16_Lescoutra,docteur stomatologiste.

Héguy,mercerie,modes.

Durand (L.).

17_Ousset,lingerie,bonneterie.

17 bis_Capel,parapluie,maroquinerie.

Christofeni,pédicure-manucure.

18_Coll,fruits,primeurs,légumes.

20_A la Ville de Madrid,lingerie,bonneterie.

Berthoumieu,camionage.

Jarvis,pharmacie.

21_Biehler,dentiste.

Laborde-babanègre,avoué.

Cruz (de La),garde-malade.

Gardères,docteur-médecin.

Espéranger,représentant de commerce.

Consulat du Portugal.

Emperauger,imprimeur.

Daleau,bijoutier.

Prieur,chef des poste contr.indirectes.

Temple protestant.

22_Lassabe(Mlle),modes.

Laprade,ingénieur.

23_Josuat,confiserie.

Duaso,fabrique de sandales.

Barès,coutellerie et optique.

Cabiran,bijouterie.

Laraillet,blanc,tissus,nouveautés,bonneterie,layette.

Marrimpouey ainé et ses Fils,papetiers,graveurs,imprimerie.

23 bis_Saint-Martin,lingerie.

24_Arès.

Lartillaire,bonneterie,lainages.

Dastas,quncaillerie.

Ousset et Arèes,lingerie,bonneterie.

Souberbie,docteur-médecin.

25_Abel,chaussures.

Lavenère-Lussan (De),assurances.

Nouveau Paris,Mayer,lingerie,bonneterie,lainages.

26_Valmy-Boulin,chapeaux et modes.

Boissié,parapluie.

Léliot,draperies,tissus,toiles,nouveautés.

Marsoo,docteur-médecin.

Réglat,avoué.

28_Cabinet franco-belge,Verdickt,agence immobilière.

Pugibet,sellier.

Ducos,tailleur.

Ruis,bijoutier.

Veronesse,opération bourse.

30_Campagne et Saclay,toiles,tissus,lainages,bonneterie.

32_Davy-Wallis,chirurgien-dentiste.

Lourau,patissier.

Michaud,mercerie.

34_Aux bonnes occasions,soldes.


22 juillet 2022

Le couple propriétaire du château de Brindos gêné par les avions de l'aérodrome de Biarritz Parme

Le traitement d'une réclamation, apporte un éclairage sur la vie de château à Brindos, et les clubs d'aviation de l'aérodrome de Biarritz Parme.

 

Copie écran géoportail ,situation (actuelle) du château de Brindos par rapport à l’aéroport de Parme

 

Château du lac de Brindos

Anglet (B.P.)

5 aout 1937


Monsieur le Préfet des Basses-Pyrénées,

Monsieur le Préfet,

Je me permets de m'adresser à vous pour vous demander de bien vouloir prendre les mesures nécessaires pour faire cesser un abus qui est nuisible non seulement à mes propres intérêts, mais aussi à la ville de Biarritz et la Région.

En 1930 j'ai acheté le Domaine de Brindos où j'ai fait construire une propriété importante. J’ai dépensé Frs.12.000.000 de francs pour les aménagements et constructions qui étaient terminées en 1932 et j’espérais, à partir de cette date, jouir en toute tranquillité demain demeure. J’occupe une vingtaine de domestiques et il y a souvent une trentaine de personnes en tout dans ma maison. Je n'ai donc pas besoin d’insister sur les sommes considérables que je dépense annuellement dans Biarritz et la région. Je reçois beaucoup et, jusqu'à cette année, j'ai toujours eu plaisir à prendre part avec mes invités aux démonstrations mondaines et aux Jeux aux Casinos.

Or, depuis quelques temps, les avions dépendant de l'aérodrome de Parme attenant à ma propriété me rendent intolérable la vie à Brindos. Ils survolent ma propriété toute la journée à de faibles altitudes empêchant aussi tout repos. Pendant une récente indisposition de ma femme, ceci est devenu pour elle un vrai supplice. Mon cours de tennis est devenu presque inutilisable en raison du bruit et de la distraction occasionnée par les avions survolant les joueurs. De plus le danger d'accidents est incessant et quatre avions sont déjà tombés à différentes reprises sur mon terrain à proximité de la maison causant des morts et des blessés avec toutes les constatations et autres désagréments que vous pouvez imaginer.

J'ai adressé depuis longtemps des réclamations à ce sujet au Maire de Biarritz, mais malgré son intervention vis-à-vis du Commandant du terrain d'aviation il n'y a aucune amélioration. Au contraire cette année la situation est devenue intolérable et j'étais sur le point de congédier mon personnel et de retourner en Angleterre quand on m'a conseillé de vous demander la faveur de votre intervention.

S'il s'agissait de besoins militaires où commerciaux, je ne me plaindrais pas, mais ce qui est absolument insupportable et le passage continuel des avions d'élèves ou de vols d’essai qui n'ont aucun besoin de passer au-dessus de ma propriété mais qui, par contre, ont l'apparence d'avoir choisi cette itinéraire malgré la promesse du Commandant de l’Aérodrome que cet abus cesserait.

Je vous serais infiniment reconnaissant, Monsieur le Préfet, si vous pouviez acheminer ma demande dans la bonne voie pour faire cesser cet état de choses qui a duré déjà trop longtemps.

Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, avec mes remerciements anticipés, l'assurance de mes sentiments les plus distingués.

Reginald Wright

 

 

Ville de Biarritz

Cabinet du Maire

Biarritz, le 10 aout 1937

 



Monsieur CEUGNART
Commissaire Spécial
Hendaye

Monsieur le Commissaire,

Comme suite à la demande de renseignements que vous m'avez adressée, touchant une plainte de   M.WRIGHT ,Château de Brindos à Biarritz, contre les multiples inconvénients que lui occasionnent  la proximité de l'Aérodrome de Parme, j'ai l'avantage de vous informer qu'à de multiples reprises je suis intervenu, soit auprès de M.DEVAUX, Commandant de l'Aérodrome, soit auprès de M.de CROISEUIL, Président de l'Aéro-Club Basque, soit auprès de M.GALTIÉ président des Ailes Bayonnaises , pour leur signaler ces inconvénients et leur demander que toutes mesures soient prises afin de réduire le mal au minimum.

Je crois qu'à la suite de toutes ces démarches, une légère atténuation a été constatée. Mais il n'en reste pas moins que le séjour à Brindos est rendu pratiquement impossible par les avions qui volent à faible altitude.

Il semble que les avions de ligne, qui n'ont qu'à atterrir ou à s'envoler, ne provoquent qu'un moindre inconvénient. Tout le mal viendrait des élèves- pilotes, qui passent sur la propriété à trop faible altitude.

Le remède parait être :

1°) l'exécution des travaux prévus pour l'agrandissement de ce terrain ; travaux qui auront pour effet de reporter le centre du terrain vers le Nord, c'est à dire de l'éloigner de la propriété de Brindos ;

2°) la création, ainsi qu'il est projeté, dans les plaines de Tarnos, d’un terrain spécialement destiné à l'école de pilotage.

Le cas de M.WRIGHT  n'est pas unique, et divers autres propriétaires voisins du champ d'aviation m’ont  adressé des doléances, peut-être moins véhémentes, mais aussi précises. Il serait désolant pour Biarritz que la famille WRIGHT, très répandue dans la Colonie Américaine, quitte notre région.

Veuillez agréer, Monsieur le Commissaire, l'expression de mes sentiments distingués.

LE MAIRE

Hirigoyen

 

Pau, le 14 aout 1937,

Le Commissaire Spécial,

A Monsieur le Préfet des Basses-Pyrénées (Cabinet)

Pau

J'ai pris connaissance de la requête de M.WRIGHT qui se plaint d'être incommodé par le bruit des avions survolant sa propriété de Brindos ,avoisinant l'aérodrome de Parme.

La lettre de M. le Maire de Biarritz et le rapport du Commissaire Divisionnaire d’Hendaye envisagent une solution identique, à savoir : l'aménagement d'un terrain école dans une autre région entre Tarnos et Labenne.

En attendant cette éventualité, il conviendrait, à mon avis, de veiller à la stricte exécution du décret du 19 mai 1928, complétant les articles 21 et 22 de la loi du 31 mai 1924, qui impose le survol des agglomérations à plus de 500 mètres ; cette hauteur minima a été également fixée par la circulaire ministérielle du 19 octobre 1920

Un arrêté préfectoral pourrait être pris pour préciser les dispositions du décret de la circulaire visés ci-dessus.

