12 décembre 2025

Sursis aux ouvriers boulangers

 

Sursis aux ouvriers boulangers

Instruction des demandes

2e Division

Pau, le 8 décembre 1916

Le Préfet des Basses-Pyrénées

A Messieurs les Maires du département

A la suite de certaines difficultés provoquées par le retrait de quelques boulangers en sursis, l’autorité militaire a examiné la possibilité d’inaugurer une procédure nouvelle, dont j’ai l’honneur de vous exposer ci-après le but et les règles d’application.

En raison des besoins du front, le nombre des boulangers à mettre en sursis d’appel à l’intérieur est forcément réduit et, dans l’intérêt même des populations, il convient d’affecter ceux dont on dispose aux  communes qui en ont le plus grand besoin.

 Pour arriver à ce résultat, il y a lieu de se baser sur les données ci-après :

1° Nombre de personnes que la commune doit alimenter en pain,

2° Nombre de boulangers nécessaires pour fournir une quantité de pain déterminée ;

En ce qui concerne ce dernier renseignement, il est établi par l’expérience, qu’en vingt-quatre heures  un boulanger peut fabriquer du pain :

1° Avec un pétrin mécanique, pour 750 personnes.

2° Sans pétrin mécanique pour 500 personnes.

Le renseignement concernant le nombre de personnes que la commune doit alimenter en pain sera fournie par la gendarmerie, sur un état spécial qui devra contenir, non seulement le nombre d’habitants de la commune, mais encore le nombre de personnes habitant à l’extérieur et que la commune alimente en pain, le nombre d’habitants de la commune alimentée par les communes voisines, et, enfin, le nombre de boulangers existant dans la commune.

Cet état, dûment rempli, sera remis par la gendarmerie, au maire, qui vérifiera si les renseignements fournis sont bien exacts, les rectifiera, s’il y a lieu, sous sa propre responsabilité, inscrira son avis sur la suite à donner et le retournera, ainsi complété, au préfet, pour transmission au général commandant la 18e région, qui donnera satisfaction à la demande si elle remplit les conditions indiquées ci-dessus et si les ressources disponibles le permettent.

Pour permettre d’obtenir de ces mesures tout le résultat désirable, j’appelle d’une manière toute particulière, votre attention sur les points suivants :

1° Nécessité de ne fournir que des renseignements rigoureusement exacts sur le nombre des personnes alimentées en pain par la commune, votre  responsabilité étant gravement engagée par des déclarations inexactes.

2° Obligation de ne pas demander un nombre de boulangers supérieur à celui fixé par les règles établies ci-dessus. ;

3° Inutilité d’insister sur le maintien indéfini d’un spécialiste, La dépêche ministérielle n°1989 M 7/5 du 23 mai 1916. prescrit expressément qu’au bout d’un certain temps, les boulangers en sursis doivent être remplacés par d’autres boulangers afin de ne pas consacrer au profit des uns et au détriment des autres, des inégalités ou des faveurs personnelles ou indéfinies.

4° Enfin, conformément aux dispositions des décisions ministérielles du 3 mai et du 28 juillet 1915. MM les Maires ont, plus que jamais à l’heure actuelle, le devoir de recruter et de former des professionnels parmi les personnes dégagées de toute obligation militaire.

Le Préfet

COGGIA

Source :

Préfecture des Basses-Pyrénées

RECUEIL DES ACTES ADMINISTRATIFS

N°14 Collection particulière

05 décembre 2025

Institutions de bienfaisance et de secours mutuels à Pau

  

Institutions de bienfaisance et de secours mutuels à Pau 

1884 

 L’orthographe de l’époque a été respectée

 SOCIÉTÉ DE CHARITÉ MATERNELLE DE PAU

Cette Société est établie à Pau depuis 1833. Elle a été définitivement constituée et autorisée par décret du 5 mai 1858, qui, en lui donnant une existence légale, l’a habilitée à recevoir tous  dons et legs qui lui seront faits.

Elle a pour objet d’assister à l’époque de leurs couches et de leur allaitement, les mères de famille indigentes, mariées et domiciliées à Pau, de les encourager à nourrir elles-mêmes leurs enfans, de prévenir les expositions et de préserver les enfants nouveaux nés des suites souvent fatales de l’abandon et du dénuement.

Madame N….., présidente

Madame Ed Terrier, vice-présidente

Monsieur Cailloux, secrétaire trésorier

Le Conseil se réunit tous les mois pour statuer sur les admissions aux secours des femmes présentées et s’occuper   des autres objets de la société.

 

SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS

LA PRÉVOYANCE

DITE LES TRAVAILLEURS UNIS

Ouverts à tous les habitants de la ville de Pau, sans distinction de profession ou de religion.

