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20 novembre 2013

Les archives municipales d'Anglet sont ouvertes au public

Des recherches généalogiques , cadastrales sur Anglet? Des recherches sur les recensements de population, les recrutements militaires?
Les archives municipales d'Anglet sont ouvertes au public :
La maison pour tous, 6 rue Albert Le Barillier Anglet
Avant de vous déplacer,prenez contact avec le service
par téléphone  05 59 03 03 34 (Ligne directe des archives)
ou par courriel archives@anglet.fr

Les archives municipales disposent seulement de deux places.L'accueil est chaleureux.L'absence d'instruments de recherches est compensée par une connaissance approfondie des fonds par l'archiviste.
N'hésitez  pas :prenez rendez-vous avec les archives municipales d'Anglet !

05 mai 2022

Anglet 8 mai 2022 deux cérémonies

Deux cérémonies de commémoration de la Victoire de 1945 auront lieu le dimanche  8 mai 2022 à Anglet ,

à 9h30 

cimetière de Louillot devant la stèle dédiée aux 50 soldats Coloniaux « Mort pour la France », trop souvent oubliés, et inhumés initialement au cimetière de Louillot.

Texte lu par Michèle Degorce au nom du Collectif pour la mémoire du camp de Polo Beyris.

Dépôt d’une composition florale par le collectif pour la mémoire du camp de Polo Beyris.

Dépôt d'une composition florale de la Ville d’Anglet, par Monsieur le Maire Claude Olive.


à 11 heures 

au monument aux morts. 


Source:Ville d'Anglet

Cimetière de Louillot Anglet_Cliché Ph Durut

A voir également le site internet https://monumentsmorts.univ-lille.fr ,l'article consacré au monument aux morts de la ville d'Anglet

Description du monument

Inscriptions présentes sur le monument

Les morts;1914-1918;1939-1945;Indochine (46-54);AFN-Algérie (54-62)

03 novembre 2014

Fulcran Etienne Balsan promoteur foncier,quartier Beyris à Bayonne.


Le 5 décembre 1921, Melle Gabrielle Etchegoyen vend  à Fulcran Etienne Balsan, un vaste domaine  quartier Beyris à Bayonne.Une parcelle est mise en valeur par l'aménagement d'un terrain de polo.Une association ,le Polo de Biarritz, domiciliée à Bayonne,quartier Beyris voit le jour le 4 juillet 1922.Eugène Balsan morcelle et commercialise une partie du domaine .

1935, la ville de Bayonne est à la recherche d'un terrain pour construire  un collège de jeunes filles.Plusieurs propositions sont examinées.Et,Pierre Simonet ,maire de Bayonne d'expliquer à la  séance du conseil municipal  du 3 février 1936 "  Enfin,j'ai reçu de M.Balsan une offre de cession à la Ville pour un terrain situé dans le quartier de Beyris,actuellement  loué à la Société du Polo et d'une contenance approximative de 90.000 mètres carrés.Après une brève discussion avec M.Balsan,qui,je dois le dire,s'est montré animé du plus large esprit de conciliation,j'ai obtenu une option d'achat dont voici l'analyse:
Moyennant le prix de 6 francs le mètre carré environ,la Ville pourrait devenir propriétaire de l'entier domaine,les constructions comprises,c'est à dire,pour le prix global de 540.000 francs ou bien pour le prix de 500.000 francs,la ferme "Cabane"restant exclue de la vente.
Personne ne contestera,je pense,les avantages de cette acquisition au point de vue immobilier.Ces terrains sont d'un seul tenant (....)
". Balsan n'agit pas par altruisme. Le produit de la vente du terrain du polo doit lui permettre  de régler d'un coup ses dettes et par là même de se libérer des intérêts a payer.L'accomplissement des différentes formalités administratives est long .Les créanciers, dont Melle Gabrielle Etchegoyen à qui Balsan n'a pas soldé le derniers tiers de la transaction de 1921, s'impatientent...


Fulcran Etienne Balsan s'est  marié à Anglet

Dans l'acte de mariage du jeudi 2 décembre 1920 à Anglet , Fulcran Etienne Balsan, est qualifié d'agriculteur, né à Paris rue de La Baume 8° arrondissement , le 11 février 1878,quarante deux ans,domicilié à Anglet ,majeur,fils de Jean Jacques (Martin ) Auguste Balsan et de Marie Dupuytrem.
Jean Jacques Martin Auguste (6 juin 1836 Paris -1 mai 1896 Paris ),  fabricant de draps à Chateauroux (Indre) , ancien député de l'Indre.Voir Article Wikipédia.

Auparavant, à l'occasion du recensement de population réalisé en 1906 à  La Croix Saint-Ouen ,dans le département de l'Oise, Etienne Balsan se  déclare propriétaire-entraineur. Sous le même toit,on relève Gabrielle Chanel sans profession, Michot Emile valet de chambre,Fanton Eugénie cuisinière,Bazelier Etienne cocher,Cirot Charlotte femme de chambre.Suivent,garçon d'écurie,jockey,palefreniers.
Source:renseignement spontanément communiqué par les personnels des AD60.L'extrait du recensement de population  La Croix Saint-Ouen(60) 1906 est accessible ici ,page droite après validation des conditions d'utilisation .
Cote du microfilm  2_MI_A68_338 pages 13 et 14

La future,Suzanne Léontine Louise Bouchaud,sans profession ,est née à Orléans le 17  février 1896,vingt quatre ans,domiciliée à Biarritz,majeure,fille de Jean Bouchaud ,retraité,et de Marie Berthe Sécheroux,sans profession,son épouse, domiciliés à Bourges.Jean Bouchaud  a été  employé au Chemin de fer d'Orléans.Elle décédera à Créteil (94) le 27 mai 1975.
Source:AD 45- Orléans Naissances 7 E 234/13 Vue 65/530 Acte N°181


Les  futurs époux déclarent qu'un contrat de mariage a été reçu le 27 novembre 1920 par Me Vispalie,notaire à Cazaubon (Gers).
 Les époux ont déclaré reconnaitre en vue de la légitimation ,Claude Marcelle ,née à Biarritz le 3 mars 1918 à Biarritz et enregistrée le 5 du dit mois en la mairie de ladite ville comme fille d'Etienne Balsan et de Suzanne Bouchaud.
Claude Marcelle  Bouchaud est née avenue Edouard VII ,villa Isabel.Par acte dressé en l'étude de Me Camfraignolle notaire à Cazaubon (Gers) en date du 30 mai 1918,l'enfant dont la naissance est constatée ci-contre a été reconnu par Etienne Balsan propriétaire et Suzanne Bouchaud ses père et mère domiciliés à Cazaubon.
Elle décédera le 9 mai 1964 à Rio de Janeiro (Brésil). Acte dressé à l'ambassade de France à Rio de Janeiro  le 20 mai 1964 sous le numéro 78
Source:Ville de Biarritz.Registre des naissances 1918.Acte N°31


Les témoins du mariage : Louis Jacques Balsan,industriel,demeurant à Paris, et Louis Bedout ,propriétaire demeurant à Cazaubon (Gers).
Source:AD 64 -Anglet  Mariages 4E art 24-17 .Acte de mariage N°70
 

"Association le Polo de Biarritz, siège social à Bayonne,quartier Beyris "

Le 20 octobre 2011,le conseil municipal de Bayonne a adopté à l'unanimité la dénomination
Esplanade Etienne Balsan (quartier Beyris)
     

Bnf-Gallica-Journal officiel de la République française. Lois et décrets. 1922/07/07.1922/07/07 (A54,N182)

La composition de l'association le Polo de Biarritz à Beyris , 

près Bayonne (Basses-Pyrénées) 1932

Président d'honneur:S.M.le roi d'Espagne
Vice-Président d'honneur:S.A.R.Mgr le prince de Galles
Membres d'honneur :MM.le maire de Bayonne,le maire de Biarritz,le maire d'Anglet,
Henri Paté
Ybarnégaray
Président et Trésorier :M.le marquis de Jaucourt
Sécrétaire:M.J.Morand
Manager:Brigadier général T.H.S.Marchant
 
Bibliothèque nationale de France-Gallica -Les sports hippiques : annuaire général de l'hippisme.1932
 Notice n° : FRBNF43552313

 A propos d'Ybarnégaray




On trouvera également des traces d'Ybarnegaray  sur le site internet  des AD 64, les archives en ligne de la Fédération française de pelote basque 1910-1991 (Archives privées numérisées ).


