01 mai 2020

Mise en ligne par Gallica de l''Action Syndicale ,bulletin de la Bourse du Travail de Bayonne ,de l'Union des syndicats de Biarritz,1906-1911

53 numéros du bulletin de la Bourse du Travail de Bayonne,de l'Union des syndicats de Biarritz de 1906 à 1911, ont été mis en ligne par la Bibliothèque nationale de France sur son site Gallica.Ils sont accessibles gratuitement à l'adresse suivante : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb326823208/date

Toute une époque, qualifiée à tort de belle, rejaillit : charpentiers, cheminots du Midi, cordonniers, dockers, maçons, manœuvres, menuisiers, "mineurs blancs" (ouvriers boulangers), peintres, plâtriers,tailleurs de pierre,tailleurs d'habits,typographes,etc.

Une collection absente dans les fonds patrimoniaux à Bayonne et Biarritz...

Sauf erreur, L'Action Syndicale , est absente de :
Bilketa,le portail des fonds documentaires basques
Médiathèque de Bayonne
Médiathèque de Biarritz
Bibliothèque du Musée Basque et de l'histoire de Bayonne 
Bibliothèque du Pôle d'archives de Bayonne et du Pays basque (AD64)

... mais présente à la bibliothèque du site de Pau des AD 64 !

Une collection papier est conservée sous la cote suivante PAU Dépôt légal presse BIB PR 19
Après la levée du confinement,et avant tout déplacement,il est vivement conseillé de se renseigner auprès du site de Pau  des AD 64
Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Cité administrative
Boulevard Tourasse
64000 Pau
Tél. : 05 59 84 97 60
archives@le64.fr

 Sujets traités dans l'Action Syndicale

Les sujets traités se répartissent en cinq grandes catégorie:     
Autour du travail ;salaire,durée ,repos,accidents ,grèves,justice,solidarités ouvrières,organisations syndicales...
Coopératives de consommation dont celle de ;L'Espérance à Biarritz,
L'antialcoolisme,
L'antimilitarisme,
La propagande néo-malthusianisme.

La quasi totalité des articles est rédigé en français à l'exception d'un bref billet  en espagnol (N°51) et  deux en langue basque (N° 30 et 32)

Militants

Les rares données biographiques relatifs aux militants qui ont marqué la vie sociale de Bayonne et de Biarritz avant la Première Guerre mondiale, proviennent essentiellement de comptes rendus de police;grèves,meetings,manifestations du 1 er mai et antimilitaristes ,anarchistes etc.
La mise en ligne par Gallica de  L'Action Syndicale constitue une ressource supplémentaire sur des militants aujourd'hui oubliés,leurs écrits,leurs relations.
Le blog Retours vers les Basses-Pyrénées apportera prochainement des précisions biographiques concernant Étienne Cazaux.

 La collection, lacunaire, mise en ligne par la BnF sur son site  Gallica.

Le téléchargement un à un des53  numéros de L'Action Syndicale depuis  les serveurs de la Bnf est parfois très long.C'est pourquoi,pour ne pas perdre de temps,je peux vous expédier vers une adresse de messagerie valide, en une seule fois ,53 fichiers pdf  (taille totale 510 Mo).
Adressez votre demande au moyen du formulaire de contact du blog.

  1906

N°1 _Mardi 1 er mai _Au siège de la Bourse du Travail 42 rue Port-Neuf,Bayonne_Gérant:E.Cazaux
N°2_Vendredi 1 er juin
N°3_Dimanche 1 er juillet
N°4_Mercredi 1 er aout
N°5_Septembre
N°6_Octobre
N°7_Novembre
N°8_Décembre

1907

3 numéros manquants;14,18 et 19
N°9_Janvier
N°10_Février
N°11_Mars
N°12_Avril
N°13_Mai
N°15_Juillet
N°16_Aout
N°17_Septembre
N°20_Décembre

1908

N°21_Janvier
N°22_Février
N°23_Mars
N°24_Avril
N°25_Mai-Juin
N°26_Juillet-Aout
N°27_Septembre
N°28_Octobre
N°29_Novembre
N°30_Décembre-Janvier


 1909

Numéro 36 manquant
N°31_Février
N°32_Mars
N°33_Juillet
N°34_Aout
N°35_Septembre
N°37_Octobre
N°38_Novembre
N°39_Décembre

1910

Numéro 45 manquant 

N°40 bis_Janvier_Au siège de la Bourse du Travail 42 rue Port-Neuf,Bayonne_Gérant:E.Cazaux
N°41_Février _1 rue des Cordeliers,Bayonne_Gérant:E.Cazaux
N°42_Mars
N°43_Avril
N°44_Mai
N°46_Juillet
N°47_Aout_1 rue des Cordeliers,Bayonne_Gérant:C.Castagnède
N°48_Septembre
N°49_Octobre-Novembre
N°50_Décembre-Janvier
N°50_Supplément au N°50

1911

N°51_Février
N°52_Mercredi 15 mars
N°53_Mars
N°54_1 er avril
N°55_6 avril
N°56_Mai
N°57_15 mai

Au fil des numéros de L'Action Syndicale


Numéro 1_Mai 1906
Extraits
La grève des plâtriers
Un militant.Hommage à Dupont ancien secrétaire de la Bourse du Travail de Bayonne.J.Labéguerie Typographe.
Les Travailleurs et la Révolution.A.Cathala Secrétaire de l'Union des syndicats de Biarritz
Petits,Grands patrons.E.Cazaux cordonnier
A travers la Bataille.G.M._Georges Miremont?_

Réclames
Travailleurs !diminuez vos charges en limitant le nombre de vos enfants
La Ligue de la Régénération humaine vous fournira tous les renseignements pouvant vous seconder dans cette voie
Son organe qu'elle publie mensuellement,est Régénération
S'adresser à Humbert rue de la Duée,27,Paris


Imprimerie ouvrière
La Rénovatrice 6 quai Chaho (Angle de la rue des Cordeliers) Bayonne
Impressions de luxe et de commerce;têtes de lettre,factures,enveloppes
Prospectus de tous genres et de tous formats
Lettres de faire part de mariage,décès
Grande spécialité d'affiches
Cartes de visite à la minute


Avis important à nos lecteurs
Depuis son apparition,le journal l'Action Syndicale est distribué dans les établissements de la ville:Salons de coiffure,Cafés,Bars etc.
Nous prions instamment les camarades de le réclamer et d'engager à le lire les personnes étrangères à la Bourse.C'est un excellent moyen de propagande.Si_chose que nous ne croyons pas_un établissement quelconque refusait de recevoir le journal ou le détruisait de parti-pris,les camarades doivent le boycotter impitoyablement.
(...)

 
Numéro 2_Juin 1906 
Extraits
La grève des plâtriers.La guerre aux syndiqués.Une infamie
Les "Meneurs".E.Cazaux
La morale.Giraldy,menuisier
Mouvement syndical:Landelle (peintres) Solaqui (Platriers)
Une bonne journée.Jules Lafourcade,Boulanger
Appel à l'Ameublement bayonnais.H.Lamothe,sculpteur.

Numéro 3_Juillet 1906 
Extraits
La grève des plâtriers,huit camarades en correctionnelle
Quelques actes.E.Cazaux
Congrès de l'Ameublement tenu à Bayonne les 3 et 4 juin 1906.Le Secrétaire du Congrès,L.Baumel
Statuts
Revendications.H.Tardan secrétaire du syndicat des ouvriers maçons de Biarritz

Renégats méprisables !"
"Il nous revient que deux ouvriers plâtriers,membres du Syndicat,les nommés Maupas et Lagouarde,viennent de trahir leurs camarades syndiqués,pour rentrer ,la tête basse,chez leur patron.Ceux-ci pourront demain faire d'eux ce qu'ils voudront ,les faire travailler pour un morceau de pain,car ils les savent à leur merci,mais ils ne pourront leur donner leur estime,car on ne peut la donner à ceux qui ont trompé et trahi leurs camarades;on se sert d'eux ,mais c'est tout.
Ces deux renégats ont glissé dans la fange de la jaunisse;qu'ils y restent,mais il appartient à tous les travailleurs conscients,lorsqu'ils les trouveront,de passer au large,comme l'on s'éloigne d'animaux rampants  et visqueux ,c'est à dire répugnants."

Numéro 4_Aout 1906
Extraits
Les tailleurs de pierre en grève
La conférence Niel secrétaire de la Bourse du Travail de Montpellier
Un dernier mot.E.Cazaux ouvrier cordonnier
Une iniquité._expulsion de Milone_E.Cazaux
Entraves du Syndicalisme.Jean Glize,cordonnier
Ils y mettent les pouces.H.Forgues Délégué de Bayonne-Biarritz à la C.G.T.
Legrand,Secrétaire du Syndicat des Peintres
Raymond Sicre Sculpteur à Béhobie
Loi sur les Syndicats professionnels.Texte de loi signé par Jules Grévy et le Ministre de l'Intérieur Waldeck-Rousseau.

Numéro 5_Septembre 1906 
Extraits
Les grèves à Biarritz
A l’œuvre.E.Cazaux,cordonnier

Bureau de placement (Bourse du travail de Bayonne).
Par suite d'une décision prise par le Conseil d'administration,le bureau de placement de la Bourse est transféré rue des Cordeliers,5.
Le camarade Brau,typographe,a été chargé de son fonctionnement.
Depuis cette date de nombreux travailleurs ont été embauchés par ses soins,notamment des typographes,des tailleurs,des bonnes,des maitres-d 'hôtel autels et diverses autres corporations.
Le placement effectué par le Bureau de la Bourse est absolument gratuit;aussi engageons nous tous ceux qui chercheraient des emplois ou qui en offriraient de bien vouloir s'adresser à lui.
S’adresser au camarade Brau,rue des Cordeliers,5.

Le repos hebdomadaire à Bayonne

Sur proposition de plusieurs délégués sont votés à l'unanimité à Monsieur J.-B. Dalbarade pour l'empressement désintéressé avec lequel il met toujours à la disposition des organisations ouvrières sa vaste salle de la rue Maison Suisse_Biarritz_

A la suite de la démission de secrétaire du camarade Cathala et de l'exclusion (...) camarade Pardeillan,établi patron plâtrier,l'Union des Syndicats de Biarritz,dans sa séance du 13 aout,a reconstitué son bureau comme suit:Bazus,secrétaire provisoire,Loustau secrétaire adjoint.
Adresser toutes les communications concernant l'Union au camarade Bazus,chalet Emma,rue de la Bergerie,Biarritz

"Je soussigné E.Décap,ouvrier menuisier syndiqué,déclare avoir_étant induit en erreur _formulé des accusations mensongères contre le camarade A.Cathala dans la réunion publique du samedi 10 aout 1906."

