27 juillet 2019

Hiver 1939-1940:Personnes désirant se rendre aux sports d'hiver ou sur les plages de la Méditerranée

Hiver 1939-1940

Personnes désirant se rendre aux sports d'hiver ou sur les plages de la Méditerranée                                                                


Pau,le 4 janvier 1940
Le Préfet des Basses-Pyrénées
à Messieurs les Maires et Commissaires de Police du Département

J'ai l'honneur de vous donner,ci-après,extrait d'une circulaire n°2032 R.C.du Bureau Central Militaire de la Circulation en date du 16 décembre 1939.
Le Préfet,
A.CHIAPPE



Paris,le 16 décembre 1939
Le Président du Conseil,Ministre de la Défense Nationale et de la Guerre,
à Messieurs les Préfets  de France,
Les Généraux Commandant les Régions,
Les Commandants de Gendarmerie,
Les Colonels de Gendarmerie,

J'ai l'honneur de vous rappeler l’intérêt qui s'attache,pour la reprise de la vie économique du pays à donner toutes les facilités nécessaires aux particuliers qui désirent se rendre soit dans les stations de sports d'hiver,soit sur la Cote d'Azur ou sur la Cote Basque.
Il y a donc lieu de considérer comme un motif de déplacement suffisant les demandes qui vous seraient présenter dans ce but,par les personnes désireuses soit d'aller faire des sports d'hiver dans les stations des Alpes,dans les stations des Pyrénées ou dans celles du Massif Central,soit d'effectuer un séjour sur les plages de la Méditerranée,de la Côte Basque ou de la Côte d'Argent.
Toutes les plages de la Côte d'Argent,de la Côte Basque et de la Méditerranée et les stations d'hiver des Pyrénées et du Massif Central se trouvent dans la zone de l'intérieur de même que la plupart des stations de sport d'hiver de la région des Alpes.Seules quelques stations de sports d'hiver des Alpes sont situés à l'intérieur de la zone de couverture.
Du point de vue de la circulation ,il est rappelé que:
les Français circulent librement dans la zone de l'intérieur à charge par eux de faire la preuve de leur identité.Par contre,un sauf conduit leur est nécessaire pour circuler dans la zone de couverture.
les étrangers sont toujours obligés d être titulaires d'un sauf conduit tant dans la zone de l'intérieur que dans la zone de couverture.
Il est bien spécifié que les français et les étrangers même munis de sauf-conduit devront se conformer aux itinéraires fixés et aux ordres donnés sur place par l'autorité militaire,des restrictions locales motivées par la proximité de la frontière pouvant être apportées à la circulation par le Commandant des Secteurs d'après les instructions des Généraux Commandants des Régions.
Comme il est extrêmement désirable de délivrer aux intéressés dans un délai très court les sauf-conduit qui leur seraient éventuellement nécessaires,il y a lieu d'utiliser de préférence les sauf-conduits modèle 8 ter établis par les maires ou les commissaires de police et visés par les officiers ,commandant les sections de gendarmerie  ou au besoin par délégation de leur part par les chefs de brigade,même s'il s'agit d'un séjour un peu prolongé.
Cependant,la délivrance d'un sauf conduit de cette nature devra être suivie de l’enquête habituelle comme s'il s'agissait de la délivrance d'une carte de circulation temporaire et dans le cas où l'enquête serait défavorable,il y aurait lieu d'aviser les autorités du lieu de destination.

Pour le Président du Conseil,
Ministre de la Défense Nationale et de la Guerre,
Pour la Ministre de l'Intérieur,
Par délégation:
Le Général Chef du B.C.M.C.,

JOUART

Source: 
Actes administratifs de la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques 
Bibliothèque des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Annexe de Bayonne (Pas de prêt,lecture sur place) BIB BAB 1 Art 1940

20 juillet 2019

Photographes de Bayonne en 1888

L'annuaire de Bayonne par Eugène Singher de Stephan, de février 1888, énumère:

les photographes

Ferdinand Bérillon,rue du Port-Neuf,1
Grangé ,rue du Bourg-Neuf,36
Gustave,rue de la Monnaie,5
De Labrador,rue des Basques,37

Photographies et vues

F.Bérillon,rue Chegaray,22
Librairie J.-B.Carrère,rue du Port-Neuf,43
Librairie E.Hourquet,rue du Port-Neuf,5
Librairie Jérôme,place du Réduit,2

Collection particulière


16 juillet 2019

Ce que les obsèques publiques d'un curé archiprêtre nous apprennent de Bayonne en 1938

