31 juillet 2023

Fermetures matinales

 

Fermeture

Pôle d'archives de Bayonne et du Pays basque

Le Pôle d’archives de Bayonne et du Pays basque sera fermé au public du tous les matins du 1er au 4 août 2023.


Source Archives des Pyrénées-Atlantiques

lundi 31 juillet 2023 - 14h32 — mis à jour lundi 31 juillet 2023 - 14h37

 

Michel Errecalt dit Capilla,garde nationale d’Ahaxe

 

Arrêté relatif à de belles actions

NOUS PRÉFET DES BASSES-PYRÉNÉES COMMANDEUR DE LA LÉGION D’HONNEUR,

L’orthographe de l’époque a été respectée

Vu les rapports de M.le Sous-préfet de Mauléon en date des 4 et 15 mars courant, par lesquels ce magistrat ,tant en son nom qu'en celui de M.Schilt ,colonel de la légion cantonale de la Garde Nationale de St.Jean-Pied-de-Port, sollicite de nous une récompense pour le sieur Michel Errecalt dit Capilla, garde national de la compagnie d’Ahaxe, pour le courage le dévouement qu'il a montrés dans trois  circonstances périlleuses ;

Vu le certificat approuvé par M.le Maire d’Ahaxe,et dans lequel les capitaines et officiers de la Garde Nationale de cette commune attestent qu’en effet le sieur Michel Errecalt exposa ses jours,

1°Dans le courant d’avril 1832,en poursuivant et arrêtant un voleur armé,qui,après s’être introduit avec effraction dans une maison de la commune d’Ahaxe,dont les propriétaires étaient absens,s’était emparé d’une somme assez considérable ;

2° Dans le mois de juin de la même année, en poursuivant et arrêtant également un autre voleur qui avait amené sur la montagne 21 brebis dérobées à un habitant d'Ossez ;

3° Dans le mois de juin 1834, en se jettant à la nage pour sauver une jeune fille espagnole que les eaux de la rivière Lauribar, considérablement gonflée, entraînaient dans leurs cours, sans que personne osât lui porter du secours ;

Vu la circulaire ministérielle du 31 janvier 1828,ensemble les instructions de M.le Ministre de l’intérieur,en date du 8 octobre 1831 ;

Considérant que le sieur Michel Errecalt a rehaussé l’éclat de ces actions par le plus grand désintéressement ;

Considérant que M.le Sous-préfet nous propose d’accorder une somme de 100 francs,à titre de gratification à ce courageux citoyen ;qu’il résulte de ce que nous rapporte ce Magistrat de la position peu fortunée du sieur Michel Errecalt que celui-ci doit préférer une indemnité pécuniaire à une médaille d’argent ;

ARRÊTONS ;

ART.1er

Une somme de 100 francs est accordée au sieur Michel Errecalt de la commune d’Ahaxe.

Ladit somme sera prélevée sur le fonds des dépenses imprévues du département allouée au budget de 1836.

ART.2.

Le présent arrêté pour qu'il  reçoive toute la publicité convenable sera insérée au plus prochain n° de notre Recueil des Actes Administratifs

 

ART.3.

Un mandat du montant de la gratification indiquée ci-dessus sera adressée à M. le Sous-préfet de Mauléon, chargé par nous d'en faire la remise au sieur Michel Errecalt avec celle d'une expédition de notre arrêté.

Fait à Pau, en  l'hôtel de la Préfecture,le  mars 1836.

Le Préfet,LEROY

 

Source :
Pôle d’archives de Bayonne et du Pays basque,
Annexe des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
39 Avenue Duvergier de Hauranne,
64100 Bayonne,
Bibliothèque (consultation sur place uniquement)
BIB BAB 1.article 1837
Actes administratifs de la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques
 

28 juillet 2023

Célébration du 3 e anniversaire des journées de Juillet

LE PRÉFET DES BASSES - PYRÉNÉES,

OFFICIER DE L’ORDRE ROYAL DE LA LÉGION D’HONNEUR

A MM.LES SOUS-PRÉFETS ET MAIRES DU DÉPARTEMENT.

MESSIEURS,

Nous touchons au troisième anniversaire des Journées de Juillet.Cette époque est chère à tous les Français et c’est un besoin pour eux de rendre hommage aux grands souvenirs qui en sont sortis.