Commissariat spécial de police de Pau

 

Hendaye, le 18 aout 1937

Le Commissaire Divisionnaire

A Monsieur le Préfet des Basses-Pyrénées

PAU

Satisfaisant à la demande d'enquête que vous avez bien voulu m'adresser, relativement à la plainte, ci-jointe, de M.WRIGHT, propriétaire du château de Brindos, sur la gêne que lui cause la présence, à proximité de son domaine, de l'aérodrome de Biarritz-Parme.

J'ai l'honneur de vous faire connaître que, de l'enquête à laquelle s’est livré M. AUZERO, Commissaire Spécial de mon service, il résulte ce qui suit :

La propriété de M.WRIGHT, d’une étendue de 48 hectares, dans laquelle se trouve une maison d'habitation, est en effet contiguë à l'aérodrome de Parme. Elle est située au SUD.EST par rapport à ce dernier et en contrebas, dans un vallon au fond duquel se trouve à lac d'une superficie d'une dizaine d’hectares.

L’état de choses dont se plaint M.WRIGHT, ainsi que plusieurs propriétaires, notamment M.ETCHECOPARE, DOYHENARD, le prince russe NARASKIN etc… que j'ai visités, est pour eux une gêne   incontestable, mais la solution pour y remédier apparaît bien difficile à trouver.

L’activité de l'aérodrome à sensiblement augmenté depuis quelques mois, en raison surtout de la création par les « Ailes Bayonnaises » de la section d'aviation populaire destinée à former des pilotes. L'aéro club Basque, par l'intermédiaire de la Maison CAUDRON-RENAULT, exploite une pareille école ; mais, tandis que ce dernier groupement ne possède qu'un nombre infime d'élèves, la section d'aviation populaire en a de 15 à 20.

Sans l'animation qu'apportent au terrain ces écoles de pilotage, le seul trafic normal des avions de transport et de tourisme ne pourrait aucunement importuner les habitants des environs de l'aérodrome.

Il convient pourtant de remarquer que les plaintes n'émanent que des propriétés situées au SUD.EST du terrain. Les vents dominants étant ceux de NORD.EST, les pilotes sont obligés, pour l’atterrissage, de placer leur appareil contre le vent et, ainsi, de voler dans la direction SUD.EST NORD.OUEST, c'est à dire exactement au-dessus de la propriété de M.WRIGHT. D’autre part, ce survol, en descente, ne peut se faire qu'à faible altitude, la longueur du terrain d'aviation dans ce sens n'étant que d'environ 500 mètres.

On conçoit l'inconvénient que présente cette situation pour les habitants du vallon de Brindos, importunés assez tôt le matin et le soir jusqu'à la tombée de la nuit, par les vols d'essais des élèves pilotes qui, pendant plusieurs heures atterrissent toutes les 8 à 10 minutes. Le bruit des moteurs est certainement encore amplifié dans les parties les plus profondes du vallon survolé, ce qui est le cas pour M.WRIGHT, dont la maison est située au bord du lac.

En ce qui concerne les dangers auxquels fait allusion M.WRIGHT ,ils  existent évidemment mais pas plus qu'en tout autre endroit des environs du terrain. Le plaignant fait erreur en indiquant que quatre appareils sont tombés dans sa propriété, car il y en a eu que deux :

1° le 15 août 1936 celle d'un avion destiné aux rebelles espagnols, en flammes ;

2° le 13 octobre 1936, celle de l'élève pilote le sieur De Vicente.

Le problème ne parait guère soluble sans la suppression des deux écoles de pilotage. Les présidents des deux sociétés concurrentes, M.M.GALTIER, pour les « Ailes Bayonnaises » et De CROISEUIL pour l’A.C.B., déclarent ,comme d’ailleurs le Commandant de l’Aérodrome, qu’il n’est pas possible d’interdire le survol de la propriété de M.WRIGHT chaque fois que le vent souffle du Nord-Ouest. De même une consigne prescrivant de passer plus à droite ou plus à gauche de cette propriété ne peut être donnée, affirment-ils. Enfin, il n'est pas non plus possible aux pilotes d'augmenter l'altitude sans risquer d'avoir un accident du côté opposé de l'aérodrome.

Monsieur le maire de Biarritz, que j'ai vu au cours de mon enquête m'a fait parvenir la lecture ci-jointe, dans laquelle il estime un remède possible dans :

1° l'exécution des travaux prévus pour l'agrandissement de l'aérodrome ;

2° la création d'un autre terrain destiné à l'école de pilotage.