Loi établissant le repos hebdomadaire en faveur des employés et ouvriers

Repas de corbeaux _Cantine de la caserne du Chateau-Neuf

Numéro 6_Octobre 1906 
Extraits
Conférences Uhry_avocat-conseil de l'Union des Syndicats de la Seine.E Cazaux
Régénération nécessaire.Jean Glize,cordonnier

Page 2 (...) les délégués des cordonniers informent l'Union de la création d'une "Cordonnerie Ouvrière à base communiste

Statuts d'une caisse de résistance

La politique et les syndicats .A.Cathala
Le repos hebdomadaire dans la région
Fédérations régionales ou départementales

Numéro 7 _Novembre 1906 
Extraits
Le syndicat et la politique .A Prieur de la fédération métallurgique
Du courage! Louis Lamourane
Encore des sauvages_49e de ligne.U.Sarrat de la Fédération du Livre Secrétaire du Groupe Socialiste de Bayonne
Leur générosité.Urbain Sarrat de la Fédération du Livre
Pour les trois huit.J.Fellonneau

Université populaire de Bayonne.Dr Elozu,président
Les conférences ont lieu tous les mercredis .La conférence d'ouverture sera faite,le samedi 10 novembre,par le citoyen Marc Fraissinet,avocat à la Cour d'appel,conférencier de la Bourse du Travail et de l'U.P. de Toulouse.L'entrée est gratuite.(...)

Nécrologie de Barthélemy Sarrebeyrous.Jean Sollaqui plâtrier.
Tombola de la 116 e section du livre

Numéro 8_Décembre 1906 
Extraits
La grève de l'Ameublement à Bayonne.Etchegaray,sculpteur de la Fédération de l'Ameublement
Syndicats et subventions.E Cazaux ouvrier cordonnier
Lâches.Louis Lamourane
Lois ouvrières.H.Forgues délégué de Bayonne-Biarritz à la C.G.T.

Réclame
Chaussure de luxe sur mesure Cordonnerie ouvrière 10 rue Cité Broquedis (en face le temple Anglais)

Numéro 9_Janvier 1907 
Extraits
Sabotage.E.Cazaux
Vers la Cité Nouvelle Solidarité ouvrière.U.Sarrat de la Fédération du Livre
Un peu de coopération
Syndicats et subventions.E.Cazaux
Imprimerie ouvrière.Procès-Verbal de l'Assemblée générale constitutive

Numéro 10_Février 1907 
Extraits
Congrès de Bordeaux.E.Cazaux

Association Syndicale du Livre Bayonne-Biarritz
Imprimerie ouvrière "La Rénovatrice" rapport de l'exercice 1906
La Rénovatrice,association coopérative,placée sous le contrôle du prolétariat (...)
J.Labéguerie,Directeur

Les enfants.Pour les grévistes de Fougères.Poème de Maurice Bouchor
Le repos hebdomadaire.H.Forgues délégué de Bayonne-Biarritz à la C.G.T.
Inconscience.Bazus

Union des Syndicats ouvriers de la Gironde.Congrès constitutif de la fédération régionale englobant les départements de la Gironde,Landes,Dordogne,Lot-et-Garonne,Gers,Hautes et Basses-Pyrénées
H.Darrigade Délégué Typographe
Le Secrétaire Général de l'Union E.Barbe

Pressant appel.Bazus Secrétaire de l'Union des Syndicats de Biarritz

Syndicalisme agraire réponse à la brochure jaune.Parti Socialiste (S.F.I.O.) Fédération des Landes
 

Numéro 11_Mars 1907 
Extraits
Rapport des délégués au congrès de Bordeaux
Les délégués pour Biarritz:Bazus,Labéguerie,Caville
Les délégués pour Bayonne:Etchegaray,Sarrat,Cazaux

Boulangerie ouvrière.Xavier Guillemin de la Bourse des Coopératives de France
Bourse du Travail de Limoges.J.Rougerie
Congrès de Bordeaux.E.Cazaux
Action Directe.Bazus

Numéro 12_Avril 1907
Extraits
Confédération Générale du Travail.Réponse au Sénat.Les retraites ouvrières

Bayonne Aux ouvriers tailleurs d'habits
Poésie coopérative Si le peuple voulait!
A propos des Fédérations Régionales.H.Forgues Délégué de Bayonne-Biarritz à la C.G.T.
Aux gens de maison
Conférences coopératives.J.L Typographe
Imprimerie Ouvrière "La Rénovatrice" émission de 1000 bons au porteur de cinq francs
Ouvriers tailleurs syndiquons-nous
 
Numéro 13 _Mai 1907 
Extraits
La réaction radicale.Émile Pouget
Empoisonneur.A.Prieur
L'action syndicale.A.Prieur
Le Premier mai à Bayonne
St-Marin-de-Seignanx
Urt
Premier mai!L.Niel

Réclame
Coopérative ouvrière d'ébénisterie 8 rue de la Salie Bayonne

Numéro 15_Juillet 1907
Extraits
Les accidents du travail.F.Elosu,Docteur-Médecin
Appel aux Sandaliers.Urbain Sarrat
Contre la Céruse_avec le concours du Dr Elosu membre du Conseil médical de la Bourse
Résultats.H.Forgues
Boulangerie ouvrière "L'Espérance"
A l'opinion publique La tuberculose dans l'industrie de l'habillement

Imprimerie ouvrière "La Rénovatrice"
E.Cazaux Secrétaire de la Bourse du Travail de Bayonne,
P.Mailh Trésorier de la Bourse du Travail de Bayonne,
F.Bazus Secretaire de l'Union des syndicats de Biarritz
G.Dattas du Syndicat des Tailleurs

Jérémiades d'un saboté.Les effroyables mésaventures d'un patron peintre.

Numéro 16_Aout 1907
Extraits
Confédération patronale.E.Cazaux
Les accidents du travail.Soins médicaux et pharmaceutiques. F.Elosu, Docteur-Médecin
Le problème social.A.Prieur métallurgiste
Société l'Espérance
St-Martin-de-Seignanx
Nécrologie.Daraignès président du syndicat des tailleurs de pierre victime d'un accident du travail.
Formation de société Société coopérative de consommation L'Espérance.Statuts. 

Numéro 17_Septembre 1907
Extraits
Les patrons à quoi c'est bon?Paul Lafargue
Chez les maréchaux-ferrants.Ce qu'il faut faire.Louis Lamourane.
Chambre syndicale des ouvriers métallurgistes du Boucau.Nota.Le Syndicat vous prévient qu'il a dernièrement voté une amnistie pour tacher de faire revenir les camarades c'est à dire qu'il n'y a pas de droit d'entrée à payer jusqu'à nouvel ordre.
St-Martin-de-Seignanx.Le partage du froment.Pierre Mailh
Les accidents du travail.La procédure.F.Elosu Docteur-Médecin 

Numéro 20_Décembre 1907
Extraits
  Pour l'inventeur du cazauxisme.E.Cazaux.
Régénération.Dépopulation.F.Elosu.Docteur-Médecin.
Peuple à vendre!Urbain Sarrat de la Fédération du Livre.
Toutou fait son pipi?
Petites et grandes cotisations.Georges Miremont
Biarritz La boulangerie ouvrière
St-Martin-de-Seignanx.P.Mailh
Une œuvre prolétarienne Le "Coopé" Agenais

Numéro 21_Janvier 1908 
Extraits
Le syndicalisme en cour d'assises.L.Niel
Le sans-travail.Poésie
Régénération.Objections.F.Elosu Docteur-Médecin
Poursuites.E.Cazaux
A l'étouffoir.G.Miremont
N'en Jetez plus.A.Prieur ouvrier métallurgiste
Mésaventure d'un jaune Biarrot à Paris.Le Syndicat des Plâtriers.
Boulangerie Coopérative
St-Marin-de-Seignanx.Résultats.Pierre Mailh
 
Numéro 22_Février 1908 
Extraits
Vers l'Action directe.A.Prieur Métallurgiste
Politique et syndicats.E.Cazaux
Pour le Syndicat autonome des Garçons d’hôtel,Restaurant et Limonadiers de Biarritz.Bazus
Pontacq.E.Cazaux
Conseil d'administration de la Bourse du Travail.Extrait du procès-verbal de la réunion du 12 janvier 1906.
Union des syndicats.Bazus
Tous à l’œuvre.Passepoil du syndicat des Tailleurs
Syndicalisme rural.
Les résiniers du Marensin.Jérome Sourbé Secretaire-adjoint de la Fédération des résiniers landais. 
 
Numéro 23_Mars 1908 
Extraits
Un mot sur le procès des "douze".G.M.
Comment rendre les ouvriers propriétaires.L.Niel.
Mourir pour la Patrie!Poème.Vindex
Syndiquez-vous.A.Ricard

Régénération.IV.La lutte contre la dépopulation.F.Elosu Docteur-Médecin
L'Action Syndicale se propose d'éditer très prochainement une importante brochure où seront réunis tous les articles sur "Régénération" publié dans ses colonnes,que nous devons à notre excellent et obligeant ami le docteur F.Elosu.
En outre des considérations générales sur le problème de la population ,cette brochure contiendra l'étude des divers moyens de préservation sexuelle.
La question nous parait d'un intérêt suffisamment élevé pour que tous les camarades s'y attachent.Nul doute,après cela,qu'ils ne deviennent d'ardents et convaincus néo-malthusiens.

Numéro 24_Avril 1908 
Extraits
Le Ministère de la Guerre a dressé un plan de campagne pour grèves
Chambre syndicale des ouvriers tailleurs d'habits,culottières et giletières de Bayonne.
Mauvaise compréhension du sabotage.C.C.
La crise de l'apprentissage.Paul Delesalle

Dans le dernier numéro de l'Action Syndicale nous annoncions que l'administration du journal avait décidé de réunir en une brochure la série d'articles sur Régénération parus sous la signature de notre ami le Docteur Elosu Amour infécond par le Docteur Elosu 
 
Numéro 25_Mai-Juin 1908 
Extraits
Quelques réflexions.G.Miremont
Réorganisation de la Bourse.Le Secretaire:G.Miremont
Au sujet de l'"Espérance"
La durée légale du travail dans le monde.Charles Dumas
Le drapeau rouge A la mémoire des Martyrs de Fourmies.Musy 

"Amour infécond" poursuivi
"Tout ce que Bayonne contient de vil et de corrompu,marlous et catins de tout acabit,vieux gâteux usés par d'innombrables débauches,bigotes aux sens pervertis par des artifices contre nature,coureurs de fillettes et de jeunes garçons,investis de toutes sortes;en un mot le dessus du panier des immondices bourgeois a poussé des hurlements d'indignation -postiche à l'apparition de cette brochure.
Ce fut un jet de virulentes récriminations contre cette "atteinte à la Morale et aux Bonnes Mœurs",en même temps qu'un véritable cible contre la personnalité de l'auteur.
Dans les conversations,de charitables personnes,imbues jusqu'au fond de leur cœur de générosité chrétienne,disaient à tout venant que ce "misérable" (Elozu) méritait le bagne à perpétuité;d'aucuns,poussant encore plus loin le sentiment de la tolérance,proféraient que si cet acte leur était permis,ils l'enverraient consumer dans les flammes d'un bucher son âme de démon.
Je n'exagère rien;ces propos ont été tenus."
(...) G.M. (Probablement Georges Miremont)
 
Numéro 26_Juillet-Aout 1908 
Extraits
La grève.Max Tobler (Suisse)
Le printemps chante.Poésie.Michel Bois
Grève d'une heure
Abrutisseurs modernes.A.Prieur métallurgiste
Pour "l'Action".E.Cazaux

Viens que je te décore_Catastrophe de Courrières_
Lettre de Louis Barthou Ministre des Travaux Publics,des Postes et des Télégraphes
Un beau geste "Le mérite,M.Barthou,ne consiste pas à porter du chiffon à son paletot,mais à faire son devoir".Simon Pierre dit Ricq délégué mineur de la fosse n°3 de Courrières


Effets du machinisme.Upton Sinclair
 
Numéro 27_Septembre 1908 
Extraits
A nos morts."On a fusillé des ouvriers paisibles dans les rues de Villeneuve"._Villeneuve_St_Georges (94)Poésie .Odela
Lock-out.E.Cazaux
Bas les masques.A.B.
Coopérative de consommation "L'Espérance". Assemblée générale du 26 juillet 1908
Référendum_Grève générale_.Le Secrétaire,G,Miremont 
 
Numéro 28_Octobre 1908 
Extraits
Coopérative d'Ameublement.A.Castagnède Secrétaire du Syndicat de l'Ameublement
Aux camarades conscrits.La "Voix du Peuple"
La puissance du refus d'obéir.Sully Prudhomme
Le mouchardage dans l'armée.G.M.
La "Verte"._L'absinthe_(La Fronde) Sévérine
Conseil d'administration de la Bourse du Travail.Séance du 13 septembre 1908.
Le Secrétaire:G.Miremont
Causerie sur le syndicat des jardiniers de Biarritz.J.B.Fournier Secrétaire conseil des Jardiniers.

