25 janvier 2015

La colonie de Vacances de la Dordogne à Biarritz en 1938


Heureux petits colons!

13 juillet!La voici enfin arrivée cette fameuse journée tant attendue.De bon matin,les petits colons,bien reconnaissables grâce à leur uniforme :béret rouge,jupe ou pantalon blanc,ceinture blanche,sandales blanches,se promènent dans les rues en sifflotant et en discutant.
Vers 2 heures,un long défilé de fillettes et de garçonnets riant et chantant,se rend à la gare de Bergerac,accompagné par les parents et les camarades.Sur le quai,de nombreux amis de l’École Laïque étaient venus dire au revoir aux petits colons qui  tous étaient joyeux d'aller passer trois semaines à la reine des plages,Biarritz!Mais ce nom évoque tant de belles choses:la mer,le soleil,la gaieté,enfin à Biarritz on passe de vraies vacances,aussi tarde-t-il  aux petits impatients de voir la mer.Quel enchantement lorsque,pour la première fois,la plupart d'entre eux,aperçoivent cette grande étendue d'eau calme et bleue.... et vite on fait des projets pour le lendemain.
Thérèse Blanchon (6e section)
Extrait du Journal du Petit Colon de la Dordogne à Biarritz -N°2 -30 Aout 1938

AD 64 -Pôle de Bayonne et du Pays Basque-E dépôt Biarritz 1 R art 35

Le Journal du Petit Colon de la Dordogne à Biarritz était imprimé à l'imprimerie de la Gazette de Biarritz.

AD 64 -Pôle de Bayonne et du Pays Basque-E dépôt Biarritz 1 R art 35



AD 64 -Pôle de Bayonne et du Pays Basque-E dépôt Biarritz 1 R art 35

Heureux petits colons!



Dans le cadre pittoresque et inoubliable qu'est la Cote des Basques,vingt-quatre tentes bariolées,alignées dans un ordre parfait,font face au rocher de la Vierge.
Sur le sable fin une nuée de petits maillots rouges s'agitent,heureux de vivre et de respirer à pleins poumons cet air vif venant du large,qui donne la santé.
Dominant la falaise,d'immenses bâtiments clairs et spacieux s'élèvent,disposés en un agencement harmonieux.Au milieux de ceux-ci,fouetté par un vent incessant ,flotte un drapeau rouge et blanc.Qu'est ce que donc que tout cela?C'est la Colonie de Vacances de la Dordogne à Biarritz.L'idée est belle et généreuse.Et à qui la devons-nous?A l’École Laïque.
Le Surveillant de la 20 e Section

On dit que

1-La réputation de la Colonie dépasse les limites de la laïcité.Ainsi le 8 aout à 15 heures,deux prêtres de Salignac (Dordogne) sont venus demander 50 places pour les enfants des patronages catholiques.Ils ont visité la colonie et constaté que pas un seul lit ne restait disponible.Ils ont vivement remercié le Directeur qui les a reçus et regretté que leurs protégés ne puissent bénéficier de la magnifique organisation de la Dordogne.
2-M.André Lichtenberger,l'écrivain contemporain qui aime tant nos enfants et qui séjourne au milieu d'eux tenu à envoyer par écrit "l'expression renouvelée de sa sympathie et de son admiration pour l’œuvre départementale des Colonies de Vacances de la Dordogne"
3-Mrs Rodocanachi qui prodigue depuis plusieurs années ses libéralités à nos chers petits a visité les dortoirs pendant la sieste.Un envoi de gâteaux a été assuré par ses soins le 15 aout et un chèque important a accompagné cet envoi.Dans sa lettre du 8 aout,Mrs Rodocanachi nous écrit:"Votre œuvre magnifique et si bien organisée m'a beaucoup touché et impressionné jeudi dernier.Veuillez agréer l'expression de mes sentiments les meilleurs et toute mon admiration pour le personnel de votre merveilleuse Colonie .-Signé:Cesse Rodocanachi"
4-De généreux anonymes,des instituteurs de la Dordogne,des Biarrots aussi,remettent fréquemment au bureau de l’œuvre des sucre d'orge,des gâteries destinées à nos chers enfants.
5.-Mme ,M.Dubet,inspecteur primaire à Sarlat,et leurs 3 charmants enfants,séjournent pendant un mois près de la Colonie.Leurs visites amicales aux enfants de la Dordogne sont fréquentes.Déjà en 1937,nous avions reçu avec les Petits Colons les jeunes Dubet.Nous sommes extrêmement heureux du concours précieux que nous apporte à chaque instant l'Inspecteur Primaire de Sarlat.
6.-Les Établissements Pathé viennent de recevoir l'ordre de réaliser un film documentaire sur la Colonie de V. de la Dordogne à Biarritz,film destiné d'une part aux actualités Pathé-Journal  et d'autre part aux services d'Hygiène et de propagande du Ministère de la Santé Publique.Depuis plusieurs jours M.Brut,opérateur cinématographique suit avec sa caméra,les jeux,le bain,etc...etc...
Ajoutons que ce film sera projeté en Dordogne dans toutes les communes du département par les soins exclusifs de l'Office Régional du Cinéma Éducateur.
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En dehors de ce journal, les Archives Départementales 64 - Pôle de Bayonne et du Pays Basque, ne disposent qu'aucun renseignement sur les enfants et les personnels de la colonie de Vacances de la Dordogne à Biarritz (Cote -E dépôt Biarritz 1 R art 35 )

Liste des Petits Colons du 2 eme contingent

Directeur:M.Gonthier Roger

Surveillants -Généraux:MMLavaud,Dieuaide

Docteur:M.Ducoudré

Infirmière:Mme Bisson

Professeur d'éducation physique:M.Raucoules

Surveillants et surveillantes hors cadre:MM Blanchard,Dardé,Carrier,Bourg,Vigier.
Melles Elie,Faye,Naneix,Pecher,Guinot,Berthou,Tronche,Montastier,Regner Germaine,Peytour,Delbos,Le Cannellier,Desplat ,et Victorien.

Personnel
MM.Rigaud,comptable.-Ducos,aide-Pimouguet,magasinier.-Urbistondo,concierge.

Cuisinières
Chef:Mme Penaud -Aides:Mmes Pilouguet,Gendre,Chancel.

Femmes de service:
Mmes Monteil -Daniel -Leymarie-Dupont-Daulon-Baradat -Mendiboure-Bringas-Dussin Fernande -Boyer -Dussin Alice -Cazaubon -Olhagaray -Sallenave et Bourtayre.

