02 avril 2014

Liste des communes de l'arrondissement de Mauléon à l'enquête 1887 de Julien Sacaze


Recueil de  linguistique et de toponymie des Pyrénées Arrondissement de Mauléon
  • Cote : Bibliothèque municipale de Toulouse, Ms. 1111
  • Droit : Bibliothèque municipale de Toulouse -- domaine public
  • Volume II,fichier pdf 443 vues.Téléchargement lent.

Canton d’Iholdy, page 3

Arhansus
Armendarits
Bunus
Hélette
Hosta
Ibarrolle
Irissarry
Juxue
Lantabat
Larceveau-Arros-Cibits
Ostabat-Asme
Suhescun
Saint-Just-Ibarre

Canton de Mauléon , page 60

Ainharp
Arrast-Larrebieu
Aussurucq
Barcus
Berrogain-Laruns
Charritte-de-Bas
Chéraute
Espès-Undurein
Garindein
Gotein-Libarrenx
Idaux-Mendy
L'Hôpital-Saint-Blaise
Menditte
Moncayolle-Larrory-Mendibieu
Musculdy
Ordiarp
Roquiague
Viodos-Abense-de-Bas

Canton de Saint-Étienne-de-Baïgorry , page 137

Aldudes
Anhaux
Ascarat
Banca
Bidarray
Irouléguy
Lasse
Ossès
Saint-Étienne-de-Baïgorry
Ahaxe-Alciette-Bascassan
Aincille
Ainhice-Mongelos
Urepel

Canton de Saint-Jean-Pied-de-Port , page 190

Arnéguy
Béhorléguy
Bussunarits-Sarrasquette
Çaro
Estérençuby
Gamarthe
Ispoure
Jaxu
Lacarre
Lecumberry
Mendive
Saint-Jean-le-Vieux
Saint-Jean-Pied-de-Port
Saint-Michel
Uhart-Cize

Canton de Saint-Palais , page 256

Aïcirits-Camou-Suhast
Amendeuix-Oneix
Amorots-Succos
Arbérats-Sillègue
Arbouet-Sussaute
Aroue-Ithorots-Olhaïby
Arraute-Charritte
Béguios
Béhasque-Lapiste
Beyrie-sur-Joyeuse
Domezain-Berraute
Etcharry
Gabat
Garris
Gestas
Ilharre
Ithorots-Olhaïby
Labets-Biscay
Larribar-Sorhapuru
Lohitzun-Oyhercq
Luxe-Sumberraute
Masparraute
Orègue
Orsanco
Osserain-Rivareyte
Pagolle
Saint-Palais
Uhart-Mixe

Canton de Tardets , page 375

Alçay
Alos-Sibas-Abense
Camou-Cihigue
Etchebar
Haux
Lacarry
Laguinge-Restoue
Larrau
Lichans-Sunhar
Licq-Athérey
Montory
Ossas-Suhare
Sainte-Engrâce
Sauguis-Saint-Étienne
Tardets-Sorholus
Trois-Villes

Vues du XIX e siècle ...

... des Basses-Pyrénées, Espagne, Landes

Rosalis, la bibliothèque numérique de Toulouse, reliée à Gallica ,la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France (BnF), propose des images du XIX e siècle sur l'ancien département des Basses-Pyrénées,la province de Guipuscoa, et des Landes.
Pour vous donner l'envie de fouiller dans le foisonnement des documents numérisés,vous trouverez ci-après une  large sélection de liens avec les images.

Merci à Sylvie Rebiere-Pouyade qui mobilise ses compétences et son dynamisme pour un développement social et urbain équilibré DSU de l'agglo bayonnaise .Je lui suis reconnaissant  de m'avoir orienté vers  Bayonne et la côte basque  via le site Gallica.

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o Une référence à la Bibliothèque de Toulouse,
o Une référence à la collection dont l’œuvre a été extraite,
o Un numéro d’identifiant (cote ou identifiant numérique) de la ressource utilisée


Agnos

Château d'Agnos

Andaye (Hendaye)

Vue d'Andaye

Artiguelouve

Artiguelouve

Ascain

Moulin à Ascain

Bayonne 

Bayonne
Citadelle de Bayonne (prise des Allées Marines)
Première vue de Bayonne
Bayonne (Retouché par l'auteur)
Vue générale de Bayonne prise au dessous de la Citadelle
Bayonne- Place du Théâtre vue du pont Mayou
Bayonne Place du Théâtre 4 vues
Bayonne Place du Théâtre 1
Bayonne Place du Théâtre 2 
Bayonne Place du Théâtre 3
Frontispice:Album des deux frontières Cimetière des anglais
Promenade de la Nive à Bayonne
Les Pyrénées vues de Bayonne
Bayonne rive de l'Adour
Barre de Bayonne -Entrée de l'Adour
Bayonne Église Saint-André
Abside de la Cathédrale et Place du Marché
Portail de la Cathédrale de Bayonne
Cathédrale de Bayonne
Bayonne embouchure de la Nive
Vue du château-vieux à Bayonne
Bayonne vue générale  
Bayonne ,marché aux grains
L'Adour au dessus de Bayonne depuis le Château d'Arrauntz 
Bayonne depuis Saint-Étienne
Pont de bateaux sur l'Adour en aval de Bayonne
Le pont sur la Nive et la ville de Bayonne.7 juin 1821
Bayonne
Vue de l'ancienne habaie de St-Bernard aux environs de Bayonne 1829
Vue des Ruines du château de Marac prise du Portail de Deville
Arrivée des marchandes de Sardines
Vue de Bayonne prise du petit chantier près l'Arsenal de la Marine -1829
Paysan basque des environs de Bayonne
Paysanne des environs de Bayonne
Femme de Bayonne
Grisette de Bayonne
Costumes bayonnais
Costumes basques

Béhobie

Vue du pont de Béhobie sur la Bidassoa prise de la route d'Irun
Pont international de Béhobie sur la Bidassoa
Pont de Béhobie sur la Bidassoa