Aujourd’hui les inquiétudes et les agitations ont disparu.Guidé par son Roi national,la France marche à grands pas dans l’ère de prospérité que nous ont ouvertes ces glorieuses Journées.Sous l’égide de la monarchie constitutionnelle,autour de laquelle nous nous sommes tous spontanément ralliés ,notre belle patrie recueille les fruits des institutions qu’elle a su conquérir et défendre avec courage.Nous ne saurions donc trop honorer ce mémorable anniversaire.

Je vous invite ,Messieurs, à  vous occuper sans délai des moyens de le fêter de la manière la plus convenable.Vous convoquerez vos conseils municipaux pour délibérer sur les dépenses à faire dans cette circonstance.J’approuverai l'emploi des fonds libres qui seront votés.Vous aurez soin toutefois de maintenir ces dépenses en rapport avec la situation des budgets de vos communes .Votre pensée se portera naturellement sur des réjouissances publiques appropriées à vos localités respectives, et d'abord sur les consolations que réclame l'infortune et qui sont toujours pour les fêtes où président des Magistrats Français, la première dette de l'autorité comme la plus douce de leurs joies.Une revue de la garde nationale est l'élément indispensable d'une solennité qui rappelle tout-à-la fois l'origine ,les services et la destinée de cette milice citoyenne .Vous vous concertez ,s'il y a lieu ,avec l'autorité militaire et maritime ,pour que rien ne manque à la pompe de cette cérémonie ,pour qu'elle ait son principal charme dans l'image de l'union de tous les Français armés par la confiance de la Patrie.

Il vous appartient ,Messieurs, et je vous laisse le soin d'apprécier les motifs qui, soit dans l'intérêt des transactions commerciales ou des travaux agricoles, soit sous le rapport des ressources financières des communes, seraient de nature à restreindre la durée des fêtes.Dans les localités où un seul jour pourrait y être consacré, vous jugerez sans doute à propos, pour la convenance de la classe laborieuse, de le fixer au 28 juillet qui se trouve à dimanche.Je ne doute pas que vous ne fassiez tous vos efforts pour allier ce qu’ exigeront ces considérations avec l’éclat qui convient à une solennité toute nationale .

Je vous prie ,Messieurs, de me faire connaître le détail de vos fêtes .J’en jouis à l’avance,sûr qu’il  sera en tout digne des jours aussi purs que glorieux qui vont être par nous célébrés .L’ordre, l'union, une modération généreuse ne les a pas moins recommandés que l'héroïsme de la valeur aux pages immortelles de l'histoire.Ce qui fut le noble cortège du patriotisme aux heures de la lutte et du triomphe sera encore le sien aux heures de la jouissance  paisible de tous les bienfaits de la victoire.

Agréez,Messieurs,l'assurance de ma considération la plus distinguée.

Le Préfet,LEROY

 

Source :
Pôle d’archives de Bayonne et du Pays basque,
Annexe des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
39 Avenue Duvergier de Hauranne,
64100 Bayonne,
Bibliothèque (consultation sur place uniquement)
BIB BAB 1.article 1833
Actes administratifs de la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques
 

19 juillet 2023

1836 Emigration pour Montevideo

26 mai 1836

LE PRÉFET DES BASSES-PYRENÉES

COMMANDEUR DE L ORDRE ROYAL DE LA LÉGION D HONNEUR

A MM.LES SOUS-PRÉFETS ET MAIRES DU DÉPARTEMENT

Messieurs,

L’orthographe de l’époque à été respectée

Vous savez qu’une polémique assez vive s’est engagée dernièrement entre les journaux du département, parce que l’un d’eux,le Mémorial des Pyrénées,avait publié qu’au terme de leur voyage,des habitans de ce pays qui s’étaient embarqués pour Montevidéo n’avaient trouvé que déception.Il est certain que ces individus allaient très-hasardeusement chercher au-delà des mers un bien-être que personne ne doit désespérer d’acquérir un jour chez-nous,en se livrant laborieusement à l’agriculture ou à l’industrie.Aussi les émigrations si nombreuses de nos administrés pour la République de l'Uruguay avaient- elle éveillé toute la sollicitude du Gouvernement ,et la mienne en particulier.

Mais avant d'intervenir dans une opération où mon administration est personnellement tout à fait désintéressée, et où elle n’est mue que par des sentimens paternels, dans une opération d'ailleurs qui se traitait à Bayonne sous des auspices recommandables et qui pouvait réellement offrir des chances à la fortune des colons, je devais soigneusement recueillir toutes les informations convenables.C'est à quoi je me suis attaché,et j'ai soumis à M. le Ministre de l'Intérieur les résultats de mes scrupuleuses investigations.Depuis,Son Excellence m'a fait l'honneur de me communiquer une dépêche adressée à M. le Président du Conseil,ministre des affaires étrangères, par notre consul à Montevideo,et je ne puis ,Messieurs, me dispenser de vous faire part à vous même des faits renfermés  dans ce document : c'est ce dont, au reste, j'ai reçu l'invitation de l'autorité supérieure.

Il  résulte de la dépêche de M.le consul de  France que 160 basques ,engagés à Bayonne pour le compte de la maison anglaise Lafone et Wilson  de Montevideo, sont arrivés, le 25 novembre 1835 ,dans cette dernière ville ,à bord du navire l'Helvellyn,et que les conditions de leurs contrats étaient telles que les services et presque la liberté des émigrans étaient engagé à MM.Lafone  et Wilson, jusqu'à parfait paiement des 80 patacons stipulés pour le prix du passage.Aussi le lendemain de l'arrivée de l'Helvellyn,plusieurs des passagers furent livrés à bord, et sans qu’on eut pris le temps de les consulter , à des personnes qui répondaient du prix de leur passage .Les autres furent retenus forcément sur le navire pendant 4 à 5 jours ,faute de trouver leurs placemens.Quelques-uns même, aux mépris de leurs engagemens ont été livrés comme peones ou saldores (hommes de peine), tandis que leurs contrats portaient qu'ils ne pourraient être forcés à travailler que de leurs professions.Le public ne tarda pas à être instruit d'une pareille conduite, et l'indignation fut grande surtout parmi la population française.M. le Consul fut bientôt assailli de plaintes, et il dut demander  au gouvernement d'Uruguay d'intervenir pour faire exécuter par MM. Lafone et Wilson les engagemens contractés en leur nom à Bayonne envers ces émigrans.

Tels sont , Messieurs, exactement,les faits dont il a été rendu compte par cet agent consulaire au gouvernement du Roi.Ils sont graves et nous imposent à tous l'obligation d'y apporter la plus grande publicité afin de prémunir les familles pauvres de ce département contre les tentatives employées pour les déterminer à s'expatrier.

Je compte également sur votre zèle et votre amour de vos administrés pour remplir cette obligation. Le moyen le plus simple et le plus sûr qui vous en soit offert est de donner connaissance de la présente circulaire à tout individu qui vous demanderait d'obtenir de moi, en sa faveur,des titres de voyage pour Montevidéo.On  devra la lire en basque à ceux des habitans de ce pays qui n'entendraient pas le français.

J'ai l'honneur de vous prévenir, Messieurs,qu’à l’avenir, les pétitions, dans l'objet d'obtenir des passeports pour l'état oriental de l'Uruguay, devront,outre le visa ordinaire de l'autorité municipale, porter  attestation du Maire, certifiée par le Sous-préfet, qu'il a été satisfait vis-à-vis de l'impétrant à cette communication, également recommandée par la prudence et l'humanité.

Agréez,Messieurs, l'assurance de mes sentiments les plus distingués.

LEROY

 

Bayonne,pont Henri Grenet (pont rouge) rive gauche

 

8 janvier 1837

Émigration pour Montevideo

A MM.LES SOUS-PRÉFETS ET MAIRES.

Messieurs

Par ma circulaire du 26 mai dernier ,approuvée par M. le ministre de l'Intérieur et insérée au n° 14 du Recueil de mes Actes Administratifs de 1836, j'ai eu l'honneur d'appeler toute votre attention sur le danger des nombreuses émigrations qui s'opéraient de ce département sur Montevideo

S.Exc. vient de m'informer qu'une nouvelle expédition de 223 basques est arrivée dans l'État oriental de l'Uruguay , le 7 août dernier, par le navire anglais le Delhi  et qu'ils n'ont pas manqué de faire entendre comme les premiers émigrants ,des plaintes qui n'ont cependant pu porté sur l'état même de la colonie, mais seulement sur les fatigues et les privations presque inséparables d'une longue traversée.Elle avait duré 111 jours.

Il est donc bien nécessaire, Messieurs, de continuer comme nous l'avons déjà fait, à prémunir les familles contre les chances de ces expatriations, et je ne saurais trop,à cet égard, vous recommander de vous reporter à ma circulaire précitée. Quant à moi ce sera toujours que,sous les conditions qu'elle indique, que je délivrerai les passeports qui pourraient encore m'être demandés pour Montevideo.

Agréez, Messieurs, l'expression de mes sentiments les plus distingués.

LEROY


Sources:

Recueil des actes administratifs du département des Basses-Pyrénées
Année 1836
Année 1837
Collection personnelle

 

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