27 mars 2023

Colonne mobile à la recherche des militaires insoumis ou déserteurs

  PRÉFECTURE  DES BASSES- PYRÉNÉES

L’orthographe de l’époque a été respectée

Nous ,Auditeur au Conseil d’État, PRÉFET des Basses-Pyrénées,

Vu l'instruction arrêtée le 18 mai dernier par le Ministre de la guerre sur les colonnes mobiles dont la formation est ordonnée par l'Empereur pour faire rejoindre des militaires rappelés au service par le décret du 28 mars dernier ;

Vu la lettre de son S.Exc., sous la date du 21 du même mois de mai, qui rend cette mesure applicable à ce département ;

Après nous être  concerté avec M.le Général Baron REY,Commandant le département, chargé par M.le Lieutenant -Général CLAUSEL, Gouverneur de la 11e Division militaire,Commandant en chef le Corps d'Observation des Pyrénées occidentales, de l'organisation de cette colonne ;

ARRÊTONS :

Art.1er Une colonne mobile sera mise sur pied : elle sera divisée en détachemens qui seront envoyés dans les divers cantons du département, pour faire rejoindre les militaires insoumis ou déserteurs.

2. Les Maires des communes dans lesquelles un détachement de colonne mobile se portera, sont tenus, sous leur responsabilité personnelle de favoriser ces opérations de tous leurs moyens et de donner à Monsieur le Commandant,aux Officiers ou Sous-officiers sous ses ordres, tous les renseignemens qui sont en leur pouvoir.Ils fourniront des guides aux détachemens  pour les conduire au domicile ou résidences des déserteurs à rechercher, ainsi que dans tous autres lieux  où il serait jugé convenable de faire des perquisitions.

3.Les militaires, composant la colonne mobile, seront logés chez les habitans, conformément aux règlemens ;ils seront logés de préférence, autant que faire se pourra,chez les père et mère des déserteurs.

4. Le pain sera fourni par les préposés des vivres aux militaires de la colonne ; les gendarmes faisant partie de la compagnie du département exceptés.

Néanmoins dans le cas où la colonne mobile serait trop éloignée des lieux où les préposés sont établis, le pain sera fourni aux mêmes militaires par les communes où ils seront établis, et confectionnés au chef du lieu.Les Maires  se concerteront à cet effet, avec celui du chef-lieu qui fera les dispositions nécessaires pour que la distribution n'éprouve aucun retard .Ces fournitures seront remboursées aux communes par les préposés des vivres de l'arrondissement, sur la présentation des bons du Commandant de la colonne ,visés des Maires, et au prix qui sera fixé par nous pour chaque ration composée de sept hectogrammes et demi entre parenthèses (24 onces et demi.)

5.Les Maires de communes où les détachemens seront placés, fourniront les moyens de transport nécessaires pour aller chercher le pain en chef-lieu du canton.

6.A l'égard des fourrages ; ils seront fournis aux cavaliers faisant partie de la colonne, autres que les gendarmes de la compagnie du département qui n'y auront pas droit, par les préposés de l'entreprise générale dans les lieux où il y en a d'établis, et sur les autres points, par les communes,lesquelles en recevront le remboursement des préposés de l'entreprise de leur  arrondissement sur la présentation des bons du Commandant, visés des Maires,au prix fixé par le traité de l'entrepreneur pour chaque ration composée de cinq kilogrammes de foin,cinq kilogrammes de paille et six litres et  demi d'avoine, ou, à défaut, de maïs.

7. Dans le cas où l'autorité administrative et la présence de la colonne mobile ne détermineraient pas de suite les parens des déserteurs à faire présenter ceux-ci pour être dirigés sur le chef-lieu du département, la garnison sera établie à leur préjudice.Cette mesure ne cessera que lorsque les déserteurs qui y auront donné lieu,se seront rendus à Pau et sur un ordre émané de nous.

Néanmoins s'il se présentait des circonstances où la justice paraîtrait commander impérieusement la levée de la garnison, le Maire du chef-lieu du canton est autorisé à la suspendre provisoirement, sauf à instruire sur- le- champ des motifs de cette suspension M. le Sous-préfet qui nous en rendra compte et ordonnera, s'il y a lieu ,le rétablissement de la garnison.

8.Les militaires que la présence des colonnes mobiles ou des garnisaires fera rentrer dans le devoir, ou qui seront arrêtés par ces colonnes, seront envoyées au chef-lieu de la Préfecture pour y recevoir leur destination.

La gendarmerie chargée d'escorter ces détachemens prendra toutes les précautions nécessaires pour empêcher les évasions.