Je considère que seule la seconde de ces solutions apporterait le remède désiré, l’agrandissement de l'aérodrome vers le nord n'étant pas, à mon avis de nature à donner une satisfaction suffisante à M.WRIGHT. En ce qui concerne la création d'un nouveau terrain, les dirigeants des « Ailes Bayonnaises » ont, en effet, dans le but éviter les heurts qui sont fréquents entre cette société et l’A.C.B. envisagé la question de l'aménagement d'un tel terrain entre Tarnos et Labenne, pour la section d'aviation populaire. Mais, malheureusement, cette éventualité n’est encore qu’à l’état d'un vague projet dont la réalisation paraît très aléatoire, et menace d'être longue.

M.et Madame Wright n'habitent leur propriété que pendant la belle saison et durant celle-ci, ils s'absentent souvent. Arrivés en juin, ils sont allés à Cannes, puis en Angleterre. Ils n'occupent, d’autre part, en dehors d'une dizaine de jardiniers qui sont à l'année, qu'une domesticité d’une douzaine de personnes, engagée pour la saison et comprenant des étrangers.

Ils fréquentent assidument les casinos de Biarritz et rentrent généralement assez tard dans la nuit. Désireux de se reposer ensuite toute la matinée, ils ne le peuvent, étant réveillés dès 6 heures par les évolutions des avions école.

Il faut néanmoins reconnaître que ces évolutions constituent pour eux un trouble assez sérieux.

Il y a lieu toutefois de considérer pour ce qui concerne le cas particulier de ses propriétaires, qu’ils n’ont acquis leur domaine qu’en 1930 alors que l'aérodrome a été ouvert en 1921, à la suite des enquêtes régulières de « commodo et incommodo » et de l'expropriation pour de nombreuses parcelles de terrain.

L'établissement de l'aérodrome a d'ailleurs été reconnu d'utilité publique par décret du 11 juillet 1921.

Ils auraient dû se douter, en se rendant acquéreurs de ce domaine des inconvénients qui pourraient résulter pour l'avenir, de la proximité de ce terrain, appelé à prendre une importance de plus en plus grande.

La menace de M.WRIGHT de quitter Biarritz ne vise  certainement que la présente saison d'été, car il ne pourrait abandonner une telle propriété, merveilleusement entretenue, puisqu'il y occupe dix jardiniers .D'autre part, il ne pourrait  en projeter la vente dans les temps actuels.

Il est évident que la solution, qu'il n'exige immédiate, ne peut être obtenue ; et son départ normal de Biarritz devrait avoir lieu comme d'habitude en octobre.

Peut-être suffirait-il, devant les difficultés de la situation de lui faire espérer que, pour l'an prochain le remède aura été trouvé dans l'aménagement d'un terrain école dans une autre région. Toutes diligences pourraient être faites alors par l'Administration pour que soit hâtée cette réalisation, qui est certainement désirée par les dirigeants des « Ailes Bayonnaises ».

Le service normal de l'aérodrome de Biarritz- Parme en serait d'ailleurs facilité ; les leçons de pilotage ne pouvant que gêner les atterrissages des appareils des lignes régulières ou de tourisme. Les dangers que présentent pour ceux-ci, les avions-écoles, seraient en outre écartés.

Ci-joint une vue prise en avion, montrant très nettement l’emplacement de la propriété de M.WRIGHT par rapport à l’aérodrome.

Le Commissaire Divisionnaire

 

Copie à :

Monsieur le Sous-Préfet à Bayonne.

 

Pau, le 30 décembre 1938

Le Préfet des Basses-Pyrénées

A Monsieur le Sous-Préfet de Bayonne

 

M. le ministre de l’Air me communique la lettre d'un copie est ci-jointe émanant de M.Réginald WRIGHT, dont la propriété (Château du lac de Brindos )  se trouve à proximité de l'aérodrome de Biarritz-Bayonne-Anglet.

Pour différents motifs, l’intéressé se plaint de ce voisinage .

L’Administration Centrale a fait procéder par les services locaux à une enquête pour apprécier l'importance de la gêne que l'intéressé déclare subir de ce fait.

Afin de connaître tous les aspect de la question, j'ai l'honneur de vous prier de vouloir bien préciser quel est l'intérêt que peut présenter, au point de vue social et économique la présence d'un « riche résident » comme M.WRIGHT dans la région de Biarritz.

Le Préfet

 

Commissariat spécial Hendaye

Hendaye le 9 janvier 1939

Le Commissaire Divisionnaire de Police Spéciale

A Monsieur le Sous-Préfet

A Bayonne

 

En réponse à votre demande de renseignements en date du 31 décembre écoulé sur le nommé WRIGHT, propriétaire du Château du Lac à Brindos, j'ai l'honneur de vous faire connaître qu'il est incontestable que la présence de ce « riche résident » présente un intérêt très marqué, au point de vue social et économique pour la ville de Biarritz.

M.WRIGHT, qui occupe son château une grande partie de l'année avec sa famille, emploie une nombreuse domesticité, dont 7 jardiniers pendant toute l'année.

Il dépense, chez divers fournisseurs de la ville, plusieurs centaines de mille francs par an, et donne, dans son château, de nombreuses fêtes dont le produit est destiné intégralement à des œuvres de bienfaisance sociale et sociétés sportives de Biarritz.

Actuellement, son départ définitif de son château produirait une fâcheuse impression, et il est à peu près certain que d'autres propriétaires des environs pourraient suivre son exemple.

Sa requête paraît fondée et rend difficile la solution à adopter ; car il ne peut être question, pour faire plaisir à Mr.WRIGHT, de supprimer ou de déplacer l'aérodrome actuel de Biarritz-Parme- Anglet.

Etant donné qu'il existe un projet de transfèrement de l'école de pilotage des « Ailes Bayonnaises », de Parme à Tarnos, je crois qu'il y aurait intérêt, pour retenir Mr. WRIGHT à Brindos, de lui faire connaître que les autorités administratives françaises s'occupent activement de la réalisation du projet de transfèrement en question.

P/O Le Commissaire Divisionnaire

 

Pau,le 16 janvier 1939

Le Préfet des Basses-Pyrénées

A Monsieur le Ministre de l’Air

Direction de l’Aéronautique Civile et de l’Aviation populaire

26,Boulevard Victor,Paris (XV)

Extrait

 

(…) la présence de M.WRIGHT offre un intérêt incontestable pour la ville de Biarritz en raison des dépenses très élevées qui ‘y effectue ce résident et aussi des libéralités qu’il distribue généreusement aux œuvres sociales.

Dans ces conditions, il y aurait intérêt, semble-t-il à ne pas répondre à M.WRIGHT par une fin de non-recevoir pure et simple, mais au contraire en lui faisant ressortir que les autorités administratives françaises s'efforcent, sinon de supprimer, du moins d'atténuer dans une très large mesure les inconvénients dont il se plaint.

Le Préfet

 

Le 24 février 1939

Le Commandant de l’Aérodrome de Biarritz-Bayonne-Anglet

A Monsieur le Préfet des Basses-Pyrénées à Pau

(Commissariat Spécial)

 

Monsieur le Préfet,

À la suite des plaintes de Mr.Réginald WRIGHT ,habitant le Château de Brindos à Anglet, provoquées par les inconvénients résultants de son voisinage avec l'aérodrome de Biarritz-Anglet,j'ai reçu copie de la réponse qui lui a été adressée par Mr. le Directeur de l'Aéronautique Civile .Il y est fait mention  d'un projet de transfert à Tarnos de l'école de pilotage des « Ailes Bayonnaise ».

 Cette solution aurait été préconisée par vos services et comme celle-ci serait susceptible d'apporter une heureuse solution aux plaintes de Mr.WRIGHT ,je vous serais très obligé ,n'étant pas au courant de ce  transfert de bien vouloir me faire part des suggestions qui ont été faites par vos services à ce sujet.

Avec mes remerciements anticipés, je vous prie d'agréer, Monsieur le Préfet, l'expression de mes sentiments très respectueux .