Bibliothèque nationale de France-Gallica -Les sports hippiques : annuaire général de l'hippisme.1932
 Notice n° : FRBNF43552313



 Échanges de correspondance autour de la vente 

du terrain du polo . 

Sélection.

Société hippique et Polo de Biarritz ,Beyris-Bayonne
19 juillet 1936
Monsieur le Maire de Bayonne
Je viens d'apprendre que le terrain du Polo venait d’être acheté par la Ville de Bayonne.
Comme personnellement j'ai fait effectuer tous les travaux de drainage de ce terrain,je désirerais savoir si la Ville de Bayonne serait acheteur de ce drainage afin que du cas contraire je puisse prendre mes dispositions pour le faire enlever.
Je compte sur votre obligeance pour me donner une réponse le plus promptement possible  et,avec mes remerciements anticipés
Monsieur le Marquis de Portago
Source:AD64 E Dépôt Bayonne 1 N art 3 


Document non daté.
"La construction d'un collège de jeunes filles sur les terrains du Polo à Beyris risquait d'entraîner la disparition d'un sport qui attire chaque année sur la Côte Basque une clientèle élégante qui contribue à la prospérité et au renom de notre station.
C'est pour éviter les préjudices moral et matériel qui résulteront ,pour la Ville,de cette situation,que l’Administration Municipale,en collaboration avec les dirigeants du Polo,a été amenée à rechercher s'il ne serait pas possible de trouver sur le territoire de Biarritz un terrain suffisamment vaste pouvant être acquis à bon compte,en vue de l'aménagement d'un nouveau polo.(...)"
Source :AD 64-1936-1977:E DÉPÔT BIARRITZ 3 R 60.Ville de Biarritz,aménagement d'un terrain de polo à la cité des fleurs.



Auga le 8 octobre 1936
Mon cher Maire,
Ma situation devient très embarrassante du fait que mes créanciers commencent à s'impatienter.J'ai écrit à mon frère,directeur de la Ste.An.des Établissements Balsan à qui je dois 220.000 f que le règlement de la ville de Bayonne n'était qu'une question de jours-c'est ce que vous m'aviez dit aux courses.Il trouve que les jours sont bien nombreux !!!J'ai vendu mes terrains à un prix unanimement reconnu très bas pour régler dès le 1er juillet toutes mes dettes et m'affranchir des lourds intérêts que j'ai à payer.Vous avez admis le principe que la ville me paiera des intérêts.Quels intérêts????Je puis justifier que je paye des intérêts de l'ordre de 8 1/2 %. Il faudrait que la ville me donne l'équivalent.Il est inadmissible qu'ayant subi la dévaluation,l'impossibilité de remployer mes capitaux à la date prévue et dans des conditions un plus avantageuses que celles que je pourrai trouver,aujourd'hui,la ville de Bayonne me donne depuis le 1 er juillet un intérêt inférieur à celui que je dois payer du fait de son manque d'exactitude.
Cette lettre vous est adressée personnellement et n'a aucun caractère officiel,c'est une simple mise au point entre gens de bonne foi et de bonne volonté.
Sincèrement vôtre
Balsan
Source:AD64 E Dépôt Bayonne 1 N art 3


12 novembre 1936
Mémoire à Monsieur le Préfet des Basses-Pyrénées
Monsieur le Préfet,
Monsieur Étienne FULCRAN BALSAN,propriétaire demeurant à AUGA (B.P)
A L'HONNEUR DE VOUS EXPOSER
Que suivant conventions verbales il a vendu à la Ville de Bayonne moyennant le prix de 540.000 frs un terrain situé à BEYRIS- que le prix de cette vente devait lui être payé en une seule fois,dans les trois mois qui suivront la publication du décret autorisant la Ville de Bayonne à contracter l'emprunt destiné au paiement du prix et au plus tard le 1 er juillet 1936.
Que malgré toutes ses demandes,il n'a pu obtenir paiement à lui dues-que ce défaut de paiement lui cause le plus grave préjudice-qu'il est d'autant plus en droit de se plaindre de cette situation qu'il avait consenti à la vente de ses terrains de Beyris,que parce que le prix devait lui être payé en un seul versement et dans un court délai.
Qu'il est en droit d'obtenir réparation de ce préjudice;qu'il résulte du fait que non seulement il n'a tiré depuis le 1 er juillet 1936 aucun intérêt de ses fonds,mais encore de ce qu'il a dû décaisser des intérêts importants au bénéfice de ses prêteurs et créanciers et éprouve un trouble important dans ses entreprises.Que ce préjudice ne saurait être évalué à moins de 50.000frs,somme à laquelle il convient d'ajouter les intérêts au taux légal de celle de 540.000 frs,depuis le 1 er juillet 1936.
Qu'il se propose d'intenter devant le Tribunal compétent une action contre la Ville de Bayonne (...)
Fait à Pau,le douze novembre 1936
Signé:FULCRAN BALSAN
Source:AD64 E Dépôt Bayonne 1 N art 3

"L'année 1936 ne peut pas servir de base,car beaucoup de joueurs qui étaient annoncés,ont dû regagner  l'Espagne et ne sont pas revenus.En tout et pour tout,1936,a été pour nous une année absolument désastreuse et exceptionnelle."AD 64-E Dépôt Biarritz 3R59.



Auga par Thèze le 24 novembre 1936
Lettre d'Eugène Balsan à Monsieur le Maire de Bayonne
L'autre jour,à la mairie,vous m'avez dit que vous aviez l'argent tout prêt à m’être versé et que vous n'attendiez plus que le décret.On me dit que le décret est sorti et que négociez un emprunt à la caisse des dépôts et consignations qui demande des renseignements sur l'état des finances de la ville de Bayonne.Des démarches assez longues (quatre mois) sont parait-il à prévoir.
Je vous demande de me dire franchement ce qu'il en est car,comme je vous l'ai dit,je suis dans une situation  très difficile.
Sincèrement vôtre
Balsan
Source:AD64 E Dépôt Bayonne 1 N art 3 

Auga le 27 novembre 1936
Lettre d’Étienne Balsan à Monsieur le Maire de Bayonne
Je viens de recevoir un commandement d'avoir à payer entre les mains de Me.Faure avoué à Bayonne et pour le compte de Mr.Mondielli une somme qui approche de six mille fr en vertu d'un jugement rendu contre moi.Mr Mondielli m'avait signé une promesse d'achat pour un terrain dont la vente n'a pu se réaliser faute de pouvoir obtenir un permis de vendre (lot trop petit.)J'ai été condamné à lui rembourser l'acompte versé,les intérêts et les frais.Je ne puis lui rembourser actuellement cette somme ayant dû régler le percepteur ce qui m'a mis à la limite de mes possibilités.Je viens donc vous demander ,comme vous m'avez invité à le faire,de vouloir bien obtenir de Me Faure qu'il attende pour que je le paye que je sois moi même payé par Bayonne.(...)
Sincèrement vôtre
Balsan
Source:AD64 E Dépôt Bayonne 1 N art 3 

4 décembre 1936 lettre d’Étienne  Balsan à Monsieur le Maire de Bayonne
(...) il reste évident que le retard dans la réalisation de la vente et le paiement de son prix me porte un  préjudice grave pour le quel je fais toutes réserves.
Melle Etechegoyen qui avait conservé une hypothèque de 100.000 f sur le terrain du polo et à qui je n'ai pas payé les intérêts dus au 1 er juillet,vient de me faire un commandement en l'étude de Me Ribeton.Va-t-elle faire vendre son gage???
Vous ne répondez pas,mon cher Maire,à ma question précise sur la date où je serai payé.(..)
Sincèrement vôtre
Source:AD64 E Dépôt Bayonne 1 N art 3