9. Conformément à l'instruction de S p.Exc. le Ministre de la guerre précitée,la solde journalière des garnisaires sera payée ainsi qu’il suit ;savoir :

Pour chaque soldat 1 fr

Pour chaque caporal 1fr.25c

Pour chaque sergent,brigadier ou maréchal-des-logis,soit de gendarmerie,soit des troupes à cheval 1fr.75c

Pour chaque officier,quels que soient son arme et son grade 3fr.

Si  les garnisaires sont montés, ils recevront,outre le traitement extraordinaire ci-dessus fixé, les fourrages en nature pour leurs chevaux ,sur le pied déterminé par l'article 6, ou l'indemnité représentative des fourrages qui est d'un franc vingt-cinq centimes par ration .Dans ce cas, la fourniture par le préposé des fourrages,ou  par la commune, à sa place,cessera.

10.Indépendamment du traitement extraordinaire accordé aux garnisaires,tout individu chez qui la garnison sera placée,payera, par chaque garnisaire, et par jour, un supplément d'un franc qui sera mis en fonds commun, et déposé par nous dans la caisse du Receveur général,pour y rester à la  disposition de S.Exc. le Ministre de la guerre

 

11.Le traitement extraordinaire des garnisaires  pourra,si les  déserteurs persistent dans leur insoumission,être élevé,d’après nos ordres spéciaux,savoir :

Pour chaque soldat,à 3fr.50c.

Pour chaque caporal,à 4 fr.

Pour chaque sergent,à 4fr50c.

Pour chaque officier,à 5fr.50c.

 

12.Les garnisaires seront établis au préjudice des militaires insoumis ou déserteurs et de leurs père et mère.

13.Les frais en seront par eux acquittés,tous les cinq jours et d’avance.

14.En cas d’insolvabilité des père et mère des militaires insoumis ou déserteurs,la commune sera responsable des frais de garnison.Cette responsabilité  sera ordonné par un arrêté spécial rendu par nous,sur les renseignemens et l’avis de M.le Sous-préfet.

15.Le Maire du chef-lieu du canton,à la vue des documens fournis tant par les Maires des communes intéressées,que par le Commandant de la colonne mobile,liquidera les frais de garnison.Ces frais seront versés en mains d’un membre du Conseil municipal du chef-lieu,désigné par le Maire.Ce membre du Conseil ouvrira à cet effet un registre de recettes et de dépenses,et un autre pour les recettes provenant du supplément qui doit être payé conformément à l’article 10 du présent arrêté.

16.La remise des fonds provenant de ce supplément et formant le fonds commun,sera faite,tous les dix jours,à M.le Sous-préfet de l’arrondissement par le membre du Conseil municipal,et celui-ci adressera en même tems à ce fonctionnaire un bordereau des recettes,certifié et signé de lui.

M.le Sous-préfet nous fera passer ces fonds au fur et à mesure des remises,pour être versé dans la caisse du Receveur-général.

17.Les journées de garnison seront payées à M.le Commandant (…)Maires des communes où la garnison sera établie. M.le Maire du chef-lieu délivrera,dans cet objet,des mandats auxquels demeureront annexés les états de revues,comme pièces justificatives des dépenses.

18.Les Maires feront toutes les démarches nécessaires pour faire effectuer le payement des frais,et faute par les parens des militaires insoumis ou déserteurs,et,à leur défaut,les habitans responsables d’y pourvoir,ils seront contraints par saisie et vente de leurs effets,conformément à l’arrêté de notre prédécesseur du 16 avril 1811,relatif aux garnisons,dont les dispositions sont maintenues en ce qui  n’est pas contraire au présent.

19.Le présent arrêté sera imprimé et envoyé aux Sous-préfets et aux Maires qui demeurent expressément chargés d’en assurer l’exécution,chacun en ce qui le concerne.Il sera aussi adressé à M.le Général Commandant le département,à M.le Capitaine de la Gendarmerie,et à MM.les Commandans des colonnes mobiles.

A Pau,le 9 juin 1815.

COMBE-SIEYES.

 

Source :
Pôle d’archives de Bayonne et du Pays basque,
Annexe des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
39 Avenue Duvergier de Hauranne,
64100 Bayonne,
Bibliothèque (consultation sur place uniquement)
BIB BAB 1.article 1815
Actes administratifs de la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques
 

 

20 mars 2023

Formation des registres de l’état civil pour 1815

Pau,le 18 novembre 1814

LE PRÉFET DES BASSES- PYRÉNÉES,

A Messieurs les Maires du Département.

L’orthographe de l’époque a été respectée

Monsieur le Maire,le moment approche où vous aurez à vous occuper de la formation des registres de l'état civil pour 1815.Cet objet mérite tous vos soins, et si quelques-uns d'entre vous l'ont quelquefois négligé dans des tems malheureux ,j'ai lieu de croire que, plus pénétrés aujourd'hui les devoirs qui leur sont imposés, tous aimeront à les remplir exactement.

Je vous préviens que le papier timbré nécessaire pour les registres a été envoyé aux bureaux de l'enregistrement, pour être distribué à MM. les Maires :M.le Directeur vient de m’en donner l'assurance.

Je vous invite,Monsieur, à vous pourvoir, dans le courant du mois de décembre prochain, d'un nombre de feuilles suffisant pour la constatation de l'état civil dans votre commune, et à les présenter, formées en registres, avant le 1er janvier, à M. le Président du tribunal civil, pour être cotés et paraphés conformément à la loi.Ce magistrat s'empressera de remplir les formalités prescrites.

Le prix du papier timbré doit être payé comptant ; néanmoins dans le cas où pour quelques communes seraient dans l'impossibilité absolue de le réaliser sur-le-champ,S.Ex.le Ministre secrétaire d'état des finances à autorisé les Receveurs à délivrer le papier, à crédit, sur un mandat délivré par le Maire sur le Percepteur à vie ,et accepté par celui-ci ,pour être acquitté le 31 mars prochain au plus tard .Il est à désirer,Monsieur,que vous ne soyez point dans ce cas, mais si la situation de votre commune était telle, qu'il vous fût impossible de pourvoir de suite à cette dépense,vous voudrez bien vous conformer à ces dispositions et en donner connaissance au Percepteur.

Vous devrez encore,Monsieur, procéder à la clôture des registres de 1814 à la fin de l'année, et dresser dans le mois suivant, les tables annuelles des actes de naissance, de mariage, de divorce et de décès.Ces tables doivent être par ordre alphabétique, ainsi que l’a réglé le décret du 20 juillet 1807.S’il n'y a, dans quelque commune, qu'un seul registre pour tous les actes civils de l'année, il ne devra être  formé qu'une seule table ; mais elle devra être divisée par les espèces d'actes :on y présentera, dans l'ordre alphabétique d'abord les naissances ensuite les mariages puis les divorces, et après les décès.Dans les communes où il y a autant de registres que d'espèces d'actes, les tables de l'année seront séparées et annexées à chacun des registres doubles qu'elles concernent.

Je dois,au surplus, Monsieur, vous recommander très particulièrement la plus grande exactitude à déposer au greffe du tribunal de première instance, les doubles des registres de l'état civil de de 1814 : bien des négligences ont eu lieu dans les années précédentes relativement à ce dépôt ; j'espère qu'elles ne se reproduiront plus : mais s'il en était autrement, je ne pourrais me dispenser de provoquer l'application des peines portées par les lois contre les officiers de l'état civil qui auraient méconnu les obligations qui leur sont imposées : je désire beaucoup n’y être jamais obligé

Recevez, Monsieur le Maire, l'assurance des sentimens distingués avec lesquels j'ai l'honneur de vous saluer.

D’ANTIN

Source :
Pôle d’archives de Bayonne et du Pays basque,
Annexe des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
39 Avenue Duvergier de Hauranne,
64100 Bayonne,
Bibliothèque (consultation sur place uniquement)
BIB BAB 1.article 1814
Actes administratifs de la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques

 

13 mars 2023

Monastère "SAINTE-SCHOLASTIQUE" des Religieuses Bénédictines d'Urt Basses-Pyrénées

PAX

La Paix!...Le grand rêve,le grand besoin des âmes et du monde.

La Paix!..Le grand souhait,le grand don du Christ.

La Paix!...Que ne peut donner le monde.

La Paix!...Qui se trouve au service généreux et joyeux de Dieu!

 

 Prieuré de Sainte-Scholastique

A quelques cents mètres de l'Abbaye de "Notre-Dame de Bel-Loc",se dérobe modestement au regard,derrière une triple clôture de tilleuls,de marronniers et de sapins,le Monastère des Religieuses Bénédictines d'Urt. 

Le paysage est accueillant,apaisant.Les montagnes naissantes,d'une douceur reposante de forme et de contour,laissent à un vaste horizon le charme de quelque sommet pyrénéen.Le cœur se sent léger,l'esprit plus libre.Cette solitude,ce silence,cette simple beauté,c'est déjà Dieu qui se révèle dans sa Création!

Large et ombragée,voici la majestueuse allée d'entrée.Recueillons-nous!L’âme d’elle-même se fait attentive.Nous approchons de la Maison de Dieu.