La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz 
19 juillet 1938
Les obsèques de M.le curé archiprêtre Dartiguelongue ont eu lieu ce matin à Bayonne au milieu de l'affliction de toute la population paroissiale

Ce matin,la population bayonnaise a accompagné avec les principales autorités civiles et militaires la dépouille de M.le Curé Archiprêtre de la Cathédrale,M.l'abbé Dartiguelongue,à sa dernière demeure.Un long défilé processionnel  a parcouru les rues Thiers ,Bernède,Victor Hugo,Argenterie et Notre-Dame,après la levée du corps,effectuée par Mgr Houbaut en présence du vénérable Chapitre et d'un nombré clergé où l'on remarquait notamment Mgr Saint-Pierre,évêque auxiliaire de Carthage.
Les cordons du poèle étaient tenus par M.Pierre Simonet ,maire de Bayonne,M.Pierre Daguerre,sous-préfet de Bayonne,M.Darroze président du Tribunal Civil,Me Perret ,directeur de la Conférence St Vincent de Paul,M.Constantin,président du Tribunal de Commerce, M.le Commandant Frady ,de la Garde Mobile ,représentant le général Güntz, Arbeletche,président de l'Union Catholique.
L'un des draps mortuaires était tenu par MM.le Proviseur du Lycée,le Directeur de la Banque de France,Ermend-Bonnal, commandant Duchêne,Me Lalanne,bâtonnier,Béhoteguy,président du Conseil d'Arrondissement;un autre drap comprenait une délégation du Tiers Ordre de saint François.Le deuil était conduit par MM.les vicaires de la Cathédrale,les prêtres originaires de la paroisse  et les hommes de la famille du défunt.Du coté des dames,on remarquait ,au deuil,sa sœur et ses nièces.
Le cortège a parcouru dans le plus profond silence les rues principales de la paroisse,dernier passage du pasteur regretté parmi ses ouailles recueillies et attristées.Puis au au retour à la Cathédrale,la messe funèbre a été célébrée par le chanoine Saulüe,assisté de MM.les abbés Mourguiart et Mendiboure,diacre et sous-diacre;dans le cœur avait pris place MM.les membres du Vénérable Chapitre,des délégations des couvents voisins du diocèse et une foule de prêtres basques et landais.Mgr l’Évêque,en habit de chœur,assistait au trône,coiffé de la mitre.Après le déroulement des fastes liturgiques,il monta en chaire pour prononcer l'éloge funèbre du prêtre regretté.Il le fit ,respectant les désirs du défunt,avec la plus profonde simplicité,celle que désirait le tertiaire de saint-François.L'absoute fut également donnée par Mgr Houbaut et le cortège se referma dans le même ordre que celui de l'entrée à la Cathédrale et remarquablement organisé par M.le directeur des Pompes funèbres de Bayonne.Il conduisit alors le vénéré prêtre au cimetière Saint-Léon où dans l'affliction de tous,l'inhumation eut lieu.
La manifestation unanime de la foule rangée sur le passage de la dépouille mortelle de M.le Curé Archiprêtre Dartiguelongue,les élans de pieux recueillement,les fermetures des devantures des magasins,ont donné à nos rues du centre de la paroisse,une physionomie qui contrastait étrangement avec celle de la veille joyeuse.Toute la famille paroissiale pour pleurer et prier.Signalons encore la superbe décoration funèbre que la Cathédrale avait reçue ,sobre et grandiose tout ensemble.
Nous renouvelons aux familles spirituelle et naturelle du regretté défunt,nos sentiments de condoléances bien sincères.

Source de l'article

Retronews archives de presse issues des collections de la Bibliothèque nationale de France sur la période 1631 à 1945.
La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz _19 juillet 1938
Retronews abonnement


Trouvaille aux puces de Bayonne.


Verso

Compléments

 En salle de lecture

L'acte de décès de Pierre Dartiguelongue est visible en salle de lecture du Pôle de Bayonne et du Pays Basque.
Registre des actes de décès Bayonne 1938_4 E art.102-261
Acte N°362
Domicilié 15 rue des Prebendés
Né à Bayonne le 18 aout 1874
Fils de Jean Dartiguelongue et de Jeanne Ducasse


