14 février 2015

Les secrets de la "Prison des évêques" de Saint-Jean-Pied-de-Port

Les secrets de la "Prison des Évêques" , un texte  signé Bernard Duhourcau, édité par le Syndicat d'Initiative de Saint-Jean-Pied-de-Port.


 De toutes les maisons de Saint-Jean-Pied-de-Port qui ont une histoire à raconter,l'une semble plutôt jusqu'à présent se plaire à poser des énigmes:c'est la "Prison des évêques" dont la visite laisse toujours une impression mystérieuse et donne envie d'en savoir plus long sur ces vieilles pierres.
Quand,pour la voir,on monte la rue de la Citadelle,on rencontre sur la gauche une maison à encorbellement dont un gros crépi tyrolien laisse apparaître un moellon portant la date de 1584 peinte en rouge.Cette maison est connue sous le nom de "Maison des Évêques".
Une tradition conservée jusqu'à nos jours veut que,pendant le grand schisme d'Occident,de 1383 à 1417,les évêques de Saint-Jean-Pied-de-Port en aient fait leur résidence.Ce ne peut être en tout cas la maison actuelle qu'ils ont habité ,car 20 ans séparent l'année du départ du dernier évêque Arnaud de Laborde,à Bayonne,de celle dont la date est conservée dans l'appareil.
Un jardin,bordé d'un mur,sépare la "maison des évêques" de la suivante.C'est celle-ci que l'on désigne du nom des "Prisons des Évêques",appellation qui a succédé à celle de "Maison de ville",puis au XIXe siècle de "Maison d’arrêt" et "Dépôt de sécurité".
Sous sa nouvelle enseigne de "Prison des évêques" sa visite est une des attractions les plus connues de Saint-Jean-Pied-de-Port.Une bande sonore guide le visiteur en évoquant,sous un jour romanesque,l'Inquisition médiévale et le passé sinistre de l'édifice.La présente étude ne vise qu'à lui faire voir d'un peu plus près la réalité.
La façade,un peu en retrait des autres maisons,s'abrite sous l'auvent d'un toit à double pente,dont le faite allongé est perpendiculaire à la rue,contrairement à la plupart des toits voisins.Le rez-de-chaussée est percée d'une fenêtre à gros barreaux et d'une porte en plein cintre,étroite,que ne surmonte aucun écusson,ni monogramme,à la différence de la plupart des maisons bas-navarraises de même époque,par exemple le manoir de Larrea sur la route d'Ispoure.S'il y eut quelques ornement de ce genre autrefois,il a disparu sous l'inscription plaquée sur le claveau central qui s'intitule "Prison des Evesques ".
La première salle a gardé son authentique pavage en galet de rivière,bien caractéristique des anciennes construction du bassin de la Garonne et des vallées pyrénéennes,et qui remontent au moins au XVI e siècle.
En face s'ouvre un couloir qui mène aux pièces du rez-de-chaussée ;il donne dans un corps de garde décoré de chassepots de l'ancienne garnison de la Citadelle,d'une table taillée au cœur d'un chêne de la montagne qui semble attendre l'ouverture d'un lourd registre d'écrou;sur le mur ,un grand blason en bois où des chaînes au naturel évoquent librement les armes du royaume de Navarre.Derrière s'ouvrent,consacrées aux souvenirs de Roncevaux et,aux vieilles pierres du pays,les anciennes cellules disciplinaires,éclairées de fenêtres hautes,garnies de barreaux de fer et fermées par des portes aux vantaux épais encore garnis de leurs énormes serrures.
Les archives municipales,à l'occasion de la destitution d'un geôlier,nous apprennent que ces cellules étaient utilisées comme prison municipale en 1795;au début du XIX e siècle,elles servirent de locaux disciplinaires pour les soldats de la garnison punis de salle de police.Pour occuper leurs loisirs forcés,certains ont gravé dans le bois des portes,comme tous leurs semblables,leurs noms,le numéro de leur régiment,la date de leur villégiature,et dans son étude,publiée en 1923,Harruguet les a scrupuleusement relevées :"Joubert ....1829 ...48e L (48e régiment de ligne)....Himelspach ....4L ....1820",etc.
Une curiosité remarquable attend le visiteur après son passage dans ce rez-de-chaussée:c'est la grande salle gothique souterraine.On y accède par une ouverture sombre entre le couloir qui mène aux cellules et l'escalier qui monte à l'étage.On descend plusieurs marches étroites et raides,et on se trouve sur un palier devant une porte.De l'autre coté,en contre-bas,s'étend une salle imposante et obscure ,faite d'une seule voûte en berceau à arc d'ogive,nue,en pierre de taille.Au premier et au second tiers de sa longueur,deux arc doubleaux à bandeau plat renforcent la construction et la soulagent du poids des étages supérieurs.Elle mesure 9m.25 de large sur 14m.de long,et sa hauteur est actuellement de 5m.50 depuis le sommet de la voûte jusqu'au sol de terre battue.Un escalier de 21 marches plonge de la porte ouverte à mi-hauteur du mur,dans ce local à l'air saturé d'humidité et de moisissure.Un seul soupirail ,dans le mur face à l'entrée,laisse pénétrer un peu de jour;un éclairage rasant,installé au bas des murs de retombée de la voûte,fait ressortir les pierres de taille de ses belles assises régulières  faites du même grès violet des montagnes voisines,Jarra ou Arradoy,que les murailles et les maisons de la ville.Sur certaines pierres apparaissent,révélées par la lumière oblique,de fines "marques de tacherons",ces signes gravées par les tailleurs de pierre du Moyen Âge pour identifier leur œuvre.Il est intéressant de rapprocher les signes que l'on rencontre ici de ceux qui figurent sur la façade de l'église Notre-Dame,entre le portail et la base du clocher,et représentant des étoiles,un triangle,une pointe de flèche,etc.....