Première section: Surveillante responsable; Mme Blanchard
Dessaigne Colette
Dessaigne Andrée
Lominé Marguerite
Queyrou Sylvette
Promit Gilberte
Bastit Simone
Boudy Paulette
Dhironde Denise
Couderc Paulette
Corbiaux Claudine
Pellan Blanche
Taige Colette
Duru Irène
Prieur Geneviève
Magliocco Juliette
Magliocco Lydie
Noygues Pierrette
Mogue Annette
Lascaux Simone
Briand Andrée
Briand Colette
Chanet Fernande
Noygues Madeleine

Deuxième Section:Surveillante responsable ;Mlle De Zulueta
Théoulet Jacqueline
Martin Marie-Jeanne
Martinet Marinette
Laborie Jacqueline
Lavaud Denise
Marty Lucienne
Veyssière Denise
Denoux Lucienne
Rougier Marcelle
Bigre Georgette
Sang Conchita
Recordier Huguette
Barthelémy Odette
Vallade Yvonne
Prigent Yvonne
Méredieu Jacqueline
Méredieu Micheline
Beaufils Renée
Rouby Marguerite
Flaquière Marguerite
Sarlat Jacqueline
Sarlat Marie
Guillot Henriette
Auzy Suzanne

Ttroisème Section:Surveillante responsable ;Mlle Charbonnier
Aillaud Ginette
Bart Josette
Bélair Colette
Bélair Jeanine
Bertrand Yvette
Demaison Suzanne
Desmond Marcelle
Deschamps Simone
De Poi Ginette
Blanc Denise
Escure Jeanine
Février Ginette
Février Jacqueline
Fayolle Yvonne
Fournier Solange
Lunard Emilie
Lavaud Germaine
Mendez Amélie
Perruque Germaine
Perruque Solange
Reygner Marcelle
Siegfried Mireille
Sartre Jacqueline
Veyry Micheline
Vareille Eva

Quatrième Section:Surveillante responsable ;Mlle Couzinet
Bigeat Lucienne
Bos Lucienne
Bos Paulette
Berland Angèle
Bouldouyre Geneviève
Brizard Ginette
Baude Jeanine
Bissoni Antoinette
Combesque Eliette
Delbut Michelle
Delage Eliette
Dupuy Pierrette
Eymard Simone
Lamothe Madeleine
Manière Georgette
Monteil Monique
Mazeau Colette
Mazeau Arlette
Maradène Pierrette
Piron Jeanne
Urgel Josette
Sarrazy Germaine
Soupène Colette
Silva Maria

Cinquiéme Section:Surveillante responsable;Mme Labadie
Gallet Marie-Thérèse
Gallet Yvette
Essartier Renée
Prioleau Simone
Tamarelle Paulette
Dupré Yvonne
Bart Josette
Jarjannette Berthe
Fourcade Mireille
Plas Jacqueline
Lafond Marie-Thérèse
Verlhac Jeanine
Gestède Raymonde
Pomarel Solange
Coillard Jacqueline
Pagnon Madeleine
Rabifler Jacqueline
Borde Jeanine
Calmette Ghislaine
Chèze Léone
Fontourcy Marie-Thérèse
Berrier Renée
Castagner Adeline

Sixième Section:Surveillante responsable;Mlle Vaudou
Gayout Jeanine
Roux Odile
Bost Gilberte
Pinet Huguette
Bournet Jeanne
Boutillé Gisèle
Chapeyroux Lucienne
Buc Raymonde
Maroix Odette
Aubisse Gilberte
Zoya Pierrette
Faure Jeanne
Taragonet Marcelle
Roche Irène
Raynaud Yvette
Riol Lucette
Roche Marguerite
Molinier Jeanine
Molinier Jeanne
Audeguit Micheline
Garraud Jeanne
Roumagne Yvonne

Septième Section:Surveillante responsable;Mlle Chaise
Brandolin Louise
Cluzel Raymonde
Crouzille Alice
Dal Ben Georgette
Deltheil Georgette
Dijaud Simone
Enscher Jacqueline
Faye Germaine
Garrigue Jacqueline
Laborie Marie-Thérèse
Lavergne Andrée
Merckx Renée
Plas Huguette
Prévot Arlette
Quagebeur Jacqueline
Raynal Paulette
Rouby Lucienne
Rouby Pierrette
Roux Simone
Sabloux Suzette
Teyssier Jeanine
Teyssier Simone
Gendreau Huguette
Matra Léa

Huitième Section:Surveillante responsable ;Mlle Régnier Yvonne
Borie Suzanne
Boissière Simone
Badelier Ginette
Camboni Yvonne
Camy Jeanne
Chaumont Jeanne
Duart Germaine
Dubois Fernande
Fourquier Marie-Jeanne
Grouffal Marthe
Haurard Gisèle
Labertrandie Blanche
Hébrard Juliette
Leyge Adrienne
Maury Odette
Mompart Huguette
Mompart Cécile
Preux Raymonde
Valery Henriette
Verdou Renée
Tomé Yvonne
Goudreaux Georgette
Ragon Rose

Neuvème Section:Surveillante responsable;Mlle Dumas
Rouane Marcelle
Cueille Madeleine
Hilaire Marie
Salles Jeanine
Chaumeil Jeanine
Chambon Yolande
Bras Ghislaine
Ritou Colette
Larivière Lucienne
Escure Jeanine
Garry Hélène
Ponté Paulette
Bellardie Jeanne
Catonnet Germaine
Mathieu Denise
Lesvigne Jacqueline
Villeneuve Marthe
Faucher Simone
Chammard Paulette
Salesse Andrée
Vacher Yvonne
Ravary Colette

Dixième Section:Surveillante responsable;Melle Faivre
Rabier Jeanne
Rios Aurélie
Pognon Yvette
Coudert Berthe
Blondel Alice
Terrade Suzanne
Durand Jacqueline
Terrade Andrée
Fournier Ginette
Magnac Ginette
Delrieux Simone
Delrieux Renée
Daubige Simone
Razat Marie
Bouilhac Suzanne
Bouilhac Raymonde
Bouilhac Lucienne
Caramigeas Jacqueline
Novillard Ginette
Novillard Mauricette
Fruchou Raymonde
Ponceau Micheline

Onzième Section:Surveillante responsable: Melle Doche
Arnald Christiane
Barboutie Renée
Bretenoux Yvette
Borde Lucienne
Célerier Simone
Crémou Paulette
Combes Suzanne
Ducay Jeanne
Ducay Thérèse
Fleury Sylviane
Leygnac Fanny
Linoot Raymonde
Marty Marie-Louise
Marty Andrée
Noygues Pierrette
Roye Germaine
Verdier Jacqueline
Roubertou Hélène
Prépoint Eveline

Douzième Section:Surveillante responsable :Mme Mauroux
Alexandre Yvette
Perna Josette
Vigouroux Lucienne
Mette Huguette
Lassagne Berthe
Ravaud Solange
Croué Paulette
Roye Pierrette
Raynaud Fernande
Lachaize Irène
Jayat Simone
Bouchillou Denise
Dussol Marguerite
Dussol Jeanne
Dieuaide Jacqueline
Mauroux Mireille
Cassagne Renée

Treizième Section:Surveillante responsable :Melle Delarue
Bazinette Jacques
Sarlat Jacques
Camy Pierre
Lajoinie Henri
Boyer Roger
Borie Jean
Merlin René
Merlin Jean
Clauzel Edouard
Prépoint Albert
Pécouyoul Yves
Renon Michel
Bonhomme Georges
Grand Marcel
Lasseigne Robert
Teyssandier Jean
Vareille Yvan
Vareilles Yves
Lefeuvre Jacques
Bé Georges
Faure Marc
Gomot Jean
Larue George
Barthélémy Georges
Barthélémy Raymond

Quatorzième Section ;Surveillante responsable :Mme Gorce
Arsenal Georges
Arsenal René
Bertrand Jean
Besse Jean
Boisserie Jean
Carrier Henri
Burg René
Chambas Guy
Crayssac Pierre
Courcelle Roger
Dutheil Jean
Gilbert Ferdinand
Fumadelles Georges
Gauthier Georges
Gorce Jean
Granclet Robert
Grandcaing Jean
Jager Raymond
Mayre Gabriel
Mouret Yves
Parisis Albert
Rapeau Claude
Crémoux Maurice
Cégéral Gilbert
Verdier Jean