Président :M.V. Rouzières, employé

Vice-Présidents :MM. Lévy, architecte et Adolphe Laplume

Secrétaires :MM Arnaud et Bayeux

Trésorier :M.Tonnet

Assesseurs :MM Bayle, Batbie, S.Lacoste, Tonnet, Chapou, Bayeux, H.Fanon, Fél.Lafont, Mangin.

Syndics :MMA. Péré, avocat, A.Cazenave, Belain, Penin Mazou.

Commissaires :MM.Bourda, Fanon neveu, L.Honta,J. Hondàa, Prévost, Mangin, Lartigue, Cordonnié, Suburu, Trouillet, Archu, Penin,Poublan.

Commis :M.Cabaud.

Médecin :MM.Cucq et Lafont.

Pharmaciens : Tous les pharmaciens de la ville.

Cotisation :1 fr50 par mois.

Les membres honoraires payent 12 fr par an

 

FOURNEAUX ÉCONOMIQUES

Cette œuvre, fondée dans notre ville par M.Aaron DELVAILLE, de Bayonne, a pour but de faciliter l’existence pendant la saison d’hiver, à la classe ouvrière et indigente. Un premier fourneau a été installé rue Tournante-Gassies-Prolongée,n°4,et a commencé à fonctionner le 15 novembre 1880..Le prix des bons en échange desquels les portions de soupe, de viande et de légumes sont distribuées est fixé à DIX CENTIMES. On peut se procurer des bons dans tous les bureaux de tabac et épiceries voisines du fourneau.

Membres du Comité :

MM le Baron Séguier

Salomon Delvaille

A.Daran

Docteur Monon.

Pour tous renseignements s’adresser à Salomon DELVAILLE, rue de Bordeaux,38

 

LA SOUPE DES ASILES

Œuvre fondée en décembre 1879,par M.Aaron DELVAILLE, de Bayonne. Cette institution pour but d’assurer en hiver aux enfants des salles d’asile catholiques et protestantes une soupe par jour par le moyen d’une souscription de CINQ CENTIMES par semaine ouverte parmi les élèves payants des maisons d’éducation ainsi que dans les familles.

Membres du Comité :

Mlle Casebonne (O.A.), inspectrice départementale des Écoles maternelles.

Mlle Lucie Cadier. MM.Salomon Delvaille, H.Viguerie, avocat, A.Nancy, G.Malan, Aréas, Docteur Monon.

Pour tous renseignements s’adresser à Salomon DELVAILLE, rue de Bordeaux,38

Cette œuvre a été également fondée à Eaux-Bonnes en out 1880, par Aaron DELVAILLE. Cette institution a pour but d’assurer en hiver aux enfants de l’asile une soupe par jour par le moyen de souscriptions volontaires.

Membres du Comité :

MM.A.Piche

Salomon Delvaille

Jules Tourné

V.Murret-Labarthe

A.Aréas

 

ASSOCIATION GÉNÉRALE  

DE SECOURS MUTUELS DE LA VILLE DE PAU

Fondée le 1 er avril 1849

Président :M.Ed.Terrier, vice-président du conseil de préfecture.

Vice-Présidents :MM.Cailloux et Louis Lacaze

Secrétaires :MM.Tisné et Lescudé fils.

Trésorier :M.Hte Puyo.

Membres du conseil :MM.Barrère,d’Etchepare fils, Cabiran, Jacq, Carrère, Haramboure, Monpays, Nancy, Larregain et Lavallée.

Commissaires receveurs :MM.Gallot, Tardan, Barincou, Mondot,P. Gouaillardou, Laslandes, Horgues, Loth, Petit, Capdevielle, Labaste, Haramboure, Carrère, Safforès, Bart, Gouillardou, Cabiran, Bérot, Lescudé, V.Dassieu, Francez,Tisné, Viguerie.

Médecins :MM. docteur Bordenave, rue Gassies,88 ; docteur Ferré, rue du Lycée, 25.

M.Coueylas, place Bosquet, 7, médecin honoraire.

Pharmaciens :MM.Bordenave, Cazaux frères, Cazaux fils ; Dantin, Grimard, Hospice, Ibos, Jaudet, Laurence, Meillon, Montoussé et Sauvan.

Commis, M.Camblong

L’association générale, moyennant un droit d’entrée proportionnel à l’âge et une cotisation de 1 fr.50c par mois, accorde, en cas de maladie, des secours aux sociétaires participants, à leurs femmes, enfants et ascendants vivant avec eux.

Les membres honoraires ne payent aucun droit d’entrée ; leur cotisation est de 12 fr.par ans, payable à volonté par trimestre, par semestre ou par année, et recouvrables à domicile.