Coopérative de consommation "L'Espérance"
Société anonyme à personnel et capital variables
Impasse Lebas-Biarritz

Travailleurs,si vous voulez manger des aliments de première qualité
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Numéro 29_Novembre 1908 
Extraits
Libérés...G.Miremont.
Sur le congrès de Marseille.G.M.
L'action directe fait des adeptes.J.Bled
Suicide.Poésie.P.N Roinard (Nos plaies 1886)
La grève de l'habillement
Jaunes!!!Armand B.
L'organisation syndicale des femmes allemandes
La guerre.Guy de Maupassant
Hygiène sexuelle La menstruation .Docteur Mascaux
Bourse du Travail de Bayonne STATUTS 


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Numéro 30_Décembre 1908 Janvier 1909 
Extraits
Réveil des ouvriers de la chaussure à Hasparren.G.Miremont

ZAPETAIN LANGILE BATEN LETRA.ZAPATAIN BAT.
ZER DEN SYNDIKATA.B.G.

Le travail à domicile
Aux tailleurs bayonnais.H.Forgues Tailleur,délégué de la B.T.de Bayonne à la C.G.T

Comment il faut prendre une absinthe.Excellente manière.Poème anonyme
Versez avec lenteur l'absinthe dans le verre:
Deux doigts,pas davantage,ensuite saisissez
Une carafe d'eau bien fraiche puis versez,
Versez tout doucement,d'une main bien légère.
Que petit à petit votre main accélère
La verte infusion ,puis,augmentez,pressez
Le volume de l'eau,la main haute,et cessez
Quand vous aurez jugé la liqueur assez claire,
Aspirez son parfum qui donne le bien être,
Laissez-la reposer une minute encor.
Couvre-la du regard comme on couve un trésor,
Enfin,pour couronner tant de soins inouïs,
Bien délicatement,prenez le verre,et puis
Lancez,sans hésiter,le tout par la fenêtre.


L'alcoolisme doit etre guéri par l'éducation,par l'amélioration des conditions de vie qui mettront plus de lumière dans la maison et dans les esprits.

Le Capital et l'Alcool.Scolari
A la femme du travailleur.Edmond de Amicis
La loyauté des boulangers de Biarritz.
Grève de Béhobie.Notre camarade Miremont,secrétaire de la Bourse,indisposé et obligé de s'absenter pour quelques jours ,s'est vu obligé de renvoyer au prochain numéro le compte rendu de cette grève à laquelle ont pris part 70 ouvriers ébénistes. 
 
Numéro 31_Février 1909 
Extraits
De la "supériorité"du riche.J.Douguit.
Explications.G.M.
Contre le militarisme.A.Prieur.
Réponse au camarade Forgues.J.Castel
Aux "Établissements de la Bidassoa".G.Miremont 

Aux intéressés
Certains camarades à esprit chagrin se plaisent à dénigrer les coopératives et surtout le personnel qui y est occupé.
Les assemblées générales de l'Espérance et de la Cordonnerie Ouvrière sont convoquées pour des dates désignées d'autre part.
Que les coupeurs de fil en quatre s'y rendent et que nettement ils formulent leurs critiques au lieu de les chuchoter dans la coulisse.
Je me prêterai en ce qui me concerne à éclairer leur esprit et d'une façon très catégorique.
Nous verrons bien si pour être affranchis de la tutelle patronale,nous serons soumis à une tutelle plus autoritaire et plus intolérable de la part des travailleurs
.E.Cazaux.
 
Tous à l'oeuvre.Coopératives.Castagnède.
Les accidents du travail.E.Quillent

Le répertoire confédéral.Le secrétaire G.Miremont 
 
Numéro 32_Mars 1909 
Extraits
Marine et retraites ouvrières.J.Douguit de l'Union des syndicats de Biarritz
Sur les retraites ouvrières.H.Forgues Délégué de la Bourse de Bayonne
A bon entendeur.G.Miremont

JAUN KAZETA EGILEA.B.G.
LETRA IDEKIA MUTCHATCHO YAUNARI.

La réunion d'Hasparren.G.Miremont.
Contre le militarisme.La caserne.A.Prieur
La "Fête du travail"G.M.
Banquet du syndicat des ouvriers tailleurs de Bayonne.Discours prononcé par le camarade Mora.

Camarades,
Si vous êtes réellement soucieux de votre santé,
Demandez,exigez,dans vos ménages,dans les buvettes,les VINS NATURELS
des "VIGNERONS LIBRES" de MARAUSSAN
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Numéro 33_Juillet 1909 
Extraits
Syndicalistes et politiciens.J.Douguit
Jugement de haine.G.M.
ça et là.Contre le passage à tabac
Du syndicat.V.Griffuelhes
Autour d'une grève.E.Cazaux.

Bas les masques.Georges Miremont Secrétaire de la Bourse du Travail membre du Parti Socialiste (P.O.F.;P.S.D.F.F;P.S.U.)de janvier 1902 à décembre 1908.
PS.Quand on aura purgé le Parti Socialiste de ces immondices,j'ai la conviction qu'il inspirera davantage de confiance aux honnêtes citoyens.

Avis aux serruriers.Le Secrétaire G.Miremont
Militarisme.C.C.
Grève générale et révolution.J.DOUGUIT de l'Union des syndicats de Biarritz

Prochainement :le Groupe d’Éducation Libre se rendra à Labatut (Landes) pour y donner une soirée.
Au programme figurent ,avec une conférence du camarade Elosu,des chansons,monologues et morceaux de musique.Le permissionnaire,pièce sociale en 1 acte et l'Article 330 pièce en 1 acte de Courteline.

 
Numéro 34_Aout 1909 
Extraits 
Antimilitarisme et Révolution.J.D.
Nouveaux adhérents.E.Cazaux
Au sujet d'une souscription.Georges Miremont

Propagande Conférence Griffuelhes


Conférence Péricat

A Bayonne.G.M "Les bistrots valent mieux pour le maintien du désordre social que tous les corps de gendarmerie et de police de l'univers."
Un grève nouveau genre en perspective.J.D.
A propos de la subvention.C.Soulier du syndicat du livre
L'antimilitarisme au syndicat.Armand Brion
Réveil syndical.E.Cazaux

Numéro 35_Septembre 1909 
Extraits 
Le pain cher.C.R.
Les résignés.E.C.
Réveillons-nous!J.Douguit
Adieu la guerre!J.D.
Les bienfaits du syndicat.Le Sage
Patriotes et antipatriotes.Auguste Duboisvernis
Nouvelle.Tourniquet.E.M.

Numéro 37_Octobre 1909
Extraits 
Départ de la classe.Petit conscrit,le voudras-tu?
Procédés de lutte.J.Douguit de l'Union des Syndicats de Biarritz
Pour nos camarades catalans
Néo-Malthusianisme et syndicalisme.C.Castagnède
Informations.Les conseillers-Prud'hommes.Les lois ouvrières.La législation anglaise contre le chômage.Bibliographe
Épilogue d'un mouvement chez les typos ALIBORONERIES.Le Sage
La Presse syndicaliste.G.M.
Coopérons!Saynète coopérative-syndicaliste en 1 acte et 2 tableaux._noms de plusieurs militants syndicalistes_C.ROULIES

Numéro 38_Novembre 1909 

Extraits
Ferrer sera vengé!
La participation aux bénéfices.J.Douguit.
Les méfaits de la surpopulation.C.Castagnède
Les retraites ouvrières au Sénat.J.Douguit
Pour qui veut entendre.G.Miremont
Une lettre.Bouic brigadier des Douanes à Biarritz
Manifestations.A.Duboisvernis.
Grande guerre de l'avenir.J.Douguit
Accident du travail et maladie professionnelle
Propos d'un sourd-muet La psychologie des foules.A.Prieur

Numéro 39_Décembre 1909
Extraits
La science et la guerre
Nos repopulateurs.C.Castagnède
P-S.Les travailleurs qui,pensant et comprenant,désireux de posséder des brochures anti-conceptionnelles , devront s'adresser:
27 rue de la Duée Paris,à M.E.Humbert
ou au journal Le Libertaire,15 rue d'Orsel,Paris.Brochure recommandée;Moyens d'éviter la Grossesse par G.Hardy,prix franco:1fr50.

Conceptions syndicalistes.
Conception réformiste.C.Soulier du Syndicat du Livre
Conception révolutionnaire.E.Cazaux du syndicat des cordonniers

Encore les suédois.Harmel.J.Douguit.
Les conseils de prud'hommes.G.Miremont
Soirée de propagande.
Propagande Conférence Quillent (19 et 20 novembre) 

Numéro 40 bis_Janvier 1910 
Extraits
Retraites ouvrières.E.Cazaux.
Trompeurs.G.Miremont.
Escroqueries!V.Griffuelhes
Retraites ouvrières.Projet simple mais honnête.E.Vieulle.
De la menace aux actes.C.Castagnède.
A propos de poursuites.E.Cazaux.
Repopulons.C.Soulier
Conceptions syndicalistes Pourquoi nous sommes révolutionnaires.J Douguit
Les isolés.M.G.du syndicat des Bois Ouvrés.
Chez les typos Travail d'une année.Le Sage.
Contes véridiques d'autrefois.Gendarmes et contrebandiers.Jean Duloup.

