13 juillet 2017

L'ingénieur de la ville de Bayonne sollicite la mémoire d'un ancien chef cantonnier,à la retraite

19 Janvier 1931
Monsieur Jxxxxxx
Ancien chef-Cantonnier
Maison "L'Enclos"
ST.JEAN.DE.MARSAC (Landes)

Monsieur,

"Pour répondre à une question qui m'est actuellement posée par la municipalité,je vous serais obligé de bien vouloir me faire connaitre si vous vous rappelez dans quelles conditions a été construites,aux Allées marines,la petite baraque occupée par la buvette.

Je n'ai pu,dans les archives du Service de la Voirie,trouver aucun renseignement concernant l'établissement de cet édicule.Si vous pouviez m'indiquer à quelle époque et par qui il a été construit,mes recherches en seraient facilitées.
Je vous en remercie d'avance,et vous prie de croire à mes sentiments dévoués.

P.S-Ci-joint une enveloppe timbrée pour la réponse."

St Jean de Marsacq le 21 janvier 1931
"A Monsieur l'Ingénieur de la Ville de Bayonne

Monsieur l'Ingénieur

Je répond à votre lettre du 20 courant qu'elle me demande des renseignements de la buvette adossée au magasin à outillage de la voirie de Bayonne à l'entrée des Allées Marines.
Voici quelques explications que je peu vous donner.Cette buvette existait de puis très longtemps a une trentaine de mètres a l'est du dit magasin a l'endroit ou l'on a placé la voie de raccordement qui va jusqu'à la place d'Armes *.
Au moment de la pose de la voie elle a été déplacée je crois d'en etre sur pa Mr Laffuste Entrepreneur environt 1910 pour le compte de la tenancière je suis sur et certain que se déplacement a été fait par cimple tolérance des services du Port de la Compagnie du midi et du Conseil Municipal parce que je ne suis jamais été appelé à faire aucun rapport sur se cas.
C'est tous les renseignements que je peu vous donner.
Veuillez agréer mes sincères salutations.
J......."





*Place d'armes,aujourd'hui parking Charles de Gaulle,derrière la mairie de Bayonne


Source:
Document consultable en salle de lecture du Pôle d'archives de Bayonne et du Pays Basque 
Cote: E Dépôt Bayonne 1 O Art 15 -2

10 juillet 2017

Manifestation gueularde à Mauléon


Mauléon , le 4 aout 1936.Une lettre dactylographiée ,signée par un groupe de "Mauléonais excellents patriotes" _sans autres précisions_ a été adressée au préfet des Basses-Pyrénées à Pau.

 