Quinzième Section:Surveillant responsable:M.Gossart
Bastide Jacques
Belloc Jean
Blanc Gaston
Ourly Pierre
Dardé René
Deschamps Jean
Dupuis Paul
Gaillard Claude
Garde Pierre
Gayout Michel
Labarbarie René
Lachèze Raymond
Lachèze Georges
Laroche Louis
Debord André
Longys Georges
Masson Jean
Pommier Jean
Ponceau Jean
Recoules Jean
Robert Raymond
Valoteau Jean
Verdier Adrien
Bouchet André

Seizième Section:Surveillant responsable:M Bruneau
Lacour Pierre
Delage Ernest
Linoot Raoul
Baspeyras André
Reytier Jean
Teillet Claude
Lavigne Jacques
Durieux Angèl
Bouldouyre Gérard
Galinat Jean
Croué Georges
Compte Robert
Fruchou Yvan
Lafaye Jean
Chazoul Jean
Marque Maurice
Petit Michel
Blanchet Angel
Joly René
Bernard Francis
Longueville Michel
Cloarec Pierre
Salon Georges
Nozières Claude

Dix-septième Section:Surveillant responsable:M Decolly
Alexandre Maurice
Alexandre Gilbert
Aubrun André
Bonnefond Pierre
Bonnefond Georges
Bouchillou Jeannot
Chevalier Pierre
Condat Georges
Duru Roger
Fournier Yves
Albert René Faure
Godfroy Alain
Gaubert Marc
Laval Ernest
Lagorce Joseph
Lagorce Gilbert
Maury Roger
Monteil André
Mialhe Jacques
Pomarel Roger
Pecon René
Boyer René
Raffier Jean
Rebière Lucien
Selves Robert

Dix-huitième Section:Surveillant responsable:M. Andrieu
Armand Michel
Ambert René
Baylet Guy
Besse Guy
Bessou Marcel
Boisserie Pierre
Camboni René
Cassagne Georges
Quagebeur Lucien
Cheyrou Pierre
Cheyrou Yvon
Chiesa Jacques
Cornil Lucien
Dal Ben Bruno
Descamps Georges
Eymard Christian
Faure Jacques
Demestre Guy
Lacamoire Pierre
Lacassagne Jean
Maganou André
Montertrand Roger
Promit Jean
Parent Jacques
Raynaud Yves

Dix-neuvième Section:Surveillant responsable :M .Gibiat
Dubourreau Christian
Hervo René
Mezparge Georges
Marpillat Lucien
Moussours Henri
Verlhac Jean
Chazal Gervais
Sauvage Elie
Mourigal Paul
Vaille François
Riol Robert
Vinatier Marcel
Vergne Pierre
Leyge Maurice
Gaucher Robert
Lafond Henri
Ritou Jean
Marcillaud Jacques
Hilaire Louis
Pellegry Lucien
Merckx Marcel
Ségurel Christian
Berthoumeyrie Clément
Saint-Germes Jacques
Fourquier Pierre

Vingtième Section:Surveillant responsable:M.Estanié
Chastagnol Lucien
Chastagnol Georges
Faucher Marcel
Chatenet Camille
Chatenet Martial
Salles Pierre
Salesse Robert
Rabès Roger
Suc Jean
Pellegry René
Bordes Jean
Neuville Paul
Laval Robert
Feyssaguet André
Leyrat René
Broch Marcel
Broch René
Rouveyrol Marc
Nadin Jean
Brunet Robert
Guillaumie Daniel
Guillaumie Roger
Laurent Jean
Mouzat Albert
Labarbarie Paul

Vingt-et-unième Section:Surveillant responsable :M Euillet
Chassagne Roger
Merle Pierre
Trégous Jean
Menot Henri
Privat Jean
Palemon Moise
Bé André
Laffère Auguste
Delrieux Jean
Boissarie Moise
Plantade Louis
Pagnon Jean
Dejean Pierre
Peyrot Robert
Lafaysse Jean
Laurier Georges
Albert Armand
Mazounie Roger
Ludier Robert
Vedrenne René
Brigouleix Bernard
Porte Marcel
Escure Maurice
Parel Maurice
Isorche Jean

Vingt-deuxième Section:Surveillant responsable:M .Parouty
Perré Jacques
Perré André
Sabloux Pierre
Penaud Paulo
Boutou Yves
Chort Christian
Taragonet Fernand
Croze Henri
Bouyssou Jacques
Richard Guy
Constand André
Coustaud Marc
Lavergne Jean
Tamain Jean
Roche Jean
Lapeyrie Lucien
Rivet André
Longaygue Roger
Beigné Marcel
Maury Pierre
Marmiesse André
Lagrange Pierre
Mayzaud Maurice
Charial Paul
Flaquière Georges

Vingt-troisième Section:Surveillant:M Gassou.
Amouroux Pierre
Bart Edmond
Bergerat Roger
Charenton Camille
Chicon Henri
Corbeau René
Couderc André
Dieuaide Claude
Fournier Jean
Jardin René
Lachaize Roger
Léglise Francis
Labadie Pierre
Labadie André
Lamouroux Guy
Linarès Jean
Mazières Fernand
Miquel Jacques
Négrerie René
Servantie Marcel
Schrébert Mathieu
Vaudel Roger
Varénas Roger

Vingt-quatrième Section:Surveillant responsable :M.Vézant
Bazinette Pierre
Bernardin Gérard
Célérier Armand
Coursac René
Da Silva Ludovic
Debet Serge
Deroillière André
Dupont Louis
Dupuy René
Gendre Guy
Marty Maurice
Mazet Roger
Monteil Marcel
Monteil René
Niaussat Lucien
Pimouguet Jean
Puymamaly André
Sage Jean
Savary Pierre
Verdier Lucien
Larue Victor
Laborie Roger

Chant des auberges de la jeunesse


Premier Couplet
Ma blonde entends-tu dans la ville,
Siffler les fabriques et les trains
Allons au devant de la vie
Allons au devant du matin.

Refrain
Debout,amis,
Marchons au vent,
Debout,amis
Il va vers le soleil levant
Notre pays

Deuxième Couplet
Ma voix s'éveille avec l'aurore
Allons nous unir à ce choeur,
Voici qu'un monde est près d'éclore
Allons au devant du bonheur

Troisième Couplet
Et nous saluerons sa naissance
Et nous sourirons aux amis,
Mettons en commun nos vaillances,
Nos plans,nos travaux nos soucis.

Quatrième Couplet
Dans leur triomphante allégresse,
Les jeunes s'élancent en chantant,
Bientôt une nouvelle jeunesse,
Viendra au devant de nos rangs.

Cinquième Couplet
Amis l'univers nous envie,
Le jour est moins clair que nos cœurs,
Allons au devant de la vie,
Allons au devant du bonheur.


-Fin-

21 janvier 2015

1943:sévices contre les détenus de l'’Hôtel Édouard VII à Biarritz.

Transcription d'un document recto-verso,dactylographié, non signé,adressé au Préfet des Landes.


Le 24 aout 1943
Renseignements envoyés à M.le Préfet des Landes
Note au sujet de l’Hôtel Édouard VII


L’Hôtel Édouard VII,situé à Biarritz,avenue Carnot, est occupé depuis l'année 1942 par le Service de la Police de la douane allemande .
Une partie des sous-sols de l’hôtel était affecté à usage de cellule pour les détenus hommes, tandis que les femmes occupaient les chambres de l’hôtel St-Julien,en face de l’Hôtel Édouard VII.

Cette prison a été le siège de nombreux abus et sévices commis par les policiers, et plus particulièrement par les Policiers civils contre les détenus.
A) Les faits suivants ont été portés ,verbalement ou par écrit, à la connaissance de la Feldkommandantur de Biarritz.
Ils peuvent être considérés comme exacts, la personne qui les a rapportés aux Autorités allemandes ne pouvant pas se permettre de se faire écho de simples racontars.