28 décembre 1936
Lettre du Maire de Bayonne à P.Verdenal avocat à la Cour d'Appel 38 avenue Thiers à Pau
(...) bien que le bail qui lie M.Balsan à la Société du Polo soit venu à expiration,il est possible d'accorder à cette Société l'autorisation de se servir des terrains qu'elle occupait à titre de bail,pendant l'année 1937 ou,tout au moins,jusqu'à la fin de la saison d(été.Pour cette occupation la Société devrait payer le même loyer que précédemment et je serais disposé à abandonner à M.Balsan cette indemnité d'occupation,calculée sur le taux du loyer antérieur.
Vous n'ignorez pas,au surplus,les difficultés actuelles de M.Balsan.Il m'a signalé l'insistance du Percepteur de Bayonne pour le paiement d’Impôts arriérés.J'ai obtenu de ce fonctionnaire qu'il attendait le paiement par la Ville du prix des terrains.
Enfin,un créancier,porteur de la grosse d'un jugement,a menacé d’exécution M.Balsan qui lui devait une somme d'environ 8.000 francs.J'ai promis à Maitre Faure,avoué du créancier,de le désintéresser aux lieu et place de M.Balsan et le Conseil Municipal met ce soir,à ma disposition,les crédits nécessaires,cette somme venant en déduction de ce qui sera dû à M.Balsan.
Tous ces renseignements vous démontreront mon désir d'accorder à M.Balsan toutes les satisfactions que je pourrai lui donner.Vous êtes persuadé,comme moi,qu'une assignation ne ferait que retarder et entraver la solution d'une difficulté qu'il est dans mon désir d'aplanir immédiatement et au mieux des intérêts de toutes parties.
Veuillez agréer,....
Source:AD64 E Dépôt Bayonne 1 N art 3



Auga le 20 janvier 1937
Mon cher Maire,
Je vous envoie cet avis du percepteur vous rappelant que vous m'avez promis d'obtenir qu'il attende.
Je viens de téléphoner longuement avec Me.Ramond pour essayer de savoir quand l'acte serait passé.Il me répond qu'il attend Me Ribeton et le notaire de la ville.Je lui ai également demandé quand je pourrais toucher le prix de la vente.Sa réponse me fait dresser les cheveux sur la tête car il me dit que la ville ne pourra me verser les fonds qu'après la radiation des hypothèques qui demandera quarante jours environ.Comme nous sommes loin du 1 er juillet 1936 et près de son collègue de 1937!!!Tachez de me faire verser le plus tôt possible les 15.000frs prévus.
Une lettre du colonel Finlay m'apprend que malgré deux lettres du maire de Biarritz promettant une subvention au polo;pas un sou n'a été encore versé.Il croit donc que le polo sera dans l'impossibilité de me payer quoique ce soit.
Sincèrement vôtre
Balsan
Source:AD64 E Dépôt Bayonne 1 N art 3 



Auga le 31 janvier 1937
Bayonne le le 1 er février 1937
A la date du premier octobre mil neuf cent trente cinq,Monsieur BALSAN a conféré à la ville de Bayonne,représentée par Monsieur SIMONET ,Maire,une promesse de vente relative à divers terrains situés à Bayonne,quartier Beyris,connus sous le nom de "Le POLO de BAYONNE-BIARRITZ".
La réalisation de cet achat,désiré par la Ville de Bayonne,n'a pas pu avoir lieu par suite de la longueur des formalités d'autorisation et d'emprunt auxquelles la ville était tenue ,alors qu'il avait été convenu entre les parties dans la promesse de vente,que cette réalisation,ainsi que le paiement du prix,auraient lieu au plus tard le premier juillet mil neuf cent trente-six.
Ces conditions n'ayant pu être réalisées,Monsieur Balsan qui comptait sur cette rentrée de fonds pour faire face à diverses échéances et qui d'autre part a dû continuer de payer les dépenses d'entretien,impôts,etc des terrains en question,a subi de ce fait un préjudice réel qu'il est équitable de compenser.
En conséquence,Monsieur Simonet,Maire de la Ville de Bayonne,agissant en cette qualité et Monsieur Etienne Fulcran BALSAN propriétaire des terrains,ont convenu ce qui suit
Article 1 er. Pour dédommager Monsieur Balsan du préjudice que lui a causé le retard apporté à la réalisation de la promesse de vente conférée par lui,la Ville de Bayonne s'engage à lui verser une indemnité forfaitaire de QUINZE MILLE Francs dans les quinze jours de l'approbation de la présente convention par l'autorité supérieure.
Article 2.-L'acte de vente des terrains en question sera signé dans le plus bref délai.
Article 3.L'entrée en jouissance de la Ville de Bayonne sera fixée au premier octobre mil neuf cent trente-sept,quelle que soit la date de réalisation de la vente et celle du paiement du prix.
Source:AD64 E Dépôt Bayonne 1 N art 3


5 février 1937
Paul Vollet notaire
Bayonne le 5 février 1937
Monsieur le Maire de Bayonne
Avant signature,j'ai l'honneur de soumettre à votre examen l'acte contenant vente à la ville de Bayonne par Monsieur BALSAN,des immeubles sis à Beyris,comprenant le terrain dit du Polo,sur lequel doit être édifié le Collège de Jeunes Filles.
Je me permets d'attirer votre attention sur deux points qui me paraissent un peu particulier,dans cet acte.
A la demande de Me Ramond notaire du vendeur,il est indiqué en effet dans ledit acte:
1° Que le solde du prix soit 100.000E en principal ,dû par Monsieur BALSAN à Mademoiselle ETCHEGOYEN précédente propriétaire,sera payé à cette dernière par ledit Monsieur BALSAN avec des fonds à lui parvenir à la Ville.
Or,il ne me semble pas pratiquement possible que la VILLE puisse payer ledit prix ou même une fraction dudit prix avant que,conformément à la règle,elle soit en possession,les formalités de purge remplies,d'un certificat négatif d'inscriptions ou d'un certificat de radiation des inscriptions qui pourraient être révélées après toutes formalités.(...)
Source:AD64 E Dépôt Bayonne 1 N art 3

 

"Acquisition par la ville de Bayonne d'une propriété sise quartier Beyris 

appartenant à M.Balsan "


24 février 1937 

 E Dépôt Bayonne 1 O art 332.Extraits 

Etude de Me Paul Vollet notaire à Bayonne ,successeur de Me Jourdaa

Par devant Me Paul VOLLET et Me Paul Louis Claude RAMOND,tous deux notaires à Bayonne soussignés,
A COMPARU
Monsieur Etienne Fulcran BALSAN,propriétaire demeurant à AUGA (Basses-Pyrénées)

D'UNE PART
Et Monsieur Pierre SIMONET,avocat,Maire de la Ville de Bayonne,demeurant à Bayonne 1 rue Lormand,
(...)
Par délibération en date du trois février mil neuf cent trente six,le Conseil Municipal de la Ville de Bayonne a décidé de réaliser ,par l'acquisition du terrain du Polo et de la ferme de Cabana,sis à Bayonne quartier Beyris la promesse de vente qui avait été consentie par Monsieur BALSAN propriétaire pour un prix global de cinq cent quarante mille francs.
Cette acquisition a été décidée en vue de l'édification du Collège de Jeunes Filles.
L'expertise desdits immeubles a été faite par Monsieur Poitrenaud ,architecte vérificateur demeurant à Bayonne,désigné par arrêté de Monsieur le Sous Préfet de Bayonne,en date du seize avril mil neuf cent trente six,suivant procès-verbal en date à Bayonne du neuf mai mil neuf cent trente six "L’expert a conclu que la Ville de Bayonne en acquérant le terrain du Polo pour cinq cents mille francs et la ferme de Cabana et ses dépendances pour quarante mille francs soit le tout pour cinq cent quarante mille francs,ferait une opération immobilière très heureuse."

Enfin,par décret du Président de la République Française,en date du vingt quatre octobre mil neuf cent trente six,l'acquisition dont s'agit a été autorisée en vue de la construction du Collège de Jeunes Filles et l'utilité publique déclarée.
(...)