Biarritz

Bains de la côte des fous et villa Eugénie à Biarritz
Bains de la côte des fous à Biarritz
Biarrits (Basses Pyrénées)
Roche percée à Biarrits
Vue générale prise du Phare
Vue générale prise du pied du Phare
Vue du Port Vieux 
Vue du Port Vieux à Biarritz 
Vue de la villa Eugénie prise du jardin de Mr Feillet
Vue de la Place de la Nouvelle Église et de la villa Eugénie
Vue de la côte du Moulin et de la villa Eugénie
Vue générale de Biarrits et des cotes d'Espagne
Vue de l'Atalaga et de la nouvelle Église
Plan de la Côte de Biarrits
Vue du Vieux-Port,près des rochers
Vue de l'entrée de la ville à l'arrivée de Bayonne
Vue du village de Biaris près Bayonne
Cotes (sic) de Biaris près Bayonne

Brassalay

Brassalay,château de Biron

Cambo-les-Bains

Établissement thermal de Cambo (Basses Pyrénées)
Vue de Cambo
Le Pas de Roland près de Cambo

Coarraze

Coarraze (Béarn)
Château de Coarraze
Tour qui reste de l'ancien château où Henri IV a passé ses premières années,en sortant de nourrice

Denguin

Château de Denguin

Eaux-Bonnes

Entrée des Eaux Bonnes
Établissement thermal des Eaux Bonnes
Vue d' une partie des Eaux Bonnes
Vue générale des Eaux- Bonnes
Eaux-Bonnes - Vue prise de la promenade horizontale - Vallée d'Ossau
Cascade du pont d' Iscoo, près des Eaux Bonnes
Col de Torte et cascade de l' Arreceq - Route de Cauterets aux Eaux Bonnes par les Montagnes (Basses Pyrénées)
Eaux Bonnes

Eaux-Chaudes

Gorge de Hourat - Route des Eaux Chaudes (Basses Pyrénées)
Entrée de la grotte des Eaux Chaudes (Basses Pyrénées)
Les Eaux Chaudes

Gan

Gan à 10 km de Pau,maison où est né Pierre de Marca
Château de Jolis -Gan

Gélos

Environ de Pau -Coteau de Gélos,chapelle de Piétat

Hendaye

Vue d'Andaye

Itxatssou

Itsatsou près Cambo

Jurançon

Plaine de Jurançon

Lestelle-Bétharram

Église de Betharam à Lestelle

Mauléon

A Mauléon
Vue du pont de Mauléon -1827

Oloron

A Oloron (Béarn)

Pas de Roland

Le Pas de Roland près de Cambo

Pau 

Château de Pau
Cour du château de Pau
Vue du château de Pau pris du Parc
Vue prise de la terrasse du château de Pau
Vue de la Chaine des Pyrénées et du Pic du Midi ,prise de Pau
Une visite au bon roi Henri suivie d'une excursion en Guipuscon

Saint-Jean-de-Luz

Vue de St Jean de Luz, prise du Fort de Socoa (Basses Pyrénées)
St. Jean-de-Luz, intérieur de l'Eglise
St. Jean-de-Luz, le Château de l'Infante
Place de St-Jean-de-Luz,maison de Louis XIV
Maison de Louis XIV,Château de l'Infante et village de Ciboure
Pêcheuses de St-Jean-de-Luz
Vue générale de Saint-Jean-de-Luz
Bains Dominique et Fort du Socoa
Entrée du port de Saint-Jean-de-Luz
Vue du port de Saint-Jean-de-Luz
Vue de la maison Mazarin sur la Plage
Vue générale du coté de la plage des baigneurs
Battle of St-Jean-de-Luz,december 10 th 1813
Le quai de Saint-Jean-de-Luz
Fort Socoa
Hôtel de ville Saint-Jean-de-Luz
St-Jean-de-Luz et les berges de la Nivelle depuis Ciboure

Saint-Jean-Pied-de-Port

La Nive à Saint-Jean-Pied-de-Port
Vue de Saint-Jean-Pied-de-Port -Basses-Pyrénées-1827 

Tardets

Vallée de Tardets

Urrugne

Camp des Alliés près d'Urrugne 

Urt

Urt 

 Corrida

Corrida de toros-Banderilleros 
Corrida de toros-Picador y Chulos 
Corrida de toros 

Espagne

Fontarabie

Vue de Fontarabie
Fontarabie (Guipuscoa)
Fontarabie embouchure de la Bidassoa (Guipuscoa)

Irun



Irun
Pont d'Irun sur la Bidassoa à Béhobie (Basses Pyrénées)
Vue d'Irun 

Pasajes


Vue de Passages 
Le passage - Guipuscoa
Passages,vue prise de Sainte-Anne
Port de Passages,vue prise de la Grande Route
Frontispice: Album des 2 frontières 2 e partie -Passages

Saint-Sébastian

St Sébastien, pris de la Route d'Hernani (Espagne)
St-Sébastien -San Sebastian
Vue de St Sébastien
St.Sébastien -Guipuscoa

Divers

Le Basque (Gascogne) - The Basque - Der Baske
Le Basque (Gascogne) - The Basque - Der Baske
Femme du Pays basque - Woman of the Basque Country - Frau aus dem Basquer-Land
Costumes basques
Costumes bayonnais  
Le Pays Basque Vieille basquaise
Jeune basquaise
Basquaise-Chapeau,corsage et jupe de mérinos
Basque-Bonnet de laine,veste de drap,culotte de piquée
Maria,costume basque


Dépt.des Landes (région du sud-ouest)
Habitants des Landes
Intérieur d'un atelier de résine 


01 avril 2014

Octobre 1928:lettre de l'abbé Durquet à Monsieur l'instituteur retraité

Un instituteur retraité 

s'adresse au journal  "Sud-Ouest"