Le Commandant de l' Aérodrome

 

Source:

Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Salle de lecture du site de Pau
Police 4 M Article 161

Articles du blog consacrés à Brindos 

Balsan contre Jacob à propos de la propriété de Brindos à Anglet 

Le domaine de Brindos (Anglet) et la villa Belza (Biarritz)  

09 juin 2022

Société anonyme PARIS-HENDAYE

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Source:Annuaire Havas des Basses et Hautes Pyrénées 1930 page 420
 

Collection particulière


30 décembre 2021

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Hôtel bar restaurant Mattin 32 rue Aristide Brians



Bâtiment actuel à proximité de la rue Brigadier Muscar 


02 décembre 2021

Vieux papiers concernant le Château de Gramont Biarritz

Château de Gramont 

Biarritz

Télégramme de Bayonne pour Biarritz 19 février 1866

 

Bertrand Pierre, Joseph, Alphonse, 
Architecte attaché à la résidence impériale de Biarritz




Monsieur Labat ou ses représentants_Biarritz 20 mars 1866

 
Jean François Jules Labat 
Maire de Bayonne




Biarritz 1 er janvier 1866



 

Source:Bouquiniste Gilbert Arragon rue Sainte Catherine Bayonne


10 février 2021

La Villa Chagrin,un élément marqueur oublié

Après Orthez,Bordeaux,Pau,Mont-de-Marsan,Bayonne a pris place dans la magnifique collection  ATLAS HISTORIQUE des VILLES de FRANCE * .Un très beau volume recommandé à  tous ceux qui s’intéressent à Bayonne.

En partie 2 de cet ouvrage collectif, une sélection de quelques sites et monuments, classés par périodes chronologiques :antiquité,Moyen-Âge,époque moderne,et période contemporaine.Dans cette dernière catégorie , sont exposés huit « éléments marqueurs du paysage » ;

Hôtel de Ville2,

Maison de ville de St-Esprit,

Tribunaux,

Synagogue,

Cimetière des Anglais,

Cimetière Saint-Léon,

Pont du génie pont militaire,

Pont Marengo.

La lecture de cette sélection laisse un léger goût d’inachevé. Il me semble que la Maison d’arrêt de Bayonne aurait méritée d’être intégrée à cette liste d'éléments marqueurs du paysage.

 

Maison d'arrêt de Bayonne

 

D’une part,parce que c’est un lieu d’histoire de Bayonne et du Pays Basque.Depuis son ouverture,fin 1891,des milliers de femmes et d’hommes sont passés par ce lieu d’enfermement . Les registres d’écrou consultables au Pôle d’archives de Bayonne (AD 64) témoignent d’aspects de la vie sociale passée ; identité,tenue vestimentaire,motif d’emprisonnement ,dates d’entrée et de sortie etc.N'oublions pas que cette prison placée sous l'autorité allemande, a été une étape vers les camps d’extermination nazis

D’autre part,la singulière notoriété du surnom attribuée à la maison d’arrêt de Bayonne.J’ai affirmé à tort que « Villa chagrin » avait pour origine le scandale du Crédit Municipal de Bayonne qui ébranla  la IIIe République en 1934.Ce n’est pas rigoureusement exact.La requête  VILLA CHAGRIN sur l’ensemble des titres de presse numérisés du site  de la BnF RETRONEWS retourne deux séries de résultats :

  • Un usage , local, épisodique, entre le 25 juin 1917 et le 31décembre 1933.
  • Une appropriation par la presse parisienne , voir internationale,à compter de janvier 1934

Un usage local

En l’état de la numérisation de la presse locale,Le Courrier de Bayonne ne permettant pas une recherche par mot-clef,la première apparition de l’expression VILLA CHAGRIN remonte au 25 juin 1917 dans la Gazette de Biarritz-Bayonne,dans un article intitulé « Les potins de Biarritz » et signé par Janot du MOURA.

« On a appris récemment qu'un nommé H… venait d'être expulsé avec une partie seulement d'ailleurs des honneurs qui lui étaient dûs ,car on a oublié le bracelet aux menottes et l'ombre bienfaisante de la Villa Chagrin qui eussent fait une auréole salutaire à l’escogriffe qu'on retirait de la circulation.

L'histoire est édifiante… On sait avec quel dévouement digne d'admiration notre sénateur-maire , se souvenant de sa prime jeunesse consacrée à l'exploitation des tourbières de Dax, s'est mis à le œuvre pour donner à nos populations de Biarritz et des environs un abondant combustible de remplacement à défaut de la houille introuvable.

Il a demandé et obtenu la remise en exploitation des tourbières de Dax et des autres régions landaises, celles du Moura,à Biarritz-Négresse,de Buzy ,de Laruns et autres régions pyrénéennes.Le Préfet s'en est activement mêlé et et l'on s'est mis au travail immédiatement, de toutes parts, grâce au concours d'un homme merveilleux d'activités organisatrice et de philanthropie agissante, M.E. Plisson, qui a mis à la disposition de MM.Forsans et Coggia,ses capitaux, son automobile et tout ce qui pouvait être utile.Avant l'hiver, des milliers de tonnes pourront être livrées à la consommation dans notre région.