A la porte,un sourire,religieux tant il est bon et franc,nous accueille et nous détend.Pas de grille!Le parloir où pénètrent librement le soleil et le grand air offre la surprise d'une aimable simplicité qui rapproche les âmes."Simplicité":Cette caractéristique  certaine d'une vie qui ne cherche que Dieu,nous la retrouvons partout:dans les attitudes,dans les paroles,dans les sourires des enfants de Saint-Benoit.

"Recherche sincère de Dieu":Inspiratrice de la Règle Bénédictine,c'est avant tout "la recherche sincère de Diu" que le Patriarche des Moines d'occident demande de celui qui veut entrer dans cette "école du service divin",vieille de 15 siècles,qu'est le Monastère bénédictin.

Dans cet esprit,fut fondé dans notre pays et de nos jours,le Monastère de Sainte-Scholastique.

Il est situé sur le territoire d'Urt,mais beaucoup plus rapproché du bourg de Labastide-Clairence.Le 22 mai 1883,il naissait dans une modeste maison,vrai grain de sénévé,qui en moins de 50 ans devait atteindre le développement que nous lui connaissons aujourd'hui avec ses constructions neuves,ses cloitres,sa chapelle romane,son hôtellerie,ses locaux industriels,sa ferme,ses terrains de culture.

Il y fallu beaucoup de courage,beaucoup de travail,mais surtout:beaucoup de prières!

La vie bénédictine.

L'unique pensée de glorifier Dieu:"Ut in omnibus glorificetur Deus",anime la vie bénédictine et lui donne son heureux épanouissement.

La "Prière et le Travail" assurent l'équilibre fondamental de cette existence où veut se réaliser la perfection évangélique.

I.-Œuvre de Dieu

"Sept fois le jour j'ai chanté vos louanges"

"L'Opus Dei",auquel on ne doit rien préférer est "l’œuvre propre et distinctive du Bénédictin" .

Il est tout entier homme de prière,et les formes diverses de son activité prennent une valeur d'adoration et de louage (1)_Dom Delatte_

La religieuse Bénédictine a une vocation spéciale à la prière,et la liturgie Sainte est tout à la fois pour elle le moyen de louer Dieu et de le Sanctifier.

Louange Divine

Ce devoir de louer Dieu,fin pour laquelle l'homme a été crée,la religieuse s'en acquitte en accomplissant chaque jour l'office choral.Cette grande prière liturgique occupe environ 7 heures de la journée.Chantée les jours de fête,psalmodiée les autres jours,toute la Communauté y participe:Matines,Sainte Messe,Petites heures canoniales,Vêpres et Complies,on y ajoute le chapelet et les litanies en l'honneur de la Très Sainte Vierge.

Pour que cet office soit rempli avec plus de piété et de décence,une initiation au plain-chant et à la langue latine est assurée à la future Religieuse dès son entrée.


II.-Œuvre des mains

"L'opus manuum",comme l'appelle Saint Benoit,forme avec "l'opus Dei" et "la lectio divina" l'étude des choses divines,les trois chefs des principales occupations monastiques (1)_Dom Delatte_.Par ce travail,le moine poursuit son œuvre de louange,de prière et de sacrifice.Par lui,il continue "à chercher Dieu",à "Le glorifier en toutes choses".

"Nous sommes vraiment des moines,dit la Règle,quand nous vivons du travail de nos mains comme nos Pères et les Apôtres (2)_Chap.XL.VIII.

Durant 6 heures environ par jour,toutes les activités sont utilisées suivant les aptitudes,avec interruption ou alternance,selon les besoins de la Communauté.

Travail manuel quotidien


Travaux artistiques:Peinture,Musique,Reliure,Broderie,etc...

Travaux industriels:Ciergerie,Beurrerie,Fromagerie.

Travaux agricoles:Culture,Jardinage,Viticulture,Arboriculture,etc...

Travaux intérieurs:Couture,Ménage,etc...

Un cabinet dentaire,pour Dames et Enfants,est ouvert à une clientèle éloignée de la ville.

Horaire:

Lever 4h45

Laudes 5h

Oraison 5h30

Prime 6h

Lecture en cellule 6h30

Tierce 7h

Messe conventuelle 7h10

Petit déjeuner 8h15

Travail 8h30

Sexte et examen 11h30

Diner suivi de none 12h

Temps libre 13h

Recréation 13h30

Lecture en commun ou conférence 14h

Vêpres 14h30

Travail 15h

Chapelet et Litanies 17h45

Souper 18h20

Complies 19h15

Matines 19h45

Couvre-feu 21h30

 

 Vie de famille

L'office divin,la Sainte Messe,l'oraison,l'examen particulier,la lecture conventuelle,la récréation,les repas,réunissent plusieurs fois par jour la famille monastique,que les emplois pour la plupart en commun avaient dispersée.Toute la Communauté se réunit pour décider dans les affaires importantes et,en particulier,pour admettre les Novices à la Profession religieuse.