Le "Sud-Ouest" mercredi 24 octobre 1928
Coll.Médiathèque de Bayonne.
Cote J48

 A propos de l'affaire des fraudes électorales

Monsieur le Rédacteur du "Sud-Ouest",
J'assistais à l'audience correctionnelle de jeudi au sujet des fraudes électorales du Grand Séminaire.
L'attitude arrogante,et même insolente des Abbés Durquet et Arrana, m'a péniblement impressionné.Je crois pouvoir dire que l'ensemble de l'auditoire en éprouvait un sentiment de véritable indignation qui lors de certains incidents avait peine à se contenir.
A propos de l'apostrophe inconvenante de M.l'abbé Durquet à M.le Procureur,au moment où celui-ci rappelait sa belle conduite pendant la guerre:
"Et vous,vous ne l'avez pas faite!"laissez-moi vous dire qu'elle dénota chez son auteur autant de présomption que d'incorrection.
Le Procureur est un homme d'âge,aux cheveux blancs.L'abbé est tout jeune et en en pleine force.
Il n'aurait plus manqué qu'un gaillard de cette santé ne servit point son pays!
Sa conduite à la guerre ne devrait pas l’empêcher de respecter les lois et les magistrats de sa patrie.
On parle toujours volontiers dans certains milieux des exploits des prêtres catholiques pendant la guerre!Cependant,ils ne sont pas seuls à avoir rempli leur devoir.
N'oublie-t-on pas trop que de 1914 à 1918,douze mille instituteurs appartenant à l’École Laïque donnèrent leur vie pour la France.Il semble que leur sacrifice ne compte pas devant l'orgueilleuse publicité de tout un parti qui voudrait monopoliser le patriotisme et la bravoure à son profit.
Il était de bon ton avant la guerre d'accuser les maitres laïques de défaitisme.On les représentait dans un certain clan comme des antipatriotes.
Douze mille parmi eux sont morts pour la France!
Rappelons-le à ceux qui seraient tentés de l'oublier.
Veuillez croire à mes meilleurs sentiments.
UN INSTITUTEUR RETRAITÉ.


La réponse de l'abbé Durquet

Le "Sud-Ouest" mardi 30 octobre 1928
Collection Médiathèque de Bayonne - Cote J48


Une lettre de M. l'abbé Durquet
C'est avec le plus grand plaisir que nous répondons au désir exprimé par M.l'abbé Durquet en publiant sa lettre au "Sud-Ouest".
Nous rappelons à nos lecteurs qu'à la suite du procès des fraudes électorales,venu devant le Tribunal Correctionnel de Bayonne et dont nous avons donné un compte -rendu détaillé,un instituteur retraité nous adressa une lettre insérée dans les colonnes du journal il y a déjà quelques jours.
Il soutenait cette thèse,à notre avis très juste,que la guerre a été gagnée par tous les Français et qu'en conséquence aucun parti,ni aucune catégorie de citoyens,ne pouvait s'attribuer le monopole du patriotisme ou de la bravoure.
Même ceux qui étaient à l'arrière,en raison de leur age,de leur santé ou de leurs fonctions militaire ou civile ont contribué à la défense nationale et apporté leur part contributive à la victoire commune.
La lettre ajoutait,ce qui est aussi notre sentiment,qu'on oubliait un peu trop le sacrifice des 12.000 instituteurs morts pour la Patrie!
M. l'abbé Durquet nous adresse une lettre où il nous plait de voir un hommage rendu à la mémoire des instituteurs laïques ,tombés au Champ d'honneur.
Nous nous empressons de la publier.
A la fin de sa missive,notre correspondant bénévole émet un doute sur l'hospitalité du "Sud-Ouest".
Qu'il se rassure!
Notre journal qui connait les règles de la courtoisie,en même temps que ses devoirs professionnels,sait défendre ses idées,et ce qu'il croit être la justice et la vérité.
S'il convenait à M.l'abbé Durquet d'écrire une histoire des instituteurs morts héroïquement pendant la guerre,nous nous ferions un devoir d'accepter sa collaboration.
LE "SUD-OUEST"


Bayonne,le 27 octobre 1928.
Monsieur l'instituteur retraité,
Je m'excuse de répondre un peu tard à la lettre parue dans le "SUD-OUEST" du 24 octobre et où vous me mettez en cause;ce n'est qu'aujourd'hui que j'en ai pris connaissance par le journal qu'une main inconnue m'a adressé.
Je tiens cependant à vous répondre:d'abord,parce que vous êtes "instituteur retraité";et ce titre m'a tout de suite rappelé qu'il y a quelque part dans les Basses-Pyrénées ou les Landes,en retraite,un maitre d'école laïque qui m'apprit autrefois à lire et me fit obtenir le certificat d'études primaires;je lui ai voué une trop respectueuse reconnaissance pour ne pas englober dans ce même sentiment tous les instituteurs retraités!
Et puis vous parlez des instituteurs morts à la guerre:et aussitôt dans cet immense champ de croix blanches qu'est la mémoire de tout ancien combattant ,me sont apparues les trois croix blanches de trois instituteurs qui furent mes amis et mes frères d'armes au 49 me d'Infanterie.
Le premier c'est le capitaine Lacoaret instituteur dans la Gironde.Il arriva au 49me en septembre 1914,et après avoir fait pendant près de quatre ans l'admiration de tout le régiment,mourut des suites d'un stupide accident de grenade en janvier 1918.Mes camarades ne me démentiront pas si,je vous dis que notre régiment ne compta pas de chef plus intrépide dans le danger,ni de plus bienveillant à ses hommes,ni nous-mêmes de camarade plus aimable.
Le second me touche encore de plus près;c'est le lieutenant Bachellerie instituteur à Brives:nous fumes pendant plus d'un an ensemble officiers à la 5me Cie;c'est à lui que je passais le commandement de mes hommes lorsque gravement blessé,je dus les quitter le 10 octobre 1917;et l'accolade qu'il me donna ,sur le brancard qui m'emportait,est de celles qu'on n'oublie pas.En relations étroites avec lui durant plusieurs mois,ma dernière lettre me revint avec la fatale mention "décédé",et j'appris un peu plus tard qu'il avait été mortellement blessé d'une balle au ventre,dans la plaine de Montdidier en enlevant avec un magnifique courage un silo de betteraves où s'était concentrée la résistance ennemie!......
Le troisième est un petit caporal de la section que je commandais à Verdun en mai 1916:le caporal Lavielle instituteur dans les Landes.Il fut tué d'une balle en plein front en repoussant une attaque ennemie;et il y a quelques jours ,en pèlerinage sur ce champ de bataille,c'est au caporal Lavielle que je songeais en essayant de retrouver l'endroit précis où nous étions en 1916 ;que n'étiez-vous là,monsieur l'instituteur retraité?Ensemble nous nous serions recueillis dans le souvenir de votre jeune collègue,et je vous aurais montré un peu plus loin la zone de trous d'obus où "disparut" à la recherche des blesses le soldat brancardier Bouillon,un R.P. Assomptionniste,lui,venu des Balkans à l'appel de sa Patrie.
Croyez-moi,monsieur l'instituteur retraité,instituteurs et curés ont fait la guerre fraternellement unis.....si la fatalité nous envoyait une nouvelle guerre,ils repartiraient encore la main dans la main,laissant à d'autres le soin de garder l'arrière...Il y a donc mieux à faire que de les opposer les uns aux autres;la moisson de lauriers est assez abondante pour que chacun en ait sa part.
Me permettrez-vous de vous suggérer une pensée?Vous êtes à la retraite,vous avez donc des loisirs;vous possédez,à en juger par les quelques lignes que vous me consacrez,une plume d'une belle vigueur intellectuelle...,pourquoi n'écriveriez-vous pas l'histoire des instituteurs morts à la guerre?Modeste collaborateur,je vous promets de vous fournir des souvenirs inédits sur les instituteurs (que) j'ai connus,appréciés et aimés durant la guerre....à une condition cependant,c'est que que vous me ferez connaitre votre adresse;car l'intermédiaire d'un journal est gênant et puis,sait-on jamais?Depuis quelques jours,le "Sud-Ouest"accorde à mon nom une hospitalité très large et toute gracieuse;mais ces heureuses dispositions dureront-elles toujours?
A bientôt donc,monsieur l'instituteur retraité,le plaisir de vous lire,et veuillez agréer,en attendant,l’expression de ma considération distinguée.
DURQUET
Le "Sud-Ouest Républicain" mardi 30 octobre 1928.
Coll.Médiathèque de Bayonne.
Cote J48