 Or, voici que la note à la fois comique et odieuse apparaît sous la forme de notre expulsé H….Cet individu de nationalité douteuse , avait réussi à se faire agréer comme spécialiste.Il proclamait posséder un moyen secret de traiter la tourbe de façon à augmenter son pouvoir calorifique jusqu à 6500 calories.

Il demandait pour offrir son procédé, la bagatelle d'un million.On le mit à l'épreuve aux tourbières du Moura.Là, notre fumiste dans un endroit écarté, se mit à mélanger la tourbe à une sorte de poudre de perlimpinpin,dont la formule, affirmait-il, ne pouvait être décelée.Mais déjà le filou avait éveillé les soupçons.M.Forsans ouvrit l’œil et le bon,Labadie aussi ; la manière secrète et miraculeuse était tout simplement du sable pris dans une montagne voisine.On flanqua le sable en l'air, on envoya au diable le procédé et le fumiste, et maintenant la tourbe s'accumule en briquettes qui sèchent et  qu'on va pouvoir rentrer dans les réserves.

Le plus joli c'est qu'on en trouve partout, de la tourbe.Il y a quelques jours une dame d'un village des Landes annonce qu'elle a dans son domaine d’immenses tourbières abandonnées.Rendez-vous est pris pour les visiter.M.Coggia préfet,annonce sa venue.On l'attend à l'heure dite avec sénateur, ingénieur et ouvriers.Mais le préfet n'arrive pas.Son auto s’était trompée de route et l’avait conduit à une assez grande distance de l'endroit où il était attendu.Heureux contre-temps ! il avait découvert une nouvelle tourbière insoupçonnée à  ajouter au tableau des gisements à exploiter.

Qu’on en  fasse autant dans toute la France, pour la tourbe et le lignite et la crise du chauffage sera conjurée…Oui, mais trouvera t-on partout des Forsans,des Coggia et des Plisson ?

La répartition par année, des citations dans la Gazette ,unique publication numérisée du site Retronews à utiliser l’expression Villa Chagrin,est la suivante  :

Les éditions d’un même jour, comptant une seule fois

1917 :3 citations _25 juin,12 novembre,18 décembre.

1922 :2 dont 16 juin (Me Renard)

1927 :9 dont 3 mars (R.Cazal)

1928 :7 dont 17 février (R.Cazal)

1929 :4 dont 14 novembre (Gaultier-Garguille)

1930 :3

1931 :5 dont 1 er décembre 1931 (Gaultier-Garguille)

1932 :5

1933 :2_ dont 2 février villa « Chagrin » à Ondarrets

Total des citations :40

L’envolée du surnom  Villa Chagrin 

dans les remous du scandale du Crédit Municipal de Bayonne 

Maison d'arrêt de Bayonne

La notoriété du surnom de la Maison d’Arrêt de Bayonne situé  explose à compter de janvier 1934.Plusieurs personnalités emprisonnées ,dont Joseph Garat député maire, se plaignent du froid dans l’établissement pénitentiaire.La presse parisienne rebondit en s'appropriant l'expression  « Villa Chagrin ».On recense pour les titres numérisés sur Retronews :

Janvier 1934 :120 citations

Février 1934 :269 citations

Mars 1934 :362 citations

Avril 1934 :81 dont ouverture d’un cabaret à Montparnasse

Mai 1934 :79 dont cabaret à Montparnasse

 

La Villa Chagrin sur le site internet cadastre.gouv.fr

Preuve s'il en était de la notoriété de l'expression Villa Chagrin,le site internet.gouv.fr qui confond 
le groupe scolaire Jules Ferry au surnom de la maison d'arret de Bayonne.....



 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

  

Atlas historique des villes de France

*Ausonius éditions
UMR-5607 CNRS / Université Bordeaux Montaigne
Maison de l'Archéologie
8, esplanade des Antilles
F - 33607 Pessac cedex

editions.ausonius@u-bordeaux-montaigne.fr

Ouvrage consacré à Bayonne en vente à la Librairie du Levant 15 rue Marengo 64100 Bayonne

Contact 05 59 03 69 40 ou yannickrenaud@free.fr

Prix de vente:35€

 

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