1° Il est d'usage courant de faire subir aux prisonniers de véritables tortures, afin de les faire rentrer dans la voie des aveux.
Ces sévices se passent dans une chambre du dernier étage de l’hôtel.
Malgré les précautions prises,les cris et hurlements des malheureux ont été entendus de l'extérieur de l’hôtel.
Faits cités à ce sujet à la Feld:
Flagellation avec une lanière munie de morceaux de fer.
Écrasement répété du pied tous les matins,pendant 8 ou 10 jours de suite,jusqu'à la tuméfaction complète,par un soldat chaussé de gros souliers.


2° Le 30 juin 1943,vers 17 heures,un prisonnier d'une vingtaine d'années s'échappait de l’Hôtel Édouard VII.
Rejoint quelques instants après par la Police de la douane, il était littéralement assommé sur la voie publique.
Une cinquantaine de personnes ont assisté à cette scène qui s'est déroulé en plein centre de Biarritz.
La figure ensanglantée,le malheureux, sans connaissance, semble-t-il,a été trainé à la prison.
On a pu croire, mais cela n'a pu être vérifié, que le malheureux était mort le lendemain.
Ces faits ont été portés à la connaissance du Feld Général qui a fait procéder à une enquête.

B° D'autres faits significatifs sont une preuve nouvelle infligée aux détenus dans cette prison.
Les prévenus,la plupart de tous jeunes gens, sont entassés dans des caves dans des conditions effarantes.
M.D...,ayant pu obtenir ,pour raison de service,de pénétrer le 17 aout dans les cellules,accompagné de Mle X.interprète, a constaté que, dans une pièce de 20 m2 environ et de 2.20 à 2m.30 de hauteur sous plafond,ne disposant comme aération que deux ouvertures de 1m.20 sur 0.20 environ, étaient entassés, pèle-même une trentaine de détenus,disposant en tout et pour tout de 4 châlits brisés et d'un vieux lit de fer.
Avec la chaleur,l'air était irrespirable.
A une question posée par M.D....s'étonnant du nombre de personnes détenus dans cette pièce, l'un des jeunes prisonniers affirma que 52 prisonniers s'étaient trouvées réunis quelques semaines auparavant dans ce même local.
Dans une autre cellule de 8m2 environ, dont la seule ouverture était fermée,se trouvaient ,sans aucune ventilation,éclairés à l'électricité,une douzaine de détenus.
Tous ces détenus étaient à peu près nus,couchés par terre ou entassés sur les quelques châlits.
A la suite de la visite d'un Général à l’Hôtel Édouard VII,les prisonniers de la Douane ont été transférés depuis samedi 21 aout à l’hôtel de la Paix,où ils sont logés dans une petite annexe contiguë à l’hôtel.
Malheureusement , au cours d'une visite faite samedi à cette nouvelle prison par M.D.....Chef de Service à la Mairie, il a été constaté que les détenus étaient de nouveaux entassés, avec plus d'aération qu'à l’Hôtel Édouard VII et convient de le reconnaitre, dans les quelques pièces de l'annexe.
Sur la demande de M.D...., il a été transporté le même jour suffisamment de châlits, pour qu'il puisse y avoir environ 1 lit pour 2 détenus, ce qui constitue un progrès énorme sur l’Hôtel Édouard VII.
A noter cependant qu'il parait possible, étant donné les vastes sous-sols de l’Hôtel de la Paix, d'aménager suffisamment de cellules pour permettre de loger normalement les détenus.
Il a, d'autre part, été envoyé aux prisonniers, dont certains se trouvaient dans le dénuement le plus complet, des chemises et des couvertures.
Il est fréquent que des détenus soient astreints à rester debout contre le mur pendant de longues heures, sous la garde d'un policier. Ceci a été constaté  effectivement le 17 aout par M.X.Ce jour-là,en effet,à 10 h du matin,dans le hall de l’Hôtel se trouvaient immobiles,debout contre le mur,une dizaine de jeunes gens sous la garde d'un douanier allemand.
Le même jour,vers 17h,M.F,se rendant pour raison de service à l’Hôtel Édouard VII,a trouvé les mêmes détenus toujours contre le mur ,exténués de fatigue.
Sans aucun doute, ce genre de mesures disciplinaires est pratiqué pendant des journées entières jusqu'à complet épuisement des prisonniers.
On a, d'autre part,prétendu,mais il est difficile d'apporter des preuves,le personnel du Service de l’Hôtel étant tenu au secret le plus absolu,que des détenus,hommes et femmes,auraient été laissés 4 et 5 jours sans nourriture.
Notons à ce sujet que les repas donnés aux prisonniers de la douane sont des plus sommaires et ne correspondent nullement aux 28 Fr par jour et par détenu qui sont versés directement par la Préfecture au C  de la douane qui se charge de la préparation de la nourriture des prisonniers.


Il y a là certainement une exploitation qui parait devoir rapporter de substantiels bénéfices aux policiers,au détriment des détenus.
Il n'est pas inutile de signaler que l'un des Agents de la Gestapo de la douane qui montre le plus de dureté à l'égard des détenus est un français originaire du Pays Basque,boucher de son métier,qui se nomme D.E
Nota:Le prénom et nom de ce français originaire du Pays Basque , sont les seuls a être mentionnées en toutes lettres sur la note adressée au Préfet des Landes.

Archive consultable au Pôle de Bayonne et du Pays Basque sous la cote  E Dépôt Biarritz 4 H art 25 (1944-1947 Correspondance diverse )
.

Pour aller plus loin

Dossier pédagogique AD64
Documents en ligne 1940-1944:occupation et Révolution nationale  


Article associé du blog:
1940: "Ce qu'il faut savoir de l'armée allemande",un guide édité près de la " Maison Blanche " à Biarritz

18 janvier 2015

1940: "Ce qu'il faut savoir de l'armée allemande",un guide édité près de la " Maison Blanche " à Biarritz

En 1940,l'éditeur de ce petit  livre de 112 pages ,était installé au n°1 de l'allée Dominique Morin à Biarritz.
Un peu plus loin, au n°6 de cette même  allée ,la  "Maison Blanche" qui servira de prison pendant l'occupation allemande , puis à la Libération...

Les AD 64 ne possèdent pas d'exemplaire du  livre "Ce qu'il faut savoir de l'armée allemande" .Par contre, le Pôle de Bayonne et du Pays Basque (AD 64) propose un dossier squelettique sur la Maison Blanche._E Dépôt Biarritz 4 Hart 16 (1978-1989)_Voir le détail à la fin de ce billet.








La Maison Blanche-Biarritz

Pôle de Bayonne et du Pays Basque (AD 64)
39 avenue Duvergier de Hauranne 64100 Bayonne


Cote :E Dépôt Biarritz 4 H art 16

Chemise rouge 
avec texte dactylographié:
Apposition d'une plaque sur la "MAISON BLANCHE" 
Allée Dominique Morin ,Biarritz
à l'occasion de la journée des déportés 
le dimanche 30 avril 1978
avec texte manuscrit:
Remis le jeudi 29 mars 1979 par M.Elissalde pour une prochaine commission de la réglementation.
Lettre datée du 2 avril 1989 adressée au Maire de Biarritz
"Ayant été arrêté par la police de la Werhmart en 1941 et incarcéré d'abord dans les caves du casino et ensuite à la Maison Blanche ,j'ai l'honneur de vous demander s'il n'y aurait pas traces de mon arrestation dans les archives de la mairie.
Au quel cas je serais heureux que vous m'en donniez certificat avec si possible le motif de l'arrestation (....)
Je vous signale d'ailleurs qu'ayant eu l'occasion il y a deux ans de visiter les caves de la Maison Blanche ,les portes des caves sont restées intactes depuis 1941 et sont munies de mouchards de l'époque."