Le mur du fond était,percé de deux hautes baies ogivales et d'une grande porte;elles sont murées,mais on peut encore suivre le tracé de leurs embrasures dans la maçonnerie;le bas du mur est bordé d'un alignement de dalles de pierre légèrement inclinées qui servaient de bas-flanc aux prisonniers.Il semble qu'elles recouvrent un souterrain ou au moins un égout qui passait dans le jardin de la maison des évêques.On remarque encore au bas de la voûte,du coté de ce jardin,la trace d'une porte murée.
A droite de l'escalier d'arrivée ,quatre chaînes à boucles sont scellées au mur;à gauche,une lourde construction cubique en maçonnerie de 2 m. sur 3 de surface et 2 mètres de hauteur a dû servir de cachot;au fond,une chaîne avec un collier et des ters est rivée au mur;le séjour dans ce local,s'il était particulièrement dur,n'était pas exceptionnel.Des notables du pays en firent encore l'expérience au XVIIe siècle,pour des histoires de gabelle.
Cette salle grandiose et sinistre est,sans contredit,contemporaine de la façade de l'église Notre-Dame;les assises de pierre de dimension et de taille semblables,les marques de maçons le prouvent.Or,la fondation de l'église Notre-Dame est attribuée par les historiens au roi Sanche le Fort,après la victoire de Las Navas de Tolosa qu'il remporta sur les Maures en 1212.La salle souterraine de la rue de la Citadelle  ,comme les embassements de l'église et des portes de l'enceinte seraient donc du XIII siècle ,ce que confirment les études des architectes et des historiens.
Quelle pouvait être la destination d'une construction aussi importante et soignée ?Administrative,commerciale ou religieuse?La destination commerciale se déduirait de son apparentement aux caves voûtées du vieux Bayonne.Celles-ci,on le sait aujourd'hui ,après l'étude qu'Elie Lambert leur a consacrée servaient d’entrepôts de marchandises et de magasins,comme dans la plupart des villes marchandes du Moyen Âge;à Bayonne ,il devait s'agir d’entrepôts de vins dont ce port faisait un grand commerce avec l'Angleterre.A Saint-Jean-Pied-de-Port,la grande salle de la rue de la Citadelle a bien pu servir de dépôt pour les laines et les draps d'Espagne dont il faisait un important trafic à destination de l'Europe du nord par les ports de Cize.a présence de deux hautes fenêtres et d'une porte bouchée dans le mur du fond,fait naître aussi une autre supposition:celle d'une grande salle de réunion,d'une "halle des marchands" qui s'ouvrait sur le passage des "lices" au pied des remparts (1).
(1) On trouve, aujourd'hui encore dans beaucoup de villes,des rues des Lices au voisinage des anciens remparts (exemple Angers)
.Dans ce cas,ce mur était la façade principale.Enfin,si c'était une chapelle,la porte se trouvait ainsi ouverte à l'ouest,disposition normale.
Mais quelle qu'ait pu être depuis l'origine la destination de l'édifice,les bouleversements subis par Saint-Jean-Pied-de-Port au XVI siècle devaient le modifier profondément et changer son affectation.En 1512,l'invasion de la Navarre par les Castillans ouvre pour le Pays de Cize une ère de destructions.La ville de Saint-Jean-Pied-de-Port passe de mains en mains à deux reprises;en 1512 et 1521;en 1567,elle est encore saccagée par les troupes béarnaises calvinistes.Peu de maisons furent épargnées,les édifices religieux souffrirent plus que les autres.Au cours de la reconstruction de la ville,à la grande salle voûtée qui était peut être tout ce qui subsistait d'une construction plus importante ,on ajouta les deux étages supérieurs et on termina par une façade du coté de la colline,en bordure de la nouvelle rue principale ,celle où s'alignent aujourd'hui toutes les maisons de la ville haute.
On peut remarquer en effet que la porte d'entrée à grand claveau en plein cintre est d'un type bien défini que l'on retrouve dans d'autres constructions datées de la région:maisons de 1610,1633,dans la rue de la Citadelle,maison Dufourquenia sur la route de Çaro datée de 1588;et la date de 1584 de la maison voisine des évêques figurait autrefois sur le claveau central d'une porte en plein cintre semblable.
On peut donc fixer entre 1580 environ et 1610 la construction de la partie antérieure de l'édifice.On peut donc se rendre compte ,du reste ,que l'on passe d'une construction à une autre par les décrochements de murs que l'on peut remarquer dans le couloir qui descend vers la grande salle et qui traverse les différentes fondations des deux édifices.
Si elle était alors la "Maison de Ville",comme le porte un plan de 1685 conservé aux Archives du Génie à Vincennes,on s'explique que la salle basse ait été convertie en prison;dans ce  but on aura obstrué les deux deux grandes fenêtres et condamné la porte donnant du coté de la muraille où,du reste le passage,le passage ne devait plus se faire.Le rez-de-Chaussée devait servir de logement au concierge et de corps de garde éventuellement,le premier aux délibérations des jurats et à la garde des archives.Plus tard,ce fut une salle du clocher de l'église qui remplit cet office.
En 1795,les archives municipales nous apprennent que la prison de la commune comportait une basse-fosse où le concierge avait,"de son autorité privée",fait passer une nuit,les fers aux pieds,à un tailleur d'habits détenu pour six mois.
Il y a quelques années,on lisait encore au-dessus de l'entrée,l'inscription "Dépôt de Sûreté".La mairie de Saint-Jean-Pied-de-Port était déjà installé en 1795 dans l'ancien hôpital Sainte-Marie à coté de l'église,avant d'occuper le bel hôtel particulier que l'on connaît sur la place du Marché.

L'escalier intérieur

La vieille voûte gothique,aveugle et humide,continuait à jouer son rôle de "villa Chagrin".
Reste l'histoire de l'inscription "Prison des Evesques";c'est un amusant épisode de la chronique de la ville.
En l'absence d'archives permettant d'éclairer sa lanterne,Sauveur Harruguet,envieux des lauriers du célèbre écrivain de Tardets,Augustin Chaho (l'inventeur de la "mythologie" basque),fit paraître en 1927 une plaquette sur la "Prison des Évêques". Il rapportait ,sans discussion possible,la tradition de la maison des Évêques de l'utilisation de la construction voisine comme prison.Et un beau jour,le ci-devant "dépôt de Sûreté" fut doté d'une superbe inscription que l'on voit encore,cimentée sur le claveau central de la porte d'entrée.C'est ainsi que les évêques de Saint-Jean-Pied-de-Port entraient dans la légende,accompagnés d'un redoutable cortège de justice.
Certains préféreront la vérité nue,quelque simple et banale qu'elle puisse être. Aujourd'hui,l'authenticité est recherchée comme une valeur sure.Or,l'histoire de la Prison des Évêques fait partie du passé d'une cité chère aux rois de Navarre.Elle évoque la grande époque de l'indépendance de ce grand royaume pyrénéen et de la prospérité de Saint-Jean-Pied-de-Port quand Philippe III de Navarre lui confirmait en 1329 ses "fueros".Cette charte des droits de la ville accordait aux magistrats municipaux aux consuls comme les désignait le sceau de la ville,des pouvoirs qu'ils n'ont jamais eus depuis:c'est cela qu'on appelle l'"ancien régime"."Le corps du magistrat ,écrivait le géographe Salmon en 1718,qui est composé d'un maire et de quatre jurats,est jugé criminel dans toute l'étendue du Pays de Cize.Il a pouvoir de juger à mort...."Et pour avoir une idée de ce que cela représentait ,il faut penser à ce drame extraordinaire de l'Espagnol Calderon,"l'Alcalde de Zalamea",où l'on voit un simple maire de village donner le garrot à un capitaine des troupes castillanes qui a ravi l'honneur de sa ville,et tenir tête au roi d'Espagne en personne qui reconnaît ses droits.
"L'Alcalde de Zalamea",qui a été un des succès du T.N.P.,pourrait être joué à la "Maison de ville" de Saint-Jean-Pied-de-Port où les souvenirs du passé ne demandent qu'à revivre.
Que sait-on,du reste,de ces évêques de Saint-Jean-Pied-de-Port ,hormis la tradition sur l'emplacement de leur maison.?
Ils furent nommés à la création du Grand Schisme d'Occident.On en sait l'origine.La chrétienté se trouva en 1376,avoir à sa tête deux papes nommés par des conclaves rivaux:Grégoire XI,élu par les cardinaux revenus à Rome,Clément VII,par ceux qui étaient restés à Avignon.Les souverains d'Europe ayant pris parti pour l'un ou l'autre ,le roi de Navarre et le Roi de France reconnurent le pape d'Avignon,et le roi d'Angleterre,celui de Rome.Or le diocèse de Bayonne était divisé territorialement entre le roi de Navarre qui possédait la Basse-Navarre,et le roi d'Angleterre,qui comptait le Labourd parmi ses possessions  d'Aquitaine.La Basse-Navarre ou Merindad de Ultra Puertos,fut donc dotée par le pape d'Avignon ,Clément VII,d'un évêque qui s'installa à Saint-Jean-Pied-de-Port ,principale ville de la province.Il y eût donc,en fait,deux diocèses séparés géographiquement et politiquement ,sans conflit de juridiction religieuse.On le vit bien,lorsque Garcias Eugui succéda en 1365,au premier évêque de Saint-Jean,un certain Nicolas,nommé en 1383.
C'était le confesseur du roi de Navarre,Charles III;il prit part tout naturellement avec les autres évêques du royaume, au sacre à Pampelune de son souverain .En 1413,Benoit XIII,plus connu sous le nom de Pedro de Luna,désigna Guillaume-Arnaud de Laborde pour succéder à Garcias Eugi.Ce fut le troisième et dernier évêque de Saint-Jean-Pied-de-Port.