Pour en savoir davantage :
  • Les registres matricules consultables en ligne sur les sites des AD 19 et 40. 

  • Historique du 49e Régiment d'Infanterie pendant la guerre 1914-1918-Honneur et Patrie Imprimerie Berger-Levrault -8 aout 1919-148 pages .Annexe :Liste  par grade des militaires tués ou morts des suites de leurs blessures. 
  • La base de données de la Légion d'honneur (Léonore)

Capitaine Lacoarret Lacoarret Raoul-Alphonse,mort pour la France le 13 décembre 1917,Ambulance 7/12
Né le 19 09 1892 à Bordeaux (33-Gironde)
Dossier Légion d'honneur LH/1424/23     3 vues sur le site de la base des données Léonore (Légion d'honneur)

Lieutenant Bachellerie Jean Pierre Augustin,mort pour la France le 31 mars 1918,Beauvais.
Né le 29 08 1895 à Perpezac-le- Noir (19 - Corrèze)
Archives Départementales de la Corrèze (AD 19)
Classe 1915 Bureau de Brive-la-Gaillarde Cote R 1524 Vue 89/665





Fiche matricule 662


Caporal LavielleLavielle (Salvat),tué le 25 mai 1916 Douamont
Né le 4 12 1883 à Soustons (40-Landes)
Archives Départementales des Landes (AD 40 )
Classe 1903  Bureau Mont-de-Marsan-Bayonne Cote 168 W 23 Vue N°608/1354
Fiche matricule N°1980

Abbé Paul Durquet
Acte de naissance  e-Archives AD64 Labastide-Clairence Collection communale Naissances 1883-1892
Décédé à Bayonne le 5 juin 1973,quartier Saint-Léon (Tosse),domicilié à Labastide-Clairence ,maison "Maisonnave"
Officier de la Légion d'Honneur,décoré de la médaille militaire et de la Croix de Guerre.
Source:Registre des décès 1973 Bayonne .Acte N°460

Numéro matricule de recrutement :780 Classe de mobilisation 1908 (extraits)
Consultation en salle de lecture Pau-Bayonne AD 64


Décoré de la médaille militaire le 10 septembre 1914 .Croix de Guerre.Cité à l'ordre de l'Armée (J.O. du 19 septembre 1916)
"Modèle de bravoure d'énergie de stoïcisme.N' a pas hésité le 25 mai à aller reconnaitre lui meme  (...) feu d'enfilade et un violent bombardement l'emplacement d'une mitrailleuse ennemie et a organisé la défense qui a permis d'enrayer les contre-attaques ennemies."


Cité à l'ordre du Régiment N°215 du 24 mai 1917
"Officier d'un rare mérite ,modèle de courage .Le 6 mai 1917 malgré un feu violent de mitrailleuse a en payant d'exemple fait atteindre à sa section l'objectif assigné indispensable à occuper pour assurer le succès de la contre-attaque effectuée par le bataillon et arreter la progression de l'infanterie ennemie"

Blessé le 11 octobre 1917 dans le secteur d'Auberive

Citation à l'ordre de la 36 e Division N°220 du 8 novembre 1918 "A le 19 octobre 1918 entrainé sa compagnie dans un élan remarquable  et a réussi à gagner du terrain malgré un tir de mitrailleuse d'une extrême violence"






Autres archives relatives à l'Abbé Durquet à consulter au Pôle de Bayonne et du Pays Basque AD 64, archives communales de Bayonne 5 S.

Article de ce blog Le Monument des basques ou mémorial de la 36 e Division

31 mars 2014

Le bombardement de Biarritz du 27 mars 1944


Le Sud-Ouest La Presse mardi 28 mars 1944.












































 

 