Numéro 41_ Février 1910
Extraits
Pour nos frères inondés.C.Soulier
Conceptions syndicalistes (IV.Militarisme.J.Douguit
Toujours les retraites.E.Cazaux
Les gabegies gouvernementales.C.Castagnède
Encore la Suède.J.Douguit
Le Néo-Malthusiasnisme est-il moral?
Mesure nécessaire.G.M.
Les typographes Crise de chômage.Le Sage
Les cordonniers Réveillons-nous!J.Pommarède Secrétaire du syndicat des cordonniers.
Les boulangers.Signes précurseurs.Un mitron syndiqué.
Pour l'institution d'un conseil de Prud'hommesE.C./G.M.
Assemblée générale de la coopérative L'Espérance

Numéro 42_ Mars 1910
Extraits
Les retraites ouvrières.L'illogisme du caporal trompette.
Mœurs bourgeoises M.Vautour montre les griffes...Montrons-lui le manche à balai.Un locataire
Un nouveau trust.E.Cazaux
Réflexions d'un septique.Charles Henry
Conceptions syndicalistes (Ve article) Pourquoi nous sommes réformistes réponse à Douguit.C.Soulier
Broutilles Syndiqués ,réclame tes droits!C.Louis
A travers les corporations.Les employés.Venez-y les "Comisots".C.Castagnède secrétaire du syndicat des employés de Biarritz.
Les boulangers Autour d'une grève.Un mitron syndiqué.
Les menuisiers-ébénistes.Propos aigres-doux.A.Duboisvernis
Les sculpteurs.Nécessité du groupement.Un sculpteur
Contes véridiques d'autrefois Les deux déserteurs.Jean Duloup

Numéro 43_ Avril 1910
Extraits
Aux antiparlementaires
Les retraites ouvrières.J.Douguit.
Hommage à la Magistrature.Jean Duloup
A Biribi bourreaux et assassins..Castagnède
La participation aux bénéfices
La fin des guerres par le radium.A.Prieur
La vertu de l'action violente.J.D

Numéro 44_ Mai 1910
Extraits
Le Premier mai à Paris.Jean Duloup
Leurs retraites et les nôtres
Singulier acte de vandalisme
Notre 1 er mai.A.Prieur
Note complémentaire.G.M.
Pénible statistique.A.Prieur
La poule au pot.A.Duboisvernis
A propos des vols commis à la Cie du Midi.G.Miremont
Restons unis.Charles Henry
Réunion des employés du Midi.G.M.
A travers la coopération.Les divers systèmes et leur application..Soulier
Constatations.C.Castagnède

Numéro 46_Juillet 1910
Extraits
Hommage à Briand.Jean Duloup
Un nouveau crime social!La Bourse du Travail.Le Groupe socialiste.Le Groupe Éducation Libre

Pour la suppression des compagnies de discipline A Biribi,c'est là qu'on crève...Georges Miremont.

Après la clôture.A.Prieur
Contre le chômage.C.Castagnède
Le syndicalisme et Briand.J.Douguit
Les employés.Persévérons!Castagnède Secrétaire du syndicat des employés
Les"mineurs blancs" Ils se réveillent_Un mitron
Les camionneurs.Syndiquons-nous!Pothioli
Dans l'ameublement.Heureux augure.Adam Gannar
Critique de la conférence Bertoni.Charles Henry

Numéro 47_ Aout 1910
Extraits
N.D.L.R.Pour des raisons d'ordre personnel,le camarade Cazaux cesse dès à présent la gérance du journal.Il est remplacé dans cette fonction de pure forme,exigée par la loi,par le camarade Claude Castagnède.
Cheminots trouble-repos.J.Duloup
La fin d'un cauchemar?Biribi_Georges Miremont
Nécéssité de mobiliser encore.J.Douguit
Causerie.H.Forgues
Une crise "Tout augmente"Georges Miremont
Critique de la conférence Bertoni (suite)Charles Henry
Propagande Conférences Rousselot-Bousquet (18-19 juillet) A Bayonne.A Biarritz
Conférence Varroquier (31 juillet).P.M

Numéro 48_ Septembre 1910
Extraits
Du contrat collectif et de la capacité civile des syndicats.J.Douguit
Bayonne,ville espagnole_Police espagnole_"La ville de Bayonne est-elle placé sous l'autorité du macaque Alphonse XIII?"
Coopération Un peu d'histoire.E.Cazaux

Chasseurs et renards.Chasse interdite.Chasse permise.C.Castagnède
Chasse indispensable.G.Miremont

La "Fête de l'apprentissage".La "fête" se termina à midi avec une gaité de convoi funèbre.Un spectateur.
Propos militaristes.J.Duloup
Bourse du Travail de Bayonne .Séance ordinaire du 24 aout.Séance ordinaire du 5 septembre.Le secrétaire-adjoint Louis Beau
Union des syndicats de Biarritz.Le secrétaire adjoint A.Prieur
Congrès de Bordeaux.Georges Miremont
Le bâtiment Notre situation.Un du bâtiment
L'Ameublement.Enseignement professionnel.Adam Gannar

Numéro 49_Octobre-Novembre 1910
Aux lecteurs.
Un homme_Louis Lecoin_E.P.
Appel à la solidarité!
Coopération Un peu d'histoire (Suite).E.Cazaux
Un crime_Affaire Durand Le Havre_
Lettre d'un cheminot.Un cheminot désabusé.
Un intéressant projet de loi.J.Duloup
A propos d'une affaire d'avortement.G.Miremont
Garde à vous!
Liste de souscription en faveur des cheminots
Bourse du Travail de Bayonne Séance du 20 novembre 1910.Le secrétaire-adjoint Louis Brau
Les bois ouvrés De l’éducation d'abord
Lettre ouverte au confrère Liochon,membre du Comité Central de la Fédération du Livre.G.Miremont secrétaire-délégué du Livre (116 e section)
Les charpentiers de Bayonne.Un du bâtiment
Les employés La vie au magasin.Un "Calicot"syndiqué
Au théâtre La barricade.Une spectatrice
Groupe d’Éducation Libre.Le souffleur

Numéro 50_ Décembre-Janvier 1910
Extraits
L'affaire Durand
Entretiens avec MM.Les maires.C.Castagnède secrétaire de l'Union des Syndicats des Basses-Pyrénées

Chasseurs et renards.J.Douguit
De l'avortement.Article non signé.
Liste de souscription en faveur des cheminots révoqués._Liste nominative
Ah!ces cheminots!J.Douguit
Propagande A Orthez
Union des syndicats de Biarritz.Séance du 16 décembre 1910.Le secrétaire-adjoint A Prieur
Bourse du Travail de Bayonne.Séance du 31 décembre 1910
Réponse à une "lettre ouverte"C.Liechon Membre du Comité Central de la Fédération du Livre.
Réponse.G.M
Les élections du C.C._G.Miremont
Le bâtiment.Les plâtriers.Un plâtrier
L'ameublement Le sou de solidarité.Statuts.Adam Gannar
Soirée du G.E.L.A Bayonne.Spectator

Supplément au N°50 Décembre 1910
Congrès de la C.G.T. tenu à Toulouse du 3 au 10 octobre 1910.Compte rendu des séances_portraits dessinés.

Numéro 51_ Février 1911
Extraits
Finissons-en.J.Douguit
L'affaire Durand Un homme dangereux
En réclusion.L.M.Boneneff
Régime d'affameurs.C.Castagnède
Repopulons!J.Duloup
Appel Aux ouvriers dockers.Pour le syndicat des Dockers.F.Bailly
A los Obreros Espagnoles del Muelle
Aux ouvriers du bâtiment.A los Trabajadores Espagnoles

Nécessité d'une union départementale
Bourse du Travail de Bayonne Séance du 14 janvier 1911.Séance du 23 janvier 1911.Le secrétaire-adjoint:L.Brau
Union des syndicats de Biarritz Séance du 22 janvier 1911.Le secrétaire Castagnède
3 e liste de souscription en faveur des cheminots révoqués
Biarritz Pour l'union du bâtiment.E.Cazaux
Bois ouvrés.Adam Gannar
Les dockers
Orthez Travailleurs,unissez-vous
Questions techniques Sur l’électricité .E.Penne secrétaire du syndicat des électriciens de Biarritz

Numéro 52_Mercredi 15 mars 1911_Édition spéciale
Extraits
La situation 14 mars,8 heures du soir.15 mars 4h1/2 de l'après-midi
La journée de dimanche Place Saint-Esprit
La condamnation de Primault
Trouille administrative et ignominies de politiciens.A.Prieur

Numéro 53_ Mars 1911
Extraits
A tous les travailleurs La leçon d'une grève.Bour délégué de la C.G.T.
Où allons-nous?J.Duloup
La grève des dockers du port de Bayonne-Boucau Une période agitée... quatorze jours de lutte
Les femmes et la grève.Une féministe
On sabotera quand même.J.Douguit
L'idée de Patrie et ses conséquences.C.Castagnède

Numéro 54_1 er avril 1911
Extraits
La grève des ouvriers boulangers
Consciences de larbins
Au pilori!Liste des ouvriers boulangers qui ont consenti à jouer le triste rôle de renards ou de renégats

Numéro 55_ 6 avril 1911
Extraits
Justice républicaine.A.Giraud
Les grèves de Bayonne-Biarritz-Boucau
Biarritz Pour l'union du Bâtiment.E.Cazaux
Les bois ouvrés.Gaston Mandagaran

Numéro 56_ Mai 1911
Extraits
L'affaire Man.F.D.
La "Société de la Marine-Homécourté Pourquoi l'Usine du boucau ne fermera pas ses portes.J.Merrheim

Bagnes d'enfants.C.C
L'agitation ouvrière et la presse.A.Prieur
L'idée de patrie et ses conséquences.Castagnède
Nécrologie de Louis St-Martin

Numéro 57_ 15 er mai 1911
Extraits
Le 1 er mai 1911
Les retraites ouvrières.E.Cazaux.J.Douguit
Une lettre à M.le Ministre de l'Intérieur .A M.le Ministre de la Justice.Le secrétaire.G.Miremont
L'affaire Man.F.E.
Ce que fut notre 1 er mai 

22 avril 2020

Gaston Mandagaran Secrétaire des Bois ouvrés de Bayonne

Gaston Mandagaran Secrétaire des Bois ouvrés de Bayonne

Article paru dans le journal  LE PARTI OUVRIER 
organe des travailleurs socialistes de France et d'Algérie
N°1904 _5 mars 1911 
 
Orthez 
Propagande syndicale
Orthez,petite ville de 6 à 7.000 habitants,très industrielle,est restée jusqu'à ce jour ,inaccessible à toute organisation ouvrière.Outre une grande papeterie et minoterie,qui forment la principale industrie de l'endroit,se trouve celle de l'Ameublement,qui comprend une centaine de menuisiers,ébénistes,sculpteurs,chaisiers et tourneurs.
Poussés par l'exploitation patronale,quelques-uns de ces derniers,éprouvant le besoin de se syndiquer,demandent à la Bourse du Travail de Bayonne son concours,à seule fin de les aider et de les initier.
Délégués par la Bourse,nous partîmes donc,le camarade Giraud et moi,munis d'un bon nombre de journaux;de manuels syndicalistes,et la ferme résolution de bien profiter de notre premier jour de l'An.
Étant mis en contact avec les quelques camarades qui en prirent l'initiative ,nous jetâmes dans ce milieu ouvrier,la première pierre du syndicalisme ,et nous projetâmes une réunion pour l'après-midi à 2h.1/2.
Bien que les ouvriers de l'Ameublement n'apprirent l'heure de la réunion qu'après notre arrivée,70 sont venus écouter d'une oreille attentive le but du Syndicat,et les statuts de notre Syndicat de Bayonne,après avoir été commentés un à un,furent acceptés.
Dès lors était crée dans cette ville le Syndicat ouvrier des Bois ouvrés d'Orthez.
Après avoir reçu l'adhésion de 50 camarades,nous procédâmes à l'élection du Bureau et de la Commission Administrative ,de qui dépend l'avenir du Syndicat.
J'ai bien confiance,car j'ai vu en eux des hommes décidés à bien remplir leur devoir,afin d'arracher au patronat ,égoïste et rapace ,un peu de bien-être.
Voulant jeter,nous aussi,de notre petite cité béarnaise,notre cri de protestation en faveur du camarade Durand, j'ai relaté  les péripéties de la grève des Charbonniers du Havre,la mort du renégat Dougé,et l'injustice de ces douze jurés porte-paroles du grand Aristide et de la Bourgeoisie.Ces camarades ,si jeunes en syndicat,s'indignèrent de pareilles infamies,et à l'unanimité  votèrent l'ordre du jour suivant;
"Les camarades d'Orthez,réunis au nombre de 70,après avoir formé le Syndicat des Bois ouvrés,s'engagent à intensifier la propagande et protestent énergiquement contre l’odieux verdict de Rouen,appliqué au camarade Durand,et réclament la révision complète du procès."
Après avoir bâti,un Syndicat de camarades résolus et donné les derniers renseignements à la Commission syndicale,la séance ne prit fin que vers 6 heures,tous très heureux d'avoir si bien rempli leur journée.
Ne voulant point rester isolée,cette organisation est adhérente à notre Fédération de l'Ameublement et à la Bourse du Travail de Bayonne,et par cela même confédérée.
Je dois à cette occasion remercier le camarade Gouillié de s’être occupé des premières démarches,espérant qu'il sera toujours leur appui,car il y a beaucoup d'éducation syndicale à faire,et maintenant serait le vrai moment.
Gaston Mandagaran
Secrétaire des Bois ouvrés de Bayonne