 

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE SECOURS MUTUELS POUR LES FEMMES 

DE LA VILLE DE PAU

Fondée le 27 avril 1875

Présidente :Madame Cailloux

Vice-Présidente :Madame Ed.Terrier

Secrétaire : Mlle Cadier

Trésorière :Madame Baron.

Membre du Conseil d’administration : Mesdames de Montpezat, Garnier, Ch Viguerie, Laurens, Daguilhon, Delcurrou.

MM Cailloux, Fanon, Piche, Edouard Terrier, Charles Viguerie et Paul Roussille.

 

INSTITUTIONS DE BIENFAISANCE PRIVÉE

MAISON DES PETITES SŒURS DES PAUVRES

95 vieillards, hommes et femmes sont soignés et entretenus par 10 sœurs

M.Cassou, médecin.

M.l’abbé Cazaux, aumônier

 

ASILE DE LA MISÉRICORDE

place des Écoles.

Orphelinat dirigé par les Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul et destiné à l’éducation des jeunes filles,

M.l’abbé Bédoura, aumônier.

 

SŒURS DE LA CHARITÉ DE NEVERS

Asile de la préservation pour les jeunes filles. à Pau, rue Carrerot,2

 

ORPHELINAT DE FILLES ADULTES

Au couvent de Ste-Ursule des Champs, chemin de Trespoey, au couvent des Sœurs de la Croix, rue Carrerot.

 

ORPHELINAT AGRICOLE

Pour jeunes garçons, situé chemin de Buros.Il est dirigé par les Sœurs de St-Vincent-de-Paul.

 

SOCIÉTÉ DE SAINT-VINCENT-DE-PAUL

Fondée à Paris en 1833 par MM.Bailly, Ozanam ,Lamache, Lallier.La Conférence de Pau s’occupe plus spécialement  du patronage des jeunes apprentis.

Président :M.de Lagrèze,40 rue du Lycée.

 

MAISON DU BON PASTEUR, chemin de Buros.

Fondée en 1877, reçoit des filles repenties qui s’occupent principalement de blanchissage.

 

SOCIÉTÉ DE LA CHARITÉ

Distribue des secours aux pauvres honteux.

Présidente :Mme Daguilhou, rue du Lycée,31

 

SOCIÉTÉ DES DAMES DE LA PROVIDENCE

Secourt les pauvres et les malades avec le produit des dons et cotisations.

Présidente :Mme Daguilhou.

 

SOCIÉTÉ DES ÉCONOMIES DE MARIE

A pour objet de surveiller l’apprentissage des jeunes filles pauvres.

Présidente :Mme de Salinis

 

SOCIÉTÉ FRANÇAISE DE SECOURS AUX BLESSES MILITAIRES

Comité départemental des Basses-Pyrénées

Le Comité, affilié au Conseil central de la Société Française, a pour but de concourir par tous les moyens en son pouvoir, pendant la guerre et pendant la paix, à l’assistance des militaires blessés ou atteints de maladie contractées par suite de la guerre.

La cotisation annuelle est de trois francs.

La commission chargée de l’administration du Comité est composée pour les années 1883-84 de MM.Baudouin, Cailloux, docteur Duboué , H.Ferrère, docteur V.Meunier, A.Piche, docteur Pomier, docteur Robert, L.Soulice, docteur Ferré.

 

MONTS DE PIÉTÉ

Deux succursales des Monts de Piété de Toulouse et de Bordeaux sont établis à Pau.

Correspondance du Mont de piété de Bordeaux dirigée par Mme Scarpa, rue des Cultivateurs,23.

Correspondance du Mont de piété de Toulouse,

Directeur :M.Luxce, rue des Arts.


Source : 

ANNUAIRE ADMINISTRATIF ET INDUSTRIEL DU DÉPARTEMENT DES BASSES- PYRÉNÉES POUR L'ANNÉE 1884

Soixante troisième année
PAU
IMPR.VIGNANCOUR._F.LALHEUGUE,IMPRIMEUR

Collection particulière

28 novembre 2025

Mariage par procuration : Stalag VI D Dormund - Biarritz

 

Mariage par procuration :Stalag VI D Dormund - Biarritz

9 décembre 1941


Registre des mariages Biarritz
Acte N°124
Planté Louis
Laborde Hélène Eugénie

Vu l’acte de consentement passé par application du décret du neuf septembre mil neuf cent trente-neuf, devant le sergent-chef François Foéhr, assisté des soldats Paul Rouzaud et Antoine Memey, qui a reçu l’acte en date du huit mai mil neuf cent quarante

Louis Planté, dûment autorisé, étudiant, actuellement prisonnier de guerre au Stalag VI  D à Dormund, Allemagne, né à Bayonne Basses-Pyrénées, le seize octobre mil neuf cent dix-huit, vingt-trois ans, domicilié à Hendaye, Basses-Pyrénées, rue de l’Église, fils de Félix Alphonse Henri Planté, menuisier, et de Jeannette Larran, son épouse, ménagère, domiciliés à Hendaye, Basses-Pyrénées, rue de l’Église

Déclare vouloir prendre pour épouse, devant l’Officier de l’État- Civil de la Ville de Biarritz

Hélène Eugénie Laborde, fille de salle ,née à Biarritz le vingt-huit mai mil neuf cent dix-huit, vingt-trois ans, domiciliée à Biarritz, rue d’Alsace, Maison « Larisson », fille de Jean-Maurice Laborde décédé et de Anne Casalis, sa veuve, ménagère, domiciliée à Biarritz, rue d’Alsace, maison « Larisson ».

Devant Nous a comparu publiquement en la maison commune Hélène Eugénie Laborde.

Il résulte des déclarations de la Comparante et de l’acte de Consentement du futur, qu’il n’a pas été dressé de contrat de mariage.

Aucune opposition n’ayant été faite, Hélène Eugénie Laborde a déclaré vouloir prendre pour époux Louis Planté.

Sur, ce, lecture a été donnée de l’acte de Consentement par lequel Louis Planté déclare vouloir prendre pour épouse Hélène Laborde.

En présence de Pierre Fauthoux et de Camille Roy, employés municipaux, domiciliés à Biarritz

Témoins majeurs qui lecture faite, ont signé avec l’épouse

Et Nous Alfred Lehr, Officier de la Légion d’honneur, Conseiller Municipal, Officier de l’État Civil par délégation.


Source
AD 64
Salle de lecture Pôle d’archives de Bayonne et du Pays basque
39 avenue Duvergier de Hauranne 64100 Bayonne
Registre des mariages Biarritz 1941
4 E Art 122-141

 

Décédé le 14 août 1944 à Bonn 

PLANTE Louis

Né le 16/10/1918 à Bayonne  

Mort pour la France le 14/8/1944 à Bonn ( Allemagne)

Statut militaire

Unité 18e régiment d'infanterie (18e RI)

Mention Mort pour la France

Cote Service historique de la Défense, Caen - AC 21 P 136219 (dossier non consulté)

 

 Décret-loi du 9 septembre 1939

Décret-loi du 9 septembre 1939 ayant pour objet de permettre en temps de  guerre le mariage par procuration des militaires et marins présents  sous les drapeaux

Article 1

 En temps de guerre, pour causes graves et sur autorisation, d'une part, du ministre de la justice et, d'autre part, du ministre de la défense, ou du ministre de la marine militaire, ou du ministre de l'air, il peut être procédé à la célébration du mariage des militaires et des marins sans que le futur époux, s'il est présent sous les drapeaux, comparaisse en personne et même si le futur époux est décédé, à la condition que le consentement au mariage ait été constaté dans les formes ci-après :

 En territoire français, le consentement au mariage du futur époux est constaté par un acte dressé par l'officier de l'état civil du lieu où le militaire ou le marin se trouve en résidence par suite de son affectation.

 Hors du territoire français ou dans tous les cas où le service municipal ne serait plus assuré dans le lieu où le militaire ou le marin se trouve en résidence par suite de son affectation, l'acte de consentement est dressé par les autorités désignées à l'article 93 du code civil.

 En ce qui concerne les militaires et marins prisonniers de guerre ou internés, ce consentement pourra être donné par les agents diplomatiques ou consulaires de la puissance étrangère chargée des intérêts français dans les cas où ces militaires et marins sont retenus en captivité ou par les autorités diplomatiques ou consulaires françaises accréditées dans les pays où ils sont internés ; il pourra également être établi soit par deux officiers ou sous-officiers français, soit par un officier ou un sous-officier français assisté de deux témoins de même nationalité.

 Cet acte de consentement, dont il sera donné lecture par l'officier de l'état civil au moment de la célébration du mariage, sera dispensé des droits de timbre et d'enregistrement.

 Par dérogation aux prescriptions de l'article 63 du code civil modifié par la loi du 16 décembre 1942, le délai de validité du certificat d'examen médical est porté, pour le futur époux qui ne comparait pas en personne, de un mois à trois mois.

Article 6

La loi du 4 avril 1915 est abrogée.

(...)

Par le président de la République :

  ALBERT LEBRUN.

Le président du conseil, ministre de la défense nationale et de la guerre, EDOUARD DALADIER.

Le garde de sceaux, ministre de la justice, PAUL MARCHANDEAU.



Source : .Legifrance
Le service public de la diffusion du droit
Version en vigueur au 19 août 1943

Billets du blog