Extraits du rapport définitif sur le bombardement de Biarritz  du 27 mars 1944

Pôle de Bayonne et du Pays Basque AD 64 sous la cote E dépôt Biarritz 4 H art 34


A) L'attaque et ses conséquences
          1° L'alerte et le bombardement
L'alerte a été donnée par les sirènes de Bayonne,d'Anglet,de Biarritz et de St-Jean-de-Luz,mises en action par l'Autorité allemande de l’Hôtel des Postes de Bayonne,le lundi 27 Mars à 14H24.
Le temps était très beau,l'atmosphère limpide.Une légère brise soufflait du Nord-Ouest.
A 14H30,apparaissent les premiers bombardiers,type forteresse volante américaine,quadri-moteur,volant à une altitude de 3.200 mètres.
          Une première vague,comprenant 45 bombardiers,franchit la cote vers la Barre à 14H.30,venant du Nord-Ouest,remonte l'Adour et disparait en direction Sud-Est vers Pau,sans avoir bombardé.
          Une deuxième vague de 22 avions venant de l'Ouest,franchit la côte à 14H.36 à hauteur de la Grande Plage,jette quelques chapelets de bombes sur les quartiers Lahouze,Chassin et sur le Centre Industriel,bombarde violemment Parme à son passage ,vire légèrement au Sud et disparait en direction du Sud-Est,après avoir laissé tomber plusieurs chapelets de bombes sur le territoire de la commune de Bassussarry.
          Une troisième vague de 14 bombardiers franchit à 14H.38 la côte au-dessus du Phare de Biarritz,se dirigeant vers Parme.Cette formation,paraissant ne pas avoir survolé exactement l'objectif,fait demi-tour sans avoir bombardé et pique en droite ligne vers l'embouchure de l'Adour pour disparaitre en direction du Nord-Ouest.
Un avion de cette formation paraissant s’être détaché du groupe,laissa tomber quelques bombes à St-Jean d'Anglet.
C'est cette même formation qui,quelques minutes plus tard ,reviendra sur l'objectif pour former la 5 e vague.
          Une quatrième vague de 9 bombardiers,venant de l'Ouest,franchit à 14H.41 la côte au dessus du Rocher de la Vierge,suivant approximativement le même trajet que la précédante, se dirigeant vers Parme.Elle est prise fortement à partie par la D.C.A. installée en divers points de la cote.
Au-dessus du Rocher de la VIERGE,un avion du groupe lance une fusée qui,en tourbillonnant,dégage une fumée blanche.
Des bombes commencent à ce moment à pleuvoir sur le quartier du Port-Vieux,distant de 3 KM.de l'aérodrome,arrosant littéralement le terrain sur une largeur de 250 à 280 mètres et sur une profondeur de 600 mètres environ entre la Plage du Port-Vieux,la Place Georges Clémenceau et la rue Victor Hugo.
Au-delà de cette ligne,des chapelets tombent encore aux abords de la Poste,au Jardin public,Place Pordelanne,sur la gare de Biarritz-Ville où plusieurs wagons de carburant sont incendiés (14 points de chute sur la gare) et une fois encore au Quartier Lahouze.
Un avion paraissant en difficulté en difficulté se détache de l'escadrille,se dirigeant vers le Nord.
Cette quatrième vague continue son vol vers Parme qu'elle bombarde au passage,atteignant des maisons et fermes situées à près de 1 Km. au delà de l'aérodrome.
          Une cinquième vague de 14 bombardiers,venant du Sud-Ouest,franchit la cote à 14H.43,se dirigeant droit vers l'aérodrome qu'elle bombarde violemment au passage,pour disparaître en direction du Nord-Est.
Les premières bombes tombent à 300 mètres en avant les limites de l'aérodrome,causant quelques dommages et les dernières à 800 mètres environ des limites Est du terrain.
Les vagues de bombardiers se sont,comme on le voit, succédées sans interruption de 14H30 à 14H45.Le bombardement de l'aérodrome et de ses abords a duré de 14H37 à 14H.45,soit 8 minutes,et celui de Biarritz a commencé à 14H.36 (Quartiers Lahouse et Chassin) pour se terminer à 14H.39 (Quartier du Port-Vieux,de la rue Gambetta et de la Gare du Midi.).
En fait,le bombardement du centre de Biarritz,au cours duquel 6 à 700 projectiles furent lancés,dura moins d'une minute et demie,couvrant le centre de la Ville d'une épaisse fumée noire qui se dissipa très rapidement.
D'après les constations faites,90 bombardiers ont donc survolé Biarritz,Anglet et Bayonne,à une altitude de 3200 mètres environ,accompagnés d'un nombre important de chasseurs à long rayon d'action,volant à très haute altitude et par moments seulement visibles à l’œil nu.

