30 avril 2021

Archives des mines de fer de Baburet

Des archives des mines de fer de Baburet ,(Louvie-Soubiron),sont conservées sur le site de Pau des Archives Départementales des Pyrénées-Atlantiques et à Roubaix aux Archives Nationales du Monde du Travail.

AD64

La requête Baburet depuis la fonction recherche simple de earchives.le64.fr retourne 18 résultats

Archives publiques 2 résultats

 

Archives privées

  • Sous-série 1 J 
  • 1 J 1909 Coupons d'actions (numérisés) ,dont des mines de Baburet;de la Société bayonnaise de navigation ; du café Cosmopolitain de Biarritz, de La Ruche des Pyrénées ; de la Société pour l'extension et l'embellissement de la ville de Biarritz ; de La Foncière d'Hendaye et du Sud-Ouest ; de la Compagnie hôtelière basque ;  de la Société béarnaise pour la recherche et l'exploitation de la potasse et du pétrole.

 

 

Archives dont l'accès est  soumis à autorisation préalable du Directeur du Service d'archives des Pyrénées-Atlantiques.

  • Statuts de société 63 J 1_Statuts et modifications de statuts de la Société anonyme des Mines de fer de Baburet (1928-1930). Statuts et liste des membres du conseil d'administration de la Société anonyme des Forces motrices de l'Ouzom (1928-1931). Statuts de la Société Française de l'Exploitation Minière (1940).
  • Personnel des mines 63 J 2 (1944)
  • Candidats à l'embauche 63 J 3
  • Fiches de salaire 63 J 4 _1947-1961
  • Livres de paye 63 J 5à J 7 _octobre 1938-juin 1959
  • Caisse autonome de retraites des ouvriers mineurs devenue Caisse autonome nationale de la Sécurité sociale dans les mines 63 J 8_1940-1961
  • Prévoyance-maladie, aide sociale 63 J 9_1947-1961
  • Chantiers 63 J 10 _1939-1956
  • Fournitures du magasin 63 J11 _1942-1944

 

Archives Nationales du Monde du Travail.

78 boulevard du Général Leclerc
59100 ROUBAIX
(GPS : "50.689669 , 3.177863") 
 

Société anonyme des mines de fer de Baburet

Les documents  sont consultables uniquement en salle de lecture. Le service n'assure aucune prestation de recherche, de prêt ni d'envoi de documents. Demande de reproduction à distance








24 avril 2021

27 avril 1848:abolition définitive de l'esclavage et indemnisation des propriétaires d'esclaves

Le décret du 27 avril 1848, dont on trouvera ci-dessous le texte complet,a proclamé l’abolition de l’esclavage dans les colonies et possessions françaises, et acté l'institution d'une indemnisation des propriétaires d'esclaves.Ce sera l'objet de la loi du 30 avril 1849. 

Décret du 27 avril 1848

Décret relatif à l'abolition de l'esclavage dans les colonies et les possessions françaises du 27 avril 1848

Le Gouvernement provisoire,

Considérant que l'esclavage est un attentat contre la dignité humaine ; qu'en détruisant le libre arbitre de l'homme, il supprime le principe naturel du droit et du devoir ; qu'il est une violation flagrante du dogme républicain : Liberté, Égalité, Fraternité.

Considérant que si des mesures effectives ne suivaient pas de très près la proclamation déjà faite du principe de l'abolition, il en pourrait résulter dans les colonies les plus déplorables désordres,

Décrète :

Art. 1er. L'esclavage sera entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions françaises, deux mois après la promulgation du présent décret dans chacune d'elles. A partir de la promulgation du présent décret dans les colonies, tout châtiment corporel, toute vente de personnes non libres, seront absolument interdits.

2. Le système d'engagement à temps établi au Sénégal est supprimé.

3. Les gouverneurs ou commissaires généraux de la République sont chargés d'appliquer l'ensemble des mesures propres à assurer la liberté à la Martinique, à la Guadeloupe et dépendances, à l'île de la Réunion, à la Guyane, au Sénégal et autres établissements français sur la côte occidentale d'Afrique, à l'île Mayotte et dépendances et en Algérie.

