29 septembre 2022

Revenu de déportation, Pierre Louis Giret fugitif jamais rattrapé

Pierre Louis Giret est né le 29 février 1916 à Vielle-Saint-Girons petite commune située sur la côte Landaise . Instituteur, militant du parti communiste légal puis clandestin. Il a été condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité le 27 mars 1942 par le tribunal militaire de Toulouse* pour « des faits d’activité communiste et détention de matériel de diffusion ». Il est arrêté le 25 mai suivant à son domicile 8, rue du Taillan à Bordeaux, à la suite de la capture de Jean André Sedze-Hôo. Ce dernier sera fusillé le 21 septembre 1942. Giret s’échappe ou est libéré le 30 mai, mais est repris le 27 juillet 1942, 125 rue des Terres de Bordes à Bordeaux. Il est mêlé à la brigade du commissaire Poinsot et la Sipo-SD de Bordeaux dans des opérations répressives à l’encontre des organisations communistes dans les départements de Charente-Maritime, Gironde, Landes et dans la partie occupée des Basses-Pyrénées. Plusieurs sympathisants et militants communistes connus ou inconnus de Giret sont identifiés, arrêtés, emprisonnés au fort du Hâ (Bordeaux) torturés, fusillés au camp de Souge (33) ou déportés.

Début 1943, les services de police ont des doutes sur la loyauté de leur indicateur itinérant.Il est à son tour emprisonné puis déporté à Mauthausen (Autriche). Rapatrié vers la région parisienne, il s’esquive. Condamné par contumace à la peine de mort par la Cour de Justice de Bordeaux le 12 janvier 1946, en fuite, jamais rattrapé, il décèdera dans un lit d’hôpital de Perpignan le 8 aout 1985.

Les publications consacrées au parcours de Pierre Louis Giret se comptent sur les doigts des deux mains.L’après-trahisons n’a guère été examiné. Le but de ce billet, provisoire,est d’apporter quelques éclaircissements sourcés.

*179/ARM/SGA/DAJ/DAPM/DCAJM_Dépot central d'archives de la justice militaire_ Fonds inaccesible pour une raison sanitaire et pour une durée indéterminée.

 

Présentation chronologique

 25 décembre 1942, Compte rendu écrit d’« Arlette » militante communiste rapportant une rencontre avec  « Albert » dont elle ignore qu’il s’agit de Giret .

13 janvier 1943, Assassinat à Bordeaux, d’André Jean Piquet complice de Giret

6 février 1943,Audition par le commissaire Poinsot de Giret détenu au fort du Hâ à propos
du compte-rendu d’Arlette

8 avril 1943, Lettre de Giret à la patronne du restaurant bayonnais La femme sans Tête

16 avril 1943, Giret emprisonné au fort de Romainville (93)

Juin 1943 dénoncé sur la Radio de Londres

27 aout 1943, déportation vers Mauthausen

Décembre 1943, L’ « Adour Libre », voici quelques traitres….dont le couple Giret,

Fin aout 1944, Libération de la Côte basque, des Landes, de Bordeaux. Poursuite des combats dans l’estuaire de la Garonne.

 

5 mai 1945, L’armée américaine libère le camp de concentration de Mauthausen

19 mai 1945, Rapatriement par avion

Juin 1945, Ouverture d’une enquête la Brigade de Surveillance du Territoire de Bordeaux

14 aout 1945 Note de police relative à des « confidences » de Giret signalées par un déporté, François Bonizec

25 aout 1945 Mandat d’arrêt

 

12 janvier 1946, Condamnation par contumace à la peine de mort par la Cour de Justice de Bordeaux

 

Mai 1955, Publication dans le bulletin de Mauthausen d’un témoignage cosigné par un dénommé Pierre Giret, professeur à Arc-sur-l’Adour _sic_ (Landes)

 

2 octobre 1965 décès à Dax de Pierre Giret père

13 janvier 1966, prescription de la condamnation à mort de Giret

 

23 janvier 1974, mention marginale de décès de Marie Louise Laborde mère de Pierre Louis Giret par le greffe du tribunal de Dax

20 aout 1986 , mention marginale de décès de Pierre Louis Giret par le greffe du tribunal de Dax

 
  

Décembre 1942 - 6 février 1943

Dans un rapport écrit du 24 décembre 1942 à usage interne du parti communiste, « Arlette » rend compte d’une rencontre avec un inconnu qui s’est présenté sous le pseudonyme d’Albert. Il s’agit de Giret. La conversation s’est déroulée dans un café à Saintes (Charente-Maritime). Le rapport tombera début 1943 entre les mains des polices allemandes et françaises.