2° LES OBJECTIFS VISES.
L'objectif visé était l'aérodrome de Parme,situé à l'Est du centre de Biarritz,à cheval sur le territoire des communes d'Anglet et de Biarritz.Les limites de l'aérodrome sont à 2Km.seulement à vol d'oiseau du centre de la ville de Biarritz,ce qui représente ,à 500 Km.de vitesse horaire,moins de 15 secondes à un bombardier pour franchir la distance qui sépare la ville de l'objectif.Ce chiffre fait ressortir le danger que constitue pour les agglomérations urbaines,la proximité  d'objectifs militaires en cas d'attaque de ceux-ci,à haute altitude,par des formations importantes de bombardiers.
Comme nous l'avons vu,l'attaque fut dirigée contre l'aérodrome de Parme par 3 vagues successives de forteresses volantes,suivant deux directions légèrement différentes,à des altitudes variant de 3.000 à 3.500 mètres.L'objectif fut partiellement atteint,sans qu'il soit possible à nos services de donner des précisions sur l'intensité du bombardement et les dommages causés,l'accès de l'aérodrome et ses abords ayant été d'ailleurs interdit au personnel de la Défense passive par les Autorités occupantes.
La dispersion de part et d'autre de l'aérodrome dans le sens suivi par les premières vagues de bombardiers,fut de 600 mètres environ.Quelques bombes sont cependant lâchées par la 2e et la 4e vagues aux Quartiers Lahouze et Chassin,soit près de 1.000 mètres des limites de l'aérodrome.
C'est la 4e vague de 9 avions qui a causé des dégâts principalement sur les quartiers du centre de la Ville,sur une profondeur de 800 mètres environ,et une largeur variant de 200 à 280 mètres.
Le temps étant clair,il semble que ce bombardement de la ville,qui parait avoir été effectué par 3 ou 4 appareils au maximum,doit être imputé soit à une erreur,soit à un accident causé par les avions atteints par la D.C.A.
L'hypothèse d'un bombardement des ouvrages de défense côtière ne peut être retenue,étant donné la nature des bombes utilisées (pour la plupart bombes de 20 livres.)
Il en est de même de l'hypothèse d'une attaque des pièces de D.C.A. installées en divers points de la cote.L'escadrille a,en effet,suivi une direction absolument rectiligne de la pointe du Rocher de la Vierge à l'aérodrome de Parme,et aucun avion ne s'est détaché du groupe pour déverser ses chapelets de bombes sur les postes de D.C.A.
3° PROJECTILES UTILISES
Les projectiles utilisés sont des bombes américaines de 20 livres (9 Kg.) devant contenir environ 2 Kg d'explosifs.(...).
Ces bombes paraissent avoir été établies pour l'attaque des troupes en combat ou pour la destruction des avions au sol.
Leur effet,compte tenu de leur faible poids,est très efficace.Leur fragmentation est considérable.Les éclats les plus nombreux pèsent de 15 à 20 grammes,et leur vitesse doit être voisin de celle d'une balle de fusil au départ.
La pénétration des petits éclats est de 8 à 10 cm dans le béton,et de 2 à 3 cm dans les plaques de blindage d'acier de 17 cm d'épaisseur situées à 3 m.de l'impact.Leur puissance est telle que des éclats projetés à plus de 200 mètres du point de chute produisent encore des dégâts à cette distance. (...).
Indépendamment du danger que présentent les éclats,ces bombes ont,malgré leur faible charge d'explosifs,un effet de souffle qui a produit,au cours du bombardement du 27 mars,de très gros dégâts à l'intérieur des magasins et des habitations.
Il semble que des bombes d'un plus puissant calibre ont également été utilisées,des entonnoirs de 2m. de profondeur ayant été relevés en divers points du quartier du Port-Vieux et de la rue Gambetta.
N'ayant trouvé aucune trace intéressante de ces engins,nous ne sommes pas en mesure d'en donner la description.
Par ailleurs,à l'aérodrome,de nombreux trous de 0.20 de diamètre,de bombes non explosées ayant pénétré de 1.50dans le sol,ont été repérés.
4° RÉPARTITION ET INTENSITÉ DU BOMBARDEMENT
Trois zones ont été bombardées au cours de l'attaque du 27 mars 1944.
1) L'aérodrome de Parme et ses abords immédiats.
2) La gare de Biarritz-Ville et la Place Pordelanne.
3) Le quartier du Port-Vieux.
Quelques chapelets de bombes sont par ailleurs tombés en divers points des agglomérations de Biarritz et Anglet,faisant par endroit des victimes et causant des dommages:Quartier Lahouze et Centre Industriel,Parc d'Hiver,sur Biarritz;Quartier St-Jean près de l’Église,Quartier Sutar vers Bassussary.
Sur les quartiers du Port-Vieux de Biarritz,l'intensité du bombardement a été assez forte.Elle est beaucoup plus élevée aux abords immédiats de Parme.
Nos Services de Défense passive ont dénombré sur le territoire de Biarritz,en dehors de la zone de l'aérodrome ,154 porte-bombe correspondant à plus de 900 bombes.Tous ces engins ont été retrouvés dans un périmètre relativement réduit au Quartier St-Martin (...).
Nous estimons,dans ces conditions,que 3 à 400 bombes environ ont atteint le quartier du Port-Vieux,sur une superficie de 10 à 12 hectares,ce qui correspond à 30 bombes à l'hectare en moyenne,et 2 à 300 autres,les quartiers de la Gare,Pordelanne et Lahouze.
Aux abords de l'aérodrome,l'intensité du bombardement a été plus élevée et les points de chute peuvent être évalués à plus de 100 bombes à l'hectare.
Le pourcentage des engins non explosés est pratiquement nul au Quartier du Port-Vieux.Il est par contre élevé dans les quartiers plus éloignés du centre (30 à 75%).(...)
5° EFFETS SUR LES PERSONNES
Les bombes de 20 livres utilisées par les bombardiers américains ont eu des effets extrêmement meurtriers.
Des éclats très petits,certains de la dimension d'un noyau de cerise,ont provoqué à distance des blessures mortelles.
Plusieurs blessés,dont certains gravement frappés,ne se sont rendus compte de leur blessure qu'un certain temps après avoir été atteints.
Le nombre d'éclats était tel à une dizaine de mètres de l'impact,qu'il était absolument impossible d'y échapper.
Nous avons relevé sur des façades à 6 m,du point de chute,une densité de 3 à 400 éclats par mètre carré.
Ces bombes ne produisant pas d'entonnoirs,leur effet sur le sol est rasant.Il est vain dans ces conditions,de se coucher pour les éviter,à moins de pouvoir se placer dans une dépression,une tranchée,ou même un caniveau.
Les corps des victimes tuées à faible distance ont été littéralement déchiquetés.
La plupart des personnes atteintes avaient la figure et les vêtements recouverts d'une poussière noire.
Le souffle parait avoir causé la mort de plusieurs personnes.La plupart des victimes ont été touchées sur la voie publique ou dans les étages des immeubles.
Aucune cave,même non recensée,n'a été détruite.
De nombreuses personnes ont été blessées ,souvent grièvement par les éclats de glace projetés avec une violence inouïe sous l'effet du souffle au milieu de la rue.
6° EFFETS SUR LES IMMEUBLES
Le bombardement des quartiers du centre de la ville a produit sur les immeubles soit:
Leur destruction totale ou partielle par coups directs des bombes de petits calibres.
Le soufflage intérieur des cloisons,plafonds,etc et la mise en pièces du mobilier sous l'effet des bombes tombées à proximité immédiate.
Le bris des glaces et des vitrines et de la plupart des vitrages des fenêtres,à des distances de 100 mètres et plus des points de chute.
Le percement des maçonneries de faible épaisseur,des menuiseries,par la projection d'une multitude d'éclats à plusieurs dizaines de mètres de l'impact.
Des portails et des grilles en fer,des poteaux en béton armé ont été littéralement hachés et disloqués par les éclats provenant de bombes de petit calibre.
A titre d'indication,signalons que les montants en fer carré de 4 cm. d'épaisseur des grilles d'entrée au Casino Bellevue,ont été traversés par les éclats des bombes de 20 livres tandis qu'à l'établissement de bains du Port-Vieux,des poteaux en béton de 20/20 étaient entièrement dégarnis de ciment par les seuls éclats.
L’âme d'un rail de la voie ferrée de Biarritz-Ville a été traversée par les éclats à 5 m.de l'impact.
Sur une grande étendue,les couvertures en ardoise et en tuiles ont été arrachées et ont subi de gros dégâts sous l'effet du souffle.
Les terrasses ordinaires en béton armé ont été facilement traversées par les bombes de 20 livres.
Il convient de noter,d'autre part,que le gros œuvre des immeubles bien construits ont ,en général,résisté,tandis que la plupart des maisons entièrement détruites étaient,sous une apparence quelquefois moderne,de construction ancienne,bâties en moellons tendres et qui n'ont pu résister aux bombes de moyen et même de petit calibre.
7° BILAN DU BOMBARDEMENT
Le bilan du bombardement s'établit ainsi:
Tués:115 civils,dont:
Femmes:57.Hommes:54.Enfants:4.
Blessés grièvement hospitalisés:122 dont 33 sont décédés.
Blessés peu graves,soignés à leur domicile après opération ou pansement:107.
Le chiffre des blessés est certainement incomplet,un certain nombre de personnes soignées à leur domicile sans être passés aux postes de secours ne s'étant pas fait connaitre ,malgré les avis insérés dans la presse à cet effet.
          Immeubles.
Entièrement détruits.21
Sérieusement endommagés et inhabitables (de 50 à 75%).59
Partiellement endommagés (25%).46
Légèrement endommagés .249
Total:375
Nombre de personnes sinistrées,sans abri.1200
Le bombardement du 27 mars s'étant produit un lundi ,jour de fermeture des magasins,à une heure où le quartier du Port-Vieux est pratiquement désert,on doit à cette circonstance de ne pas déplorer un nombre de victimes encore plus élevé.
Il convient également de signaler que les établissements scolaires Jules Ferry qui groupaient plus de 800 enfants,entourés de toute part par les bombes,ont été miraculeusement épargnés.
(...)
SERVICE D'ORDRE
Dès la fin du bombardement,les équipes de police étaient dirigées,par les soins du Commissaire de Police de Biarritz,sur les lieux sinistrés,pour assurer le service d'ordre et la surveillance des immeubles détruits.Des barrages étaient immédiatement établis pour interdire l'accès des quartiers bombardés,en vue de faciliter les opérations de sauvetage et d'éviter le pillage.
La Police d’État de Biarritz fut immédiatement renforcée par la Police Municipale (20 unités) et dans le courant de l'après-midi du 27 mars,par 6 gardiens de la Paix de la Police d’État de Bayonne et 6 Agents de police du Boucau.
La Brigade de Gendarmerie de Biarritz se rendit également dans les quartiers sinistrés du Port-Vieux pour coopérer à la surveillance des immeubles.
La Police départementale de D.P (NDLR Défense Passive),recrutée dans les villes de la cote,ne donna pas les résultats escomptés.Elle n'arriva sur les lieux qu'avec un grand retard et avec des effectifs squelettiques.
Le Corps de Police de D.P. urbaine n'étant pas encore organisé ne fonctionna qu'imparfaitement,mais fut aussitôt remplacé par des pompiers de D.P et peu après par les membres des équipes de Jeunesse.
Le lendemain,la Police de Biarritz recevait en renfort 15 agents de la Police d’État de Bordeaux,et le surlendemain,15 de plus.
Grâce à ces concours extérieurs,la surveillance des secteurs détruits put être assuré dans de bonnes conditions,et tout acte de pillage fut ainsi évité.
(...)
La Police d’État,en collaboration avec la Croix Rouge et la Défense passive,assura dès la fin de l'après-midi ,dans la nuit du 27 au 28 et dans la journée qui suivit,la garde de la Chapelle ardente,l'identification des corps des victimes et le contrôle de la mise en bière.
Elle fut également chargée d'assurer le Service d'ordre au cours des obsèques des victimes qui eurent lieu au Jardin public de Biarritz,le jeudi 30 mars 1944,au milieu d'une énorme affluence.








