En effet,le Concile de Constance ,ouvert en 1415,avait fini par déposer les deux papes rivaux,et élire à leur place Martin V;pour les diocèses dotés de deux évêques,il réglait leur question en décidant qu'à la mort du premier ,le survivant deviendrait titulaire du siège épiscopal.En 1417,l’évêque de Bayonne décédait ,et Arnaud de Laborde quittait Saint-Jean avec les quatre chanoines de son chapitre pour rejoindre la cité épiscopale où il fut intronisé dans les siège vacant le 2 octobre .En souvenir de son passage à Saint-Jean,il obtint que quatre postes de chanoines du Chapitre de Bayonne seraient toujours réservés à des Bas-Navarrais,ce qui ne manqua pas dans la suite de provoquer quelques incidents.
Quelques bonnes qu'aient pu être les relations de Garcias Eugui ou d'Arnaud de Laborde avec les magistrats de Saint-Jean-Pied-de-Port,elles n'entamèrent rien des "fors" et des coutumes du Pays de Cize.Le représentant du bras séculier ,on peut en être assuré,conserva toute son indépendance vis à vis de l'autorité de l’évêque qui resta confinée au spirituel;encore n'avait-il plus depuis longtemps la juridiction inquisitoriale.Le maire,par contre,gardait intact son droit d’arrêter,emprisonner ,donner la question ,juger,pendre ou garrotter....et quand des plaintes s'élevaient sous la voûte gothique ,elles n'étaient pas provoquées par les rigueurs de quelques porteurs de mitre,mais par le fait des terribles pouvoirs des consuls de Saint-Jean grands justiciers du Pays de Cize.
Retrouvant,à la sortie,la belle lumière du jour qui rend si éclatante la blancheur des maisons aux tuiles ensoleillées,on peut se demander si la fière indépendance qui est le privilège du peuple basque,ne repose pas sur le respect de cette rigoureuse justice distribuée sans faiblesse par leurs ancêtres.

Les Bas-Navarrais,justement,en ont donné un beau témoignage à la veille de la Révolution de 1789.On lit,en effet,dans les cahiers de doléances envoyées par les États du Pays de Cize que les nobles et le clergé se plaignaient vivement de ne pas avoir de privilèges en matière de justice et d’être obligés de comparaître devant un tribunal de savetiers et de maçons.On ne peut trouver de plus franc témoignage de l'égalité de tous les Navarrais devant la justice exercée par leurs représentants.
Aussi la visite de la "Prison des Évêques" peut s'achever sur cette haute leçon donnée par le peuple basque à tous les gouvernants:"Sans justice égale pour tous il n'est pas de véritable liberté....."
Bernard DUHOURCAU
22 avril 1967

Pour aller plus loin

Office de Tourisme de St-JeanPied-de-Port - St-Etienne-de-Baïgorry

Sites et Musées en Pays Basque

Sur Facebook:La Prison dite des Évêques

Au Pôle de Bayonne et du Pays Basque (AD 64)39 avenue Duvergier de Hauranne 64100 Bayonne
Fonds de la commune de Saint-Jean-Pied-de-Port
Archives antérieures à 1790 ( communicables selon l'état des documents )
  • Actes constitutifs et politiques de la commune
  • Finances, impôts, comptabilité
  • Justice, police

Les ouvrages de Bernard Duhourcau à la bibliothèque des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques :
Impr.des Cordeliers -Bayonne

07 février 2015

740 biographies de militaires de l'armée française fusillés en 1914-1918 ....

présentées dans un  livre documenté de Frédéric Mathieu,intitulé 14-18,les fusillés.Cet ouvrage mérite une place sur les rayons des usuels dans les salles de lecture des archives départementales ,médiathèques et bibliothèques personnels.
Editions Sébirot
2 rue Raymond Fassin
92240 Malakoff
ISBN 978-2-9532726-4-2
Dépôt légal:novembre 2013
905 pages
29€
Site officiel des Editions Sébirot

A noter,que cet ouvrage a été édité avec le soutient du Conseil général de l'Ariège,du Conseil général de l'Yonne, et du Conseil régional des Pays de la Loire.

Présentation de l'ouvrage

Une première partie , consacrée aux textes de justice militaire,
La seconde partie ,constituée par 740  notices biographiques des  militaires fusillés.Les sources sont indiquées pour chaque notice.
La troisième partie,dédiée à l'étude démographique,historique et sociologique,

En index,
  • Une liste alphabétique des fusillés,
  • Un classement par lieu de naissance et de dernière habitation civile,
  • Un classement chronologique,du premier décédé au dernier décédé,
  • Un classement selon la dernière affectation militaire,


Ce livre,comporte de nombreuses  photographies :
  • 33 portraits,dont celui de Jean-Louis Lasplacettes natif d'Aydius,Vincent Moulia _évadé_
  • clichés d’exécution_ pages 98,107,356,668,dessin page 627,
  • documents d'archives
  • 33 cartes et vues aériennes des lieux d’exécution,
  • 108 photographies de sépultures actuelles,dont celle de Louis Mardochée LEVY de Bayonne, page 535,

Enfin,des tableaux et graphiques enrichissent le  travail de recherche mené par Frédéric Mathieu.En voici une sélection:
Page 68- Lieux précis d’exécution de 236 fusillés de la Grande Guerre
Page 69- Graphique d'évolution du nombre de soldats éxécutés chaque mois durant la guerre ,et principaux évenements ayant induit une répression judiciaire maximale.
Page 811- Comparaison entre le nombre des éxécutions  mensuelles et les pertes subies chaque mois par l'armée française.
Page 812- Graphique de répartition des 632 combattants fusillés par année de naissance
Page 816-Tableau de répartition par armes des combattants de l'armée française mobilisés et fusillés
Page 817-Tableau des principales unités de service des fusillés de la Grande Guerre
Page 819-Tableau des régiments ayant exécutés le plus de ses propres soldats
Page 823-Tableau des motifs d'éxécution de 570 fusillés
Page 830-Tableau des secteurs géographiques d’exécution
Page 831-Principales vagues de réhabilitation opérées à ce jour sur les combattants fusillés par l'armée française
Page 835-Tableau des professions exercées par 367 fusillés
Page 839- Répartition par grade de 668 fusillés
Annexe
Tableau évolution du nombre de combattants fusillés chaque mois par l'armée française

Bibliographie
Livres,périodiques-études,sites internet
 

Militaires originaires des Basses-Pyrénées

Beigbeder Romain,acte de naissance en ligne,22 janvier 1888 Louvie-Juzon  e-Archives AD 64
Registre matricule AD 64 -1R807


Bousquet Jean-Pierre, 21 janvier 1890 Pau,
Registre matricule AD 64-1R828

Etcheverry Pierre, 15 mai 1889,Ispoure.Lasse.
Registre matricule AD 64 R 814

Lasplacettes Jean-Louis,26 aout 1887 Aydius
Article du blog:Lasplacettes Jean-Louis,condamné à mort,fusillé ...

Levy Louis Mardochée 8 aout 1884 Bayonne.
Article du blog Le coiffeur du 10 rue Ste Catherine,fusillé en 1915,était-il simple d'esprit?


Pardimène Louis Henri Dominique ,14 juillet 1880 Barzun
Registre matricule AD 64 1R714

Pour aller plus loin

Le site Mémoire des Hommes recense 1009  Fusillés de la Première Guerre mondiale 

Articles du blog : 

01 février 2015

Livre de poste 1849

Livre de Poste

contenant
1° La désignation des relais de poste de la république française,et la fixation des distances en myriamètres et kilomètres
2° L'indication des relais placés sur les routes étrangères à partir des frontières de France
3° Le tableau du service des paquebots de la méditerranée 
Pour l'an 1849



 N°24

Route de Paris à Bayonne

78 myriam.8 kilom

 N°30

Route de Paris à Bordeaux (Gironde)

1re,par Orléans et Poitiers,56 myriam.

Service de malle à partir de Tours seulement.
De Paris à Berny 1,2
          Voyez,pour le service des embarcadères de chemin de fer,page LVI.
Berny à Longjumeau (vacant ) 0,8
Longjumeau à Arpajon 1,2
Arpajon à Etrechy 1,2
Etrechy à Etampes 0,8
Etampes à Mondésir 0,9
Mondésir à Angerville 1,0
Angerville à Toury (Eure-et Loir)1,4
Toury à Artenay 1,4
Artenay à Chevilly 0,6
Chevilly à Orléans 1,4
          Voyez,pour le service des embarcadères de chemin de fer,page LVIII.
Orléans à Saint-Ay 1,3 
         Voyez,pour le service des embarcadères de chemin de fer,page LVIII.
Saint-Ay à Beaugency 1,3
Beaugency à Mer 1,3
Mer à Menars 1,0
Ménars à Blois 0,8 Voyez,pour le service des embarcadères de chemin de fer,page LVIII.
           Voyez,pour le service des embarcadères de chemin de fer,page LXIX.
Blois à Chouzy
           Voyez,pour le service des embarcadères de chemin de fer,page LXIX
De Chouzy à Veuves1,1
Veuves à Amboise 1,2
Amboise à la Frillière 1,2
Nota.Le maître de poste d'Amboise percevra 13 kilom.lorsqu'il ira chercher les voyageurs dans l'intérieur de la ville d'Amboise pour les conduire à la Frillière.Lorsque les courses se termineront dans l'intérieur d'Amboise,il sera dû 13 kilom.au maître de poste de la Frillière.
La Frillière à Tours

Nota.Lorsque les courses se termineront dans l'intérieur de la ville de Tours,il ne sera  dû que 12 kilom. au maître de poste de la Frillière.Voyez,pour le service des embarcadères de chemin de fer,page LXIX 
Tours à Bordeaux (voyez page 265). 

2° De Paris à Bordeaux par Blois,Montrichard,la Haye-Descartes et Angoulème ,54 myriam.9 kilom

De Paris à Blois (voyez la 1 re route) 17,6
Blois aux Montils 1,2
          Voyez,pour le service des embarcadères de chemin de fer,page LXIX.
Montils à Pont-le-Voy 1,3
Pont-le-Voy à Montrichard 0,8
Montrichard au Liège (Non monté)
Le Liège à Loches 1,5
Loches à Ligueil 1,8
Ligueil à la Haye-Descartes 1,1
La Haye-Descartes à Ingrande 1,6
Ingrande à Poitiers (voyez page 265) 3,9
Poitiers à Bordeaux (voyez page 266)  22,6

3° De Paris à Bordeaux par Chartres,56 myriam. 

De Paris à Tours (voyez page 265)23,4
Tours à Bordeaux (voyez page 265) 32,6



4° De Paris à Bordeaux par Poitiers et Montguyon,57 myriam.5 kilom
De Paris à la Graulle (voyez pages 41 et 265) 49,0
La Graulle à Montguyon (vacant) 1,7
Montguyon à Guitres (vacant) 2,2
Guitres à Libourne 1,5
Libournes à Bordeaux (voyez page 143) 3,1

5° De Paris à Blois,la Croix-de-Blère,la Haye-Descartes,Melle,Saint-Jean d'Angely et Saintes,

58 myriam.4 kilom

De Paris à Blois (voyez page 41) 17,
Blois à Amboise (voyez page 41) 3.3
Amboise à la Croix de Bléré 0,8
La Croix de Bléré à St-Quentin (Ind-et L.) (vacant) 1,7
Saint-Quentin à Loches 1,0
Loches à Poitiers (voyez ci-dessus) 8,7
Poitiers à Bordeaux (voyez page 211,2e route ) 25,3

6° De Paris à Bordeaux par Chateauroux,59 myriamètres 7 kilomètres

De Paris à Limoges (voyez page 141) 38,1
Limoges à Bordeaux (voyez page 142)

7° De Paris à Bordeaux par Angoulème,Ribérac et Libourne,60 myriam.1kilom.