(…) je la trouve accompagnée d’un homme. Je suis bien perplexe mais elle s'avance directement. C’est un camarade sorti de prison qui cherche le contact avec le parti _ayant des choses importantes à communiquer. (Je m'informe s'il s'agit de Vincent non).

VINCENT Ferdinand né le 30 mai 1908 à Charzais en Vendée, fusillé le 28 juillet 1949 à Pessac (33). Militant communiste arrêté le 28 juillet 1942 _feuillet N°7 du « registre d’écrou » de la brigade Poinsot  _ passé  au service de l’ennemi . René Terrisse dans son ouvrage A la botte de l’occupant retrace son itinéraire.

 Je demande à ce « camarade » de se présenter_ nom de militant_ région responsabilité et lui dit de bien vouloir établir un rapport écrit lui en indiquant les différents points. Il s’y refuse prétextant la crainte que se rapporte tombe entre les mains des allemands_ qu'il a déjà passé pas la répression et que « forcément ceux qui tombent entre leurs mains parlent « _(Je remarque en passant que c'est faux, seuls les lâches parlent_ Ah bon me dit-il ils ont tous parlé. Je réfute etc)

J'insiste mais vainement ; son refus est formel. Il ne veut pas exposer sa femme et son gosse à des représailles certaines. Avant de faire quoi que ce soit il les voudrait à l'abri_ mais il voudrait aussi savoir ce que le parti faire de lui _il est prêt, prétend-il à rendre tous les services qu'on voudra.

Je lui fais observer que le parti justement pour prendre une décision a besoin d'être informé d'une façon très exacte et précise _seul un rapport détaillé de sa part fournira ses précisions.

Insistance inutile. Voici ce que j’ai retenu d’essentiel dans cette conversation que nous avons eue.

Il s'agit d'un nommé Albert originaire de la 4, responsable technique de la 3, arrêté le 5 juin sur dénonciation d'Annie ,évadé puis repris, libéré par les Allemands fin août sur intervention de son frère qui touche de près Laval. 

 A quelle condition as-tu été relâché ?

A condition que je travaille pour eux

Quel genre de travail ?

Je les conduis, je les guide

Tu es chauffeur simplement ?

Non je les aide, je débrouille les affaires

En somme tu es au service de la Gestapo ?

Ici une légère hésitation puis il me dit

Eh bien oui ! N’ayons pas peur des mots ; je travaille avec la Gestapo(sa femme et lui avec son gosse habitent à Bordeaux une maison gardée par des Allemands)

Il a fallu que tu donnes des gages pour être libéré ?

Oui

Lesquels ?

J’ai dû donner les planques que je connaissais dans la 3

Et tu es ainsi responsable des arrestations de ces gens ?

Non ? ils étaient déjà arrêtés du fait d’Annie _ ajout probable par un policier, du  nom de femme mariée et de son prénom. _

Il prétend occuper une place très importante qui lui permettrait de fournir des renseignements précieux par exemple sur Vincent.

Vincent est un mouchard_ il ne s'est jamais évadé. Je connais tous les détails. Il essaie de reprendre contact pour donner tous les camarades. Il transmet des rapports aux allemands.

(…) je peux lui trouver une planque j'ai encore de bons camarades (..)Seulement avant il faudrait que Vincent ait disparu. (Je veux bien me charger de ce travail) Si Gisèle part avant ,on pourrait me soupçonner (…)

Il sait encore bien des choses dit il concernant la 3-4-et 5 mais il voudrait avant avoir une entrevue avec quelqu'un du centre pour savoir ce qu'on veut faire de lui (cela le hante).

Il est au courant des arrestations 48 h à l'avance (…).

Il gonfle l'importance de son rôle. L’histoire de la Gestapo prête à nous arrêter sur un geste de lui était je crois bien grossier. C’est un individu qui a à notre égard des torts beaucoup plus grave sans doute qu'il ne l’avoue. Mais il sait quel châtiment on lui réserve il voit l'heure s’en avancer et il veut s’assurer une garantie.

La preuve c'est l'incident qu’il m’a raconté.

L’autre jour deux hommes se sont présentés chez moi et ont demandé Albert. Je n'étais pas là. Je crois que ce sont deux camarades qui venaient me descendre. Évidemment ceux qui me rencontrent avec des Allemands ne doivent pas comprendre !!! (On le conçoit).