ORIGINE DE PROPRIÉTÉ

Les immeubles présentement vendus appartiennent en propre à Mr Balsan de la manière suivante:
A/ La ferme de Cabane ou Cabanne et le terrain en dépendant (...)Pour avoir été acquis par lui avec d'autres immeubles de Mademoiselle Gabrielle ETCHEGOYEN,sans profession ,demeurant à Bayonne rue Argenterie n°10,aux termes d'un acte reçu par Me Morin,notaire à Biarritz le cinq décembre mil cent vingt et un.
Cette acquisition a eu lieu moyennant le prix principal de trois cent mille francs sur lequel Monsieur Balsan a payé comptant à la venderesse la somme de cent mille francs ainsi qu'il est constaté audit contrat qui en contient quittance.
Quant aux deux cent mille francs de surplus,Monsieur BALSAN,s'est obligé audit contrat à les payer à la venderesse à raison de cent mille francs le sept mars mille cent vingt deux et de cent mille francs le sept décembre de la même année,le tout avec intérêts aux taux de six pour cent l'an payables en même temps que chaque fraction de principal.

(...)
Monsieur BALSAN s'est libéré dudit solde de son prix d'acquisition à concurrence de cent mille francs,aux termes d'un acte en contenant quittance reçu par ledit Me Morin le neuf mars mil neuf cent vingt deux,en vertu duquel l'inscription d'office sus relatée volume 469,numéro 17,a été radiée à due concurrence le vingt et un mars mil cent vingt deux.
Quant aux cent mille francs de surplus Monsieur BALSAN déclare les devoir encore à Mademoiselle ETCHEGOYEN,à laquelle il les paiera au moyen des fonds à lui provenir de la présente vente. (...)

DU CHEF DE MADEMOISELLE ETCHEGOYEN
Les immeubles dont s'agit appartenaient en pleine propriété à Mademoiselle ETCHEGOYEN sus nommée,comme faisant partie du Domaine de Beyris par elle recueilli dans la succession de Monsieur Jean Baptiste HIRIART son oncle,en son vivant sans profession,demeurant à Bayonne,quartier Lachepaillet,villa Beyris,décédé en son domicile le trente mai mil neuf cent quinze,en sa qualité de légataire générale et universelle de ce dernier,aux termes de son testament olographe en date à Bayonne du quatre octobre mil huit cent quatre vingt six,déposé au rang des minutes de Me Clérisse notaire à Bayonne,à la date du trois juin mil neuf cent quinze ,en exécution d'une ordonnance de Monsieur le Président du Tribunal Civil de première instance de Bayonne,contenue en son procès-verbal d'ouverture et de description dudit testament en date du même jour.
Ce legs universel a pu recevoir sa pleine et entière exécution,Monsieur HIRIART étant décédé sans ascendant ni descendant,et par conséquent sans aucun héritier à réserve,ainsi que le constate un acte de notoriété dressé,le quatre juin mille neuf cent quinze.
Mademoiselle Etchegoyen a été envoyée en possession dudit legs universel en vertu d'une ordonnance rendue par Monsieur le Président du Tribunal Civil de Bayonne,en date du seize juin mil neuf cent quinze ,dont la grosse a été déposée au rang des minutes de Me Clerisse notaire sus nommé suivant acte reçu par lui le huit juillet mil neuf cent quinze.
(...)

DU CHEF DE MONSIEUR HIRIART
Lesdits immeubles appartenaient à Monsieur HIRIART sus nommé,pour les avoir acquis conjointement avec Monsieur Jean Joseph HIRIART son frère en son vivant sans profession,demeurant à Bayonne de Madame Nicasia BARBOT leur mère en son vivant sans profession,demeurant à Bayonne,veuve de Monsieur Martin HIRIART,suivant contrat reçu par Me Jean Théodore DUHALDE,notaire à Bayonne le vingt deux novembre mil huit cent soixante et onze,transcrit au bureau des hypothèques de Bayonne le vingt neuf du même mois de novembre mil huit cent soixante et onze volume 219,n°44,moyennant le prix de trois cent mille francs sur lequel soixante mille francs ont été payés comptant aux termes dudit contrat qui en contient quittance.
Le solde dudit prix a été payé ainsi qu'il résulte des faits ci-après relatés,
Monsieur Jean Joseph HIRIART ,est décédé à Bayonne le vingt trois avril mil huit cent soixante quatorze,laissant Madame HIRIART née BARBOT sa mère pour héritière d'un quart en sa qualité d'ascendante réservataire et Mr Jean Baptiste HIRIART son frère,sus nommé,pour légataire universel,en vertu de son testament olographique en date à Bayonne du quatre juillet mil huit cent soixante et onze,déposé au rang des minutes de Me Duhalde notaire sus nommé le vingt sept avril mil huit cent soixante quatorze,en vertu d'une ordonnance de Monsieur le Président du Tribunal Civil de Bayonne,contenue en son procès verbal d'ouverture et de description en date du même jour.
La délivrance de ce legs universel a été consentie à Monsieur Jean Baptiste HIRIART par Madame Veuve HIRIART aux termes d'un acte de quittance reçu par Me Duhalde notaire à Bayonne le douze juillet mil huit soixante dix sept.
Suivant acte reçu par ledit Me Duhalde le deux mai mil huit cent soixante quatorze,Monsieur Jean Baptiste HIRIART a acquis de Madame Veuve HIRIART née BARBOT,sa mère,tous les droits lui appartenant comme héritière à réserve de Monsieur Jean Joseph HIRIART,son fils,dans la propriété dite "Beyris" et ce pour le prix de trente sept mille cinq cents francs représenté à concurrence de trente mille francs pour la part à la charge de Madame Veuve HIRIART (soit un quart de la moitié ,comme héritière de son fils,dans les deux cent quarante mille francs qui lui étaient encore dus sur le prix de la vente consentie aux termes du contrat sus énoncé du vingt deux novembre mil huit cent soixante et onze,les sept mille cinq cents francs de surplus furent stipulés payables à concurrence de deux mille cinq cents francs aux créanciers de Monsieur Jean Joseph HIRIART pour la part de Madame Veuve HIRIART dans le passif de sa succession et les cinq mille francs de surplus avec les deux cent quarante mille francs de solde du prix de l'acquisition du vingt novembre mil huit cent soixante et onze.
Les deux mille cinq cent francs stipulés payables aux créanciers leur ont été régulièrement payés,il n'a d'ailleurs été pris aucune inscription de privilège de co-partageant pour en assurer le paiement.
Sur les deux cent quarante cinq mille francs que Monsieur Jean Baptiste HIRIART restait d'avoir à Madame Veuve HIRIART,sa mère,en vertu des deux contrats de vente sus énoncés Monsieur HIRIART lui a payé en acompte une somme de cent trente mille francs suivant quittance reçue par ledit me DUHALDE le douze juillet mil huit cent soixante dix sept,il ne restait donc plus devoir alors qu'une somme de cent quinze mile francs.
Madame HIRIART née BARBOT est décédée à Bayonne le neuf mai mil huit cent quatre vingt cinq,intestat,et laissant pour ses seuls héritiers,chacun pour un cinquième:
1°/Madame Rose HIRIART,sans profession épouse de Monsieur Valentin LAGELOUZE,négociant avec lequel elle demeurait à Bayonne,
2°/Madame Clotilde HIRIART,sans profession,épouse de Monsieur Pierre SESCOSSE,,propriétaire avec lequel elle demeurait à Saint-Jean-de-Luz,
3°/Monsieur Jean Baptiste HIRIART,sus nommé,
4°/Madame Julie Amélie HIRIART,épouse de Monsieur Pierre Marie VERGEZ,directeur des Contributions Directes à Tulle,
5°/Et Mademoiselle Gabrielle ETCHEGOYEN célibataire majeur sans profession,demeurant à Bayonne,sa petite fille,par représentation de sa mère précédée,cinquième enfant de Madame Veuve Hiriart..
Ainsi que ces faits et qualités sont constatés dans l'intitulé de l'inventaire dressé après le décès de ladite dame par ledit Me Duhalde le vingt neuf mai mil huit cent quatre vingt cinq.
Aux termes d'un acte reçu par le dit Me DUHALDE notaire sus nommé le vingt cinq février mil huit cent quatre vingt six,les héritiers de ladite dame Veuve HIRIART ont procédé entre eux au partage des biens dépendant de la succession de ladite dame,parmi lesquels figurait le solde du prix du par Monsieur Jean Baptiste HIRIART et qui s'élevait alors :
En principal à cent quinze mille francs,ci 115.000
En intérêts à quatre mille quatre vingt douze francs douze centimes,ci 4.092,12
Ensemble:cent dix neuf mille quatre vingt douze francs douze centimes,ci 119.092,12.
Par ce partage cette somme fut attribuée à Monsieur Jean Baptiste HIRIART par confusion sur lui même,ce qui le libérait d'autant,à concurrence de soixante sept mille six cent trente neuf francs,trente cinq centimes 67.639,35
A Mademoiselle ETCHEGOYEN à concurrence de quarante six mille huit cent quarante trois francs quatre vingt douze centimes,ci 46.843,92
Et affectée à l'acquit du passif à concurrence de quatre mille six cent huit francs quatre vingt cinq centimes,4.608,85
Total égal:cent dix neuf mille quatre vingt douze centimes,ci 119.092,12
(...)
DU CHEF DE MADAME HIRIART
Le domaine de Beyris dépendait originairement de la communauté légale ayant existé entre les époux Hiriart-Barbot,par suite de l'acquisition que Monsieur Martin HIRIART en avait fait d'un sieur Pierre François Boniface DARIPPE,suivant acte retenu par Me Dhiriart notaire à Bayonne le vingt neuf juillet mil huit cent vingt trois.
Madame HIRIART devenue veuve,en était devenue seule propriétaire,par suite de l'adjudication qui en avait été prononcée à son profit suivant jugement passé à la barre du Tribunal civil de Bayonne,le sept décembre mil huit cent soixante trois sur licitation des immeubles dépendant de la communauté d'entre elle et son mari et de la succession de ce dernier.

B/Partie du terrain dit du Polo,c'est à dire une contenance de un hectare vingt ares soixante treize centiares,vingt deux centièmes,cadastrée section E.
Elle a été acquise par Monsieur BALSAN avec une plus forte contenance de Mme Marguerite Charlotte Albertine de METZ,sans profession,demeurant à Nancy,rue du Manège n°6,veuve en premières noces de Monsieur Jean Georges COUDERC de FONLONGUE,aux termes d'un acte reçu par Me Moulonguet notaire à Bayonne,sus nommé le trois décembre mil neuf vingt et un.
Cette acquisition a eu lieu moyennant le prix principal de trente mille sept cent soixante francs sur lequel Monsieur BALSAN a payé comptant la somme de vingt mille sept cent soixante francs ainsi qu'il est constaté audit contrat qui en contient quittance.
Quant aux dix mille francs de surplus Monsieur BALSAN s'est obligé audit contrat à les payer dans un délai de deux ans à compter dudit acte,à Madame de FONLONGUE,venderesse,et à lui en servir en attendant jusqu'à complète libération les intérêts au taux de sept pour cent l'an,payables chaque année,terme échu.
Madame de FONLONGUE venderesse a déclaré audit contrat qu'elle était veuve en premières noces non remariée de Monsieur Jean Georges COUDERC de FONLONGUE .
Sur cette transcription et à la date du lendemain,Mr le Conservateur audit bureau des hypothèques de Bayonne a délivré du chef de Madame Veuve COUDERC de FONLONGUes,venderesse et d'un précédent propriétaire,un état qui,négatif de transcription,de saisie et de mention a révélé outre l'existence de l'inscription d'office sus relatée volume 468,numéro 80,l'existence d'une autre inscription de privilège de vendeur prise au profit de Mademoiselle Gabrielle ETCHEGOYEN,propriétaire,demeurant à Bayonne,en sa qualité de légataire universel de Mr Jean Baptiste HIRIART,son oncle,en son vivant sans profession, contre Monsieur Jean Georges COUDERC de FONLONGUES,Capitaine en retraite,demeurant à Bayonne,volume 459,numéro 102,du seize novembre mil neuf cent vingt,pour sureté d'une somme principale de dix huit mille quatre cent cinquante sept francs vingt quatre centimes.
Mais cette inscription dont il sera ci-après parlé,a été radiée définitivement le treize janvier mil neuf cent vingt deux,en vertu d'un acte de quittance  reçu par ledit Me Moulonguet notaire à Bayonne le six décembre mil neuf cent vingt et un ,ainsi qu'il résulte au surplus d'un certificat de radiation délivré par Monsieur le conservateur des hypothèques audit bureau de Bayonne le treize février mil neuf cent vingt deux.
Monsieur BALSAN s'est libéré du montant en  principal du solde du prix d'acquisition du trois décembre mil neuf cent vingt et un,soit dix mille francs et des intérêts y afférents,aux termes d'un acte en contenant quittance,reçu par Me Ramond l'un des notaires soussignés le vingt neuf janvier mil neuf cent vingt quatre.
En vertu de ce dernier acte,l'inscription d'office sus relatée,volume 468,numéro 80,a été radiée totalement le seize juin mil neuf cent vingt quatre,ainsi qu'il résulte au surplus d'un certificat délivré par Monsieur le conservateur audit bureau des hypothèques de Bayonne le même jour.

DU CHEF DE MADAME VEUVE DE FONLONGUES
Madame Marguerite Charlotte Albertine de Metz,veuve dudit Monsieur Jean Georges COUDERC de FONLONGUES,était propriétaire du terrain ainsi vendu à Monsieur BALSAN,en vertu des faits et actes ci-après relatés.
I.Ce même terrain dépendait de la communauté de biens réduite aux acquets qui existait entre lesdits époux COUDERC DE FONLONGUE et de METZ,ainsi qu'on le verra ci-après,pour avoir été acquis,par Monsieur Couderc de Fonlongue seul,au cours et pour le compte de ladite communauté d'acquets,de Monsieur Jean Baptiste HIRIART;propriétaire demeurant à Bayonne,aux termes d'un acte reçu par Me ROQUEBERT notaire à Bayonne le douze novembre mil neuf cent dix.
Cette acquisition a eu lieu moyennant le prix principal de dix huit mille quatre cent cinquante sept francs vingt quatre centimes qui a été stipulé payable le douze novembre mil neuf cent vingt et productif d’intérêts en attendant ,jusqu'à complète libération,au taux de quatre francs pour cent  l'an payables  par trimestre,terme échu.


II.Monsieur COUDERC DE FONLONGUE,sus nommé est décédé en son domicile à Nancy,rue du Manège n°6,le huit novembre mil neuf cent dix neuf,à la la survivance de son épouse née de METZ,avec laquelle il était marié sous le régime de la communauté de biens réduite aux acquêts aux termes de leur contrat de mariage reçu par Me Baudot,notaire à Nancy,le quatorze juin mil huit cent quatre vingt douze,et après lui avoir légué l'usufruit de tous les biens qui composeraient sa succession,aux termes d'un testament olographe en date à Bayonne du onze juin mil neuf cent dix,ouvert et décrit judiciairement et déposé au rang des minutes de Me Baudot notaire à Nancy en vertu d'une ordonnance rendue par Mr le Président du Tribunal de Première Instances de Nancy le quatorze novembre mil neuf cent dix neuf,et laissant pour seuls héritiers:
1°/Monsieur Jacques Alfred COUDERC de FONLONGUE,lieutenant-Colonel du Génie en retraite,demeurant à Paris,Boulevard de Beauséjour n°45,-son cousin germain pour la moitié dévolue à la ligne paternelle.
2°/Et Madame Elisabeth Antonie de FAUBOURNET de MONTFERRAND,veuve de Monsieur le Comte Elie François de MALET,demeurant à Périgueux,sa cousine pour la moitié dévolue à la ligne maternelle.
Ainsi que le tout et constaté en l'intitulé de l'inventaire après le décès de Mr de FONLONGUE par ledit Me Baudot notaire à Nancy le neuf janvier mil neuf cent vingt.
III.Suivant acte passé devant Me Baudot notaire à Nancy le huit décembre mil neuf cent vingt,Monsieur le Lieutenant Colonel de FONLONGUE,sus nommé,seul héritier de la moitié des biens dévolus à la ligne paternelle,a cédé tous ses droits immobiliers dans la succession de Mr le Commandant de FONLONGUE à Madame de FONLONGUE née de METZ,venderesse de Monsieur BALSAN,sus nommée.

(...)
V.Madame Veuve de FONLONGUE s'est libéré de la somme principale de dix huit mille quatre cent cinquante sept francs vingt quatre centimes montant du prix de la vente consentie par ledit Jean Baptiste HIRIART,à mr de FONLONGUE son défunt Mari,aux termes de l'acte sus analysé du douze novembre mil neuf cent dix,suivant un acte qui en contient quittance reçu par Me MOULONGUET Notaire à Bayonne le six décembre mil neuf cent vingt et un ,sus relatée.

DU CHEF DE MONSIEUR JEAN BAPTISTE HIRIART
Monsieur Jean Baptiste HIRIART sus nommé avait détaché ledit terrain vendu à Monsieur de FONLONGUE,du domaine de Beyris,dont il était propriétaire de la manière indiquée dans l'un des paragraphes précédents.
C/ Surplus du terrain dit "du Polo" c'est à dire une contenance de quatre cent soixante quatorze mètres carrés cadastrés sous partie du numéro 14p de la section E.
Monsieur BALSAN en est propriétaire pour l'avoir acquise par voie d'échange de Monsieur Jean TASTETS,menuisier et Madame Suzanne VERGEZ son épouse demeurant ensemble à Bayonne,quartier Beyris,chalet Germain,aux termes d'un acte reçu par Me Henri Clérisse notaire à Bayonne et Me Paul Louis Claude RAMOND,l'un des notaires soussignés,le sept,huit et quatorze aout mil neuf cent vingt quatre.
Monsieur BALSAN a cédé en contre échange audit contrat à Mr et Mme TASTETS sus nommés,une parcelle de terre de la contenance de neuf cent quatre vingt dix huit mètres carrés,sise à Bayonne quartier Beyris,et figurant au cadastre sous le numéro 14 p de la section E.
Cet échange a eu lieu moyennant une soulte de trois mille cinq cents francs,à la charge des époux Tastets,laquelle soulte ces derniers ont payé comptant ainsi qu'il est constaté audit contrat d'échange qui en contient quittance.
(...)
ORIGINE ANTÉRIEURE
I.DU CHEF DES EPOUX BALSAN
La parcelle de terrain cédé en échange par les époux BALSAN appartenant en propre audit BALSAN comme ayant été acquise par lui avec d'autres immeubles d'une importance plus considérable,de Mademoiselle de Gabrielle ETCHEGOYEN,aux termes d'un acte par Me MORIN Notaire à Biarritz le cinq décembre mil neuf cent vingt et un,lequel acte a été ci-dessus analysé.
II.DU CHEF DES EPOUX TASTETS
La parcelle cédée en contre-échange par les époux TASTETS dépendant de la communauté légale de biens existant entre eux,comme ayant été acquise par Monsieur TASTETS,au cours et pour le compte de ladite communauté de Monsieur Manuel de SEMPRUN et POMBO,ancien sénateur du Royaume d'Espagne,ancien député aux Cortès,propriétaire,et Madame Pauline ALZURENA DIBILDOS,son épouse,demeurant ensemble à Valladolid,avec des terrains de plus fortes contenances,aux termes de deux actes reçus l'un:par Me Clerisse notaire sus nommé le vingt six janvier mil cent vingt,l'autre par me Jourdaa notaire à Bayonne substituant ledit Me CLERISSE le vingt quatre aout mil neuf cent vingt et un,moyennant des prix payés comptant aux termes desdits actes qui en contiennent quittance.
Dans ces actes Monsieur et Madame SEMPRUN ont déclaré:
Qu'ils étaient de nationalité espagnole et mariés en premières noces,
Que leur union avait été célébré à Vallodolid (Espagne) le dix huit juillet  mil huit cent quatre vingt seize et n'avait été précédée d'aucun contrat de mariage et que Monsieur de SEMPRUN n'avait jamais été tuteur de mineurs ou d'interdits.
Une expédition de l'acte de vente sus énoncé reçu par Me Clerisse le vingt six janvier mil neuf cent vingt a été transcrite au bureau des hypothèques de Bayonne le vingt trois février mil neuf cent vingt,volume 762,numéro 50.

(...)
DU CHEF DE MONSIEUR ET MADAME DE SEMPRUN
Le terrain dont s'agit appartenait à Mr et Mme de SEMPRUN comme faisant partie d'un terrain de plus forte contenance acquis par Mme Mr de SEMPRUN et POMBO de Monsieur Jean Baptiste HIRIART propriétaire rentier,demeurant à Bayonne suivant acte passé devant Mr Charles BLAISE notaire à Biarritz le dix juillet mil neuf cent onze.
Cette vente a eu lieu moyennant le prix de dix huit mille cinq cent soixante dix neuf francs quinze centimes payé comptant et dont ledit acte porte quittance.
(...)
DU CHEF DE MONSIEUR JEAN BAPTISTE HIRIART
Monsieur Jean Baptiste HIRIART avait détaché le terrain vendu à Monsieur de SEMPRUN du Domaine dit de Beyris dont il était propriétaire de la manière amplement indiquée ci-dessus.
ENTREE EN JOUISSANCE
Au moyen des présentes LA VILLE DE BAYONNE est désormais propriétaire des immeubles présentement vendus à compter de ce jour.
(...)Elle aura la jouissance de ces mêmes biens vendus à compter du premier octobre mil neuf cent trente sept date à laquelle lesdits immeubles passeront à la VILLE DE BAYONNE libres de toute location et occupation.

PRIX
En outre la présente vente est consentie et acceptée moyennant le prix principal de CINQ CENT QUARANTE MILLE FRANCS (...)

Suite à lire : Divers documents relatifs au quartier Beyris ;1938 -1943. 

Borne mémoire des 4 camps installée le 7 décembre 2013 à l'emplacement du camp de Beyris

Appel à témoignage


Si vous possédez des photographies,articles de journaux,lettres,archives en relation avec l'histoire du Polo et que vous ne souhaitez pas vous séparer de vos documents ,merci de contacter le Collectif pour la mémoire du camp de Beyris :
MVC du Polo
28 avenue de l'Ursuya
64100 Bayonne
Courriel:c_campbeyris(arobase)orange.fr



Remerciements
Aux personnels qui se sont succédés dans les services d'archives des villes de Bayonne et Biarritz.
A Nathalie et Patrice du Pôle de Bayonne et du Pays Basque des AD 64,
Aux personnels des Archives départementales de l'Oise, (AD 60)
A Claire ,Nicole,Claude,Juan pour leurs précieuses contributions.




31 octobre 2017

Où interner dans l'arrondissement de Bayonne les prisonniers de guerre allemands?


Bayonne le 22 juin 1916
Rapport du Capitaine Dedieu commandant l'arrondissement de Bayonne sur le résultat des recherches de bâtiments et autres immeubles pour prisonniers de guerre.

18 e Région
Gendarmerie Nationale
18 e Légion
Compagnie des Basses-Pyrénées
Arrondissement de Bayonne
N°1205

Les recherches effectuées dans l'arrondissement en vue de la découverte d'immeubles pouvant servir d'abris provisoires pour prisonniers de guerre,ont donné les résultats suivants

Place de Bayonne

Les arènes:situées à 1 kilomètre nord-ouest de la ville,dans un quartier assez populaire,solidement construites.Peuvent contenir 5 à 600 hommes.Nombreux réduits sous les gradins pour servir de lieu de couchage,mais le sol n'est pas cimenté.Il y a des locaux pour le détachement de garde et l'eau potable en abondance.Surveillance facile.

Ancien séminaire.Situé au quartier St Léon.Vaste bâtiment de 4 étages et mansardes au dessus,aux dépendances en grand nombre,eau potable en abondance,ayant contenu de 15 à 1800 hommes de troupe au début de la mobilisation.Peut contenir aisément 1500 hommes.Surveillance facile.

Arsenal maritime:situé route du Boucau,rive droite de l'Adour.Vaste bâtiment appartenant à l’État,actuellement à vide mais est à la disposition de l'intendance qui en possède les clefs.Peut contenir 5 à 600 hommes.

Le grand Mogginkel: très vaste bâtiment situé aux allées Marines,rive gauche de l'Adour mesurant 70 m de longueur sur 16 m de largeur,servant d’entrepôt de marchandises,actuellement à vide,appartenant à Mme veuve Larran,de Peyrehorade,sol cimenté.En plus 2 grandes écuries séparées de cette immeuble par une ruelle,l'une mesurant 28m sur 11 et l'autre 16m sur 12,toutes les 2 sur terre,également inoccupées.Eau potable à proximité.On peut loger dans l'ensemble 6 à 700 hommes.

Trinquet de St André:propriété particulière,mesurant 29 m sur 9 ,sol sur terre,représentant un grand hangar couvert et clôturé par des murs de 4 m de hauteur et 3 mètres de treillage au dessus.Peut contenir environ 100 hommes.

Trinquet moderne:quartier Lachepaillet,propriété particulière,mème forme et mêmes dimensions que le précédent immeuble.Peut contenir environ 100 hommes.Pour y accéder,il faut traverser le couloir de l'habitation du propriétaire,inconvénient qui n'existe pas pour le précédent local.

Chai de M.Dolhats:quartier Mousserolles,mesurant 25 m sur 15,sol sur terre,grenier de mêmes dimensions au dessus.Peut contenir  100 hommes environ en occupant le bas et le haut.

Château Bourbaki:quartier St Étienne,à 2 K de la ville,sur un coteau dominant l'Adour.Appartenant à M.Off,rentier à Paris.Maison de campagne comprenant entre-sol,rez-de-chaussée et 2 étages ,non occupée et non meublée (1 cuisine et 23 chambres). Pourrait servir à loger des officiers.Eau potable à 70 mètres.Exigerait une grande surveillance pour empêcher les évasions.

Cottage St Hubert:quartier St Étienne,à 2 K de la ville,en bordure d'un chemin vicinal.Appartient à Mr Bernal,huissier à Bayonne.Maison de campagne non habitée ni meublée,à rez-de-chaussée,1 er et 2 e étage,15 pièces.Fontaine à 150 mètres.Pourrait servir à loger des officiers,au besoin 50 hommes.Un verger entoure la maison.Évasions faciles.

Commune d'Urcuit

10° Maison Hiriart:grande maison de campagne appartenant à Mme Veuve Hiriart de Bayonne Beyries.Située à 1 km.500 de la halte d'Urcuit.Comprend sous-sol,rez-de-chaussée,1 er et 2 e étage,10 pièces,1 vaste grenier de 18 mètres sur 5 et l'autre de 4m50 sur 4.Immeuble en très bon état,isolé,non habité et non meublé,ne pouvant être occupé que par des officiers.Eau fournie par une pompe qui ne fonctionne pas actuellement.Évasions faciles.

Commune d'Hasparren

11° Trinquet Gascoina:propriété particulière,située au bourg même.Veste salle dallée et entièrement clôturée,pouvant contenir 100 hommes environ,facile à garder.Eau à proximité.

12° Trinquet Courtelarre:propriété particulière,située au bourg.Mêmes dispositions et même contenance que le précédent immeuble.

13° Moulin Saliondoa:propriété particulière située à 1 kilomètre du bourg,comprenant une maison d'habitation et 2 vastes locaux ayant servi de tannerie,en bordure d'un chemin vicinal,le tout non habité pouvant contenir 100 hommes.Eau à proximité.Évasions faciles.

Communes de Biarritz et d'Anglet

14° Magasin Rolland:à usage de garde meubles actuellement libre,situé avenue de la Liberté à Biarritz,impasse Rolland,appartenant à M.Rolland.Il mesure 3 m sur 18,sol bitumé .Se trouve en sous-sol du garage Levavasseur et peut contenir aisément 150 hommes.Surveillance facile à exercer.

15° Refuge d'Anglet:Formation sanitaire de convalescence,n'ayant reçu aucun malade depuis novembre 1915.Comprend 2 corps de bâtiments distants de 60 à 70 mètres,mais situés dans le même enclos.Les deux immeubles contiennent un total de 300 lits.En cas de nécessité on peut y loger aisément 5 à 600 hommes.La surveillance devrait être rigoureuse,les moyens de fuite étant faciles,car les murs de l'enclos n'ont que 1m80 de hauteur.Cette propriété appartient aux religieuses du refuge commune d'Anglet.

16° Le lazaret de Blancpignon:situé sur le territoire d'Anglet,à 4 K nord ouest de Bayonne,en bordure de l'Adour,rive gauche.Vaste immeuble de forme rectangulaire clôturè sur les 4 faces par un mur de 2m50 de hauteur.Appartient au département et loué actuellement à M.Cazaubpn,marchand de chevaux.Il a pour l'instant une centaine de mules appartenant à des maquignons espagnols.Il existe des locaux pour installations de cuisines,bureaux et pour loger 2 ou 3 officiers s'il y a lieu.L'enclos mesure un hectare environ et peut contenir 1000 à 1200 avec installation de tentes ou baraquements.Il y a un puits abondant avec pompe,mais l'eau est plus ou moins potable.Surveillance facile bien que l'immeuble soit entouré d'une foret de pins:poste de 5 douaniers

17° Champ de tir de Monbrun:vaste terrain rectangulaire de 250 mètres sur 150 mètres situé sur le territoire d'Anglet,clôturé par du fil de fer ronce.Contient des baraquements qui ont logé 400 hommes au début de la mobilisation,avec un supplément d'abris sous la tente.On peut y cantonner un nombre considérable d'hommes sous la tente ou dans des baraquements à construire.Il y a de l'eau.

Commune de Bidache

18° Dépendances du Château de Bidache;comprenant un grand bâtiment à rez-de-chaussée,divisé en 3 parties,ayant servi d'écuries et de décharges.L'ensemble mesure 74 m de longueur sur 7 et pourrait contenir 300 hommes.
Le pavillon du château aménagé pour recevoir des blessés,n'a jamais été utilisé.Il comprend un rez-d-chaussée et 2 étages,ensemble 9 pièces.Pourrait recevoir des officiers.
Le tout bien clôturé,surveillance facile.Il y a de l'eau en abondance.
Cette propriété appartient à M.le duc de Guiche qui réside à Paris.

Commune d'Ustaritz

19° Ancienne fabrique de glace Moussempès:Vaste immeuble actuellement inoccupé situé derrière la mairie d'Ustarritz ,appartenant à Mme Moussempès,de Ciboure.Peut contenir aisément 150 hommes,surveillance difficile.

Commune d'Urt

20° Collège de Bellocq;très vaste immeuble occupé en partie par une institution religieuse situé à 8 K de la gare d'Urt.Il existe une grange très grande entièrement clôturée servant de local de récréation en cas de mauvais temps,qui peut contenir 100 hommes.Surveillance facile.Il y a des dépendances pour cuisine et pour loger un poste.Eau en abondance.

Communes d'Hendaye,Urrugne et Ascain

Il existe à Hendaye 3 bâtiments pouvant recevoir dans l'ensemble 250 hommes.
A Urrugne un bâtiment pour contenir 30 hommes.
A Ascain un autre immeuble pouvant contenir 40 hommes.
Le voisinage immédiat de la frontière ne permet pas d'utiliser ces locaux et pour cette raison je ne crois pas devoir les décrire.

Source:
Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Site de Pau
1 M art 114 Administration générale du département

16 décembre 2020

Janine de Greef, du réseau Comète est décédée

Le Washington Post vient de publier une longue nécrologie en l'honneur d'une femme courageuse qui a vécu à Anglet... 

Janine de Greef, Belgian who helped smuggle downed Allied airmen to safety, dies at 95

Par Phil Davison

15 décembre 2020 à 18h05 UTC

Janine de Greef était une écolière belge de 14 ans lorsque les nazis ont envahi son pays en mai 1940. Avec sa jeunesse prouvant une couverture efficace, elle est devenue à 16 ans un membre de la résistance belge, aidant à passer des centaines d'aviateurs alliés abattus, principalement britanniques mais dont 108 Américains, au sud par la France occupée par les nazis jusqu'à l'Espagne neutre.

La famille de Greef - son père, sa mère et son frère aîné - ont été crédités d'avoir sauvé plus de 320 des quelque 800 aviateurs alliés qui ont survécu à l'abattage au-dessus de la Belgique.

A chaque pas, Mme de Greef risquait d'être capturée, voire exécutée par la Gestapo, un sort qui est arrivé à nombre de ses camarades belges, dont environ 250 sont morts dans les camps de concentration nazis.

Lors de ses voyages à travers la France vers les Pyrénées et l'Espagne, elle a souvent été aidée par des guérilleros locaux de la résistance française. On pensait qu'elle faisait partie des derniers membres survivants de la «Comet Line», le réseau clandestin de résistance belge fondé en 1941 par l'infirmière belge Andrée «Dédée» de Jongh, 24 ans, pour inciter les aviateurs alliés à travers les lignes nazies à la sécurité en Espagne et finalement en Grande-Bretagne.

Mme de Greef, 95 ans, est décédée le 7 novembre au foyer de soins de Bruxelles où elle avait passé la dernière décennie. La société française Les Amis du Réseau Comète (Friends of the Comet Network, ou Line) a annoncé le décès mais n'a pas fourni de cause.

À l'âge de 19 ans, elle avait effectué plus de 30 voyages dangereux en train, tram, vélo ou à pied, de la France à la frontière espagnole, avec des aviateurs alliés «sous son aile». Elle prétendait souvent être leur fille ou leur petite sœur.

Avant qu'ils ne se lancent dans leurs voyages de vie ou de mort, elle enseignait aux aviateurs, tous porteurs de faux passeports que son père et son frère avaient forgés, des réponses de base en français ou en allemand si elles étaient interrogées. Elle a dit aux aviateurs américains de ne jamais jongler avec le changement dans leurs poches, ce que les Européens font rarement, de ne jamais mâcher de chewing-gum et de toujours éviter une marche fanfaronne et de se comporter plutôt comme quelqu'un dont le pays a été occupé militairement.

Une fois qu'elle avait escorté de petits groupes d'aviateurs jusqu'à la dernière «maison sûre» de France, sous les contreforts des Pyrénées qui chevauchent la frontière franco-espagnole, elle marchait souvent ou faisait du vélo avec eux pour rencontrer des guides de montagne basques qui les emmenaient sur un marche exténuante de plusieurs jours à travers les montagnes, évitant d'abord les nazis occupants en France et plus tard la police paramilitaire espagnole.

Bien que le dictateur espagnol de l'époque, le général Francisco Franco, se soit habilement déclaré neutre dans la guerre pour son auto-préservation, il était un ailier d'extrême droite qui admirait fortement Hitler. De nombreux militaires alliés, des leaders de la résistance française ou des gauchistes français ont été jetés dans des camps de prisonniers s'ils étaient surpris en train d'entrer en Espagne.

Ces aviateurs qui ont été guidés en toute sécurité au-dessus des Pyrénées par des guides basques, qui connaissaient le terrain parce qu'ils se livraient depuis longtemps à la contrebande, ont ensuite été repris par des agents de ce qui était alors le service de renseignement britannique du MI9 en temps de guerre, spécialement mis en place pour sauver les aviateurs. Les agents ont ensuite donné aux militaires un abri diplomatique à l'ambassade britannique à Madrid avant de les emmener au sud de Gibraltar, une colonie britannique, pour des vols de retour vers la Grande-Bretagne et, pour les Américains, vers les États-Unis.

L'un des aviateurs britanniques que Mme de Greef a sauvés était le Sgt. Bob Frost, un mitrailleur arrière dont le bombardier Wellington a été abattu par des tirs antiaériens en 1942 lors d'un raid visant la ville industrielle allemande d'Essen.

Frost et son équipage ont renfloué en parachute et il a atterri dans un champ à Kapellen, en Belgique, où un fermier local l'a hébergé et a reçu un message à la résistance locale pour l'aider. Un agent de la Comet Line l'a fait passer clandestinement à Paris où, à sa grande surprise, il a été transmis à Mme de Greef.

Elle avait déjà de faux papiers pour lui, lui a dit de se taire, de sourire et de la laisser parler s'ils étaient approchés par des Allemands. Elle s'est associée à trois autres aviateurs et ils sont partis en train de Paris à Saint-Jean-de-Luz dans le pays basque du sud-ouest de la France.

Plus tard, Frost a traversé les Pyrénées, jusqu'à Gibraltar, et enfin de retour dans son escadre en Angleterre.

Janine Lambertine Marie Angèle de Greef est née à Bruxelles le 25 septembre 1925 de Fernand de Greef, un homme d'affaires multilingue, et de son épouse, l'ancienne Elvire Berlémont, journaliste au journal L'Indépendance Belge.

Lorsque les forces d'Hitler sont arrivées en Belgique, Janine, son frère aîné Frederick (Freddie), ses parents et sa grand-mère ont pris la fuite en convoi avec des amis et des voisins et se sont installés à Anglet, une ville de l'océan Atlantique à l'extrême sud-ouest de la France. C'était aussi une ville en grande partie franco-basque et située à la limite nord des Pyrénées, deux faits qui s'avéreraient cruciaux pour la famille au cours des prochaines années.

La famille avait initialement prévu de naviguer du sud de la France vers les États-Unis mais, une fois à Anglet, ils ont choisi de rester et de résister aux nazis.

La mère de Janine, connue dans le réseau uniquement sous le nom de Tante Go (tante Go), a établi une chaîne de «refuges» autour d'Anglet où les aviateurs alliés pouvaient être cachés jusqu'à ce que les agents de la Comet Line puissent les mettre en contact avec des guides de montagne basques pour faire le long , promenade accidentée sur les Pyrénées en Espagne.

Albert Johnson, un civil anglais qui avait travaillé avec la famille de Greef avant la guerre, est resté avec eux à Anglet et est devenu un membre clé de la Comet Line, connu en français sous le nom de Réseau Comète et dans le néerlandais et le flamand natif des de Greef. comme De Komeetlijn.

Lorsque la Comet Line était de plus en plus «brûlée» - identifiée par la Gestapo - en 1944, les parents de Janine l'ont emmenée avec Freddie en Angleterre via Gibraltar pendant que les parents eux-mêmes restaient et survivaient, grâce aux débarquements alliés en Normandie en juin et au Retraite allemande. La guerre finie, Janine et Freddie retournent à Bruxelles pour retrouver leurs parents.

Mme de Greef a reçu la Médaille du roi britannique pour le courage dans la cause de la liberté, une récompense aux ressortissants non britanniques, la médaille américaine de la liberté ainsi que des prix belges et français pour son travail de résistance. Sa citation pour la médaille du roi disait: «Dans tout son travail pour la cause alliée, Mademoiselle Janine de Greef s'est avérée être une aide des plus courageuses, loyales et patriotiques.

 Elle ne s'est jamais mariée et n'avait pas de famille survivante immédiate; Freddie est décédé en 1969.

Après la guerre, Mme de Greef a travaillé pour l'ambassade britannique à Bruxelles et a souvent été invitée en Grande-Bretagne pour des événements de commémoration de la résistance.

Comme l'a raconté l'aviateur britannique Frost en 2015 aux archives numériques de l' International Bomber Command Center de Lincoln, en Angleterre, un Américain s'échappant avec lui a offert son siège de train à une jeune Française debout dans le couloir.

Se rendant compte qu'il avait parlé anglais, un cadeau dangereux, tous les échappés se figèrent en silence pendant quelques secondes. Mais Mme de Greef a créé une distraction et désamorcé la situation.

«Elle n'a pas battu une paupière», a déclaré Frost. "Une vraie héroïne, cette fille."


Sources:
Article du Washington Post signalé par John Guse,historien américain.

https://www.washingtonpost.com/local/obituaries/janine-de-greef-belgian-who-helped-smuggle-downed-allied-airmen-to-safety-dies-at-95/2020/12/15/b66bf724-3e1e-11eb-9453-fc36ba051781_story.html