Sur le site internet earchives.le64.fr

l'acte de naissance  _http://earchives.le64.fr/etat-civil_Bayonne naissances 1873-1882_ 5MI102-30
FRAD064006_5MI102_30_0090.jpg_Vue 90/777

la fiche matricule militaire 64 1R638_N°1552 Classe 1894

12 juillet 2019

Fermetures d'été annulées du Pôle d'archives de Bayonne et du Pays basque

L'annonce en juin, du programme des journées de fermeture du Pôle d'archives de Bayonne et du Pays basque, durant les mois d'été,n'avait pas manqué de faire réagir chercheurs,associations et quelques agents du conseil départemental.Un cahier de doléances avait été ouvert en salle de lecture des archives à Bayonne. Quelques courriers ont été directement adressés au conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques.
Une solution a été enfin trouvée .
Pour autant, la partie est loin d’être définitivement gagnée.Tout dépendra de la fréquentation du public en salle de lecture de l'annexe de Bayonne des Archives départementales.Il est plus facile pour un élu départemental de justifier la réduction des jours d'ouverture au public,si la salle de lecture est vide ou peu fréquentée.
L'annexe de Bayonne conserve des archives publiques et privées,des plans et cartes,des photographies, ainsi que fonds sonores et audiovisuels.Un aperçu de la richesse des fonds est présenté dans l'onglet Sommaire des fonds 
Le personnel des archives ne cherchera pas à votre place.Il prendra le temps de vous indiquer quel (s) fonds explorer.

Source: archives.le64.fr


11 juillet 2019

Juillet 1939:le Préfet des Basses-Pyrénées s'oppose à une demande d'ouverture d'une maison de tolérance sur la commune de Gurs

Le camp d'internement installé sur la commune de Gurs a été aménagé au printemps 1939.Des militaires français sont alors chargés de surveiller les milliers de réfugiés espagnols et de volontaires des Brigades internationales.D'où l'idée d'une habitante de Tarbes  (Hautes-Pyrénées) de solliciter  l'autorisation d'ouvrir sur la commune de Gurs une maison de tolérance...


Pau,le 10 juillet 1939

Le Préfet des B-P
à Monsieur le Maire de GURS
(S/C Sous-Préfet Oloron )

A la date du 21 juin dernier,vous avez bien voulu me transmettre,avec avis favorable ,une demande formulée le 19 du même mois par SXXX Rosa,épouse divorcée LXXXX,demeurant à Tarbes,rue des Jardins,en vue d’être autorisée à ouvrir,dans votre commune,une maison de tolérance.
Votre avis était basé sur "l'importance de la troupe" de surveillance en stationnement à Gurs pour la garde du camp de miliciens.
J'ai l'honneur de vous faire connaître,tout d'abord,que l'autorité militaire commandant le camp estime que la création d'un tel établissement n'est nullement indispensable au maintien du bon ordre et de la tranquillité des troupes.
En outre,et j'insiste tout particulièrement sur ce point,l'ouverture de nouvelles maisons de tolérance est formellement interdite par la Circulaire de M.le Ministre de la Santé Publique en date du 23 décembre 1936.
Je vous prie donc de vouloir bien informer la pétitionnaire que vous ne pouvez pas lui accorder l'autorisation qu'elle demande et ce,conformément à la lettre et à l'esprit de la circulaire susvisé.
Pour le cas où vous ne croiriez pas devoir suivre cet avis et aussi pour celui où vous auriez déjà donné officiellement votre autorisation,je vous informe que je suis décidé à m'opposer à l'installation envisagée en faisant usage du droit conféré aux Préfets par l'article 99 de la loi du 6 avril 1884.
D'ailleurs,afin de ne pas laisser plus longtemps Mme SXXXX dans la conviction (basée sur votre consentement,officieux ou non )que sa demande sera agréée,j'avise cette personne,par courrier de ce jour,de l'interdiction générale et absolue,opposée à l'ouverture de toute nouvelle maison de tolérance.
Ci-joint les pièces produites par la requérante à l'appui de sa demande.

Le Préfet......



TR.le 12 juillet 1939


Source:
AD 64 Pau 3 Z art.80 Sous Préfecture d'Oloron

Pour en savoir davantage sur le camp de Gurs




Le dossier pédagogique en téléchargement sur le site internet des AD 64 

Sur le site internet Criminocorpus ,Musée d’histoire de la justice, des crimes et des peines,un article incontournable de l'historien Jacky Tronel sur des ressources relatives à l'histoire de ce camp


05 juillet 2019

Fernand Elosu au lycée de Bayonne

Le docteur Fernand Elosu,figure injustement oubliée de l'histoire de Bayonne,est né à Bordeaux  le 28 mai 1875.C'est le fils naturel non reconnu d'un docteur,médecin chirurgien et député de Bayonne;Salvat Ernest Marie Léon Lafont (1845-1896) .Sa mère, Rose Antonia de Elosu,le reconnaitra le 10 juin 1875.Elle a déclaré être domiciliée au numéro 46 de la rue Villeneuve à Bordeaux.
Sources d’État civil Bordeaux section 2 naissances 1875 cote : 4 E 1539
acte de naissance N°642 vue 106/273
acte de reconnaissance N°682 bis vue 113/273
Fernand Elosu a fréquenté le lycée de Bayonne en qualité d'externe domicilié à Bordeaux.Son nom apparaît à plusieurs reprises lors des remises solennelles des prix de 1893 et 1892 .





1893_Mentions honorables,2e ligne Elosu,Fernand,de Bordeaux,externe.

1893 Lycée de Bayonne

1893 

Philosophie
Excellence
Elosu Fernand

Dissertation française
Prix d'honneur
Accessit.
Elosu Fernand

Sciences physiques et naturelles
1 er Acc.
Elosu Fernand

Histoire
2 e Acc.
Elosu Fernand

1892 Lycée de Bayonne


Rhétorique 
Excellence
Elosu Fernand de Bordeaux







































Seconde
Version latine
Accessit
Elosu Fernand de Bordeaux

Version Grecque
Mention
Elosu Fernand

Histoire et Géographie
1 er Prix
Elosu Fernand

Anglais
Elosu Fernand


Remerciements

A Philippe Prévot principal du collège Marracq 
Xipri Arbelbide,
Yanick Renaud de la Librairie du Levant  15 Rue Marengo, 64100 Bayonne,
Michel Chevance. 

Articles du blog consacrés à Fernand Elosu 

Jugement du 8 février 1940 à l'encontre de Fernand Elosu et Etienne Cazaux  

Fernand Elosu,un politique interné en 1940 

Jeudi 30 juillet 1914 à Bayonne 

1 er mai 1914:meeting au cinéma Saint-Esprit (Bayonne) 

03 juillet 2019

Prime pour la destruction des ours

Destruction des ours

3e division

ARRÊTÉ

Le Préfet des Basses-Pyrénées,Chevalier de la Légion d'honneur,
Vu la délibération du Conseil Général des Basses-Pyrénées du 5 novembre 1938,allouant une prime de 500 francs par ours abattu sur le territoire du département:
Vu le rapport de M.le Conservateur des Eaux et Forets à Pau;

ARRÊTE:

ARTICLE PREMIER._Des primes seront désormais allouées pour la destruction des ours sur le territoire du département des Basses-Pyrénées.
Elles sont fixées à 500 francs par ours pesant plus de 30 kg,à 250 fr. par ourson n'atteignant pas ce poids.
 

Article 2._Quiconque en dehors d'une battue générale ordonnée par le Préfet ou d'une battue municipale ordonnée par le Maire,détruit un ours ou un ourson et réclame l'une des primes indiquées ci-dessus,doit en faire la déclaration au Maire de la Commune  sur le territoire de laquelle l'animal à été détruit.Cette déclaration dont il est donné récépissé par le Maire,doit être faite par écrit sur papier timbré ,dans les 24 heures qui suivent la destruction.Ce délai pourra être reporté à 48 heures en cas d’empêchement motivé,mentionné dans la déclaration et reconnu valable par le Maire.
 

Article 3._Le déclarant devra spécifier qu'il sollicite l'allocation de la prime et qu'il a bien détruit en dehors d'une battue générale ou municipale l'animal dont il s'agit vivant à l'état sauvage.Il devra indiquer ses noms,prénoms et domicile,le lieu ou l'animal a été détruit,les circonstances dans lesquelles il a été tué et capturé (chasse ou battue particulière en période d'ouverture de la chasse,affût,piège dont sera indiqué la nature,poison,etc...),son sexe et son poids.Il devra présenter au Maire l'animal détruit.Le Maire procédera,s'il le juge utile,à une enquête et transmettra la demande avec son avis au Préfet,qui délivrera le mandat au nom du déclarant.
 

Article 4._Lorsqu'il s'agira de battues municipales organisées par le Maire ou de battues générales organisées par le Préfet,la prime sera payée au directeur de la battue,qui en réglera lui-même le mode de répartition entre les personnes ayant participé à la chasse.
La déclaration dans ce cas,sera faite par le directeur de la battue.
 

Article5._La prime ne sera pas dûe pour des ours tués au cours de chasses ou de battues irrégulières ou par des procédés non autorisés.
 

Article 6._MM.les Sous-Préfets,Maires,Conservateurs des Eaux et Forets,Commandant de Gendarmerie,Lieutenant de Louveterie et tous autres agents préposés à la surveillance de la chasse sont chargés,chacun en ce qui le concerne,de l’exécution du présent arrêté qui sera inséré au Recueil des Actes Administratifs de la Préfecture.

Pau,le 15 mars 1939

Pour le Préfet et par délégation
Le Secrétaire Général
MAULEON