Je me suis empressée d'appuyer et de lui dire qu'en effet s'il voulait éviter ce risque il était temps qu'il nous donne des gages sérieux.

Je n'ai senti chez lui aucun regret de son attitude devant la police_ à peine une gêne quand je lui ai posé des questions précises.

Ce n'est pas le désir de réparer qui le guide - mais (dans la mesure où ses offres sont sincères) la peur du sort que nous lui réservons.(...)

Source:AD 33 _17 W Article 88 dossier Pierre Louis Giret 

 Giret emprisonné au fort du Hâ, est interrogé le  6 février 1943 par le commissaire Poinsot.

« Depuis que j'ai été libéré, je m'étais toujours efforcé d'apporter dans l'exécution des missions qui m'étaient confiées une entière loyauté, animé que j'étais de sentiments sincèrement anti-communistes et aussi de reconnaissance pour la générosité qui m'avait été témoignée.

Bien que mes sentiments n'aient, à aucun moment changé, je dois reconnaître que j'ai eu par la suite de l'attitude hostile de ma femme, qui me reprochait sans cesse mon revirement le désir de lui démontrer qu'il n'y avait rien à attendre du Parti communiste, et pour ce faire j'ai tenté de renouer avec ce dernier.

« Je reconnais qu'effectivement j'ai pris contact en Charente, d’abord avec Gisèle puis avec Arlette et qu’à la faveur de ces rencontres je suis sorti du rôle qui m'était imparti.

Mon but était d'attirer Arlette et un autre responsable plus important à un rendez-vous où je pourrais les faire arrêter.

Il est exact que j’ai mis Gisèle en garde contre l’éventualité d’une arrestation, particularité qui peut paraitre en contradiction avec ce que je viens de vous déclarer par ailleurs.

Par contre, il y a dans le rapport d’Arlette des exagérations et des mensonges, il est faux par exemple que je me sois offert à exécuter moi-même VINCENT, il n’a pas été question entre Arlette et moi de la disparition de VINCENT,(…).

Source:AD 33 _17 W Article 88 dossier Pierre Louis Giret

Quel crédit accorder à cette déposition ? Coïncidence ou non, André Jean Piquet, un transfuge communiste, qui a fait équipe avec Giret a été assassiné au petit matin du 13 janvier 1943 en sortant de son domicile à Bordeaux.

André Jean Piquet né Bordeaux le 6 octobre 1912 , ajusteur mécanicien, domicilié 27 rue Châteauneuf ,décédé le 13 janvier 1943 ,1 rue Jean Burguet Etat civil Bordeaux Acte de décès N°77

Acte de naissance Archives Bordeaux Métropole BORDEAUX 1 E 416 - Registre des actes de naissance de Bordeaux, section 1, 1912 - 1912 Acte N°840 Vue 149/206

 

 

Bordeaux 8 avril 1943

 Lettre de Giret adressée à la patronne du restaurant bayonnais « La Femme sans tête »

Je comptais revenir à Bayonne mais il n'en est plus question puisque au contraire je vais aller quelques jours en Espagne.

En cas  de ne pouvoir m'arrêter à Bayonne je vous prie de m'envoyer ma note ici afin que je vous régle par mandat.(…)

Je veux aussi vous demander si vous ne pourriez pas envoyer quelques oranges à mon patron c'est pour sa fillette de 8 mois qui est malade. Je lui ai promis de lui en trouver et je voudrais bien que vous me rendiez ce service. Voici l’adresse Monsieur Poinsot Commissaire Spécial  2 bis impasse victoire américaine Bordeaux  (..)

Mr Pierre Giret
13 rue Tustal _ Bordeaux

Source:AD 33 _17 W Article 88 dossier Pierre Louis Giret

Giret est détenu au fort de Romainville (93) du 16 avril au 23 aout 1943 puis déporté à Mauthausen (Autriche) le 27 aout suivant.

Source:Amicale de Mauthausen-Troisième monument-Fiche déporté Giret Pierre matricule 34531

 

16 juin 1943  Radio Londres

L’inspecteur de police (résistant) André (Jeanne)-Bouillar ,rend compte à son hiérarchique de Mont-de-Marsan, une émission de Radio Londres du 16 juin 1943,vers 22h10, dans laquelle « le cas de Giret était cité en exemple de provocations policières. ». Et de préciser dans sa note  qu’il s’agit de Giret Pierre ,Louis, Jean, Maxime, né le 13 juin 1908 à Léon. La confusion entre les deux frères Giret a été commise à quel niveau : dans l’envoi des renseignements à Radio Londres ou dans le compte rendu d’André Jeanne- Bouillar ?