Réponse du maire ,3 mai 1989
"Mes services ont procédé à de nombreuses recherches tant dans les Archives de la Ville que dans celles de la Police,et effectivement ,des témoignages peuvent attester que cette propriété  située 6,Allée Dominique Morin à Biarritz et appelée "Maison Blanche" a servi de prison lors de l'Occupation de notre pays par les troupes allemandes.
Malheureusement,nous n'avons pu retrouver de détails précis si ce n'est un rapport de police du 31 aout 1944 dans lequel la "Maison Blanche" est signalée comme étant une maison d’arrêt de la Gendarmerie allemande où furent transférés plusieurs prisonniers ,mais sans aucune mention de nom."

SOUVENIR FRANÇAIS
Comité de Bayonne Cote Basque 
Le Capitaine de Vaisseau Biard 
18 novembre 1980
"Parmi les récits qui composent l'ouvrage que le Colonel Rémy a consacré à "La Résistance en Aquitaine" il en est un qui mérite une attention particulière,il s'agit de celui qui porte le titre :"UN HÔTEL A BIARRITZ".C'est le récit fait à l'auteur par le Commandant de Castelbajac,propriétaire du château de Sault de Navailles ,de son arrestation le 9 mars 1942 par les troupes d'occupation et de son internement jusqu'au 20 avril 1942,d'abord à la prison d'Orthez,puis à "La Maison Blanche ",hôtel de saison à Biarritz.Une soixantaine de détenus de diverses nationalités ,dont une quinzaine de femmes,étaient alors gardés dans cet hôtel,soupçonnés de façon plus ou moins précise d’être des passeurs ,des boites à lettres  ou autres "crimes "
(...)
Si ,comme il est probable,cet hôtel a bien  servi de première prison aux résistants de toutes origines capturés par l'occupant dans la région ,le SOUVENIR FRANÇAIS propose qu'une plaque rappelant ces faits soit apposée au cours d'une cérémonie patriotique de caractère strictement apolitique."

16 janvier 1981, réponse pour le maire de Biarritz
" (...) Déjà en 1978,un Conseiller Municipal de Biarritz avait proposé qu'une plaque soit apposée sur cette propriété.Je soumettrai à nouveau avec votre correspondance ,cette proposition lors de la prochaine réunion d'une Commission afin d'envisager éventuellement cette manifestation."

Lettres du 17 février 1978 et du 14 avril 1978  à Claude Léglise Conseiller municipal relative à une plaque sur la "Maison Blanche"

Lettre d'Edouard de Mora du 20 octobre 1980  à Bernard Marie Député-Maire de Biarritz 
"(...)Il n'y a pas de rue portant le nom du 18 juin 1940 ,des Évadés de France ou des Déportés-résistants à Biarritz.Pourtant l'avenue Carnot qui se prolonge des deux cotes de la Croix des Champs (et ceci amène de fréquentes confusions) semblerait tout indiquée ,surtout dans sa portion entre l'avenue Foch et la Croix des champs,à porter un nom historique.
Si la Gestapo s'installait dès le début de l'occupation au n°1 de l'avenue Victor Hugo ,elle n'allait pas tarder à émigrer à l’hôtel Édouard VII à la Crois des champs et la sinistre "Maison Blanche"jouxtait également l'avenue Carnot.De nombreux résistants furent conduits par cette voie vers les camps nazis."

Réponse du Député-Maire  du 24 octobre 1980
" (...) Votre suggestion me paraitrait excellente si je ne pensais ,afin d'éviter toutes les susceptibilités qui se manifestent déjà dans le milieu Ancien Combattant ,d'unifier tous les combattants de toutes les villes dans une grande avenue et de supprimer par la même occasion toutes références aux différentes guerres et à leur commémoration.
Il est bien évident que si je n'arrivais pas à cette coordination,je ne manquerai pas de reprendre l'idée que vous avez bien voulu me suggérer. "

Musée de la Résistance et de la Déportation 

Colonie Mancelle à la Maison Blanche (1948-1949) E Dépôt Biarritz 1 R 35

Origines des recherches sur la Maison Blanche de Biarritz

La  Maison Blanche de Biarritz  a nourri quelques conversations avec Georges Dalmeyda , fin connaisseur de l'histoire de Bayonne et  Mixel Esteban ,journaliste, doctorant UPPA ( Université de Pau et des Pays de l’Adour ).

Jacky Tronel
et Philippe Souleau co-auteur du livre Vichy en Aquitaine  aux Editions de l'Atelier 
qui stimulent les recherches sur les lieux d'enfermement dans Bayonne et ses environs.


Michèle Degorce et Claire Frossard ,infatigables défricheuses du Collectif pour la mémoire du camp de Beyris.



Si vous avez des témoignages,photographies,articles de journaux, lettres de prisonniers,archives en relation avec les lieux d'enfermement à Bayonne, Biarritz, Saint-Pierre d'Irube (1938-1946) ou des Frontstalag dans le département des Landes , merci de contacter le Collectif pour la mémoire du camp de Beyris :
MVC du Polo
28 avenue de l'Ursuya
64100 Bayonne
courriel: c_campbeyris Arobase orange.fr
Discrétion assurée et réponse rapide.

17 janvier 2015

1948:paroles de Marc Légasse,anarchiste basque.

"Aux Légasse du temps passé qui furent,dit-on de terribles négriers,pirates ou flibustiers et dont j'ai hérité - en plus de la fortune ainsi acquise qui me permet d'éditer ce livre- ce pavillon noir qui est aussi le drapeau des anarchistes."

Brochure de 35 pages  éditée en 1948





La forme actuelle du monde:la société moderne,semble avoir été conçue par des crétins en état d'ébriété,au cours d'une réunion de candidats au "Délirium Tremens".
Nous traversons une époque où la folie a atteint -espérons-le du moins-son intensité maximum.
Les Commissaires de police volent et font une concurrence acharnée aux malheureux voleurs qui risquent dès lors de se voir réduits à la mendicité.
Un ouvrier double en deux heures d'un travail facile et au fond relativement peu dangereux-le marché noir- le salaire de son mois de travail officiel.
On ne jongle plus avec les milliards,mais ceux-ci giclent par tous les coins comme d'un réservoir transformé en passoire.
Tout est à vendre.
Les hommes d’État conduisent l'autobus de la nation,les yeux non pas fixés sur la route,ni sur le niveau d'huile ou d'essence de leur tableau de bord mais sur les passagers pour connaître leur opinion.Si ceux-ci se mettent d'accord pour faire un détour,le chauffeur ne regarde ni la route ni s'il a de l'essence ,mais il fonce à toute allure à travers champs comme un cinglé empaniqué par l'électeur.
Une effroyable guerre a éclaté pour que la Pologne ne soit pas allemande;conclusion :elle est russe.Et la dure bataille dite de Libération se termine par l'asservissement de la terre entière à deux puissances qui se haïssent et se préparent en toute hâte à une prochaine guerre qu'on nous assure la dernière.
L'individu est piétiné,bafoué,ridiculisé,anéanti.
Et au milieu de ce chaos,tout le monde s'en fout éperdument.Les uns se ruinent en se tordant de rire,les autres pleurent et votent M.R.P.
La justice,littéralement débordée,condamne des tas de gens qui ne s'en portent pas plus mal et sont reçus partout comme par devant.Il n'y a plus ni sanctions,ni injures qui portent.Il n'y a plus une once d'honneur sur toute la planète.
Et dans le grenier à provisions presque vidé la divine bombe atomique attend de résoudre définitivement la question du Ravitaillement.