Source
RETRO-NEWS le site de presse de la bnf
LE PARTI OUVRIER
organe des travailleurs socialistes de France et d'Algérie
N°1904_5 mars 1911
Page 1

Affaire Jules Durand au Havre
France culture_Mort d'un Renard. Enquête sur l'affaire Jules Durand

ww.julesdurand.fr/

Les Bois ouvrés de Bayonne 

Article paru dans le journal  LE PARTI OUVRIER 
organe des travailleurs socialistes de France et d'Algérie
N°1945 _25 juillet 1913

Le syndicat des Bois ouvrés de Bayonne change de secrétaire.
En effet,le camarade Mandagaran,qui depuis près de quatre années en assumait la direction,quitte aussi le métier pour tenter de s'assurer une existence plus conforme à ses aspirations et à son tempérament.Tout en lui exprimant nos sincères regrets d'une telle décision ,nous lui souhaitons vivement que,dans sa nouvelle profession,les résultats confirment ses efforts.Nous savons qu'il sera toujours des nôtres et nous n'oublierons pas la bonne camaraderie qu'il n'a cessé de professer parmi nous.
Il me parait intéressant devant cet événement ,car c'en est un pour nous,dans notre organisation,de commenter les résultats obtenus pendant cette longue gestion.Deux questions se posent d'abord:celle du nombre et la question morale.
En ce qui concerne le nombre de syndiqués,il n’a guère varié depuis quatre ans.Malgré les appels réitérés ,la moitié des travailleurs de l'Ameublement est restée sourde.Ce sont en majeure partie d'anciens syndiqués qui,par des mouvements servi par les circonstances  se sont vus octroyer des avantages qui ont suffi à calmer leur ardeur syndicaliste d'antan.Ils n'étaient à l'époque que simplement des syndiqués.Ils n'ont plus,et depuis longtemps,le courage de l’être.Esprits étroits,ayant la phobie des autres corporations de l'Ameublement ,surtout des sculpteurs,il n'y a avec eux rien à faire.D'ailleurs,quoique adultes,leur éducation syndicaliste n'est point faite et ils ne se cantonneraient volontiers,bien timidement du reste,dans une simple augmentation de salaire.Voilà tout leur idéal.
A coté,quelques solitaires pour qui le Syndicat n'a aucune attirance.Ce sont ceux sur qui on pourrait être compter pour une action revendicative,mais qui ne donnent nulle preuve effective de leurs sentiments de solidarité.
Et enfin,il reste nos quarante camarades syndiqués.Ce noyau serait certes réconfortant s'il brillait quelque peut par la valeur respective de ses unités.Mais il faut l'avouer,là encore les efforts de quelques-uns d'entre-nous,pour enlever la mentalité  de ces camarades,n'ont pas été satisfaisants.
Chez eux ,pas d'éducation personnelle,pas de lecture éducative qui seconderait nos efforts.Seuls,quelques uns sommes au courant des agitations ouvrières et nos réunions mensuelles sont de véritables révélations pour la grande partie qui n'est au courant de rien.Certes,ils sont syndiqués,mais ne font rien pour devenir des syndicalistes.Aussi,avec de pareils éléments,a-t-on pu voir l'instauration de l'affreux travail aux pièces pour une grande partie de nos syndiqués.
Notre groupement se compose aussi de beaucoup de camarades espagnols ,patriotisme patronal!Je ne voudrais pas médire de ces camarades,mais force m'est bien de constater qu'à de rares exceptions ils sont les plus satisfaits de nos syndiqués.
Mal payés ou chômant chez eux,ils sont venus ici et la continuité relative du travail,ainsi que des salaires supérieurs les comblent.Il est difficile d’intéresser aux questions économiques des gens satisfaits.
Et pourtant nous,qui comprenons et qui ressentons toutes les misères du travail,nous sommes impuissants devant cette indifférence.Mandagaran dépensa beaucoup de bonne volonté pendant quatre années de gestion;s'il réussit à maintenir le nombre des adhérents,il ne réussit pas ,hélas!à relever leur mentalité.Le milieu est aride.
La nouvelle gestion qui s'annonce connaitra donc les mêmes difficultés..
Seule,l'éducation des individus compte pour nous.Aussi,est-ce avec opiniâtreté que nous attacherons à cette besogne  et cela d'une façon méthodique.Moins de suiveurs et davantage d'initiative personnelle.C'est la seule raison d'etre d'un Syndicat pour légitimer son existence.
Arthur Giraud
Secrétaire des Bois ouvrés de Bayonne

Source
RETRO-NEWS le site de presse de la bnf
LE PARTI OUVRIER
organe des travailleurs socialistes de France et d'Algérie
N°1945_25 juillet 1913
Page 3

 

Présomption d'identification de Gaston Mandagaran 

Une recherche sur FILAE.COM propose un seul Mandagaran portant le prénom de Gaston:
Gaston Alexis né à Bayonne ,22 quai Galuperie,le 19 juillet 1888 fils de
Jean Mandagaran clerc d'avoué et de Marine Claudine Cassain
Bayonne 1793-1891  
Acte N°298


Profession:Sculpteur sur bois

Acte de mariage à Paris 14 ème arrondissement 27 septembre 1921
archives.paris.fr
1921 , Mariages , 14 14M 273 
Acte N°2135 Vue 31/31

Acte de décès à Paris 14 ème arrondissement 18 janvier 1922
Profession:voyageur de commerce 
archives.paris.fr
1922 , Décès , 14 14D 326
Acte N°396 Vue 20/31

21 avril 2020

Épuration à Bayonne:la plainte du comité local France-U.R.S.S.contre le Vice-président du tribunal

Épuration à Bayonne:la plainte du comité local

France-U.R.S.S.contre le Vice-président du tribunal



Dans un long texte dactylographié portant la date du 11 décembre 1944,adressé aux membres du Comité Départemental de Libération,la section France-U.R.S.S de Bayonne,met en cause M.Darmaillacq Vice-président du Tribunal.Fernand Elosu et Etienne Cazaux,ont été condamnés en application du décret-loi du 26 septembre 1939"portant dissolution des organisations communistes". Ce décret fait suite à l'approbation par le parti communiste du pacte germano-soviétique signé le 23 aout 1939.
Elosu est anarchiste,Cazaux communiste.



Comité FRANCE-U.R.S.S. Bayonne 

Bayonne,le 11 décembre 1944,

A Messieurs les Membres du Comité Départemental de la Libération

Messieurs,

     Le Comité FRANCE-U.R.S.S.de Bayonne qui a succédé à l'Association des AMIS de l' UNION SOVIÉTIQUE vient déposer entre vos mains une plainte contre M.DARMAILLACQ,Vice-Président du Tribunal Correctionnel de BAYONNE,que nous accusons publiquement  de forfaiture,pour avoir le 8 février 1940,injustement condamné à une peine d'emprisonnement : ELOSU Fernand,Docteur en Médecine et CAZAUX  Étienne,Artisan,tous deux poursuivis en qualité de Président et Secrétaire  de notre Association A.U.S.
     En une copie que nous joignons à la présente requête,nous soumettons à votre impartialité les attendus de ce jugement.
     Depuis cette date,quatre sombres et longues années se sont écoulées.Le Docteur ELOSU et CAZAUX sont morts des suites d'une incarcération  que l'on savait devoir leur être sinon fatale,du moins ,très dangereuses,en raison même de leur état de santé.
     Nos cœurs ont conservé pieusement le souvenir de ces deux victimes du mensonge et de la haine.Pour eux,nous étions résolus à demander tôt ou tard,réparation.
     Maintenant que nous sommes libérés de la contrainte,maintenant que nos baillons sont arrachés,nous venons vers ceux qui ont l'ingrate mais noble mission de redresser les fautes passées;vers vous,Messieurs,dont les décisions doivent être le reflet des grandes et légitimes aspirations populaires,nous venons vous demander JUSTICE au nom de nos chers disparus et de notre Comité FRANCE-U.R.S.S. de BAYONNE.
     Avant d'aborder le fond même de cette affaire,nous croyons nécessaire de rappeler quelle était l'activité et la raison d’être de notre Association.
     L'Association des AMIS de l' UNION SOVIÉTIQUE de BAYONNE constitué en 1935,avait son siège dans un local situé 30,rue Bourgneuf.Son but était:
1° de créer un courant d'amitié Franco-Soviétique en vue d'une alliance favorable à la PAIX.
2°de faire connaitre la structure politique ainsi que les réalisations de l' U.R.S.S  dans tous les domaines :économique,scientifique,culturel.En bref,étudier l'évolution d'un pays immense aux possibilités inouïes.
     Pour ce faire,les A.U.S. mettaient à la disposition de leurs adhérents,des livres de littérature et de documentation sur l' U.R.S.S.Ils organisaient des conférences éducatives ainsi que des séances cinématographiques avec projections de films de réalisation soviétique.
     D'autre part,le Centre des A.U.S. à Paris,avait ouvert pour toute la FRANCE un service touristique à prix réduits,(...)permettait aux membres A.U.S. d'effectuer un voyage de plusieurs semaines en U.R.S.S.
     Cette très intéressante initiative remportait un grand succès et nombreux étaient nos groupements régionaux qui(...) l'appui de collectes,pouvaient faire participer à ces voyages l'un des leurs,toujours le plus méritant.


     A son retour, celui-ci était tenu de faire en réunion plénière ou public, un exposé de la documentation et des impressions personnelles qu'il rapportait. Ceci permettait à chacun de discuter très objectivement, de certains problèmes.
     En 1938, le groupe des AMIS de l' UNION SOVIÉTIQUE de BAYONNE, envoya ainsi son premier délégué.CAZAUX, son secrétaire, fut désigné et participa à un voyage à MOSCOU..
     Voilà quel était le modeste travail culturel auquel se livrait sans publicité tapageuse, mais avec sérieux et opiniâtreté,notre association Bayonnaise.
     Nous sommes bien loin des agissements ténébreux et de la propagande pernicieuse qui nous sont reprochés comme crimes par M. DARMAILLACQ. Nous en reparlerons d'ailleurs lorsque nous discuterons les attendus de son jugement.
     Cependant, il est juste d'ajouter que notre activité ne se bornait pas exclusivement au travail précité. Nous cultivons également le plaisant en d'agréables et raisonnables loisirs.
     Notre permanence n'avait rien d'un antre  propice aux conspirations. Ouverte à tous, elle accueillait le soir venu, ceux qui désiraient se délasser un instant d'une journée de labeur. Un bar et des jeux étaient à leur disposition. Des soirées récréatives,musicales et artistiques,y furent organisées par nos jeunes. Elles se terminaient généralement par une sauterie toujours très animée.
     Les soirées familiales du Samedi étaient réservées aux paisibles amateurs du loto.Comme l'on pouvait y décrocher la traditionnelle bourriche de victuailles, l'affluence était grande et l'atmosphère remplie de la plus franche gaieté.
     Nombreuses furent nos sorties champêtres qui amenaient en cars vers les sites environnants, une foule joyeuse.Une petite chorale mixte s'appliquait à traduire la beauté puissante des champs soviétiques et lors des répétitions, alors que notre permanence s'emplissait des malades accents du Chant des Partisans, nombreux étaient les passants qui, de la rue, nous prêtaient une oreille attentive sinon sympathique.
     N'en déplaise à M.DARMAILLACQ, aucune de ces manifestations, pourtant faites au grand jour, ne suscitèrent jamais la moindre réprobation, ni le moindre incident de la part de la population Bayonnaise.
     Nous voudrions, Messieurs, que ce préambule empreint surtout de la plus grande sincérité, soit suffisamment expressif pour vous imprégner de l'ambiance qui régnait dans notre Association des AMIS de l' UNION SOVIÉTIQUE.
     Avant de clore cette mise au point, permettez que nous profitions de l'occasion  qui s'offre à nous pour protester avec force, une fois de plus, contre cette propagande calomnieuse qui  prétend que les A.U.S. n'étaient et ne sont encore sans doute, que des agents plus ou moins camouflés de cette 3e Internationale Communiste dont on a tenté  de faire un épouvantail.
     Cet argument n'est pas nouveau pour nous. Il rappelle un pénible et proche passé durant lequel les officines nazies  et autres collaborateurs stipendiés par Vichy insultaient l' U.R.S.S.tous les jours. Cette misérable croisade antibolchevique n'avait qu'un but: dresser les Français contre la Russie soviétique pour mieux leur faire accepter ensuite l'idéologie du National-Socialisme Allemand.
     Nous affirmons que jamais les A.U.S n'ont subi de tutelle d'un parti politique ou secte quelconque.
     Jamais les A.U.S  n'ont appliqué de directives autres que celles décidées par les délégués de tous les groupements et Fédérations réunis en Congrès National.



     Toutes les bonnes volontés sans distinction d'opinions politiques, philosophiques ou religieuses, désireuses de participer à la réalisation d'un plan de travail nettement déterminé, avaient place au sein de nos groupements
     La stricte observance de cet extrait de nos Statuts nous avait valu l'adhésion de très nombreuses personnalités venues de tous les horizons politiques. Mais le plus remarquable et que nos détracteurs feignaient d'ignorer, résidait dans la variété des nuances qui composaient nos Associations.
     Selon des statistiques sérieusement établies par chacune d'elles et centralisées à PARIS, 60 % environ des adhérents A.U.S. n'appartenaient à aucun parti. Ils se qualifiaient eux-mêmes, tout comme en Russie ,de sans- parti.
     Les A.U.S.de BAYONNE  n'échappaient pas à cette constatation. En 1938, pour le Congrès National de LYON, nous comptions 500 membres cotisants, ce qui nous avait valu d'ailleurs un classement plus qu'honorable sur le Plan National A.U.S.S. Or, près de 400 de nos adhérents étaient des sans- parti et nous devons reconnaître qu'ils n'étaient pas les moins actifs.
     Comme il se devait, la Commission Administrative de notre Groupement, seule responsable de sa gestion devant une Assemblée Générale, était composée de : 2 socialistes, 4 communistes et 8 sans-parti. Le Docteur ELOSU, notre Président, était également un sans-parti.
     Voilà, Messieurs, très franchement exprimé, l'essentiel de notre activité qui, après la déclaration de guerre de 1939, devint pratiquement nulle.
     Du fait de la mobilisation, les départs de nos adhérents furent nombreux. La répression qui commençait fit le reste et autour de nous, le vide s'agrandit tous les jours un peu plus.
     Nos ressources déjà bien modestes s’amenuisèrent . Ceci amena les quelques membres qui gardaient encore le contact à s'inquiéter d'une situation qui paraissait devoir se compliquer dans les jours à venir.
     Différentes propositions ayant été faites, il fut décidé de discuter en réunion de bureau et de convoquer exceptionnellement le Docteur ELOSU qui, en raison de son état de santé, s'abstenait depuis 1937, d'y assister.
     À cette réunion qui se tint dans la soirée du 3 novembre 1939, à la permanence, la fermeture de celle-ci ainsi qu'une demande en réduction de loyer y furent envisagées. Notre Président qui était seul responsable de la location, fut chargé d'effectuer cette démarche auprès du propriétaire.
     C'est ce même soir que se situe un incident, banal en apparence, qui, de toute évidence, fut le point de départ des poursuites qui nous furent intentées.
     Alors que les membres du bureau discutaient autour d'une table, des questions précitées, l'on frappa à la porte et, sur notre invitation, entra M.MOURET, Clerc d'huissier, qui comme il le faisait tous les mois se présenta au nom du propriétaire pour encaisser le montant du loyer. Dès son apparition et en raison de son attitude toujours froide et compassée, augmentée cette fois d'une certaine gêne, les conversations cessèrent durant le court laps de temps que mit à le payer note secrétaire CAZAUX.
     Peu après son départ, qui ne souleva  sur le moment aucun commentaire, notre réunion prit fin et nous nous donnâmes rendez-vous pour le 12 NOVEMBRE afin de connaître la réponse du propriétaire.


     À cette date, le Docteur ELOSU vint nous aviser que nous avions satisfaction. Ce fut sa dernière visite à la permanence.
     Vers cette même période, nous avions eu écho que le Gouvernement français avait décidé de dissoudre les organisations affiliées à la 3e Internationale Communiste.
     Ceci ne nous avait pas autrement ému du fait que notre Association Française des AMIS de l' UNION SOVIÉTIQUE, totalement indépendante, n'émanait ni ne relevait de cet organisme politique. Nous pensions, de très bonne foi, ne pas être touchés par cette décision d'autant plus qu'à notre connaissance, les A.US. n'avaient pas été cités parmi les groupements qui devaient être dissous. Nous eûmes d'ailleurs confirmation de cette assertion par M. DUPLANTIER , Substitut du Procureur de la République qui, répondant à la question posée par un membre de notre Bureau, venu le voir pour  affaire personnelle, affirma qu'il n'avait reçu aucune ordre concernant notre association. Toutefois, ajouta-t-il sous forme de conseil, continuer à ne pas faire d'action tapageuse ou répréhensible. Cette conversation peut se situer vers les premiers jours d' OCTOBRE 1939.
     Il n'était nullement dans nos intentions de reprendre une action strictement à A.U.S. Notre association était entrée en sommeil et nous ne pouvions l'en sortir utilement, qu'en l'adaptant aux circonstances et plus particulièrement en l'orientant vers une participation plus grande à l'effort commun d'aide à nos soldats.
     Nous avions déjà eu des équipes de tricoteuses à A.U.S qui, dans notre local, venait à la veillée confectionner : cache-nez, chaussettes et chandails. Nous savions pouvoir compter sur leur dévouement et nous pensions faire appel à nouveau plan à leur patriotisme. C'est ainsi que nous décidâmes de continuer à ouvrir notre permanence tous les soirs, de 18 à 20 heures pour maintenir le contact avec nos adhérents.
     Mais, le 3 DÉCEMBRE 1939, dans la soirée, M. le Commissaire de Police, vint effectuer une perquisition à laquelle nous ne attendions pas car aucun écart de notre part ne la légitimait. Comme nous n'avions rien à cacher, nous ne fumes pas trop inquiets. La Police cependant, emportant quelques revues et brochures A.U.S. de parution antérieure à la guerre. Aucune publication clandestine de nature à établir une liaison de fait avec la 3e Internationale Communiste ne fut saisie ; et pour cause.
     Dans ses attendus, M.DARMAILLACQ, énumère cette littérature et brandit comme un  épouvantail des titres qu'il veut convaincants pour trouver notre antipatriotisme. C'était une malhonnêteté et une sottise. Ces titres "l' U.R.S.S. ne trahit pas"," Rompre avec l' U.R.S.S. serait trahir la France"," l' U.R.S.S. est forte, son aide peut sauver la PAIX", sont actuellement autant de soufflets appliqués sur la face de ce magistrat. Il n'avait pas compris que le crime qu'il  nous reprochait hier, était simplement la vérité comme elle l'est dans toute sa grandeur aujourd'hui.
     Nous ne voudrions pas accabler M.DARMAILLACQ en lui rappelant son indignation saisie des portraits des maréchaux STALINE  et VOROCHILOV qui ornaient notre local. Notre grand animateur National, le général DE GAULLE, s'est chargé de répondre pour nous. Nous savons que l'accolade qu'il donna à ces deux admirables personnalités Soviétiques, lors de son voyage à MOSCOU, exprime toute la reconnaissance émue et toute l'amitié profonde du Peuple Français pour la vaillante Armée rouge et le Peuple Russe.
     La perquisition faite en notre local,rue Bourgneuf,fut un fiasco lamentable.En toutes autres circonstances, elle eut clôturer cette affaire. Mais cela eût été trop simple.


      Le 9 DÉCEMBRE 1939, M.le Commissaire Spécial présenta à la signature du Docteur ELOSU, la notification d'un ordre préfectoral de dissolution de l'association A.U.S. de Bayonne. Cet ordre fut rigoureusement exécuté et notre local définitivement fermé.
     Quelques jours plus tard, le Docteur ELOSU, en tant que Président, et CAZAUX comme Secrétaire des A.U.S. furent inculpés  par le procureur M. Dejean de la Batie, pour, diront les attendus, "s’être cette livrés depuis la promulgation du décret du 26 SEPTEMBRE 1939 et particulièrement le 3 DÉCEMBRE 1939, à une activité ayant directement ou indirectement pour objet, de propager des mots d'ordre émanant ou relevant de la 3e Internationale Communiste"
     Devant le néant de cette accusation, nous comprimes aussitôt qu'au travers de notre Association l'on voulait frapper deux hommes, moralement inattaquables, mais dont les opinions cataloguées de subversives, étaient empreintes de la plus pure philosophie humanitaire.
     Le procès qui se déroulera en Correctionnelle le 1er FÉVRIER 1940, fut strictement un procès de tendance.
     Des deux inculpés, un seul retint plus particulièrement l'attention du Tribunal. Confiant dans sa loyauté, il crut devoir se défendre seul.
     L'acharnement dont M.DARMAILLACQ,fit étalage contre le Docteur ELOSU, fut un scandale qui souleva l'indignation des auditeurs et, dans les couloirs, la réprobation unanime des membres du barreau présente à cette parodie de justice.
     Les arguments invoqués par l'accusation pour démontrer le délit de 'menées communistes" parurent au Tribunal sans doute bien fragiles. L'on fouilla alors un passé irréprochable avec l'espoir d'y glaner  quelque chose de plus sérieux. Ce travail s’avérait difficile. Cependant des cartons poussiéreux, l'on extirpa quelques ragots de police du plus de 25 années, odieusement mensongers et ridicules
     Alors qu'ils n'avaient aucun rapport avec le délit reproché, M.DARMAILLACQ s'en servit à l'audience avec l'intention évidente de créer un incident défavorable à l'accusé. Mais la manœuvre ne réussit pas à modifier le calme de ce dernier.
     M.DARMAILLACQ se vengea en dirigeant les débats comme une chasse à courre, le sarcasme aux lèvres. Il ne fut pas un juge à la recherche de la vérité, mais un accusateur impitoyable. Le Ministère public n'eut rien à ajouter. Tout réquisitoire était superflu.
     Le 8 FÉVRIER 1940, Monsieur le Vice-Président DARMAILLACQ, prononça les condamnations suivantes :
  • ELOSU, six mois d'emprisonnement et 200 Fr. d'amende
  • CAZAUX, trois mois d'emprisonnement et 200 Fr. d'amende .
En outre, tous deux furent frappés durant cinq ans de la privation des droits civiques et civils.
M.DARMAILLACQ croyait , peut-être avoir gagné ce jour-là, le titre envié de M.le PRÉSIDENT.


Messieurs

     Au cours de long exposé il nous est déjà arrivé de répondre à quelques contre-vérités contenues dans certains attendus du jugement. Dans une analyse critique que nous vous adressons séparément, nous reprenons, attendu par attendu, leur examen.
     Il est toutefois une chose que ces attendus ne peuvent dépeindre, c'est l'atmosphère de passion malveillante qui régnait dans cette audience du Tribunal Correctionnel le 1er FÉVRIER 1940.
     L'un des prévenus supportera seul tout le poids de l'accusation. Son interrogatoire et sa défense furent continuellement hachés par les interruptions acerbes de M.DARMAILLACQ.
     Un tel acharnement ne pouvait s'expliquer par le seul fait que le Docteur ELOSU était Président de notre Association. Sa responsabilité délictuelle, si responsabilité il y a, était nulle du fait que depuis 1937 jusqu'au 3 NOVEMBRE 1939, il ne s'occupa en rien de la gestion de notre Section A.U.S. Cette tâche, avons nous déjà dit, incombait uniquement au Conseil d'Administration, lequel assumait ainsi toutes les responsabilités de son travail.
     Nous pensons que pour des fins personnelles faciles à déterminer, l'on voulait donner à ce procès une ampleur exceptionnelle. L'inculpation du Docteur ELOSU, en raison même de la popularité et de l'estime dont il jouissait, devait avoir le retentissement souhaité.
     Tous ces calculs firent de ce procès une odieuse comédie. Comédie dramatique, puisque la vie de deux hommes y fut  sacrifiée.
     Examinons l'attendu suivant «... tout en admettant que la responsabilité délictuelle de CAZAUX,est MOINS FORTEMENT engagée que celle du Docteur ELOSU,ANIMATEUR de l'association des A.U.S."
     Ainsi présenté par l'accusation, CAZAUX, deuxième inculpé ne pouvait faire figure que de comparse.
     Au nom de la mémoire de notre cher ami et par simple souci de la vérité, nous protestons contre cette substitution des responsabilités. En effet, si notre groupement avait eu à  décerner à l'un d'entre nous, le qualificatifs que nous considérons élogieux, d' ANIMATEUR, il aurait choisi aucune réserve, le plus actif, le plus dévoué, le plus éclairé , c'est-à-dire : CAZAUX, notre secrétaire.
     Certes, de son vivant, il n'eut jamais accepté de telles louanges. Mais c'est bien parce qu'il était tout cela que nous tenons à lui rendre un hommage mérité.
     Tout comme le Docteur ELOSU, CAZAUX était l'un de ces hommes probes qui par leurs qualités forcent la sympathie, l'admiration.
     Cordonnier de profession, son activité militante remontait à la période Dreyfusarde. ZOLA, ROCHEFORT, et le journal L'AURORE furent à l'origine de sa formation intellectuelle et il participa tout jeune, aux après luttes républicaines.
     Il adhère au Parti Socialiste Français, puis la pondération de son caractère et ses qualités naturelles d'administrateur, l'orientent vers le mouvement coopératif. C'est lui qui, il y a près de 40 ans créa les premières Coopératives de Production et de Consommation de la Région;la Cordonnerie Ouvrière et la Boulangerie "l'Espérance" à Biarritz,l'Imprimerie "La Rénovatrice" à BAYONNE, lui encore qui   constitua l'Union des Syndicats de  BIARRITZ et la Bourse du Travail à BAYONNE.
     Entre-temps CAZAUX, est au Parti Socialiste S.F.I.O, puis à la scission,adhère au parti Communiste qu'il  ne devait plus quitter.
     Depuis la Révolution Russe d' OCTOBRE 1917, il fut l'animateur compréhensif des réalisations Soviétiques. Ce fut encore à lui que revint l'honneur de constituer l'Association à A.U.S de BAYONNE. En 1938, il trouva la  juste récompense de son inlassable activité, dans un voyage d'études qu'il finit en U.R.S.S. et d'où il revint plus confiant que jamais dans les destinées de ce pays.
     De cet admirable passé, de cet apostolat rempli de luttes continuelles, rien ne fut retenu par l'accusation. Le Tribunal n'y fit pas la moindre allusion.Pourtant, CAZAUX, qui prenait toujours ses responsabilités, ne cache pas à l'instruction le processus de son évolution politique.


     Nous savons bien que ceci ne fut pas laissée dans l'ombre pour alléger les charges de l'accusé. CAZAUX n'avait pas à compter sur la bienveillance du Tribunal et de M.DARMAILLACQ en particulier. Mais pour les fins publicitaires de ce dernier, seule devait compter la personnalité autrement représentative du Docteur ELOSU.
     C'est pourquoi l'accusation ne reprocha pas à CAZAUX d'avoir été l'ANIMATEUR véritable des à A.U.S. Ceci aurait atténué par trop  les charges que seul le Docteur ELOSU devait supporter en totalité. C'est avec ce souci malveillant que M.DARMAILLACQ, le qualifie d'animateur des A.U.S. sans citer d'ailleurs le moindre fait, la moindre preuve qui vienne légitimer cette assertion.
     À la réflexion, nous comprenons maintenant, qu'il importait peu de savoir si oui ou non la dissolution de nos organisations A.U.S. était indiquée dans ce fameux décret du 26 SEPTEMBRE 1939.
     Pourquoi ? Parce que, dans l'un comme dans l'autre, le résultat eut été pour nous, identique. Nous étions condamnés à l'avance. Le complot était bien ourdi. Le traquenard prêt.L'on n'attendait plus, quitte à passer  outre s'il tardait trop, que le prétexte, l'incident le plus futile pour nous frapper.
     Tout l'appareil de justice se déclencha 3 DÉCEMBRE 1939 pour une perquisition. La réunion de quelques membres du Conseil d'Administration le 3 NOVEMBRE 1939, en fut certainement le prétexte. La preuve, nous croyons la trouver dans la tenue de l'attendu suivant « Attendu qu'à la suite d'agissements contraires aux prescriptions du décret du 26 SEPTEMBRE 1939 qui lui avait été personnellement signalés, le Procureur de la République fit procéder au début du mois de NOVEMBRE 1939 à une enquête de police, etc. »
     En quoi  cette réunion de caractère purement administrative, comme nous l'avons déjà dit, était-elle contraire aux prescriptions du dit décret ? Nous l'ignorons encore, puisque ne connaissant pas celui-ci, tout comme nous ignorions également l'enquête de police du début de NOVEMBRE.
     Cette enquête fut-elle faite ? Auprès de qui ? Pourquoi ne nous a-t-on pas alors interrogé ? C'eut  été semble-t-il le moyen le plus simple et le plus honnête à la fois. Nous aurions fourni loyalement toutes explications pour éclairer les enquêteurs.
     Autant de questions qui demeurent sans réponse.
     Cependant, qu'il nous soit permis de tirer quelques déductions du passage de ce même attendu qui signale que nos agissements avaient été personnellement signalés au Procureur de la République.
     L'incident que nous relations précédemment par le détail c'est-à-dire la visite inopinée de M.MOURET lors de notre réunion du 3 NOVEMBRE 1939, devait logiquement nous revenir en mémoire. Par voie de conséquence, nous pensons trouver là l'origine des renseignements remis au Procureur, renseignements forcément erronés, que nous qualifions d'acte de délation.
     Il nous est même permis de supposer, sans trop nous écarter de la vérité, que l'enquête de police dont il est fait mention, s'identifie en réalité dans cette dénonciation malhonnête.
     Nous en concluons que ces attendus verbeux, ne peuvent résister à un examen attentif, sérieux. L'on n'y descellera tout au long que la plus évidente partialité et l'ardeur opiniâtre que M.DARMAILLACQ à justifier, par de fausses allégations une accusation invraisemblable.


     Il semblerait , Messieurs, que nous ayons tout dit sur cette affaire.
     Malheureusement, il n'en est pas ainsi et nous nous excusons d'avoir à solliciter de vous  encore plus d'attention.
     Nous avons bien dit, malheureusement, car en effet, c'est le plus pénible, le plus douloureux et également le plus révoltant qu'il nous reste à porter à votre connaissance.
     Lorsque le 8 FÉVRIER 1940, le Tribunal Correctionnel de BAYONNE, prononça son verdict, le Docteur ELOSU et CAZAUX l'accueillir avec sérénité. Ils étaient de ces hommes que les rigueurs de l'injustice grandissent au lieu de les accabler.
     Mais, si moralement ils étaient forts, physiquement du moins leur santé était des précaires.
     Les deux condamnés âgés tous deux de 65 ans, étaient de grands malades et il ne  pouvait échapper à M.DARMAILLACQ, qu'une peine d'emprisonnement équivalait pour eux à un arrêt de mort. Une mort qui s'avérait d'autant plus cruelle qu'elle devait être, surtout pour l'un d'entre eux, lente et atroce.
     Le Docteur ELOSU qui avait cessé depuis 1937, toute activité non professionnelle, s'interdisait rigoureusement tout effort et ne participait même plus à nos réunions A.U.S.
     Grâce a des soins constants il s'adonnait encore, quoique avec beaucoup de difficultés, à l'exercice de sa profession. Le seul souci d'apporter aux chevet de ses malades le poids de son expérience  et le réconfort de sa bonté naturelle, faisait accomplir au Docteur ELOSU, un travail au-dessus de ses forces. La population Bayonnaise qui le connaissait bien, n'ignorait rien de son dévouement inlassable.Il en était d'autant plus admiré et aimé.
     CAZAUX lui, été pensionné de guerre à 95 %. Son corps était miné par une maladie contractée quelque part en France au cours de la guerre 1914 1918.En raison de son âge et de ses capacités professionnelles, il aurait pu, à l'instar de maints autres, se planquer à l'arrière. Mais nous avons dit qu'il était la droiture et l'intégrité même. Il fit parti de cette pléiade de vieux pépères, obscurs mais valeureux et  accomplit dans les tranchées, en pur Socialiste, son devoir de soldat et de français.
     De grands soins, une vie d'une sobriété exemplaire alliés à une grande énergie, lui permettait de vaquer à ses occupations à la condition expresse d'éviter toute fatigue.
     C'est aux AMIS de l' UNION SOVIÉTIQUE dont il était l’âme,que CAZAUX consacra toute sa vive intelligence et le peu de ses forces.
     Après la sentence du Tribunal, il fallu toute l'affectueuse insistance de leurs proches pour convaincre ELOSU et CAZAUX que le régime de la prison, durant plusieurs mois pourrait leur être néfaste.
     Le 17  FÉVRIER 1940, le docteur ELOSU adressa au Garde des Sceaux, un recours en grâce pour  raison de santé. De son côté CAZAUX fit de même.
     Après la condamnation des inculpés l’émotion parmi la population avait été vive. Plusieurs groupements s'en firent l'écho et par des ordres du jour appuyèrent le recours  en grâce du Docteur ELOSU. Citons parmi elles : l'Union des Syndicats Confédérés de l'Adour,la Fédération des Officiers de Réserve Républicaine,la Ligue des Droits de l'Homme (Section de BAYONNE), la section de BAYONNE du Parti Socialiste S.F.I.O, la loge maçonnique "LA ZÉLÉE" etc.
     L'affaire paraît sommeiller. Les familles et amis des condamnés reprennent espoir. Mais M.DARMAILLACQ veillait. Il n'accepta pas de se laisser déposséder du fruit de son travail machiavélique .Cette affaire est sienne et tous ses espoirs sont en elle. Sa réaction fut rapide.Sa proie ne lui échappera pas.