Source AD 40 _283 W 56

 

Décembre 1943

L’Adour Libre N°7 Organe du Front National Basco-Béarnais

PATRIOTES DE L'ADOUR

VOICI QUELQUES TRAITRES

POINSSOT ,commissaire spécial attaché à la police régionale de Bordeaux et son adjoint LAFFARGUE

GIRET,et sa femme MARIE-JEANNE,traitres et indicateurs à la solde de POINSSOT et de la Gestapo.Ex instituteur bien connu à Bordeaux,Biarritz,Bayonne et dans les Landes.

L’Adour Libre_https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7620803d


Document en libre téléchargement : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7620803d/f2.item

 

Après Mauthausen

19 mai 1945

Libéré de Mauthausen Gusen le 5 mai , Giret  selon André Curculosse aurait été rapatrié de Mathausen dans le même avion qu’André ARLAS de Tarnos. Les deux hommes se connaissaient. Arlas aurait alerté les autorités à son arrivée à l’hôtel Lutetia à Paris, mais Giret a disparu. Sur sa petite fiche conservée par la DAVCC _SHD Caen_cote AC 401073 , deux adresses sont mentionnées :

Route de Mestade Aire s/Adour

88 rue Michel Ange Paris XVI

 

L’instruction judiciaire

 

Juin 1945

En juin 1945 une enquête est ouverte par  la Brigade de Surveillance du Territoire de  Bordeaux sur les agissements de Giret .Un mandat d’arrêt est décerné  le 25 aout 1945.

 

14 aout 1945

Nulle trace d’un signalement d’André Arlas dans le dossier d’instruction Giret  .En revanche, deux inspecteurs de police de la Brigade de Surveillance du territoire rapportent dans une note du 14 aout 1945 « que des renseignements recueillis le nommé BONIZEC François, matricule 38.729 venant de Mauthausen (Allemagne-Sic-) demeurant 26 rue Pegoud au Drancy, a déclaré que GIRET Pierre, instituteur à Bordeaux ,a travaillé pour la Gestapo de Bordeaux, comme indicateur et a dénoncé tous les groupes de résistance de la région des Landes. GIRET Pierre lui a avoué les faits à Vienne au mois de juillet 1944,en présence de Mr LANIDON originaire de Quimper. »  

 Bonizec François conseiller municipal communiste de Drancy (93) ; volontaire en Espagne républicaine, selon la notice biographique du Maitron

 

Déposition d’Albert Morillon 13 09 1945 (…)  malgré nos désirs à tous de nous assurer de la personne de Giret  au moment de notre libération, celui-ci a réussi à tromper notre surveillance et à venir en avion jusqu'à Paris. Depuis j'ignore totalement le refuge de Giret. Je dois ajouter que Giret  pourrait  très bien se trouver en Espagne parlant d'une façon parfaite la langue espagnole.Un camarade de captivité de nationalité espagnole du nom de Fxxx Sauveur ,chez Monsieur Bxx à Balleau de Cerdagne - Pallau-de-Cerdagne-(Pyrénées-Orientales) pourrait peut-être donner des renseignements utiles sur Pierre Giret et sur son refuge.-

Source:AD 33 _17 W Article 88 dossier Pierre Louis Giret 


Mai 1955

   

Dans le bulletin de l’Amicale de Mauthausen  ,numéro 45,mai 1955,à la page 2 ,est publié un témoignage intitulé Kommando de Florisdorf. Trois anciens déportés dont un dénommé Pierre Giret, professeur, Arc-sur-l’Adour (sic) (Landes) ont cosigné ce texte. Les recherches n’ont pas permis de retrouver un docteur Paul Humbert âgé d’une cinquantaine d’années ni le domicile à Pelzin par Figeac.