Même aux Allemands et aux Japonnais plusieurs fois criminels de guerre,on reconnaît le droit de former une nation indépendante et l'article 1 er de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen dit:
"Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits."
Déduction:Les Basques ne sont pas des hommes.

Il y a des gens qui s'étonnent de ce que nous préférions rester Basques,plutôt que de devenir français -c'est à dire des fils (adoptifs) de la nation "la plus spirituelle" de la terre.
Demandez à certains contrebandiers s'ils préfèrent vivre dans leur chaumière montagnarde,libres,ou être valets de chambre à l’Hôtel du Palais.....
...Et puis partez vite !

A ceux qui disent :"Mais comment n’être pas écouétés de votre pays en voyant comme le peuple basque se laisse de plus en plus docilement franciser ?"Il faut répondre :"Il en a été de même pour bien des Italiens ou des Allemands,lorsqu'ils virent leur peuple porter Mussolini et Hitler au pouvoir et se vautrer dans la plus révoltante inhumanité.
Pourtant ils ont continué à croire en leur pays.
Une génération ne représente pas tout un peuple.Elle passe, tandis que d'autres en montant,la poussent au tombeau.
La génération des hommes de 40 et 60 ans est la plus lamentable qu'aient donnée les Basques du Nord des Pyrénées.Mais ces êtres moralement pourris ,finiront bien un jour par pourrir physiquement dans la terre basque accueillante.Et alors la génération des jeunes actuels sera à même de prouver si les espoirs qu'on met en elle sont justifiés.
En vérité ce sont les générations Ybarnegayisées qui ont provoqué la rebasquisation de notre jeunesse.Le fumier fait toujours pousser plus drue la récolte!

L'idée de nation chez les Basques est très différente de celle qui a cours chez les autres peuples.En fait la notion abstraite de patrie en tant que telle,avec tout ce qu'elle peut comporter de désir de grandeur,d'acquisition de gloire:n'existe pas chez nous.
Parler de la grandeur et de la gloire d'Euzkadi pour les politiciens professionnels du nationalisme basque une grossière erreur.Le peuple basque ne saurait se laisser prendre à ce grossier appas comme un vulgaire anglais.
"Happy and glorius"- "Heureux et glorieux é ,chante l'Anglais debout.Le Basque chante sa liberté et elle seule.
Pourquoi le Basque ignore-t-il son histoire et pourquoi n'a t-il jamais cru bon d'inscrire les faits,les gloires ou les deuils de son passé ? parce qu'en fait cela ne l’intéressait pas plus que le passé lointain d'une société anonyme n'intéresse un nouveau membre d'un conseil d’administration.
Par contre,ce même basque tiendra rigoureusement mémoire des textes écrits ou non écrits qui garantissent sa liberté,qui assure le plein épanouissement de son individualité ,car finalement tout se ramène là,pour lui,comme pour le nouvel administrateur,les statuts de la société et les jetons de présence.

L’État est une chose qui a toujours fait rire le Basque.
Quoi de plus drôle qu'un douanier,un gendarme,un percepteur,un contrôleur ,un instituteur.....tous ces rouages inconscients qui reçoivent leurs ordres d'un endroit que nous ne voyons pas,pour des raisons  que nous ne connaissons pas et qui ne servent à rien.

Depuis l'enfance où à coups de règles et à renforts de punitions,l'instituteur s'est efforcé de tuer en lui la langue basque et de lui infliger le Français ou l'Espagnol et dont il sort basque de langue,écorchant le Français,massacrant l'Espagnol -jusqu'à la veille de la mort où devenu vieux paysan il s'efforce de tourner les lois étrangères et transmettre son bien selon la coutume,le Basque passera sa vie à jouer l’État.

Sur les vingt-quatre heures que compte une journée,le Basque en consacre huit à dormir et seize à tromper l’État.

Les nationalistes français ou espagnols,en voulant franciser ou espagnoliser le pays basque,ont obligé le Basque à se faire nationaliste pour le rebasquiser.
C'est le principe du vaccin.On s'inocule l'idiotie pour pouvoir la combattre.

Mais gare au vaccin qui sous prétexte de combattre une maladie,ferait sauter le thermomètre et tuerait le patient aussi sûrement que le microbe naturel.
Pris à haute dose,les contre-poisons empoisonnent. 

Hyper-chauvinistes basques !Du calme.
Inutile de crier sur les toits que les Basques ont découvert l'Amérique et donné au monde Ignace de Loyola.
La découverte de l'Amérique a  produit:la syphilis et la bombe atomique.
Et  Ignace de Loyola:les jésuites.
Il n'y a vraiment pas de quoi se vanter.

On m'a demandé un jour:"Pourquoi êtes-vous anarchiste ? -J'ai répondu:"Mais parce que c'est plus commode que d’être nationaliste basque." Je le sais par expérience.
Lorsque j'apposais une affiche invitant les Basques à s'abstenir lors d'élections au Parlement français,par politesse,pour ne pas se mêler des affaires d'un peuple auquel nous n'appartenons pas -je fus arrêté,puis condamné à 1.500 francs d'amende,en vertu d'une loi de Napoléon III (sous la IV e République !) contre l’abstention.
Les anarchistes ,eux aussi,avaient par voie d'affiche incité les électeurs à s'abstenir ....et à aller pécher.
Ils n'ont rien eu à payer....même au nom de Napoléon III.
Et dire qu'un prince Bonaparte compte parmi les plus grands bascophiles de tous les temps,tandis que son cousin l'empereur a passé son règne à tuer ou à emprisonner  les anarchistes!...
Encore une histoire de fous !

Souvenir de la Villa Chagrin.
Avez-vous jamais marché,menottes aux mains?C'est tout un art.
C'est un peu,comme si l'on avait une montre-bracelet,mais sans montre et avec laquelle il ne faudrait pas marcher trop vite pour ne pas se blesser ou blesser son compagnon;enfin,il ne faut pas s'enfuir,c'est défendu.
Alors,on comprend pourquoi les boeufs accouplés sous le même joug,ont un air si triste.Ils croient qu'ils marchent menottes aux cornes....et ils ont honte ,les pauvres.


Voter est aussi vain de faire pipi dans un train en marche:autant en emporte le vent.

La politique,c'est du caca remué par des gens sans nez. 

DEUX HISTOIRES

Première histoire:
Lorsque le projet de loi prévoyant l'enseignement du Basque dans les écoles fut récemment soumis aux membres de la Commission de l’Éducation Nationale,l'un deux se faisant l'interprète de l'indignation générale déclara :"Où irions nous si nous votions ce projet pour le Pays Basque;il faudrait dès lors en voter un semblable pour la Bretagne,l'Alsace,les Flandres.....etc....Ce qui serait complètement contraire à nos principes.

Deuxième histoire
Un jour une personne charitable alla trouver les membres d'une bande de voleurs et leur demande de restituer l'argent qu'ils avaient volé à une certaine Madame Durand ainsi réduite à la misère.
Les voleurs protestèrent avec indignation et leur chef s'en faisant l'interprète,déclara :"Où irions-nous,si nous devions rendre l'argent volé à Madame Durand?Il faudrait alors aussi rendre celui que nous avons volé à M.Dupont,au petit Dubois et aux frères Duval .....etc....Mais nous ne serions plus des voleurs.!!!