     Le Docteur ELOSU et CAZAUX sont invités à accomplir leur peine immédiatement.
     Tout le monde s'affole. Pour obtenir un sursis l'on tente d'émouvoir  M. DARMAILLACQ  sur l'état de santé des condamnés. Mais il demeure intraitable et affirme que dans tous les cas, ELOSU et CAZAUX auront l'hôpital pour faire leur temps.
     Cependant un ordre supérieur vient calmer l’irascible personnage et l'on sursoit à leur internement.
À nouveau l'affaire sommeille jusqu'en Décembre 1940,
     Une expertise médicale est ordonnée. Indiscutablement elle doit être favorable aux condamnée. L'espoir renaît à nouveau. Pas pour longtemps, car les deux experts décident que la peine pourra être exécutée"à la belle saison". Le 27 mars 1941 le Docteur ELOSU et CAZAUX entrent en prison.
     CAZAUX dont la santé s'est aggravée termine sa peine à l’hôpital. Il ne quitte celui-ci que pour s'aliter à nouveau et mourir chez lui après des mois d'atroces souffrances.
     Comme prévu, l'internement est néfaste au Docteur ELOSU. Sa maladie fait de rapide progrès. En juin 1941 il fait une en remise du quart de la peine. Elle lui est refusée.
Le Docteur ELOSU sort de prison le 7 août 1941 pour mourir  auprès des siens, 12 jours  après sa libération, le 19 août 1941. C'est la fin du Drame.
     Lorsque la nouvelle se répand dans BAYONNE, la population ne peut croire à l'irréparable. Autour de son lit de mort nombreux sont ceux qui viennent adresser un dernier adieu à celui qui fut, toute une vie, l'Ami des Humbles. Tout le monde s'indigne contre les responsables d'un crime qui appelle un juste châtiment. Mais la conscience comme la personne de ces responsables était abritées derrière les fusils des occupants. Ils escomptaient bien que leur impunité serait éternelle..
     Que dire de cette expertise médicale et des Experts eux-mêmes dont nous n'avons pas à discuter ici la valeur professionnelle ?
     Fussent-ils Professeurs, nous les considérons comme des fonctionnaires, auxiliaires plus ou moins zélés de la Magistrature. C'est à ce titre que nous avons une confiance limitée en leur indépendance,en leur intégrité.
     Dans le cas qui nous occupe, les deux Experts qui ont examiné le Docteur ELOSU et CAZAUX s'étaient prononcés commencé pour un internement "à la belle saison". En d'autres termes, pour un internement effectué dans une période où les conditions atmosphériques paraissent les moins défavorables à des malades. Car il ne peut être question que l'on affiche pareille mansuétude pour des condamnés bien portants..
     Cette décision reconnaissait donc implicitement que le Docteur ELOSU et CAZAUX étaient des malades.
     Ceci convenu, est-il vrai que cet état maladif eut pu supporter, sans aggravation: "la belle saison", recommandée par MM.les Experts ?
     La mort de nos Amis, victimes de leur incarcération, en est la réponse.
     À moins que le fait de ne pas mourir en  prison soit un satisfecit pour ces Messieurs, nous leur répondrons que leur décision d'internement "à la belle saison "était dans le cas qui nous intéresse plus qu'une plaisanterie macabre ; c'était un crime.
     Nous avons également à nous indigner de ce procédé foncièrement illégal qui consiste à faire parvenir en lecture aux experts médicaux, le dossiers des inculpés ou condamnés dont ils doivent examiner l'état de santé.
     Nous possédons la preuve formelle que le dossier du docteur ELOSU avait été envoyé à Bordeaux à l'Expert chargés de son examen médical.


     Pourquoi a-t-il été envoyé et dans quel but?
     Seul, M.DARMAILLACQ pourrait nous répondre. Nous voyons dans cette manœuvre la volonté d'influencer la décision d'un homme qui ne devrait relever que de sa conscience professionnelle. C'est pourquoi nous sommes en droit d'affirmer que l'expertise médicale à laquelle ont été soumis ELOSU et CAZAUX n'est qu'une sinistre comédie.
     Nous retrouvons là les mêmes responsabilités initiales ,les mêmes influences ténébreuses et encore, cet acharnement féroce qui ne s'est apaisé que devant les tombes de ses deux victimes.

Messieurs,

     Nous en avons terminé avec ses douloureux événements.Quoique  impartialement relatés,leur  sur le papier, n'est pas aussi parfaite que nous l'aurions désiré. Cela tient essentiellement à ce que nous ne sommes pas qualifiés pour un tel travail.Il faut nous en excuser.
     En remuant tout ce proche passé, nous avons senti combien été irréparable la perte de nos amis. Il s'ajoute à cela l'amertume de les avoir vu disparaître avant qu'ils ne vivent ces heures magnifiques  où la France libérée sera ce qu'ils voulaient ardemment qu'elle soit : Une Grande République, vraiment Démocratique, par et pour le Peuple.
     Ils n'assisteront  pas davantage à l'écrasement du fascisme international ni la Victoire des Alliés. Ils ont cependant emporté dans leur tombe, la certitude de cette Victoire, tout comme ils savaient que l' U.R.S.S.vaincrait.
     Ils ne connaîtront pas FRANCE-U.R.S.S qui apparaît au milieu des ruines, les bras chargés de fruits, de fleurs, de feuilles et de branches, à un tournant merveilleux de l'Histoire des peuples.
     C'est en pensant à eux que notre Comité FRANCE-U.R.S.S. va reprendre la suite de l'activité des A.U.S. Il la prendra avec encore plus d'enthousiasme car les événements ont prouvé que nous avions raison, aussi bien en 1939 comme 1944. Ceci est tellement vrai qu'actuellement, aux yeux des patriotes Français, c'est un crime que de n’être pas un ami de l'Union Soviétique.
     Monsieur le Vice-Président DARMAILLACQ, ne pensait pas comme nous. Il joua sa chance sur un présent qui tout en lui laissant entrevoir un avenir prometteur, convenait parfaitement à ses aspirations personnelles.
     Il devint ainsi l'auxiliaire compréhensif et dévoué de la répression antibolchévique.
     Par tout ce qui précède, vous avez lu combien M.DARMAILLACQ, nous frappa durement dans notre œuvre, dans nos biens et pire encore, dans nos amitiés les plus précieuses.
     Avec de très nouveaux autres ne pouvons pas l'oublier.
     Nous convenons parfaitement que M. le Vice-Président a bien servi le régime des usurpateurs Vichyssois. Il s'est employé avec ardeur à soutenir le Maréchal , collaborant ainsi avec les envahisseurs.
     Certes, de cette fidélité, M.DARMAILLACQ n'a pas été payé.
     La Présidence qu'il escomptait comme prix  de ses bons et loyaux services, lui a échappé et il se peut qu'il en ait conservé quelque amertume. Nous n'y pouvons rien. Il avait misé en toute conscience sur mauvaise cause. Il a perdu, il doit payer.


     Aucune autre considération, d'ailleurs difficile à expliquer honnêtement, ne peut atténuer ses responsabilités.
     Puisque M.DARMAILLACQ n'a pas eu en AOUT dernier, la pudeur de quitter sa robe, qu'on le chasse ou qu'on l'emprisonne.
     En aucune façon, Messieurs,vous ne pouvez tolérer que l'on mange l'avoine de la France à plusieurs râteliers.
     En conclusion nous attirons votre attention sur l'urgence qu'il y a, pour le bon renom  de la Justice de la 4 e République ,à ce que le Temple de Thémis soit assaini par le départ de cet homme.
     Cet acte de salubrité publique s'impose.
     Ce faisant, votre décision sera pleinement approuvée par tous ceux qui veulent que notre Patrie, libérée et rénovée ait des serviteurs dignes d'elle.

                                                                                                                Comité FRANCE-U.R.S.S.
                                                                                                                3, rue Port de Castex
                                                                                                                BAYONNE

BAYONNE ,le 11 DECEMBRE1944

Source:
AD64 Pau 1031 W article 172 Cabinet du Préfet

Pour aller plus loin 

Jean Germain Aristide André Darmaillacq
Magistrat
Né le 03/08/1890 à Pouillon (40)
Archives départementales des Landes_http://www.archives.landes.fr/ 
Pouillon naissances 1880-1894_4 E 233/2_Acte N°46 Vue 233/320 

  Vers sa fiche matricule militaire _AD 40 1052 W _1910 matricule 232

Annuaire rétrospectif de la magistrature xixe-xxe siècles Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS) Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, _Fiche magistrat


Journal officiel de la République Française 27 septembre 1939
Gallica-bnf
Décret portant dissolution des organisations communistes


Livret de Xipri Arbelbide _fichier pdf illustré
http://www.eusko-ikaskuntza.eus/PDFAnlt/vasconia/vas42/42051100.pdf
     Fernando Elosu mediku anarkista (Bordale 1875- Baiona 1941)
     Fernando Elosu, médico anarquista (Burdeos 1875- Bayona 1941
     Ferdinand Elosu, médecin des idées anarchistes (Bordeaux 1875- Bayonne 1941 


Billets du blog consacrés au docteur Elosu

Fernand Elosu au lycée de Bayonne  

1 er mai 1914:meeting au cinéma Saint-Esprit (Bayonne) 

Jeudi 30 juillet 1914 à Bayonne 

Jugement du 8 février 1940 à l'encontre de Fernand Elosu et Etienne Cazaux  

Fernand Elosu,un politique interné en 1940