SERVICE SANITAIRE
a) Les premiers secours
Les quartiers du Port-Vieux et du Centre faisant partie du 3e secteur,ce fut le poste de secours d'Hélianthe,installé dans la partie Nord des sous-sols de l'établissement,qui eut la plus lourde charge à assumer,à la suite du bombardement du 27 mars.
Le nombre des blessés qui furent transportés à ce poste de secours fut de 120.
Le poste de secours du 2e secteur,fonctionnant au sous-sol de la Maison maternelle,reçut,de son coté,76 blessés de la Gare du Midi,de la Place Pordelanne et du quartier Lahouze.
Le poste de secours des Thermes Salins,3e secteur,qui ne fut pas intéressé par le bombardement,ne reçut que 7 blessés.
La plupart des médecins se sont rendus à leur poste dès le début de l'alerte.A noter cependant,qu'un certain nombre d'entre eux n'ont quitté leur domicile qu'après avoir entendu les premières explosions.D'autres,se basant sur des consignes périmées,ont attendu à leur domicile que l'on fasse appel à leur concours.
Les brancardiers et infirmiers ont,dans l'ensemble,rejoint leur poste dès le signal d'alerte.Un certain nombre a dû  traverser les zones bombardées au plus fort de l'attaque.Plusieurs ont été tués ou blessés avant d'atteindre le poste de secours d'Hélianthe.
Avant même que les bombardiers n'aient disparu à l'horizon,les équipes de brancardiers secouristes partaient des postes de secours des 2e et 3e secteurs à la recherche des blessés.
De leur coté,les équipes d'ilots organisaient immédiatement le sauvetage des victimes avec l'aide de volontaires.
Dans l'ensemble,le ramassage des blessés s'est effectué convenablement et avec célérité.Tous les blessés qui devaient l’être ont été munis de garrots.
Une heure environ après le bombardement,tous les blessés avaient été retirés des décombres et transportés aux postes de secours.
(...)
Évacuation des blessés
l'évacuation des blessés a été rapide,grâce au nombre de véhicules de transport réquisitionnés.Malheureusement,par suite de la pénurie d'ambulances,la plupart des blessés ont dû
être transportés dans des camions et camionnettes vers les Centres hospitaliers.
b) Hospitalisation.
Les villes de Biarritz et d'Anglet étant,seules,atteintes par le bombardement,la Direction intercommunale de Biarritz fit appel,comme le prévoit le plan de la Défense passive,dès les premières heures de l'après-midi,à la Direction départementale,en vue de l'envoi à Biarritz d'équipes chirurgicales de renfort pouvant opérer à la clinique Leroy de Biarritz et éventuellement dans la salle de pansement de la Maison de Secours.
(...)
Un chirurgien de Biarritz,absent ce jour-là de la commune fit défaut,mais put être remplacé à la Maison de secours pour les opérations de 2e et 3e urgence par un médecin de la Colonie Espagnole de Biarritz.
La répartition des blessés graves du soir du 27 mars dans les divers centres d'hospitalisation de Biarritz et des communes voisines s'établissait ainsi:
Maison de Secours 37
Hôpital de Bayonne 45
Clinique Leroy à Biarritz 7
Clinique Grené de Bayonne 4
Clinique Lafourcade de Bayonne 20
Clinique Delay à Bayonne 5
Clinique Darricau à St-Jean-de-Luz 4
Total 122
sur lesquels 33 décès furent enregistrés.
(...)
III.Déblaiement des voies publiques et mesures de sécurité.
Le sauvetage des victimes ensevelies sous les décombres ayant été rapidement effectués par les équipes de déblaiement de D.P. constituées,comme nous l'avons vu,en majorité par les cantonniers et ouvriers de la Ville,ces mêmes équipes commencent le soir même le dégagement sommaire des voies publiques des quartiers sinistrés.
Le mardi 28 mars à midi,les voies et artères principales étaient livrées à la circulation..
Dès l'après-midi du 28,les Services des Ponts et Chaussées en collaboration étroite avec les Services techniques Municipaux,entreprirent avec les équipes de cantonniers de Bayonne,de Salies,de Saint-Jean-Pied-de-Port et d'Orthez,le déblaiement méthodique des voies publiques et la démolition des immeubles menaçant ruine.
Ce travail a nécessité l'utilisation ,pendant une durée moyenne de 20 jours,de 90 cantonniers des Ponts et Chaussées et ouvriers Municipaux répartis en 5 groupes et disposant de 8 camions à bennes.
Parallèlement au déblaiement des voies publiques il était procédé au dégagement du mobilier des immeubles endommagés et au déménagement des sinistrés dans les logements réquisitionnés à leur intention.
(...)
Près de 300 déménagements,certains très importants ,ont ainsi été effectués.Cette opération a nécessité l'emploi,pendant 10 jours,de 3 à 400 jeunes gens des établissements scolaires placés sous l'autorité du Délégué à la Jeunesse,ainsi que des équipes de jeunesse de Mouguerre,de Biarritz et de Bayonne.
(...)
Biarritz ,le 23 avril 1944
La Direction de la Défense passive intercommunale
M.Delord Georges,Ingénieur de la Ville Directeur Interurbain
M.Sombrun Fernand,Chef de sécurité locale de Biarritz
M.le Docteur Mercier des Rochettes Directeur technique sanitaire Biarritz-Anglet.
M.Puyade,Chef de sécurité locale d'Anglet.