Que le français ait pu courir le risque de ne pas être admis comme langue diplomatique internationale était un scandale abominable.
Que le basque ne soit pas enseigné dans les écoles du Pays Basque est tout ce qu'il y a de plus naturel.

Le plus grand malheur du peuple basque est de ne pas s’être établi dans les Balkans.En effet à chaque guerre provoquée par quelque tribu balkanique il a le droit comme celle-ci de se faire tuer;mais ensuite il n'a plus que celui de se taire.C'est bien Trieste à constater.

Un malgache a le droit d’être élevé dans sa langue maternelle.
Un nègre du Niger aussi.
Un Basque n'a pas ce droit;et c'est bien fait.Ça lui apprendra à ne pas être anthropophage.

La France est le pays où a été le mieux exprimé et défini le droit des gens et des peuples à la liberté.
Hélas !Il en est comme pour les Citroën....c'est un article réservé à l'exportation.On le trouve rarement dans le commerce intérieur.

Les Français ont toujours été de chauds défenseurs de la "personnalité " des Basques.... de l'autre coté des Pyrénées.

Notre Seigneur avait envoyé les apôtres prêcher l’Évangile à tous les peuples de la terre...dans leurs langues,bien entendu (c'est le miracle de la Pentecôte).
Mais les évêques que le pape nomme en Pays Basque,savent-ils un mot de Basque ?
Curieux pasteurs que leurs troupeaux ne comprennent pas!.

Un proverbe dit que le diable n'est jamais parvenu à parler basque.
On n'en sait rien.On ne l'a pas entendu parler.L’évêque de Bayonne ,oui.Et c'était toujours en français.

Pendant la guerre d'Espagne.

Au chanoine Onaindia
"Moralement ,vous avez raison-dit le cardinal romain au prêtre basque - mais politiquement vous avez tort!Allez-vous en !(sic).
...Et le coq chanta pour la troisième fois.

Casuistique
Notre seigneur a dit "Quiconque s'est élevé par l'épée,périra par l'épée."...Mais il n'a jamais parlé de mitrailleuse.

Le rôle du Vatican dans le monde est parfaitement illustré par celui du missionnaire.
Précédé de l'explorateur qui est,en général mangé,le missionnaire s'installe à son tours,en pays "sauvage".
Si,comme dit Mark Twain,la race indigène a pu supporter ,sans en mourir la Bible,le savon et le caleçon,le militaire ,prêt à mourir héroïquement pour sa patrie mais qui traitent ceux qui l'imitent de "salopards" arrive pour "pacifier" la région.
Comme les habitants de celle -ci n'ont plus envie de changer de patrie que de religion,le militaire fait alors massacrer un quart ou un tiers de ces "salopards".
Une fois convertis et nationalisés,ce sont enfin les marchands qui reçoivent la charge de civiliser les rescapés....à coup d'alcool et de maladie vénérienne.
Mais ,à leur mort,les ex-sauvages ont l'ultime consolation d’être enstérés dans un cimetière chrétien,à l'ombre de la croix.

Évangile!Évangile !
Chiffon de papier des Bethman-Holweig du Vatican !

Certains basques ont toujours lutté farouchement pour préserver leurs traditions ,leurs traditions,leur culture,leur esprit-en un mot leur personnalité -d'une influence trop marquée de la part des Français ou des Espagnols.
Par contre,ils trouvent très naturel que la direction et l'interprétation de leur religion soient devenus ,depuis des siècles,un monopole italien.
Il semble que le destin veuille que par quelque coté le pays basque soit quand même latinisé.

La plus grande erreur du peuple juif est de se croire le peuple élu de Dieu,alors qu'il est clair que ce sont les italiens.
Sans doute l'infaillibilité pontificale est-elle une vertu propre aux mangeurs de macaroni.


Les Basques,en général,ne peuvent tolérer que l'on critique l’Église catholique.
Leur cas ressemble à celui de ces gens qui auraient assuré leurs maisons et leurs biens à une compagnie d'assurances et qui refuseraient de croire que les dirigeants de celle-ci sont des escrocs-par peur de la vérité-de crainte que si un incendie survenant à l'instant dévorait leurs fortunes,ils se soient ruinés sans remède.
Et pourtant ...si ces assurés se décidaient à agir,ne serait-il pas possible en changeant les dirigeants de la compagnie,de faire de celle-ci une vraie société d'assurance ?.
De même,si les chrétiens saisissant par leur robe écarlate,les sacrés cardinaux du sacré collège,leur criaient en les secouant :"Où est le Christ ?".-Si lors de ces fastueuses intronisations où s'engloutissent tant de millions,sous l’œil brillant de fièvre de milliers de pauvres Romains affamés,les chrétiens armés de cordes entraient à St-Pierre ne pourraient-ils,eux aussi,"chasser les marchands du Temple"?

Il est faux de prétendre que l’Église catholique n'a rien fait pour le peuple basque.Certes elle a toujours tendu à espagnoliser les Basques (c'est à peine si sur 100 évêques de Pampelune on trouve une dizaine de Basques) mais parfois,sans le vouloir.Elle nous a rendu de grands services.Ainsi en est-il du pèlerinage à St-Jacques de Compostelle qui fut pour tant de nos ancêtres une source de richesse.Il suffisait pour ceux-ci-comme vous le savez d'ailleurs par maints récits -de se poster dans un endroit un peu écarté,de préférence quelque gorge obscure des Pyrénées et d'attendre.Lorsque paraissait un brave pèlerin,quelques flèches adroitement lancées suffisaient à effrayer le pieux personnage et dès lors un prélèvement variant entre 50 à 100%  des bagages du voyageur s'opérait à l'amiable.
Les actuels messieurs des Syndicats d'Initiative ou Association d’Hôteliers
sont les vrais héritiers spirituels des embusqués des cols navarrais ,avec cette seule différence que le tir à l'arbalète a été remplacé par "le coup de fusil".

Les hideux panneaux publicitaires qui gâchent irrémédiablement tant de paysages du Pays Basque,heurtent un de nos sens:la vue.Les Touristes choquent nos cinq sens,

Descendez sur une plage en été.La bousculade d'une foule hideuse et bruyante de touristes qui sentent mauvais ne donnent -ils pas envie de vomir:le toucher,la vue,l’ouïe,le goût ,tout est atteint.

La Bassesse Hôtelière inoculée à tout un peuple,voilà ce qu'est le Tourisme.

Le Syndicat d'Initiative:sous-maîtresse de bordel estival.

De deux maux ,il faut choisir le moindre.La suppression du Tourisme engendrerait le suicide économique des habitants du Pays Basque -son maintien,son suicide tout court.
C'est entendu,beaucoup de Basques vivent du Tourisme,mais encore bien plus de Kaskoinak vivent du Tourisme en Pays Basque.

Les bourgeois,dans tous les pays sont les mêmes.Ce sont des animaux assez semblables à l'homme,par la tête,l'estomac et les organes de reproduction,mais qui n'ont pas de cœur.La circulation de l'or qui remplace le sang chez ces mammifères se fait par le chèque.
Aux bourgeois basques,il est arrivé cette histoire:ils font partie d'une famille dont le chef a répudié il y a longtemps ,son épouse,c'est à dire leur mère,pour épouser une dame riche élégante et célèbre,ayant d'innombrables relations et fréquentant le meilleur monde,la haute société.Cette dame s'appelle "France" ou "Espagne".Le bourgeois basque est devenu très fier de sa belle-mère,si fier même,qu'il ne craint pas de la faire passer pour sa propre mère.
Parfois cependant, il arrive que le bourgeois basque rencontre,dans la rue,sa mère et celle-ci s'avance en souriant vers ce passant en qui l'instinct maternel lui a fait connaître un de ces enfants.
Alors vous devriez voir comme le bourgeois enfonce,d'un mouvement brusque,son chapeau sur la tête,change de trottoir ou,rebroussant chemin,s'enfuit à toutes jambes.
D'autres fois,c'est un ami,un peu au courant de l'histoire de la famille,qui demande au bourgeois basque,en lui montrant la vieille dame au triste sourire;Mais ,n'est ce pas votre mère cette dame ? ".
Et le bourgeois basque offusqué ,de répondre avec un haut-le-corps:"Vous plaisantez,je pense....Tenez,voici ma mère" et il montre,dans une Hispano-Suiza éblouissante ,une dame couverte de bijoux et de fourrures,entourés d'amis et qui se rend au concert des Grandes Nations où elle a une des meilleurs loges.

Le capitalisme n'existait pas en Pays Basque,même sous sa forme féodale.Et un Basque capitaliste a toujours quelque chose  de drôle ,comme d'un chrétien qui se serait fait juif.
C'est toujours ou un traître ou un trop artificiel bascophile..

Tous les faux pas,pseudo-habiletés,errements qui ont conduit la cause basque dans l'impasse où elle se trouve sont surtout dus aux capitalistes bilbainos basquisants.
En vérité,il leur est aussi difficile d’être purement et simplement idéalistes qu'au chameau de passer par le trou de l'aiguille ou à un éléphant de danser dans la calle Somera.

C'est surtout au point de vue spirituel que le système capitaliste constitue un mal.
En effet,pratiquement,le libéralisme économique permet à tous de devenir capitaliste et le fait est que la plupart des grosses fortunes de notre temps ont été faites par des gens du peuple.
D où l'ambition unique des hommes devient la possession de l'or,le rêve de tout jeune homme pauvre:faire partie de la société élégante.
Celle-ci,en effet,s'est profondément modifiée en un ou deux siècles et est uniquement devenue une réunion de gens riches.Le titre d’administrateur de Suez vaut tous les titres de duc et ouvre au titulaire les portes de toute société.
D'ailleurs les duc eux-mémés ont donné l'exemple en mariant leur fils ou leurs filles,aux enfants d'un ancien ouvrier devenu millionnaire.
Cette société se renouvelle périodiquement ,les grandes fortunes se défaisant rapidement,à cause des successions,en deux ou trois générations.
La grande affaire est donc de devenir riche,pour vivre dans le luxe et parvenir au haut de l'échelle sociale.
Ce but pourrait être un but intelligent et arriver au haut de l'échelle sociale équivalait à parvenir à un état de liberté et de supériorité.
Mais en réalité,l'esclavage auquel sont soumis l'homme et la femme du monde est ahurissant.Eux aussi deviennent de vrais robots,comme les ouvriers d'usines qui leur fournissent l'argent.Le test suprême pour eux reste l'argent et ils ne fréquentent dès lors que des gens d'argent avec lesquels ils ont en commun,les mêmes habits et les mêmes goûts,sans qu'ils osent essayer de s'écarter un instant de la règle.
Il n'y a là nul de ces choses qui ennoblissent la vie:effort de l'esprit,culte de l'intelligence.
Et voilà qui est lamentablement triste!
Ainsi cette course vers l'or n'aboutit même pas à un élèvement du niveau intellectuel:on devient riche,mais on reste crétin.

Les gens qui pour trouver un remède à la stupidité du capitalisme vont au communisme et ceux qui pour trouver un contre-remède à ce remède vont au fascisme sont aussi fous que ces personnes qui,pour ne pas faire la guerre,se coupent un bras.
Ils perdent la liberté et se condamnent à une vie d'infirme dans une médiocrité perpétuelle,policière et étatiste.

La "Genèse " du progrès

Le premier jour,les hommes créèrent la Machine,

Le second jour,la machine engendra le capitalisme,

Le troisième jour,le capitalisme engendra le communisme,

Le quatrième jour,le communisme engendra le fascisme,

Le cinquième jour,le fascisme engendra la guerre,

Le sixième jour,la guerre engendra la bombe atomique qui tua tous les hommes,

Et le septième jour,la machine se reposa.

Une classe en l'an 1.000 de l'ère quinternaire

Le professeur machine._"A l'ère quaternaire vécurent des espèces de machines qui s'appelaient les hommes.Ils ne mangeaient ni pétrole,ni charbon,ni électricité comme nous et ils étaient si bêtes qu'ils pensaient ....

Tous les élèves,riant._"Ils pensaient hi!hi!hi!mais pourquoi faire ?

Le professeur._"Oui,mes petites machines ils pensaient et ils se disputaient parce que les uns voulaient vivre humainement comme avant et les autres voulaient vivre machinalement comme nous.
Et ils firent tellement de bruit en se disputant à cause de leur stupide pensée que nos ancêtres machines,excédés,les tuèrent tous".


Descartes a dit:"Je pense,donc je suis".
Le civilisé peut dire ."J'ai une carte de pain,une carte de syndiqué et une carte d'électeur ,donc je suis."

Je suis ....seulement quoi?
Voilà .Un boulon ou une vis,selon le sexe.Rien de plus.
-Et content d’être boulon?Satisfaite d’être vis?
-Pas trop!pas trop!J'espère bientôt passer écrou.
-On y est mieux?
-Non ,on s'use moins.Enfin,pourvu qu'il y ait de l'huile dans les rouages.


Conclusion

On me dira:il n'y a pas d'ordre dans ce livre.Les idées se suivent,s’enchevêtrent,les paroles se succèdent sans lien entre elles.C'est le chaos,c'est le désordre.
Non!C'est l'ordre du jaillissement de ma pensée.Pourquoi diable devrais-je ordonner mes idées selon le désir du lecteur?Ce serait sacrifier ma personnalité,la brimer,la torturer ,plier ma fantaisie à une obligation,à une "arche";je ne serais plus,dès lors ,un anarchiste -c'est à dire quelqu'un de naturel.
Un jardin dessiné à la française,avec ses allées bien tracées,ses pelouses rectangulaires,ses massifs géométriques est ordonné,direz-vous.
Et quoi!La foret d'Irati avec ses amoncellements de roches,d'arbres et d’étangs ne l'est-elle pas aussi ?.
Réfléchissez un peu et vous verrez que Paroles d'un anarchiste basque a son ordre.
Peut être l'appellerez-vous désordre.
Tant pis!Ce n'est pas moi qui me casserai la tête,sacrifierai mon individu pour satisfaire votre vision de l'ordre latin.
Vous avez été assez stupide pour demander des idées à un autre que vous-même et à un Basque ....de surcroît.
Apprenez donc,en conclusion,que s'il est vrai que chaque soldat porte dans sa giberne son bâton de maréchal,il est encore plus vrai que tout Basque porte sous son chamar sa dynamite d'anarchiste.


Ouvrages déjà parus

Jacques et Marc Légasse

La question Basque (Paris 1938)
Euskadi ma patrie (Bayonne 1944)
L'ombre d'Axular (Bayonne 1944)

Marc Légasse

Ainsi parlait Nekatua (Bayonne 1945)
La petite sirène au peigne et au miroir d'os (Bayonne 1946)
Les rêveries d'un gréviste de la faim (Bayonne 1947)




Quatrième de couverture



Pour aller plus loin


Musée Basque de Bayonne-Baionako Euskal Museoa
Documents disponibles écrits par Marc Légasse (1918-1997)