Ce lien conventuel trouve sa force dans la pratique d'une surnaturelle charité,dont Saint Benoit exprime puissamment les formules:

"Qu'ils acquittent la dette de la charité fraternelle par amour.

Qu'ils aiment leur Abbé d'une affection humble et sincère

"Qu'ils ne préfèrent absolument rien à Jésus-Christ lequel daigne nous conduire tous ensemble à la vie éternelle" (1).-Chap.LXXII.

Spiritualité Bénédictine

A la base de cette vie de louange par la prière et par le travail,la spiritualité  bénédictine  place le recueillement et le sacrifice.Le silence monastique est lui-même « une louange parfaite » qui ne doivent rompre que de sérieux motifs de charité, de bienséance ou de réelle nécessité.

La mortification dans ses applications actuelles s'inspire de cette discrétion qui est la marque de l'esprit bénédictin. « L’ Abbé  la paix ordonne tout avec un tel tempérament que les âmes soient sauvées et que les Frères puissent accomplir leur labeur sans que rien soit de nature à provoquer en eux des murmures » (1).-Chap.LXI.

« L’Abbé sait si bien ordonner toutes choses que les forts désirent faire davantage et que les faibles ne se découragent jamais «  (2).-Chap.LXIV.

En plus des pénitences que l'Église prescrit à tous les fidèles, les religieuses s'imposent le jeûne et l'abstinence pendant l'Avent.Elles observent l'abstinence trois jours par semaine et le jeûne tous les vendredis en dehors du Temps Pascal.

Mais la mortification demande  surtout le renoncement à sa volonté propre et l'obéissance.Une  vraie vocation se reconnaît à trois signes : »le goût de la prière, l'empressement à obéir, l'humilité » (1).-Chap.LVIII.

C'est à juste titre que l'on a résumé dans la pratique de l'humilité toute la spiritualité bénédictine.Elle   est l'état de soumission habituelle de l'âme  à Dieu.Elle inspire  l'obéissance généreuse « qui convient à ceux qui n'ont rien de plus cher que le Christ » (2).- Chap.V.Elle met constamment l'âme en présence de Dieu, la plie à toutes ses volontés,et «  la conduit bientôt à cette charité parfaite qui chasse la crainte ».

Le secret de la paix Bénédictine, c'est « l'humilité ».

 

Le Monastère

De droit diocésain et sous la juridiction de l'Évêque de Bayonne,le Monastère de Sainte-Scholastique est sous le gouvernement d'une Prieure élue par la Communauté.
Le service religieux et la direction spirituelle sont assurés par les Pères Bénédictins de l'Abbaye.

Répondant providentiellement aux vues  de ses fondateurs, le Monastère de Scholastique  cherche à réaliser une heureuse harmonie de vie d'oraison et de labeur :de vie  cloîtrée et d'apostolat discret : l'hospitalité est offerte aux âmes qui,dans le recueillement intime ou dans les retraites collectives, recherchent la force, la joie, la grâce qu'elles répandront ensuite autour d'elles, dans leur vie familiale et dans leur milieu.La règle de Saint Benoît n'écartant aucune bonne volonté, et s’accommodant à toutes les aptitudes, le recrutement des religieuses s'est toujours maintenu et nombreuses sont les paroisses du Pays Basque et du Béarn qui ont envoyé des vocations.

D'autres vocations sont venues de plus loin.Le Monastère les accueille toutes, selon l'esprit de l'ordre. »Qui que tu sois donc qui hâtes ta marche vers la patrie céleste … »(1).-Chap.LXXIII.Il compte actuellement  65 religieuses.

Après 6 mois de Postulat,1 an de Noviciat,la Novice s'engage pour 3 ans et ensuite définitivement par les vœux de Pauvreté,de Chasteté,d’Obéissance,selon la Règle de Saint Benoit qui lui promet"après avoir participé généreusement aux souffrances du Christ en persévérant jusqu'à la mort dans le Monastère,de mériter aussi d'avoir part à son royaume" (1).-Prologue.

(...)

IMPRIMATUR:
Bajonae die 15a Augusti 1946
LEO-ALBERTUS
EPISC.BAJONEN.


Imprimerie Orphelins apprentis d'Auteuil
40,rue Rue La Fontaine
Paris XVI

Brochure illustrée.
Collection privée