4. Sont amnistiés les anciens esclaves condamnés à des peines afflictives ou correctionnelles pour des faits qui, imputés à des hommes libres, n'auraient point entraîné ce châtiment. Sont rappelés les individus déportés par mesure administrative.

5. L'Assemblée nationale réglera la quotité de l'indemnité qui devra être accordée aux colons.

6. Les colonies, purifiées de la servitude, et les possessions de l'Inde seront représentées à l'Assemblée nationale.

7. Le principe que le sol de la France affranchit l'esclave qui le touche est appliqué aux colonies et possessions de la République.

8. A l'avenir, même en pays étranger, il est interdit à tout Français de posséder, d'acheter ou de vendre des esclaves, et de participer, soit directement, soit indirectement à tout trafic ou exploitation de ce genre. Toute infraction à ces dispositions entraînera la perte de la qualité de citoyen français.

Néanmoins les Français qui se trouvent atteints par ces prohibitions, au moment de la promulgation du présent décret, auront un délai de trois ans pour s'y conformer. Ceux qui deviendront possesseurs d'esclaves en pays étrangers, par héritage, don de mariage, devront, sous la même peine, les affranchir ou les aliéner dans le même délai, à partir du jour ou leur possession aura commencé.

9. Le ministre de la Marine et des Colonies et le ministre de la guerre sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, en Conseil du Gouvernement, le 27 avril 1848

Les membres du Gouvernement provisoire,

Signé Dupont (de l'Eure), Lamartine, Armand Marrast, Garnier-Pagès, Albert, Marie, Ledru-Rollin, Flocon, Crémieux, Louis Blanc, Arago.

Le secrétaire général du Gouvernement provisoire,
Signé Pagnerre.

Le Moniteur Universel, Journal officiel de la République française, mardi 2 mai 1848.

Source:

Assemblée nationale 

Abolition de l'esclavage (1794 et 1848)

 

Au hasard des registres en ligne du Pays Basque et Béarn

Les registres des Baptêmes Mariages Sépultures et ou d’état civil de différentes communes des Basses-Pyrénées contiennent parfois des formulations sur les origines ou la couleur de la peau.En voici un aperçu;

Bayonne 8 juin 1737 baptême  Arnaud François,un nègre âgé de douze ans environ,esclave de Pierre Mayrac bourgeois et capitaine de navire

Saint-Jean-de-Luz 2 janvier 1749 baptême,un négrillon nommé Cago (...) navire hollandais venant de la cote de Guinée 

Saint-Jean-de-Luz,31 mars 1761,baptême de Jean Joseph,"nègre pris sur les anglais par le corsaire La Gentille de Bayonne "

Saint-Jean-de-Luz 12 septembre 1762 décès de Jean-Baptiste ,nègre 

Saint-Jean-de-Luz 26 aout 1763 décès Ignace nègre de la Havane venant des prisons d'Angleterre

Bayonne 18 février 1764 baptême Pierre nègre "âgé d'environ quatorze ans,lequel après avoir renoncé à l’idolâtrie"

Saint-Pierre-d'Irube,11 février 1774 ,baptême de Jean,nègre dit Télémaque,appartenant à Michel Joseph Leremboure

Bayonne,1er juin 1784 baptême ,"un nègre âgé d'environ trente et un ans,natif de la grande terre ille et diocèse cap François " (Saint-Domingue)

Jurançon 23 mars 1788 ,décès de Jean Geme "nègre natif de l'isle de Barbade demeurant maintenant au service de Monsieur le Chevalier de Boux ancien capitaine des vaisseaux du Roy"

Saint-Pierre d'Irube 25 octobre 1770 mort de Marie-Louise  ,négresse de madame De Hody

Bayonne 20 février 1772,baptême de François,nègre,

Bidache 02 aout 1794 mariage de Pierre Le Noir natif de Saint-Domingue et Étiennette Portes de Bayonne

Bayonne 17 février 1806 décès de Bernard négrillon ,né à Bayonne ,fils illégitime de Jeannette négresse

Bayonne 4 avril 1808 décès  de Jean-Louis,marin nègre de Saint-Domingue

Pau 23 avril 1852 décès d'Angèle ,mulâtresse née le 28 mai 1776 née à Carbet Martinique

Les minutes notariales en ligne du Pays Basque

Les minutes notariales du Pays Basque ont été numérisées et sont accessibles en ligne sur le site internet des AD Pyrénées-Atlantiques.La richesse de ces fonds, mériterait amplement une indexation collective.


Pour aller plus loin

Site internet des Archives départementales de la Martinique

L'esclavage à la Martinique 

Commémorations : une affaire de dates  

Guide des sources de l'histoire de l'esclavage aux archives départementales de la Martinique

Pistes pédagogiques
dont
  • Outils pédagogiques 
  • Sites internet utiles
 

Autres sites

 
Le site internet de la Bibliothèque nationale de France

La Société française d’histoire d’outre-mer (SFHOM)

NAOM La Nouvelle-Aquitaine et les outre-mers 

Nantes -Mémorial de l'abolition de l'esclavage 

 

Quand Bordeaux, Mont-de-Marsan et Ustaritz réclamaient l'abolition de l'esclavage
 
http://www.lejpb.com
 
Blog Retours vers les Basses-Pyrénées

20 avril 2021

"1940, l'exil pour la vie": Bordeaux,Bayonne,Hendaye,Lisbonne...

1940. L'exil pour la vie 

En 2020, les Archives départementales de la Gironde ont accueilli l'exposition 1940. L’exil pour la vie. Cette exposition réunissait des documents provenant des archives départementales de la Gironde, des Pyrénées-Atlantiques, des archives du Quai d'Orsay, du ministère des Affaires étrangères portugais, des archives nationales portugaises et de la famille Sousa Mendes.Compte tenu de la situation sanitaire, cette exposition a dû fermer ses portes quinze jours après son ouverture.Pour que le travail réalisé ne soit pas totalement perdu, une visite filmée de l'exposition, séquencée en 13 épisodes, a été réalisée.Cette visite est commentée  par Victor Pereira, docteur en histoire contemporaine, maître de conférence à l'université de Pau et des pays de l'Adour et un des commissaires de cette exposition.
Accès direct depuis le site internet des Archives départementales de la Gironde

ou depuis youtube

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 0 : introduction 

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 1 : préparer la guerre 

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 2 : l'exode 

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 3 : Bordeaux capitale 

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 4 : les réfugiés face aux murs de papiers 

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 5 : désobéissance à Bordeaux 

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 6 : désobéissance au Pays Basque 

A voir  4'49, registre des délibérations du conseil municipal  d'Hendaye 

 

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 7 : un refuge éphémère 

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 8 : arriver au Portugal 

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 9 - entre les griffes des nazis et de Vichy 

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 10 - Aristides de Sousa Mendes 

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 11 : procès et sanctions 

Exposition "1940, l'exil pour la vie" - Épisode 12 - réhabilitation 

Source:sur un signalement de Victor Pereira  que je remercie.

Articles du blog

300 juifs luxembourgeois en mains allemandes confinés à Mousserolles quartier de Bayonne 

19 avril 2021

Avis sur l'interdiction de la culture du tabac dans le département des Basses-Pyrénées

La culture du Tabac est interdite en quelque quantité que ce soit dans toute l'étendue du département des Basses-Pyrénées.

Le  Préfet en rappelant cette interdiction reproduit les articles 181 et 137 de la loi du 28 avril 1816.  

« Art.181.Les tabacs plantés seront détruits aux frais des cultivateurs sur l'ordre que le Sous-Préfet en donnera à la réquisition du contrôleur principal des contributions indirectes.Les contrevenants seront en outre condamnés à une amende de cinquante francs pour cent pieds de tabac, si la plantation est faite sur un terrain ouvert, et de cent cinquante francs si le terrain est clos de mur, sans que cette amende puisse en aucun cas excéder trois mille francs.

Art.137.En cas de soupçon de fraude à l'égard des particuliers non sujets à l'exercice, les employés pourront faire des visites dans l'intérieur de leurs habitations, en se faisant assister du juge-de-paix, du maire, de son adjoint, ou du commissaire de police, lesquels seront tenus de déférer à la réquisition qui leur sera faite et qui sera transcrite en tête du procès-verbal.Ces visites ne pourront avoir lieu que d'après l'ordre d'un employé supérieur du grade de contrôleur au moins, qui rendra compte des motifs au directeur du Département.

Les marchandises transportées en fraude qui, au moment d'être saisies seraient introduites dans une habitation pour les soustraire aux employés, pourront y être suivies par eux sans qu'ils soient tenus, dans ce cas, d’observer les formalités ci-dessus prescrites. »

D'après ces dispositions de la loi, les propriétaires doivent s'abstenir de faire des plantations de tabacs sur leurs fonds et détruire celles qui ne proviendraient pas de leur fait.Ils sont responsables des unes comme des autres.

MM. les Maires, en prenant les mesures nécessaires pour connaître tous les plans ou semis faits sur des propriétés privées se rappelleront qu'ils doivent aussi exercer une active surveillance sur les propriétés communales, et que les communes sont aussi responsables des plantations qui seraient découvertes sur les terrains communaux.

Les employés de la régie vont faire prochainement une tournée générale pour la recherche des plantations illicites.Ils ont reçu les instructions les plus précises pour constater et poursuivre   avec sévérité toutes les contraventions.

Le Préfet espère que cette mesure aura pour résultat de faire cesser entièrement les plantations illicites, et que les communes ne mettront pas leurs magistrats dans la nécessité de prêter leur assistance pour réprimer une fraude que l'administration s'est attachée à prévenir.

Pau, le 5 juillet 1853.

Le Préfet des Basses-Pyrénées,

A.FOURNIER.



Source:
Empire Français
Département des Basses-Pyrénées
Recueil des actes administratifs N°22
1853

 

12 avril 2021

Colonies d'enfants espagnols réfugiés à Bayonne et Biarritz

14 avril 2021,à 11 heures,cimetière Saint-Léon de Bayonne,dans le respect des mesures sanitaires  (port du masque,distance physique ),l'Amicale des Anciens Guérilleros Espagnols en France – Forces Françaises de l’Intérieur (AAGEF-FFI) célébrera le 90 e anniversaire de la Seconde République espagnole.

L'occasion d'exhumer ici un article de presse,une lettre de protestation de riverains de la "Maison Blanche" de Biarritz, et enfin une archive sur le sujet mal connu des colonies d'enfants espagnols réfugiés à Bayonne.

 

Les colonies d'enfants espagnols sont de belles œuvre de solidarité

Et des principes excellents les régissent

 La Gazette de Biarritz 13 janvier 1939

Il a fallu le danger d'effondrement d'une villa pour nous fournir l'occasion de prendre contact avec une œuvre de solidarité remarquable à tous les points de vue.Il a fait d'ailleurs, savoir a beaucoup de Biarrots qui l’ignoraient que cette villa Lilinita,édifiée si près d'une falaise mouvante, abritait une colonie de cents enfants espagnols.

L'été dernier, sur la plage de la Côte des Basques, on les apercevait prenant leurs ébats  dans l'eau et sur le sable, ou bien suivant les cours de culture physique d'un parfait professeur ; puis en fin de journée, on les voyait remonter la falaise, puis disparaître jusqu'au lendemain.

L'œuvre des colonies espagnoles possède un délégué à Paris et des ramifications sur une assez vaste étendue du Pays Basque.Une simple visite à la villa Lilinita m’a fait comprendre qu'elle était admirablement organisée ; cette œuvre comprend aussi la villa Bon-Air.