"Monsieur le Préfet,
La situation des Industriels et bourgeois de Mauléon est devenue trop critique ,et les dangers que courent ces citoyens français trop menaçants,pour que vous ne soyez pas éclairé.
Cette cité jusqu'à ces dernières années était prisée par les étrangers tant y était complète la tranquillité.Aujourd'hui,la capitale de la Soule subit une transformation qui la trouble à une vitesse exagérée,pour ne pas dire inquiétante.La masse ouvrière composée surtout d'Espagnols est mené par des éléments extrémistes et l'industrie de la sandale blessée à mort car de jour en jour les rapports entre le Capital et la production deviennent plus difficiles.
Une cellule communiste s'y est installée et le maire de TARNOS en "villégiature" dans notre cité depuis près de deux mois,pouvait se vanter dimanche dernier au banquet communiste de GARAÏBY d'avoir enrôlé 80 jeunes gens sous la bannière du marteau et de la faucille depuis son arrivée au pays basque.Des réunions ont lieu tous les soirs à la HAUTE VILLE et nombreux sont et orateurs et auditeurs.A l'issue de ces réunions qui se prolongent tard dans la nuit,les éléments espagnols se joignant aux français pour effectuer plusieurs fois le tour de ville ,hurlant l'internationale (version française et espagnole).Ils se livrent à cette manifestation gueularde d'autant plus aisément que la rue à cette heure là leur appartient,la police municipale n'existant pas et la gendarmerie n'ayant pas d'ordres pour patrouiller dans la ville.Voilà où nous en sommes,Monsieur le Préfet,et ce mouvement n'est qu'en gestation.
Des renforts sont venus d'Espagne,ces temps derniers,car ses "réfugiés politiques" puisque tel est le qualificatif officiel qu'il sied de leur donner,ne se contentant pas de jouir en paix d'une large hospitalité et de remplir envers cette dernière les devoirs qu'elle leur impose,non:ils font mieux.Se retrouvent dans leur élément "frente popular" ils poussent leur cynisme jusqu'à prendre part au défilé nocturne et au chant qui le scande.Nous apprenons avec soulagement qu'ils sont priés de repartir pour l'Espagne de Don Quichotte ou de s'enfoncer davantage dans les terres françaises:Tant mieux.
Bref,le malaise qui grandit de jour en jour gagne tous les esprits.On craint l'émeute,la discrétion manquant à ceux qui en assument les préparatifs.L'un des chefs est un armurier qui,chassé d'un gros bourg basque,assure à tous ses partisans la distribution d'armes et munitions pour le "Grand Soir" C'est charmant pour les autres !
Non,Monsieur le Préfet,il est temps que cette situation cesse;et que l'air redevienne respirable dans Mauléon.Sinon,les esprits continueront de s'échauffer,des frictions auront lieu entre "blancs et rouges" et l'intervention tardive de ceux qui doivent assurer l'ordre aura été la cause d'incidents regrettables.
Nous comptons absolument sur votre énergie et votre autorité pour améliorer cet état des choses et assurer la sécurité des Mauléonais qui vivent des heures inquiètes ,se rendent compte que Mauléon pourrait être bien le point de départ du Mouvement dont vous devez être au courant.
Veuillez agréer,Monsieur le Préfet,nos meilleures salutations,et l'expression de nos sentiments les plus distingués.
Un groupe de Mauléonais excellents patriotes"

Archive consultable en salle de lecture à Pau des AD 64
Cote 1 M Art.78
Administration Générale du département
Année 1936


06 juillet 2017

Interdiction des Clubs et des Réunions politiques

Interdiction des Clubs et des Réunions politiques

Pau,le 21 septembre 1850 

NOUS,PRÉFET DES BASSES- PYRÉNÉES

Vu la loi du 19 juin 1849,qui autorise le gouvernement,pendant l'année qui suivra la promulgation de ladite loi,à interdire les clubs et autres réunions publiques qui seraient de nature à compromettre la sécurité publique;
Vu la circulaire de M.le Ministre de l'intérieur,en date du 24 juin 1849;
Vu la loi du 6 juin 1850,qui proroge celle du 19 juin 1849 jusqu'au 22 juin 1851;

ARRÊTONS:

ARTICLE PREMIER
Les clubs et réunions publiques où seraient discutées les affaires politiques où lus à haute voix les journaux  politiques,sont interdits dans le département des Basses-Pyrénées.

ARTICLE 2
Sont également interdits,les banquets et autres réunions accidentelles ou permanentes qui pourraient compromettre la tranquillité publique.

ARTICLE 3
MM.les Sous-préfets et Maires du département,le Commandant de la gendarmerie et les Commissaires de police,sont chargés d'assurer l’exécution du présent arrêté,qui sera affiché dans toutes les communes du département.

Pau,le 21 septembre 1850
Jules Cambacérès

République Française
Recueil des actes administratifs
Année 1850
Pages 333 à 334
Collection particulière
 

04 juillet 2017

Colonies agricoles de l’Algérie

Algérie._Colonies agricoles

Pau, le 21 aout 1850

A Messieurs les Sous-préfets et les Maires du département.
L’orthographe de l’époque a été respectée
Messieurs,

Par sa circulaire du 12 de ce mois, M. le Ministre de l’intérieur m’informe que la commission instituée d’après le décret de l’Assemblée constituante du 19 septembre 1848, pour désigner les colons qui doivent être admis dans les colonies agricoles de l’Algérie, a cessé d’exister par suite de la promulgation de la loi du 20 juillet dernier, et que ses fonctions, aux termes de l’article 2 de cette loi, sont dévolues aux conseils de préfecture des départemens.
Rien n’est changé au règlement sur la colonisation de l’Algérie, arrêté par M. le Ministre de la guerre, le 27 septembre 1848 ; les colons destinés à compléter la population des villages agricoles fondés en 1848, doivent être exclusivement choisis parmi les anciens militaires et les cultivateurs. Ces derniers doivent être mariés.
Le règlement dont je viens de parler est inséré dans le Recueil des Actes Administratifs de cette Préfecture de l’année 1849, n°3, page 13 et suivantes ; à la suite se trouvent les modèles de dossier (n.°1er) et d’un certificat d’aptitude physique à délivrer  par les maires aux citoyens qui demanderont à être  admis comme concessionnaires. Les demandes me seront transmises pour l’arrondissement de Pau, par les Maires, et pour les autres arrondissemens par les Sous-préfets qui, pour éviter tout retard, s’assureront que les dossiers sont complets.
Quant aux avantages auxquels ont droit les colons, ils consistent dans :
1° Le passage gratuit de France en Algérie et le transport des effets appartenant aux émigrants ; le secours de route pourra en outre leur être accordé.
2° La concession gratuite d’une maison en maçonnerie composée de deux pièces.
3° La concession d’une étendue de terres cultivables en rapport avec le nombre des membres de la famille (de 2 à 10 ha).
4° Le don des bestiaux, d’instrumens aratoires ara toi, de semences et de plants d’arbres.
5° Enfin, dans l’allocation de la ration de vivres à tous les membres de la famille, à partir de l’installation jusqu’au 31 décembre 1851, époque où doivent cesser toutes les subventions de L’État.

Les nouveaux émigrants seront pris principalement dans les départemens du Midi où le climat et le genre de culture se rapprochent le plus du climat et de l’agriculture de l’Algérie. À égalité de chances, la préférence sera donnée aux familles qui ont des enfans déjà en âge de travailler, ainsi qu’à celles qui pourront justifier de quelques ressources.
Le nombre de colons à placer sera extrêmement limité, M. le Ministre me dit qu’il ne dépassera pas très-probablement un chiffre de 5 à 600 concessionnaires.
Les émigrans devant être rendus sur les lieux au plus tard à la fin d’octobre prochain, il est indispensable que les demandes d’admission me parviennent promptement, afin que je les transmette avec l’avis du conseil de préfecture à M. le Ministre de la guerre.
Toutefois, les maires préviendront les pétitionnaires qu’ils devront, tant qu’ils n’auront pas reçu d’avis  de leur admission , se garder de faire des préparatifs de départ, de vendre leur mobilier, de résilier leurs engagemens de tout genre, attendu que l’administration ne peut s’engager à faire droit à toutes les demandes. Du reste, des avertissements très positifs seront donnés, sous ce rapport aux intéressés.
J’invite MM. les Maires, à donner  la plus grande publicité aux dispositions que renferme cette lettre.
Agréez, Messieurs, l’expression de mes sentimens les plus distingués,

Jules Cambacerès 

Source :
République Française
Recueil des actes administratifs
Année 1850
Pages 334 à 336
Collection particulière

30 juin 2017

Ancienne circonscription consistoriale de Bayonne

Ancienne circonscription consistoriale de Bayonne

Ariège,Aude,Aveyron,Basses-Pyrénées,Gers,Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées,Landes,Lot,Lot-et-Garonne,Tarn,Tarn-et-Garonne.

Population israélite:2011 âmes
Collection particulière

Association culturelle des Basses-Pyrénées
Consistoire
M.Emile Lévy,Grand Rabbin honoraire,
M.N.,Grand Rabbin
M.Edmond Milliaud,président.
M.Aaron Salzédo,vice-président
Léon-Louis Nounez
Armand Gommès
Lucien Delvaille
Alphonse Cossid
Albert Salzédo,membre honoraire
M.David Lévy,secrétaire-trésorier

Administration du Temple
M.Léon Alvarez-Pereyre,président;
Charles Naquet,Maurice Léon,Gersam Pereyre,vice-président;
René Oxéda,Edouard Gomez-Vaëz;
David Lévy,secrétaire

SYNAGOGUE:rue Maubec,quartier Saint-Esprit
Population israélite de Bayonne:1300 âmes

Ministres officiants

MM.Elie AzariCohen et Moïse Alvarez Pereyre
Président du chœur:M.Milliaud
Mohel: M.Gabriel Pereyre

Conseil d'administration de la Société de bienfaisance et de la Maison d'asile israélite,reconnue d'utilité publique 
MM.Edmond Milliaud,président;
Armand Gommès,vice-président,
MM.Albert Sée,Abert Lion,Ed.Gomez-Vaëz;,David Lévy,secrétaire-trésorier

Administration du Cimetière 
MM.Albert Lion,Président;Charles Naquet,Léon Alvarez-Pereyre,Édouard Gomez-Vaëz

Comité des Dames de la maison d'Asile 
Mmes Oxéda (E) ,présidente;E.Léon,E.Dacosta,Edmond Foy,Raymond Frois,Edmond Loëb,Mme J.de Poliakoff

Comité des cours religieux (anciennement école communale) 
MM.Salzédo (Aron),président ;Jacob Lambert,Albert Lion,Georges A.Pereyre,Léon A.Preyre,Gabriel Pereyre.
M.Lévy (David),directeur des cours
Cours religieux des filles:Mme E.Foy,présidente;
Mme Auguste Bargues,directrice

Société protectrice de la Jeunesse et des Arts et Métiers  
Comité:MM Edmond Milliaud,président;Aaron Salzédo,Charles Naquet,vice-présidents;Armand Carvaillo,Delvaille (Lucien)Georges A.Pereyre,Albert Nunès,Louis Olivéra,Gersam Pereyre,Albert Lévy,Moïse Alvarez Pereyre 

TEMPLE DE BIARRITZ
(ANNEXE DE CELUI DE BAYONNE)
Administrateurs délégués:MM.Léopold Lévi;Dr Jacques de Poliakoff.

TEMPLE DE PAU  
(ANNEXE DE CELUI DE BAYONNE) 
Administrateur délégué:M.Daniel Herkowiza 
 
Annuaire des Archives Israélites pour l'an du Monde 5683 .Collection particulière.



























Source: Annuaire des Archives Israélites pour l'an du Monde 5683 .Collection particulière.

29 juin 2017

Nouvelles fermetures de la salle de lecture de Bayonne des AD 64


Fermetures supplémentaires de la salle de lecture du site de Bayonne des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques :
  • le vendredi 14 juillet (toute la journée),
  • le vendredi  28 juillet (toute la journée)
  • le mercredi 2 août (après-midi uniquement)
  • le mercredi 9 août (après-midi uniquement)
  • le lundi  14 août  (toute la journée)
  • le mardi 15 août (toute la journée
  • le vendredi 18 août (toute la journée)
  • le  mercredi 23 août (après-midi uniquement)
  • le vendredi 1er septembre (toute la journée)
Les fermetures des 14 juillet,14 et 15 août sont en relation avec les autres services du département.En revanche,pas d'explication (s) pour les autres "fermetures estivales" du site de Bayonne.

Fermeture de la salle de la salle de lecture du site de Pau
  • le 14 juillet
  • le 14 et le 15 août 2017 en raison de la fermeture de l'ensemble des services du Département.



Fermeture annuelle  des sites de Pau et de Bayonne: du lundi 25 septembre au vendredi 6 octobre inclus.

Source:archives.le64.fr: 

23 juin 2017

Des puces de Bayonne à l'acte de mariage à Pau d'Alfred Victor comte de Vigny


Vendredi matin,aux puces de Bayonne.Pour un montant inférieur à celui d'une tasse de café,j'ai fait l'acquisition d'un répertoire numérique  de la Sous-Série III E (Minutes Notariales) des Archives départementales des Basses-Pyrénées ,édité à Pau en 1944.Dans ce document,Pierre Bayaud,archiviste en chef du département, précise notamment que les "curieux d’histoire littéraire, pourront lire  aux Archives des Basses-Pyrénées l’original du contrat de mariage d’Alfred de Vigny rédigé à Pau  le 3 février 1825"
Collection particulière

Le contrat de mariage d'Alfred de Vigny ,est consultable en salle de lecture des AD 64 à Pau 














En revanche,l'acte de mariage d'Alfred Victor comte de Vigny est accessible sur le site internet e-archivesle64.fr : 
PAU_M_1823-1832 ] | [FRAD064012_5MI445-15_1259.jpg]
Vues 105 et 106 



Introduction de Pierre Bayaud

Grâce aux inventaires–sommaires publié en 1867 1873 par Paul RAYMOND, les érudits connaissent depuis longtemps l’importance du fonds notarial conservé aux Archives des Basses-Pyrénées. Les accroissements postérieurs justifient la publication d’un répertoire numérique. Si leur importance est relativement faible pour le Moyen Âge et le seizième siècle, elle est considérable pour les dix-septième et dix-huit siècles, ainsi que pour la première partie du dix-neuvième.
Paul RAYMOND a expliqué en 1867 comment fut constitué, par récupérations dans les mairies, l’ancien fonds notarial, exclusivement béarnais, à trois exceptions près (2 registre du pays de Soule ,1 d’Aspet (Haute-Garonne). Les notairies béarnaises se donnaient en ferme au nom du  seigneur souverain de Béarn ; le bail était de trois ans. Le notaire principal pouvait avoir autant de coadjuteurs qu’il lui semblait bon, et, jusqu’à la fin du XVIe siècle, ceux-ci faisaient souvent l’essentiel de la besogne. Au cours de ce même siècle,les jurats du capdeuil  ou chef- lieu de la notairie  furent chargés de l’adjudication des notairies , le roi donnant  l’investiture. C’est devant eux que prêtaient  serment, en entrant en charge, notaires et coadjuteurs. C’est eux qui recevaient , en fin de bail, dans le délai de trois mois, les  registre contenant les actes dressés au cours de l’exercice. La durée d’affermage du bail avait doublé au XVIIe siècle, elle était de six ans, mais il arrivait que le notaire sous-affermait  pour 3 ans  une partie de la notairie. Rien n’empêchait le même fermier de renouveler son bail ; ainsi note—t-on, depuis le XVIIe siècle, une certaine permanence des notaires.
À plusieurs reprises le Roi essaya de créer des offices de notaires gardes-notes. L’édit de 1696 exposait les inconvénients de l’usage béarnais : «  les fonctions de notaires ont été faites jusqu’à présent en notre province de Béarn, conjointement avec celles des  greffiers des communautez, par des commis des fermiers de nos domaine lesquels jouissent du droit de notairie, comme faisant partie des droits de leur ferme, ou par  des particuliers ausquels lesdits  fermiers affermoient les droits. Mais nous avons été informez que les fréquens changemens desdits fermiers et commis ont donné lieu à de  grands inconvénians par la perte des minutes qui ont été supprimés, ou que plusieurs d’entr’ eux ont gardées au  lieu de les déposer en lieu de seureté  conformément aux articles 8 et  14 du for de notre dite province [d’une part les jurats devaient  garder dans un coffre les registres des exercices écoulés, le notaire en fonction ayant une clef, les jurats une autre ; d’autre part les notaires des cours de justice devaient affirmer par serment sur le Te igitur  et la croix, à la fin de leur notariat, qu’ils passaient à  leurs successeurs toutes les pièces et procédures dont ils étaient détenteurs]… A ces causes… créons et érigeons  en titres d’offices formés héréditaires des  offices de notaires gardes-notes en notre dite province de Béarn à l’instar de ceux créez  dans l’étendue de notre royaume… » Cet édit resta lettre mortes. Il fallut celui de janvier 1754 pour que le Béarn rentrâ dans la norme : « créons et érigeons quatre-vingt-dix offices de notaires gardes-notes ». Le 9 février suivant le Parlement de Navarre procédait à l’enregistrement de cet édit. Cela n’empêcha pas le versement dans les mairies de quelques registres postérieurs, alors que les minutes antérieures restaient  en très grand nombre dans les études.
Le présent répertoire comble certaines lacunes des notaires béarnais déjà connus. Il donne en partie leur suite pour la fin du XVIIIe siècle et le XIXe. Mais son principal intérêt est de faire connaître les notaires du Pays basque qui semblent avoir toujours été héréditaires.
Il n’est guère utile d’insister sur les renseignements de toutes sortes que l’on trouve dans les minutes notariales. Celle déposée aux Archives des Basses- Pyrénées ont fourni maints détails généalogiques à de Dufau de Maluquer Dufour  pour son « Armorial de Béarn » et M. Pierre Luc, ancien élève de l’École de Rome, en a tiré sa « Vie rurale et pratique en Béarn aux XIVe  et XVe siècle »  (1)
Il convient aussi de signaler l’importance des minutes bayonnaises , dont certaines furent dressées par les ancêtres de Ferdinand de Lesseps.Quant aux curieux d’histoire littéraire, ils pourront lire  aux Archives des Basses-Pyrénées l’original du contrat de mariage d’Alfred de Vigny rédigé à Pau  le 3 février 1825.
Le présent répertoire suit l’ordre alphabétique des localités, siège des notairies. Mais la numérotation a été établie en les minutes qui appartiennent aux Archives départementales de celles qui y sont déposées. Le classement a suivi en outre la chronologie des acquisitions et dépôts, parfois incertaines pour les premières.

(1) Imp.F.Boisseau,Toulouse,1943




Pour aller plus loin

Parmi les archivistes du département des Basses-Pyrénées

Liste des archivistes _Ancien panneau installé avant d'accéder à la salle de lecture des AD 64 à Pau


Pierre Bayaud (1901-1972) [note biographique] Bibliothèque de l'école des chartes

René Lacour- Année 1973 
 

Rappel 

Les minutes notariales du Pays Basque ont été numérisées et sont accessibles sur e-archives.le64.fr
 
Les minutes notariales du Béarn,sont consultables en salle de lecture des AD 64 à Pau.Avant de se déplacer,il est prudent de se renseigner :
Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Cité administrative
Boulevard Tourasse
64000 Pau
Tél. : 05 59 84 97 60
archives@le64.fr
 
 

21 juin 2017

Du rôle exceptionnellement important des bibliothèques municipales en temps de guerre

Bibliothèques municipales


Pau,le 30 décembre 1939.

Le Préfet des Basses-Pyrénées,à Messieurs les Maires du Département,

J'ai l'honneur d'appeler tout particulièrement votre attention sur la circulaire ci-après par laquelle M.le Ministre de l’Éducation Nationale insiste sur l’intérêt qui s'attache au fonctionnement normal des bibliothèques municipales pendant la durée de la guerre.
Le Préfet
A.CHIAPPE.


 
Paris,le 24 décembre 1939.

Le Ministre de l’Éducation Nationale,à Messieurs les Préfets,

Les bibliothécaires des bibliothèques municipales,une fois mises à l'abri les pièces les plus précieuses de leurs dépôts,se sont préoccupés d'assurer le fonctionnement de leurs établissements,répondant ainsi au vœu du Gouvernement de maintenir l'activité intellectuelle du pays.
Les municipalités dans leur ensemble se sont rendu compte du rôle exceptionnellement important que doivent jouer les bibliothèques dans les circonstances présentes,tant au point de vue de l'étude et de l'information qu'à celui de la distraction nécessaire,en particulier,aux réfugiés et évacués.

Les bibliothécaires se sont employés,avec un dévouement auquel je me plais à rendre hommage,à maintenir aussi bien la lecture sur place que le prêt à domicile;on a pu constater que,dans celles des bibliothèques où l'on a pu assurer un fonctionnement voisin de la normale,le nombre des lecteurs a doublé.
Il est arrivé toutefois que certaines municipalités ont cru pouvoir,soit fermer complètement la bibliothèque,soit diminuer le nombre des jours et heures d'ouverture,soit restreindre ou supprimer le prêt à domicile,soit,enfin,détacher dans un autre service le personnel indispensable.
C'est pourquoi je vous prie d'intervenir auprès de MM.les Maires pour leur rappeler que j'attache la plus haute importance aux mesures à prendre en vue d'assurer le service public des bibliothèques municipales au même titre que les autres services municipaux.J'ajoute que les règlements en vigueur pendant le temps de paix doivent être interprétés dans le sens le plus large et avec la constante préoccupation des lecteurs.
Vous voudrez bien me tenir au courant de ce qui aura été fait dans les bibliothèques municipales de votre département et insérer la présente lettre au Recueil  des actes administratifs.

Yvon DELBOS.

Source:
BIB BAB 1 art.1940
Actes administratifs de la Préfecture des P-A.
Recueil consultable en salle de lecture du Pôle d'archives de Bayonne et du Pays Basque (AD 64)

19 juin 2017

Une jeune femme qui parle la langue Basque abandonnée en Italie

Département des Basses-Pyrénées

Confidentielle

Bayonne,le 21 novembre 1828

Le Sous-Préfet à Monsieur le Maire à Saint Jean-de-Luz


Monsieur,

Une jeune femme qui parle la langue Basque et qui parait avoir été jetée par un bâtiment espagnol sur plage de Pietra Santa dans la Lunigiana a été trouvée  vers la fin de juin dernier dans une foret des Apennins,où elle vivait de fruits sauvages.Son esprit était entièrement aliéné.Recueillie par des bergers et conduite à Pise,elle y a reçu les soins qu'exigeait sa position,et l'on a cru reconnaitre dans son discours incohérent qu'un incendie avait consumé sa maison,qu'un viol et d'autres crimes avaient été commis en sa présence par des hommes armés,et l'on a pareillement remarqué que le nom d'Antonia ou de Claudine Barrar venait constamment dans ses récits,ou elle paraissait tantôt comme l'auteur,tantôt comme la principale victime de ces attentats.
Cette femme dont on ignore le nom,a été transportée à Florence et confrontée avec une autre Espagnole qui venait d’être arrêtée à Rome et qui avait été aperçue précédemment à Pietra Santa et dans le Duché de Massa.Celle-ci se faisait appeler Marie Barrar d'Andujar en Andalousie et attirait l'attention publique par des pratiques extraordinaires de pénitence publique.Lorsque ces deux femmes furent en présence,elles manifestèrent une vive émotion,et la jeune Basque assura qu'elle reconnaissait Marie Barrar.Son agitation devint plus forte à la suite de cette entrevue,mais la justice ne put tirer aucun partie de conjoncture que ces circonstances singulières faisaient naitre.
Je vous transmets ces renseignements,que je pense ne seront applicable à aucun événement survenu dans la contrée.
Je n'ai pas cru toutefois devoir vous les laisser ignorer.
Agréez,Monsieur le Maire,l'assurance de ma considération distinguée.

Le Sous-Préfet

Document original consultable au Pôle archives de Bayonne et du Pays Basque (AD 64)
E Dépôt Saint-Jean-de-Luz 1 I art .8
Police locale
Incidents
1813-1874

 

15 juin 2017

La nationale 9 ne traversait pas le Pays Basque

C'est une bien curieuse idée  que d'associer sur la couverture d'un livre qui a pour thème "Le Pays Basque sous l'Occupation",  une photographie comportant un panneau de signalisation routière situé dans le département des Pyrénées-Orientales. 
Première de couverture "Le Pays Basque sous l'Occupation " LA GESTE-
Un agrandissement du panneau de signalisation permet de distinguer de part et d'autre de la mention "Frontière d'Espagne "
  • Partie supérieure:N 9
  • Partie inférieure:5 lettres dont 4 sont visibles:P-R OR pour Pyrénées Orientales
Agrandissement du panneau de signalisation routier -N 9 -Frontière d'Espagne -P. r Or pour Pyrénées-Orientales

Une recherche  photographique sur le site internet en langue anglaise TinEye.com renvoie vers le  Site internet Alamy
Ce site affiche une photographie non tronquée.Sur la partie droite du document,le nombre 575 apparait en bas d'une construction en pierre.Ce nombre pourrait correspondre à l'indication d'une distance kilométrique.En effet,l'ancienne route nationale 9  reliait Moulins-sur-Allier à la frontière franco-espagnole par Le Boulou et Le Perthus dans le département des Pyrénées-Orientales.
Copie écran -Image ID: C470K8  
Contributor: Sueddeutsche Zeitung Photo / Alamy Stock Photo