Rapport dactylographié, 46 pages.,consultable au Pôle de Bayonne et du Pays Basque AD 64 sous la cote E dépôt Biarritz 4 H art 34.
On trouvera notamment à l'intérieur de ce fonds :
  • liste d'immeubles sinistrés après le bombardement indiquant la rue,le nom de la maison,le propriétaire,les éléments du cadastre,
  • Immeubles menaçant ruine,
  • Immeubles interdits à l'accès des sinistrés,

  • Des liste des victimes (avec les adresses). Attention,il y a parfois des détails susceptibles de heurter les sensibilités.
  • Proposition du chanteur André Dassary en faveur des sinistrés
  • Documents divers
  • Déclarations faites par les sinistrés.

Pour en savoir davantage

Les Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques mettent en ligne  un dossier pédagogique
Mémoire de Guerre 1936 1939 1945 Les bombardements

Les Archives Départementales des Landes (AD 40) à Mont-de-Marsan  disposent également d'archives sur Biarritz pendant l'occupation allemande.

Les registres de décès de l'année 1944 des villes de Biarritz,Anglet,Bayonne.( Services d’État civil )





































Décès survenu à Biarritz le 27 mars ,transcrit à Bayonne le 21 mai 1944






































Quelques victimes du bombardement du 27 mars 1944 ont reçu la mention "Mort pour la France"
Des militaires et des civils .
Sur les conditions et les modalités d'attribution de la mention "Mort pour la France" voir la fiche pdf de l' Office National des Anciens Combattants et victimes de guerre - ONAC.A retenir,dans ce domaine,l'absence de forclusion.


Sur la Défense Passive (D.P.)

Manuel officiel rédigé par les services de la Défense et de l’Éducation Nationales
Manuel officiel élémentaire de défense passive contre les attaques aériennes.
Illustrations de Marcel JeanJean peintre du département de l'Air
Hachette
1939-1940
Document acheté à un bouquiniste de Bayonne.

































 


30 mars 2014

Nom des maisons et des habitants de Ciboure au 1 er janvier 1806



Document consultable au Pôle de Bayonne et du Pays Basque.E dépôt Ciboure 1 F 1






































D'après un recensement au 1 er janvier 1806,la commune de Ciboure comptait:

428 garçons,
448 filles,
227 hommes mariés,
222 femmes mariées,
38 veufs,
116 veuves,
Soit un total de 1479 individus.

Malheureusement,une partie seulement de ce recensement de 1806 a été conservée.Les données s'y rapportant sont présentées sur le tableau ci-dessous.L'orthographe de l'époque a été respectée.Si vous constatez une erreur dans le nom de la maison ou d'un habitant ,merci de me le signaler:
philippe.durut arobase gmail.com




Pour en savoir davantage sur les recensements aux AD 64

Les recensements des communes de l'ancien département des Basses-Pyrénées ne sont pas numérisés.
Pour connaitre les recensements disponibles par commune aux AD 64,vous pouvez consulter :
e-Archives AD 64 Sommaire des fonds puis Archives communales

Si la commune ne figure pas dans la liste alphabétique, cela signifie que ladite commune n'a pas versé  aux AD ses archives.C'est par exemple le cas d'Anglet  ,mais qui dispose d'un service Archives municipales ouvert au public.

La commune que vous recherchez est reprise dans la liste alphabétique,sélectionnez Archives postérieures à 1790,puis population ,économie sociale,statistique.L'importance des archives associées aux recensements est très variable  selon les communes:de l'absence de documents à un foisonnement comme dans le cas d'Orthez
  • États nominatifs de la population
  • Dénombrement de la population
  • Recensement de la population.
  • Mouvements de la population.
  • Recensement de la population étrangère.
  • Recensement de la population.
  • Bulletins individuels


27 mars 2014

Archives Publiques Libres

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