 

Page 2 du bulletin Amicale de Mauthausen

Page 2 A la Libération les déportés témoignent

Kommando de Florisdorf

Le 9 avril 1945, lors de l’évacuation du kommando par suite de l’avance russe, une colonne de prisonniers se dirigeant du coté de Steyrville dont elle était éloignée de 2 kilomètres environ, trois Français et un Belge poussaient la voiture d’allègement. Un Kapoführer, sous-officier de la marine de guerre entra en conversation avec le docteur HUMBERT Paul, domicilié à Pelzin, par Figeac (Lot), qui lui demanda de faire partie de l’équipe qui poussait la charrette de l’infirmerie. HUMBERT, âgé de cinquante ans, était assez faible, cependant en bonne condition physique. Le Kapo le fait sortir de la colonne, l’emmène à la voiture que Humbert se met à pousser après avoir déposé ses couvertures sur celles des autres camarades. Pendant ce temps, le Kommandoführer va chercher l’équipe des tueurs qui s’emparent brutalement de Humbert, le mettant sur le bas-côté de la route à coups de matraque et le visant avec un pistolet. Humbert tenta de résister et se débattit mais les coups de gourdin le réduisirent vite à l’impuissance et il fut achevé à coups de révolver en pleine tête. Le cadavre resta au bord de la route.

Le Kapo ne cessa de brutaliser les prisonniers tout le long du voyage. Ce serait un Alsacien.

Signé

Emile P.-T ,La Croix-de-Touraine (Indre-et-Loire)

Pierre Giret, professeur, Arc-sur-l’Adour (sic) (Landes)

Louis Chauvanel chauffeur,157 ,Quartier-Neuf, Fraize (Vosges)

 

Page 2 du bulletin de l'Amicale de Mauthausen mai 1955

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
Le site internet Arolsen Archives a mis en ligne un document présentant quelques similitudes avec le témoignage ci-dessus.Il est fait mention d'un Pierre Giret sans élément certain d'identification avec l'ancien instituteur landais.
Ligue Luxembourgeoise des Prisonniers et Déportés Politiques
Luxembourg 02 04 1946

2 octobre 1965

Décès à Dax de Pierre Giret, père.

Mention marginale de décès inscrite sur l'acte de naissance du 23 juillet 1885.
Source:AD 40_Dax Naissances 1884 1886 4 E 88/100Acte N°105 Vue 89:171

13 janvier 1966

Prescription de la condamnation à mort de Pierre Louis Giret

 

16 janvier 1974

Marie Louise Laborde est décèdée le 16 janvier 1974 à Perpignan. (Source mairie de Perpignan acte de décès N°68 LABORDE veuve Giret). Le domicile de la défunte, 5 rue de La Manche , se situe à moins de deux cents mètres  de la  rue de la main de fer  à Perpignan, adresse professionnelle  de Raymonde Axxx qui selon André Curculosse aurait été  la concubine de Giret

Archives départementales des Landes
Téthieu 1863 1889 4 E 315/24-27 _Acte N°7 Vue 168/595
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

8 aout 1985

Le huit aout mil neuf cent quatre-vingt-cinq, à neuf heures, est décédé Avenue du Languedoc : Pierre ,Louis GIRET, né à VIEILLE SAINT GIRONS  (Landes) ,le vingt-neuf février mil neuf cent seize, retraité , domicilié à MONTAURIOL (Pyrénées-Orientales) ,Mas Anglade,

Fils de : Pierre GIRET,

Et de Marie-Louise LABORDE

Divorcé de : Marie-Jeanne SAPHORE

Dressé le huit aout mil neuf cent quatre-vingt-cinq ,etc.

Source : Mairie de Perpignan acte de décès N°1459                             

 

Pierre Louis Giret avait 

Un frère ,Pierre Louis Jean Maxime, en famille Jean , né le 13 juin 1908 à Léon (40).Décédé le 15 février 2001 à Grasse (06)

Sources :
AD 40_ Léon 1894 1913 4 E 150/31 vue 182/278
AD 40_ Recensement de population _Vielle-Saint-Girons 1921 6 M 170 vue 2/16
Dossier résistant Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 258519 (non consulté).
Fichier des décès INSEE


Une soeur ,Jeanne Suzanne, en famille Suzanne, née le 14 novembre 1910 à Léon, décédée le 25 avril 2007 à Biarritz (64). Elle épousera un magistrat qui appartiendra aux F  


Sources :
AD 40 _ Léon 1894 1913 4 E 150/31 vue 219/278 AD 40_ Recensement de population _Vielle-Saint-Girons 1921 6 M 170 vue 2/16

 

 
A l’inverse de ses complices policiers,Pierre Napoléon Poinsot, André Celerier, René Evrard, Jean-Marie Tournadour et de l’ancien communiste Ferdinand Vincent ,Pierre Louis Giret a échappé au peleton d'éxécution.Où s'est-il caché de mai 1945 à janvier 1966?En France?En Espagne?Avec quelles ressources financières ?Questions encore sans réponses à ce jour.


 

Orientations bibliographiques  

Les travaux pionniers de René Terrisse

Bordeaux 1940-1944

Librairie Académique Perrin,1993

ISBN 2-262-00991-0

Comporte un index des noms de personnes .

 

A la botte de l’occupant Itinéraires de cinq collaborateurs

Un  chapitre est dédié à Ferdinand Vincent, transfuge , agent N°156 de la SIPO-SD de Bordeaux, fusillé le 28 juillet 1949 à Pessac (33).

Editions Aubéron,Bordeaux,1998

ISBN 2-908650-82-7

Comporte un index des noms de personnes

 

Face aux pelotons nazis Souge, le Mont Valérien du bordelais

Editions Aubéron,2000

ISBN 2-84498-010-4

L’ouvrage ne comporte pas d’index des noms de personnes mais une liste alphabétique des 257 fusillés de Souge avec les dates d’exécution.

 



Sous la direction de Jean-Pierre Koscielniak et Philippe Souleau
Vichy en Aquitaine
Contribution de Philippe Souleau : De l’exclusion à la déportation : les politiques répressives et ses acteurs en Gironde occupée.
Les Editions de l’Atelier/Editions Ouvrières, Paris,2011
ISBN 978-2-7082-4034-6

 

Adeline Lee
Les Français de Mauthausen Par-delà la foule de leurs noms
Page 523 Un petit paragraphe de 7 lignes où sont évoqués les époux Giret.
Editions Tallandier,2021
ISBN 979-10-210-4791-4
Comporte un index des noms de personnes

 

Témoignage



Gisèle Robert
Mes frères contre la Gestapo
Précédé d’une lettre de Jacques Chaban-Delmas
La pensée universelle 1988
ISBN 2 214-07470-8 

Dans la clandestinité, l’auteure a croisé Ferdinand Vincent et Pierre Louis Giret. Après -guerre, elle a contribué à réunir des témoignages de survivants relatifs aux agissements de Vincent.

 

Récits militants



Jean Serres Tarnos 1995-1996
Fascicules dactylographiés déposés à Mont-de-Marsan, Bayonne, Tarnos, Boucau (Médiathèques, archives).
Un indéniable travail de recherches d’archives et de témoignages des survivants.

 


André Curculosse
Résistance en Pays d’Orthe Groupe Paul Manauthon
Sauve Terre
Atlantica , Anglet,2002
ISBN 2-914334-12-5
Un chapitre intitulé « La trahison de Giret ».
Comporte un index des noms de personnes

 

Sites Internet

Site officiel de l'Amicale de Mauthausen - déportés, familles et amis

https://campmauthausen.org/

Association du Souvenir des fusillés de Souge_ https://www.fusilles-souge.asso.fr/

Le Maitron en ligne

 

Autre article du blog

 
Les Basses-Pyrénées dans le « Registre d’écrou » de la Section des Affaires Politiques de Bordeaux dite « Brigade Poinsot » 1942-1944

 

26 septembre 2022

Buste officiel de Napoléon III

 

BUSTE OFFICIEL

DE SA MAJESTÉ L’EMPEREUR NAPOLÉON III

Fait d’après nature, par M.Aug BARRE, statuaire, chevalier de la Légion d’Honneur.

Ce Buste a été exécuté par ordre de l'Administration, et adopté par elle pour figurer officiellement dans toutes les Préfectures. S.M. l’Empereur a  bien voulu accorder à l'éminent artiste qu'il avait choisi pour exécuter son buste en marbre, l'honneur de plusieurs séances, et la France a reçu avec empressement cette œuvre d'art, frappante image de l'élu de la nation.Le buste de NAPOLÉON 1,qui fait pendant à celui de S.M.NAPOLÉON III a été également exécuté par ordre du gouvernement.

Ces bustes sont destinés à prendre place dans les sous-préfectures, salles d’audiences des cours d’appel, des tribunaux, des justices de paix ;dans les salles des mairies, dans les établissements publics, dans les cabinets des magistrats et fonctionnaires, dans les collèges, les écoles, au foyer des théâtres, partout enfin.

Collection particulière



Complément:
Archives Nationales
Base de données Léonore (Légion d'Honneur) https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/
Barre Jean Auguste Cote(s) : LH//120/84_3 vues



Acte de décès en ligne
https://archives.paris.fr/r/124/etat-civil-de-paris/
5 février 1896 Paris 16e_Acte N°154