Ici, ce n'est pas le gouvernement basque qui fournit les fonds mais un groupe de personnalités qui sont les membres bienfaiteurs de ces colonies.

Toutes les sections fonctionnent sur le même plan , ont les mêmes directives puisque basées sur les mêmes principes. Des principes excellent !

A  ce point de vue la villa Lilinita convenait à merveille à cette organisation et les dirigeants autant que les enfants ont dû regretter ce départ un peu précipité. Un réel effort y avait  été entrepris ; tout y était net et clair, depuis les chambres vastes et bien aérées jusqu'aux réfectoires et cuisines_ les premières menacées par l'effondrement_ et où nous avons pu voir que s'y préparaient  des plats fort appétissants et, ce qui ne gâte rien, aussi abondants.Tous les enfants qui nous avons vu revenir de l'école ou du lycée, sont vêtus simplement mais très proprement.

L'œuvre possède de chacun une fiche individuelle avec photographie et qui contient tous les détails de son identité.

_C'est indispensable, nous a déclaré le sous-délégué, car, ces renseignements seront précieux « quand ce sera fini ».

Une chose étonnante m'a été révélée : on fabrique tout dans la colonie.

Ainsi les costumes mais les robes des enfants sont confectionnées par des tailleurs et des couturières qui font partie de la colonie. les chaussures sont fabriquées par des cordonniers.On se contente donc d'acheter les matières premières et on sait, à un centime  près, ce que coûtera tel vêtement, tel soulier, telle sandale de plage.

On m'a présenté un sourd-muet qui est un très fin ébéniste.

De cette manière tout le monde produit sa part de travail à la colonie et le train de maison s'en ressent , comme on le pense, de la plus heureuse manière.

J'ai trouvé , au sein de cette colonie, un esprit de sacrifice et des sentiments de dévouement et de solidarité qui m'ont sincèrement ému ,d’autant ils s'accompagnent de la modestie la plus ferme et la plus tenace .

Pierre André


La Gazette de Biarritz 13 janvier 1939_
Retronews 

Complément du blog Retours vers les Basses-Pyrénées:
Villa Lilinita,4 avenue du bois-de-Boulogne Biarritz

 

Une lettre 

contre l'installation d'enfants espagnols à la "Maison Blanche"

Il est regrettable, avons-nous dit, que cette colonie ait été contrainte d’abandonner « Lilinita »,d’autant que la Maison Blanche où ils  viennent de s'installer ne présente pas les mêmes avantages.Elle présente même certains inconvénients si nous en croyons la lettre que nous venons de recevoir.

Un groupe d'habitants de certains immeubles situés au Jardin Public a adressé, en effet, au Maire de Biarritz la lettre suivante :

"Monsieur le Maire ,

Un groupe d'habitants de l'Allée Dominique Morin et de la rue Jean Jaurès, très émus à la nouvelle de l'installation prochaine d'une colonie d'enfants espagnols à la « Maison Blanche »,Allée Dominique Morin, viennent solliciter de votre bienveillance la défense des intérêts de leur quartier qui serait profondément troublé par la présence de cette colonie.

Nous sommes venus habiter ce quartier dans l'espoir d'y trouver la tranquillité  et le calme, espoir d'autant plus fondé qu'une clause des actes d'achat des terrains du lotissement Morin (Allée Dominique Morin) porte ce qui suit :

Article 4 : Les acquéreurs ou leurs ayant-droit ne pourront créer, exploiter ou laisser exploiter sur le terrain par eux acquis un établissement bruyant ou à usage de commerce ou d'industrie de nature à incommoder le voisinage par l'odeur ou la fumée.Il ne pourra être édifié sur les dits terrains que des constructions devant être habitées bourgeoisement ou à usage de commerce en ceux compris hôtel ou pensions de famille. Pareille interdiction s'applique par réciprocité à tous les terrains appartenant aux consorts Morin formant le lotissement de la « Maison Blanche ».

Deuxième objection : Cette installation ne répond à aucune des conditions d'hygiène exigées pour l'installation d'un nombre élevé d'enfants dans un petit immeuble qui n'a pas été aménagé pour cet usage et en pleine agglomération. Ces installations se font généralement hors ville.

Pour toutes ces raisons, Monsieur le Maire, nous venons faire appel à votre vigilance et vous prier de interposer votre autorité pour empêcher un tel trouble de jouissance  et un tel danger en cas d'épidémie dans un quartier paisible et central de Biarritz.

Nous vous prions d'agréer ,Monsieur le Maire, l'expression de notre autre considération."

La Gazette de Biarritz 13 janvier 1939_
Retronews

 
Complément du blog Retours vers les Basses-Pyrénées
La "Maison Blanche " sera un lieu d'enfermement sous l'occupation allemande,et brièvement à la Libération . 


Colonies d’enfants espagnols à Bayonne

 
Bayonne le 26 mai 1939
Le Brigadier-Chef de la Sûreté DUHAU
à Monsieur le Commissaire de police

(…)

Il n'y a pas à Bayonne d'écoles primaires privées dirigées par des ressortissants étrangers et destinés à leurs compatriotes.

Par contre il y a en cette ville au Polo de Beyris, un Centre de Réfugiés espagnols, régi par la municipalité ,où il y a 58 fillettes âgées de 6 à 14 ans et 78 garçons du même âge.Un instituteur réfugiés espagnols en titre et 4 institutrices réfugiées espagnol sans titre font chaque jour la classe à ces enfants.

Il y a également à Bayonne, quartier Saint-Étienne, deux colonies d'enfants espagnols réfugiés :

L’une de ces colonies et de Château « Le Bridon » où il y a 15 fillette de 2 à 15 ans et 35 garçons de 5 à 17 ans.

Un instituteur espagnol réfugié sans titre, une institutrice réfugiés espagnole en titre et une institutrice française réfugiés d'Espagne sans titre leur font régulièrement la classe.

Cette colonie est une œuvre du Comité Anglais « Foster Parent’s  Committee for Spanish Children » dont le siège est à Biarritz 28,avenue de la République.

La deuxième colonie est au château « Le Vignau » où il y a 31 fillette de 3 à 11 ans et 32 garçons de 3à 17 ans.

Un instituteur réfugié espagnol sans titre ,un professeur féminin réfugiée espagnole en titre et une institutrice réfugiée espagnole en titre font régulièrement la classe à ces enfants sur les lieux.

Cette dernière colonie est une œuvre de la Société « Foster Parent’s Committee for Spanish Children  » 28 avenue de la République à Biarritz.

Source AD 64 Bayonne  1001 W Article 46

 

Compléments du blog Retours vers les Basses-Pyrénées

Ancien hôpital militaire Bayonne .Le gouvernement républicain espagnol payait à la ville de Bayonne la location de l’Hôpital militaire.Source AD 64 Pau 4 M Article 254

A la fin 1940,le directeur de la colonie d’enfants espagnols Le Bridon  se dénommait RAYMOND DIAZ DELGADO VIANA.Source AD 64 Bayonne 1027 W art 26

Colonie du Métro, Tarnos 1939


Quelques billets du blog ...


Les réfugiés de la seconde République espagnole dans le département des Basses-Pyrénées
 
 
Le centre des réfugiés espagnols à l'ancien hôpital militaire de Bayonne en 1936 
 
 
4 septembre 1937,départ de Bayonne de réfugiés espagnols  
 

Mai 1939:fugitifs espagnols assassinés et décapités par des soldats espagnols en France

 

Les camps de réfugiés Espagnols;une opportunité commerciale pour une conserverie de Lorient  

 

Sortie du livre POLO BEYRIS un camp oublié à Bayonne 1939-1947  

 

Des espagnols dans les archives du tribunal de Bayonne de l'année 1939  

 

Les lectrices et lecteurs ayant conservé des documents originaux relatifs aux réfugiés espagnols dans les Basses-Pyrénées entre 1936 et 1944; papiers,correspondance,photographies,bulletins,tracts etc,sont invités à me contacter 
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