27 février 2023

Comment accéder au petit cimetière des Third Guards de Bayonne ?

 Cimetière des Third Guards

Combat de Bayonne du 14 avril 1814

Il existe à Bayonne deux petits cimetières des Anglais.Le premier que l'on atteint par les chemins de Laharie.et Laborde.Le second , dénommé cimetière des Third Guards atteignable depuis la rue du Barrat et l'avenue de Coumeres.

 


Il est vivement recommander de laisser véhicule ou vélo rue du Barrat, puis de poursuivre à pied.Le cimetière est accessible seulement à pied .


Aperçu du chemin


Dépasser la boite aux lettres


Portillon d'accès vers le cimetière


Absence de signalétique ,poursuivre tout droit


Petit cimetière des Third Guards


État au 19 02 2023 d'un angle d'enceinte du cimetière


A la mémoire du capitaine Mahon



Plaque



20 février 2023

Examen des instituteurs des écoles primaires.Surveillance de l’instruction

 Pau,le 6 janvier 1816

LE PRÉFET DES BASSES- PYRÉNÉES

Maitre des Requêtes

A Messieurs les Maires du Département.

L’orthographe de l’époque a été respectée.

Monsieur le Maire,l’instruction primaire, qui est la base de toutes les autres, est aussi la seule que le plus grand nombre reçoive.Elle n’est pas uniquement destinée à montrer les élémens de la lecture, de l'écriture et de l'arithmétique ; la jeunesse y puise encore, dans les préceptes de la religion et de la morale des connaissances plus précieuses et plus indispensables.

Il est ainsi du plus grand intérêt de ne la confier qu'à des personnes qui réunissent les qualités nécessaires pour leur professer.Ce n’est pas assez que les instituteurs primaires aient de l'aptitude pour l'enseignement ; leurs mœurs, leur attachement au gouvernement et la régularité de leur conduite doivent offrir l'exemple de leurs leçons.

Beaucoup d'entr’eux, je me plais à le croire, auront mérité par là d'être maintenus dans les fonctions qui leur sont confiées ; mais il en est d'autres qui se sont rendus indignes de les exercer et qui doivent être remplacés.

Tel est l'objet de l'arrêté que M. le Recteur de l'académie de Pau a rendu le 4 de ce mois ; il révoque, à compter du 15 février prochain, tous les brevets qui ont été accordés aux instituteurs ; il leur défend de se livrer à l'enseignement, à partir de cette époque, sans les avoir fait renouveler ; et il porte qu'il n'en sera délivré que sur le rapport d'une commission qu’il institue dans chaque arrondissement, pour la surveillance de cette branche si importante de l'instruction publique.

Je fais imprimer cet arrêté à la suite de la présente, ainsi que la liste des membres qui composent les commissions de surveillance,  nommés par Mgr.l’Évêque, par M. le Recteur et par moi, conformément à l'article 3 ; je vous invite à en donner connaissance aux instituteurs de votre commune, afin qu'ils aient à se rendre devant la commission dans le délai prescrit ; à concourir d'ailleurs à son exécution en ce qui pourra vous concerner ;à exercer vous-même sur les écoles primaires la surveillance qui vous a été recommandée par la circulaire de mon prédécesseur du 10 janvier 1813,insérée au n°37 du mémorial de correspondance administrative,et à en rendre compte à M.le Sous-préfet.

Recevez,Monsieur le Maire,l’assurance de ma considération distinguée.

D’ARGOUT.

 

ACADÉMIE DE PAU

LE RECTEUR DE L’ACADÉMIE,

Considérant,1° qu'il lui arrive des plaintes de toutes parts sur les instituteurs primaires, particulièrement sur les principes qu'une grande partie d'entr’eux a manifestés, et la conduite qu'elle a tenue dans le tems désastreux de la dernière usurpation ;

Considérant,2° qu'il est de la plus haute importance pour la société, que les jeunes enfans ,l'espoir de la France ,reçoivent une éducation morale et religieuse, et qu’on  leur inspire, dès le bas âge ,l’amour, la reconnaissance et le dévouement qu'ils doivent au meilleur des Rois ;

Considérant,3° qu'il est urgent d'écarter de ces nobles et intéressantes fonctions, les hommes qui, par leurs vices ou leurs principes, pourraient être dangereux pour la jeunesse confiée à leurs soins, et d'établir des instituteurs qui aient les vertus, les qualités et les principes que demandent leur état sacré ;

Considérant ,4° que cette seule mesure, devenue générale, serait capable de sauver la France des effets menaçans de cette immoralité, première source des malheurs qui y sont enracinés  26 ans de révolution et de désordres ;

Considérant,5° qu'il est impossible au Recteur, de connaître par lui-même les nombreux instituteurs primaires répandus dans le ressort de son académie ,et d'en surveiller constamment la conduite ;

Considérant ,6° que l'autorité administrative supérieure a le droit de surveiller les établissemens d'instruction publique, placés dans son département (Décret du 15 novembre 1811,chap.1,tit.5) ;

Considérant,7°que le juge naturel de la vie religieuse et morale, est l'autorité ecclésiastique (Lettre de M.de Fontanes à MM.les Eveques,au commencement de 1809).

Après s’être concerté avec M.l’Évêque et M.le Préfet du département des Basses-Pyrénées,

ARRÊTE

Art.1er.Tous les diplômes accordés par le Recteur aux instituteurs primaires du département des Basses-Pyrénées demeurent révoqués à partir du 15 février 1816.