De Paris à Angoulème (voyez page 41 et 265) 44,2
Angoulème à la Roche-Beaucourt (voyez page 14) 3,0
La Roche-Beaucourt à Ribérac (voyez page 14) 3,0
Saint-Aulaye à la Roche-Chalais 1,3
La Roche-Chalais à Coutras 1,8
Coutras à Libourne 1,8
Libourne à Bordeaux (voyez page 143) 3,1

8° De Paris à Bordeaux par Poitiers,Melle,Saint-Jean-d'Angely et Saintes,60 myriam.4kilom

De Paris à Poitiers par Blois et Contres ( voyez page 211) 35,1
Poitiers à Bordeaux (voyez page 211,2 e route) 25,3

9° De Paris à Bordeaux par le Mans,Saumur,Niort et Saintes,62 myriamètres 6 kilomètres

De Paris à la Flèche (voyez page 188) 25,6
La Flèche à Saumur (voyez page 228) 5,1
Saumur à Niort (voyez page 228) 12,5
Niort à Saintes (voyez page 228)7,0
Saintes à Bordeaux (voyez page 51) 12,4


De Bordeaux à Bayonne ,22 myriam,8 kilom

De Bordeaux au Bouscaut 1,1
Le Bouscaut à Castres (Gironde) 1,2
Castres à Cérons1,2
Cérons à Langon 1,2
Langon à Bazas 1,5
Bazas à Captieux 1,7
un ch.de renf.sur les voit.de la 1ere div.p.l'ann.s.rec.(NDLR un cheval de renfort sur les voitures de la 1 ere division ,pour l'année ,sans réciprocité)
Captieux aux Traverses 1,5
Les Traverses à Roquefort 1,5
Roquefort à Caloy 1,2
Caloy à Mont-de-Marsan 1,0
Mont de Marsan à Campagne 1,3
Campagne à Tartas 1,4
Tartas à Pontonx 1,1
Pontonx à Saint-Paul-les-Dax 1,2
Saint-Paul-les-Dax à Saint-Geours 1,5
Nota.Les voyageurs qui se feront conduire de Pontonx ou de Saint-Geours à Dax,ou qui partiront de cette ville pour l'un ou l'autre de ces deux points,payeront deux kilomètres en sus de la distance fixée.
Saint-Geours aux Cantons 1,3
Les Cantons à Bayonne 1,9


De Saint-Paul -les-Dax à Peyrehorade 2,5

N°121

Route de Paris à Pau (Basses-Pyrénées)

1er par Limoges,Périgueux,Auch et Tarbes ,79 myriam.5 kilom

De Paris à Limoges (voyez page 141) 38,1
De Limoges à Pau (voyez page 144) 41,4 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 N° 180

Route de Paris à Cadiz

81 myriamètres 3 kilomètres et 220 lieues






























N°198

Route de Paris à Madrid 

1er par Bayonne ,81 myriam.3 kilom.et 107 lieues et demie

 


Extrait 

De l'instruction générale sur le service des postes (...)


Titre III

Des postillons

1086.Tout postillon doit être âgé de seize ans au moins.
1096.Les postillons en course doivent être revêtus de l'uniforme,et doivent porter au bras l'écusson ou la plaque qui indique le nom du relais auquel ils sont attachés et le numéro de leur rang.
Durée de la course et relayage
1099.Un myriamètre doit être parcouru entre quarante-six et quarante-huit minutes au plus dans les localités ordinaires.
1100.Le temps employé pour le relayage des voitures en poste ne doit pas dépasser cinq minutes pendant le jour,et un quart d'heure pendant la nuit.
1101.Les postillons ne peuvent s’arrêter ,sans la permission des voyageurs,que le temps nécessaire pour laisser souffler leur chevaux.

Titre IV

Avant-courriers,courriers à franc étrier

1104.On appelle avant-courrier un homme à cheval qui court devant une voiture pour faire préparer les chevaux.
1105.L'avant courrier ne peut jamais devancer que d'un myriamètre la voiture à laquelle il appartient.Il lui est défendu de partir,et aux maîtres de poste de lui fournir des chevaux,avant l'arrivée de la voiture au relais.S'il part plus d'un quart d'heure après la voiture,il lui sera donné un guide.

1106.Tout courrier voyageant à cheval et qui n'accompagne pas une voiture est appelé courrier à franc étrier.
Les courriers à franc étrier doivent être accompagnés d'un postillon monté,qui leur sert de guide.

1108.Un seul postillon peut conduire au plus trois courriers à franc étrier;s'il y en a quatre,il faut deux postillons.
1109.Un courrier à franc étrier ne peut faire porter au cheval qu'il monte que ce que les poches de la selle peuvent contenir en menus effets.S'il a un porte-manteau ,ce porte-manteau doit être porté en croupe par le postillon.Le poids du porte-manteau  ne peut excéder 15 kilogrammes.
Le poids d'une selle avec ses étriers,y compris les menus effets contenus dans les poches de la selle,est fixé à 20 kilogrammes.

Cinquième partie
Du transport des voyageurs par les malles-postes
898.Toute personne qui veut voyager dans les malles-postes doit préalablement s’être fait inscrire dans un bureau de poste.Elle ne peut être inscrite que sur le vu d'un passe-port en bonne forme.

908.Les bagages d'un voyageur ne doit pas excéder le poids de 25 kilogrammes.La valise qui la renferme ne doit pas avoir plus de 70 centimètres de longueur,40 de largeur et 35 de hauteur.

Titre VI

Des pénalités

1130.Tout postillon convaincu d'avoir exigé une rétribution plus élevée que le montant du prix de guides qui lui est accordé par les règlements,d'avoir insulté les voyageurs par des propos grossiers ou par des actions indécentes,sera renvoyé sans livret,indépendamment des peines portées par les lois,s'il y a lieu.
Tout postillon sujet à s’enivrer sera également renvoyé.


Pour aller plus loin


Sur Gallica,la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France 


25 janvier 2015

La colonie de Vacances de la Dordogne à Biarritz en 1938


Heureux petits colons!

13 juillet!La voici enfin arrivée cette fameuse journée tant attendue.De bon matin,les petits colons,bien reconnaissables grâce à leur uniforme :béret rouge,jupe ou pantalon blanc,ceinture blanche,sandales blanches,se promènent dans les rues en sifflotant et en discutant.
Vers 2 heures,un long défilé de fillettes et de garçonnets riant et chantant,se rend à la gare de Bergerac,accompagné par les parents et les camarades.Sur le quai,de nombreux amis de l’École Laïque étaient venus dire au revoir aux petits colons qui  tous étaient joyeux d'aller passer trois semaines à la reine des plages,Biarritz!Mais ce nom évoque tant de belles choses:la mer,le soleil,la gaieté,enfin à Biarritz on passe de vraies vacances,aussi tarde-t-il  aux petits impatients de voir la mer.Quel enchantement lorsque,pour la première fois,la plupart d'entre eux,aperçoivent cette grande étendue d'eau calme et bleue.... et vite on fait des projets pour le lendemain.
Thérèse Blanchon (6e section)
Extrait du Journal du Petit Colon de la Dordogne à Biarritz -N°2 -30 Aout 1938

AD 64 -Pôle de Bayonne et du Pays Basque-E dépôt Biarritz 1 R art 35

Le Journal du Petit Colon de la Dordogne à Biarritz était imprimé à l'imprimerie de la Gazette de Biarritz.

AD 64 -Pôle de Bayonne et du Pays Basque-E dépôt Biarritz 1 R art 35



AD 64 -Pôle de Bayonne et du Pays Basque-E dépôt Biarritz 1 R art 35

Heureux petits colons!



Dans le cadre pittoresque et inoubliable qu'est la Cote des Basques,vingt-quatre tentes bariolées,alignées dans un ordre parfait,font face au rocher de la Vierge.
Sur le sable fin une nuée de petits maillots rouges s'agitent,heureux de vivre et de respirer à pleins poumons cet air vif venant du large,qui donne la santé.
Dominant la falaise,d'immenses bâtiments clairs et spacieux s'élèvent,disposés en un agencement harmonieux.Au milieux de ceux-ci,fouetté par un vent incessant ,flotte un drapeau rouge et blanc.Qu'est ce que donc que tout cela?C'est la Colonie de Vacances de la Dordogne à Biarritz.L'idée est belle et généreuse.Et à qui la devons-nous?A l’École Laïque.
Le Surveillant de la 20 e Section

On dit que

1-La réputation de la Colonie dépasse les limites de la laïcité.Ainsi le 8 aout à 15 heures,deux prêtres de Salignac (Dordogne) sont venus demander 50 places pour les enfants des patronages catholiques.Ils ont visité la colonie et constaté que pas un seul lit ne restait disponible.Ils ont vivement remercié le Directeur qui les a reçus et regretté que leurs protégés ne puissent bénéficier de la magnifique organisation de la Dordogne.
2-M.André Lichtenberger,l'écrivain contemporain qui aime tant nos enfants et qui séjourne au milieu d'eux tenu à envoyer par écrit "l'expression renouvelée de sa sympathie et de son admiration pour l’œuvre départementale des Colonies de Vacances de la Dordogne"
3-Mrs Rodocanachi qui prodigue depuis plusieurs années ses libéralités à nos chers petits a visité les dortoirs pendant la sieste.Un envoi de gâteaux a été assuré par ses soins le 15 aout et un chèque important a accompagné cet envoi.Dans sa lettre du 8 aout,Mrs Rodocanachi nous écrit:"Votre œuvre magnifique et si bien organisée m'a beaucoup touché et impressionné jeudi dernier.Veuillez agréer l'expression de mes sentiments les meilleurs et toute mon admiration pour le personnel de votre merveilleuse Colonie .-Signé:Cesse Rodocanachi"
4-De généreux anonymes,des instituteurs de la Dordogne,des Biarrots aussi,remettent fréquemment au bureau de l’œuvre des sucre d'orge,des gâteries destinées à nos chers enfants.
5.-Mme ,M.Dubet,inspecteur primaire à Sarlat,et leurs 3 charmants enfants,séjournent pendant un mois près de la Colonie.Leurs visites amicales aux enfants de la Dordogne sont fréquentes.Déjà en 1937,nous avions reçu avec les Petits Colons les jeunes Dubet.Nous sommes extrêmement heureux du concours précieux que nous apporte à chaque instant l'Inspecteur Primaire de Sarlat.
6.-Les Établissements Pathé viennent de recevoir l'ordre de réaliser un film documentaire sur la Colonie de V. de la Dordogne à Biarritz,film destiné d'une part aux actualités Pathé-Journal  et d'autre part aux services d'Hygiène et de propagande du Ministère de la Santé Publique.Depuis plusieurs jours M.Brut,opérateur cinématographique suit avec sa caméra,les jeux,le bain,etc...etc...
Ajoutons que ce film sera projeté en Dordogne dans toutes les communes du département par les soins exclusifs de l'Office Régional du Cinéma Éducateur.
AD 64 -Pôle de Bayonne et du Pays Basque-E dépôt Biarritz 1 R art 35
En dehors de ce journal, les Archives Départementales 64 - Pôle de Bayonne et du Pays Basque, ne disposent qu'aucun renseignement sur les enfants et les personnels de la colonie de Vacances de la Dordogne à Biarritz (Cote -E dépôt Biarritz 1 R art 35 )

Liste des Petits Colons du 2 eme contingent

Directeur:M.Gonthier Roger

Surveillants -Généraux:MMLavaud,Dieuaide

Docteur:M.Ducoudré

Infirmière:Mme Bisson

Professeur d'éducation physique:M.Raucoules

Surveillants et surveillantes hors cadre:MM Blanchard,Dardé,Carrier,Bourg,Vigier.
Melles Elie,Faye,Naneix,Pecher,Guinot,Berthou,Tronche,Montastier,Regner Germaine,Peytour,Delbos,Le Cannellier,Desplat ,et Victorien.

Personnel
MM.Rigaud,comptable.-Ducos,aide-Pimouguet,magasinier.-Urbistondo,concierge.

Cuisinières
Chef:Mme Penaud -Aides:Mmes Pilouguet,Gendre,Chancel.

Femmes de service:
Mmes Monteil -Daniel -Leymarie-Dupont-Daulon-Baradat -Mendiboure-Bringas-Dussin Fernande -Boyer -Dussin Alice -Cazaubon -Olhagaray -Sallenave et Bourtayre.

Première section: Surveillante responsable; Mme Blanchard
Dessaigne Colette
Dessaigne Andrée
Lominé Marguerite
Queyrou Sylvette
Promit Gilberte
Bastit Simone
Boudy Paulette
Dhironde Denise
Couderc Paulette
Corbiaux Claudine
Pellan Blanche
Taige Colette
Duru Irène
Prieur Geneviève
Magliocco Juliette
Magliocco Lydie
Noygues Pierrette
Mogue Annette
Lascaux Simone
Briand Andrée
Briand Colette
Chanet Fernande
Noygues Madeleine

Deuxième Section:Surveillante responsable ;Mlle De Zulueta
Théoulet Jacqueline
Martin Marie-Jeanne
Martinet Marinette
Laborie Jacqueline
Lavaud Denise
Marty Lucienne
Veyssière Denise
Denoux Lucienne
Rougier Marcelle
Bigre Georgette
Sang Conchita
Recordier Huguette
Barthelémy Odette
Vallade Yvonne
Prigent Yvonne
Méredieu Jacqueline
Méredieu Micheline
Beaufils Renée
Rouby Marguerite
Flaquière Marguerite
Sarlat Jacqueline
Sarlat Marie
Guillot Henriette
Auzy Suzanne

Ttroisème Section:Surveillante responsable ;Mlle Charbonnier
Aillaud Ginette
Bart Josette
Bélair Colette
Bélair Jeanine
Bertrand Yvette
Demaison Suzanne
Desmond Marcelle
Deschamps Simone
De Poi Ginette
Blanc Denise
Escure Jeanine
Février Ginette
Février Jacqueline
Fayolle Yvonne
Fournier Solange
Lunard Emilie
Lavaud Germaine
Mendez Amélie
Perruque Germaine
Perruque Solange
Reygner Marcelle
Siegfried Mireille
Sartre Jacqueline
Veyry Micheline
Vareille Eva

Quatrième Section:Surveillante responsable ;Mlle Couzinet
Bigeat Lucienne
Bos Lucienne
Bos Paulette
Berland Angèle
Bouldouyre Geneviève
Brizard Ginette
Baude Jeanine
Bissoni Antoinette
Combesque Eliette
Delbut Michelle
Delage Eliette
Dupuy Pierrette
Eymard Simone
Lamothe Madeleine
Manière Georgette
Monteil Monique
Mazeau Colette
Mazeau Arlette
Maradène Pierrette
Piron Jeanne
Urgel Josette
Sarrazy Germaine
Soupène Colette
Silva Maria

Cinquiéme Section:Surveillante responsable;Mme Labadie
Gallet Marie-Thérèse
Gallet Yvette
Essartier Renée
Prioleau Simone
Tamarelle Paulette
Dupré Yvonne
Bart Josette
Jarjannette Berthe
Fourcade Mireille
Plas Jacqueline
Lafond Marie-Thérèse
Verlhac Jeanine
Gestède Raymonde
Pomarel Solange
Coillard Jacqueline
Pagnon Madeleine
Rabifler Jacqueline
Borde Jeanine
Calmette Ghislaine
Chèze Léone
Fontourcy Marie-Thérèse
Berrier Renée
Castagner Adeline

Sixième Section:Surveillante responsable;Mlle Vaudou
Gayout Jeanine
Roux Odile
Bost Gilberte
Pinet Huguette
Bournet Jeanne
Boutillé Gisèle
Chapeyroux Lucienne
Buc Raymonde
Maroix Odette
Aubisse Gilberte
Zoya Pierrette
Faure Jeanne
Taragonet Marcelle
Roche Irène
Raynaud Yvette
Riol Lucette
Roche Marguerite
Molinier Jeanine
Molinier Jeanne
Audeguit Micheline
Garraud Jeanne
Roumagne Yvonne

Septième Section:Surveillante responsable;Mlle Chaise
Brandolin Louise
Cluzel Raymonde
Crouzille Alice
Dal Ben Georgette
Deltheil Georgette
Dijaud Simone
Enscher Jacqueline
Faye Germaine
Garrigue Jacqueline
Laborie Marie-Thérèse
Lavergne Andrée
Merckx Renée
Plas Huguette
Prévot Arlette
Quagebeur Jacqueline
Raynal Paulette
Rouby Lucienne
Rouby Pierrette
Roux Simone
Sabloux Suzette
Teyssier Jeanine
Teyssier Simone
Gendreau Huguette
Matra Léa

Huitième Section:Surveillante responsable ;Mlle Régnier Yvonne
Borie Suzanne
Boissière Simone
Badelier Ginette
Camboni Yvonne
Camy Jeanne
Chaumont Jeanne
Duart Germaine
Dubois Fernande
Fourquier Marie-Jeanne
Grouffal Marthe
Haurard Gisèle
Labertrandie Blanche
Hébrard Juliette
Leyge Adrienne
Maury Odette
Mompart Huguette
Mompart Cécile
Preux Raymonde
Valery Henriette
Verdou Renée
Tomé Yvonne
Goudreaux Georgette
Ragon Rose

Neuvème Section:Surveillante responsable;Mlle Dumas
Rouane Marcelle
Cueille Madeleine
Hilaire Marie
Salles Jeanine
Chaumeil Jeanine
Chambon Yolande
Bras Ghislaine
Ritou Colette
Larivière Lucienne
Escure Jeanine
Garry Hélène
Ponté Paulette
Bellardie Jeanne
Catonnet Germaine
Mathieu Denise
Lesvigne Jacqueline
Villeneuve Marthe
Faucher Simone
Chammard Paulette
Salesse Andrée
Vacher Yvonne
Ravary Colette

Dixième Section:Surveillante responsable;Melle Faivre
Rabier Jeanne
Rios Aurélie
Pognon Yvette
Coudert Berthe
Blondel Alice
Terrade Suzanne
Durand Jacqueline
Terrade Andrée
Fournier Ginette
Magnac Ginette
Delrieux Simone
Delrieux Renée
Daubige Simone
Razat Marie
Bouilhac Suzanne
Bouilhac Raymonde
Bouilhac Lucienne
Caramigeas Jacqueline
Novillard Ginette
Novillard Mauricette
Fruchou Raymonde
Ponceau Micheline

Onzième Section:Surveillante responsable: Melle Doche
Arnald Christiane
Barboutie Renée
Bretenoux Yvette
Borde Lucienne
Célerier Simone
Crémou Paulette
Combes Suzanne
Ducay Jeanne
Ducay Thérèse
Fleury Sylviane
Leygnac Fanny
Linoot Raymonde
Marty Marie-Louise
Marty Andrée
Noygues Pierrette
Roye Germaine
Verdier Jacqueline
Roubertou Hélène
Prépoint Eveline

Douzième Section:Surveillante responsable :Mme Mauroux
Alexandre Yvette
Perna Josette
Vigouroux Lucienne
Mette Huguette
Lassagne Berthe
Ravaud Solange
Croué Paulette
Roye Pierrette
Raynaud Fernande
Lachaize Irène
Jayat Simone
Bouchillou Denise
Dussol Marguerite
Dussol Jeanne
Dieuaide Jacqueline
Mauroux Mireille
Cassagne Renée

Treizième Section:Surveillante responsable :Melle Delarue
Bazinette Jacques
Sarlat Jacques
Camy Pierre
Lajoinie Henri
Boyer Roger
Borie Jean
Merlin René
Merlin Jean
Clauzel Edouard
Prépoint Albert
Pécouyoul Yves
Renon Michel
Bonhomme Georges
Grand Marcel
Lasseigne Robert
Teyssandier Jean
Vareille Yvan
Vareilles Yves
Lefeuvre Jacques
Bé Georges
Faure Marc
Gomot Jean
Larue George
Barthélémy Georges
Barthélémy Raymond

Quatorzième Section ;Surveillante responsable :Mme Gorce
Arsenal Georges
Arsenal René
Bertrand Jean
Besse Jean
Boisserie Jean
Carrier Henri
Burg René
Chambas Guy
Crayssac Pierre
Courcelle Roger
Dutheil Jean
Gilbert Ferdinand
Fumadelles Georges
Gauthier Georges
Gorce Jean
Granclet Robert
Grandcaing Jean
Jager Raymond
Mayre Gabriel
Mouret Yves
Parisis Albert
Rapeau Claude
Crémoux Maurice
Cégéral Gilbert
Verdier Jean

Quinzième Section:Surveillant responsable:M.Gossart
Bastide Jacques
Belloc Jean
Blanc Gaston
Ourly Pierre
Dardé René
Deschamps Jean
Dupuis Paul
Gaillard Claude
Garde Pierre
Gayout Michel
Labarbarie René
Lachèze Raymond
Lachèze Georges
Laroche Louis
Debord André
Longys Georges
Masson Jean
Pommier Jean
Ponceau Jean
Recoules Jean
Robert Raymond
Valoteau Jean
Verdier Adrien
Bouchet André

Seizième Section:Surveillant responsable:M Bruneau
Lacour Pierre
Delage Ernest
Linoot Raoul
Baspeyras André
Reytier Jean
Teillet Claude
Lavigne Jacques
Durieux Angèl
Bouldouyre Gérard
Galinat Jean
Croué Georges
Compte Robert
Fruchou Yvan
Lafaye Jean
Chazoul Jean
Marque Maurice
Petit Michel
Blanchet Angel
Joly René
Bernard Francis
Longueville Michel
Cloarec Pierre
Salon Georges
Nozières Claude

Dix-septième Section:Surveillant responsable:M Decolly
Alexandre Maurice
Alexandre Gilbert
Aubrun André
Bonnefond Pierre
Bonnefond Georges
Bouchillou Jeannot
Chevalier Pierre
Condat Georges
Duru Roger
Fournier Yves
Albert René Faure
Godfroy Alain
Gaubert Marc
Laval Ernest
Lagorce Joseph
Lagorce Gilbert
Maury Roger
Monteil André
Mialhe Jacques
Pomarel Roger
Pecon René
Boyer René
Raffier Jean
Rebière Lucien
Selves Robert

Dix-huitième Section:Surveillant responsable:M. Andrieu
Armand Michel
Ambert René
Baylet Guy
Besse Guy
Bessou Marcel
Boisserie Pierre
Camboni René
Cassagne Georges
Quagebeur Lucien
Cheyrou Pierre
Cheyrou Yvon
Chiesa Jacques
Cornil Lucien
Dal Ben Bruno
Descamps Georges
Eymard Christian
Faure Jacques
Demestre Guy
Lacamoire Pierre
Lacassagne Jean
Maganou André
Montertrand Roger
Promit Jean
Parent Jacques
Raynaud Yves

Dix-neuvième Section:Surveillant responsable :M .Gibiat
Dubourreau Christian
Hervo René
Mezparge Georges
Marpillat Lucien
Moussours Henri
Verlhac Jean
Chazal Gervais
Sauvage Elie
Mourigal Paul
Vaille François
Riol Robert
Vinatier Marcel
Vergne Pierre
Leyge Maurice
Gaucher Robert
Lafond Henri
Ritou Jean
Marcillaud Jacques
Hilaire Louis
Pellegry Lucien
Merckx Marcel
Ségurel Christian
Berthoumeyrie Clément
Saint-Germes Jacques
Fourquier Pierre

Vingtième Section:Surveillant responsable:M.Estanié
Chastagnol Lucien
Chastagnol Georges
Faucher Marcel
Chatenet Camille
Chatenet Martial
Salles Pierre
Salesse Robert
Rabès Roger
Suc Jean
Pellegry René
Bordes Jean
Neuville Paul
Laval Robert
Feyssaguet André
Leyrat René
Broch Marcel
Broch René
Rouveyrol Marc
Nadin Jean
Brunet Robert
Guillaumie Daniel
Guillaumie Roger
Laurent Jean
Mouzat Albert
Labarbarie Paul

Vingt-et-unième Section:Surveillant responsable :M Euillet
Chassagne Roger
Merle Pierre
Trégous Jean
Menot Henri
Privat Jean
Palemon Moise
Bé André
Laffère Auguste
Delrieux Jean
Boissarie Moise
Plantade Louis
Pagnon Jean
Dejean Pierre
Peyrot Robert
Lafaysse Jean
Laurier Georges
Albert Armand
Mazounie Roger
Ludier Robert
Vedrenne René
Brigouleix Bernard
Porte Marcel
Escure Maurice
Parel Maurice
Isorche Jean

Vingt-deuxième Section:Surveillant responsable:M .Parouty
Perré Jacques
Perré André
Sabloux Pierre
Penaud Paulo
Boutou Yves
Chort Christian
Taragonet Fernand
Croze Henri
Bouyssou Jacques
Richard Guy
Constand André
Coustaud Marc
Lavergne Jean
Tamain Jean
Roche Jean
Lapeyrie Lucien
Rivet André
Longaygue Roger
Beigné Marcel
Maury Pierre
Marmiesse André
Lagrange Pierre
Mayzaud Maurice
Charial Paul
Flaquière Georges

Vingt-troisième Section:Surveillant:M Gassou.
Amouroux Pierre
Bart Edmond
Bergerat Roger
Charenton Camille
Chicon Henri
Corbeau René
Couderc André
Dieuaide Claude
Fournier Jean
Jardin René
Lachaize Roger
Léglise Francis
Labadie Pierre
Labadie André
Lamouroux Guy
Linarès Jean
Mazières Fernand
Miquel Jacques
Négrerie René
Servantie Marcel
Schrébert Mathieu
Vaudel Roger
Varénas Roger

Vingt-quatrième Section:Surveillant responsable :M.Vézant
Bazinette Pierre
Bernardin Gérard
Célérier Armand
Coursac René
Da Silva Ludovic
Debet Serge
Deroillière André
Dupont Louis
Dupuy René
Gendre Guy
Marty Maurice
Mazet Roger
Monteil Marcel
Monteil René
Niaussat Lucien
Pimouguet Jean
Puymamaly André
Sage Jean
Savary Pierre
Verdier Lucien
Larue Victor
Laborie Roger

Chant des auberges de la jeunesse


Premier Couplet
Ma blonde entends-tu dans la ville,
Siffler les fabriques et les trains
Allons au devant de la vie
Allons au devant du matin.

Refrain
Debout,amis,
Marchons au vent,
Debout,amis
Il va vers le soleil levant
Notre pays

Deuxième Couplet
Ma voix s'éveille avec l'aurore
Allons nous unir à ce choeur,
Voici qu'un monde est près d'éclore
Allons au devant du bonheur

Troisième Couplet
Et nous saluerons sa naissance
Et nous sourirons aux amis,
Mettons en commun nos vaillances,
Nos plans,nos travaux nos soucis.

Quatrième Couplet
Dans leur triomphante allégresse,
Les jeunes s'élancent en chantant,
Bientôt une nouvelle jeunesse,
Viendra au devant de nos rangs.

Cinquième Couplet
Amis l'univers nous envie,
Le jour est moins clair que nos cœurs,
Allons au devant de la vie,
Allons au devant du bonheur.


-Fin-