2.Après l'expiration de ce terme ,aucun instituteur primaire ne pourra exercer ses fonctions sans un nouveau diplôme, sous peine d'être poursuivi en police  correctionnelle, par le Procureur du Roi du tribunal de l'arrondissement, conformément aux dispositions du chap. 2, tit 2 du décret du 15 novembre 1811, sans préjudice de plus grandes peines, s'il était trouvé coupable d'avoir dirigé l'enseignement d'une manière contraire à l'ordre et à l'intérêt public (Ibid.art.56).

3.Il sera établi dans chaque arrondissement, une commission composée de trois personnes, choisies par M.l’ Évêque ,M.le Préfet et le Recteur,à l’exception de Mauléon , dans lequel il y en aura trois,une à Mauléon pour la Soule, ancien diocèse d'Oloron ;une à Saint-Jean-Pied-de-Port  pour la partie de la Navarre qui appartenait au diocèse de Bayonne ; et une troisième  à Saint-Palais pour les paroisses de l'ancien diocèse de Dax dans la Navarre.

4.Cette commission sera priée de rendre à la société l'important service de  s'occuper de l'examen des instituteurs primaires ,et de prendre des renseignements assurés sur leur vie et mœurs,ainsi que sur leurs principes religieux et politiques.

5. Elle pourra déléguer le soin de l'examen à une ou plusieurs personnes de sa confiance

6.Après cet examen fait et les renseignemens reçus, la commission voudra bien faire une liste des candidats qui lui paraîtront capables et dignes d'exercer les fonctions d'instituteur primaire, avec désignation des lieux pour lesquels elle les destine.

7.Cette liste sera adressée au Recteur de l'académie ,qui enverra immédiatement après les diplômes nécessaires à la commission, afin qu'elle les fasse remettre aux maîtres auquel ils appartiendront.

8.Le droit de sceau ne sera pas exigé de ceux qui l'ont déjà payé, et qui seront approuvés par la commission, pour continuer leurs fonctions dans la même commune, quoiqu'il doive leur être expédié un nouveau diplôme ; celui dont ils sont munis actuellement demeurant révoqué depuis l'époque fixée,art.1er  de cet arrêté.Tous les autres instituteurs paieront ce droit (3 francs pour chacun), entre les mains d'une personne désignée par la commission.

9. Commission surveillera tous les instituteurs de son arrondissement, les appellera pour leur donner les avis et les ordres qu'elle jugera nécessaires, et fera connaître ceux dont la conduite exigerait qu’ils fussent suspendus de leurs fonctions au Recteur de l’académie,qui prononcera de suite cette suspension,t en donnera avis au Préfet du département.

10. Un des articles principaux sur lesquels les instituteurs devront être surveillés relativement à leurs fonctions, c'est sur leur exactitude à enseigner aux enfans le catéchisme et les prières, indépendamment de leur conduite à faire l'école aux heures ordonnées, et de leur bon exemple, qui est la plus puissante des leçons pour les enfans, et sans laquelle toutes les autres seraient inutiles.

11.Lorsque le Recteur ou un inspecteur de l'académie de Pau fera une tournée,il  assemblera la commission qui voudra bien lui faire toutes les communications qu'il demandera pour le bien de l'instruction primaire dont elle est chargée.

12.Le présent arrêté sera envoyé à la commission de l'instruction publique pour être soumis à son approbation ; mais, vu l'urgence, on commencera à l'exécuter de suite.

Fait à Pau ,chef au lieu de l'académie, le 4 janvier 1816.

Le Recteur de l’Académie,ELIÇAGARAY

Par M.le Recteur :

Le Secrétaire de l’Académie ,DOMENGÉ  

Certifié conforme

Le secrétaire général de préfecture

 

Actes administratifs de la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques_Bibliothèque BIB BAB 1.article 1816
 

Source :
Pôle d’archives de Bayonne et du Pays basque,
Annexe des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
39 Avenue Duvergier de Hauranne,
64100 Bayonne,
Bibliothèque (consultation sur place uniquement)
BIB BAB 1.article 1816
Actes administratifs de la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques

 

15 février 2023

Déserteurs russes,autrichiens,prussiens

Pau,le 3 janvier 1815

 

LE PRÉFET DES BASSES- PYRÉNÉES

 A Messieurs les Maires du Département.

L’orthographe de l’époque a été respectée

 

Monsieur le Maire,lorsque les armées étrangères ont quitté le territoire français,et au moment des évacuations de leurs convalescens,il y a eu des désertions assez considérables ;il parait qu’une partie  de ces déserteurs ,ayant échappé jusqu’à ce jour aux recherches de leurs officiers ,est encore disséminée dans les départemens,et que,séduits par notre climat ,et nos mœurs,ils se sont fixés en France.

Les puissances étrangères réclament  contre cet abus également contraire aux droits des nations et aux intentions amicales de Sa Majesté envers ses alliés.

Pour faire cesser cet état de choses,je vous invite,Monsieur ,à désigner sans aucun délai,à M.le Sous-Préfet de votre arrondissement,les individus des nations russe,autrichienne, et prussienne qui pourraient s’être retirés dans votre commune,et qui ne justifieraient pas d’un congé ou d’une permission suffisante de leurs chefs.

Recevez,Monsieur le Maire,l’assurance de la considération distinguée avec laquelle j’ai l’honneur de vous saluer.

D’ANTIN

 

Source :
Pôle d’archives de Bayonne et du Pays basque,
Annexe des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
39 Avenue Duvergier de Hauranne,
64100 Bayonne,
Bibliothèque (consultation sur place uniquement)
BIB BAB 1.article 1815
Actes administratifs de la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques