Contre la grêle
Agriculteurs Béarnais et Basques !....
Si vos récoltes sont fréquemment endommagées par la grêle,vous savez qu'il est de votre intérêt de les assurer,
Mais à qui s'adresser?
1° Si vous voulez que l'argent de la terre reste à la terre.
2° Si vous voulez que vos cotisations ne servent pas:
a) à payer les administrateurs et à rémunérer les importants capitaux des Sociétés anonymes,
b) à payer les administrateurs et à couvrir les frais généraux considérables des Sociétés mutuelles à vaste circonscription
c) à donner aux agents régionaux de fortes commissions,
d) à payer des droits de timbre et d'enregistrement aujourd'hui très élevés.
3° Si vous voulez que la gestion de vos assurances soit confiée à des gens connus de vous,nommés par vous,dont vous pouvez à tout instant surveiller la manière de faire et connaître les comptabilités.
4° Si vous voulez constituer dans votre département un patrimoine professionnel qui demeurera votre propriété,et permettra un jour de diminuer le taux de vos cotisations.
5° Si vous pensez que vous avez avantage à moraliser l'assurance ,en ne permettant pas à ceux qui vous la donnent de l'exploiter commercialement à leur seul profit.
6° Si vous voulez pour un prix réduit toutes garanties de payement des sinistres.
Adhérez directement ,sans l'entremise d'aucune caisse Locale,sans l'intermédiaire d'aucun Agent à la
CAISSE D ASSURANCE MUTUELLE AGRICOLE DES BASSES-PYRÉNÉES
CONTRE LA GRÊLE ,7,rue Notre-Dame,Pau
qui,régie par les lois du 21 mars 1884 et du 4 juillet 1900,vous fera bénéficier de tous ces avantages.
Gérée et administrée gratuitement ,elle permet de dégrever les polices des droits de timbre et d'enregistrement.Réassurée à la plus importante Mutuelle de France dont le fonds de réserve atteint près de 8 millions de francs,elle offre
le maximum de sécurité.
N.B._
Pour éviter toute confusion avec d'autres organisations,prière de remarquer que c'est,dans notre département,la seule institution mutuelle d'assurance contre la grêle dont le nom commence par
Caisse.
M.PIGELET,imp.,31,rue Saint-Georges,Paris._3955 (a) 4-23
CONTRE LA GRÊLE
Renseignements
On nous demande de toutes parts s'il est nécessaire ,pour avoir la garantie de la
Caisse d'assurance mutuelle agricole des Basses-Pyrénées contre la Grêle,de fonder des Caisses locales?
Non,
pas de Caisses communales,parce que rien n'est plus fortuit qu'une chute de grêle,rien n'est plus inégal dans ses ravages.
Pas de Caisses communales,parce que celles-ci seraient réduites à l'impuissance par l'agglomération des risques sur un territoire trop limité.
Pas de Caisses communales,parce que les raisons qui militent en faveur de la circonscription restreinte pour l'assurance contre l'Incendie ou la Mortalité du Bétail,perdent toute leur valeur en ce qui concerne la Grêle.
L'assurance mutuelle contre la Grêle exige,dès le premier degré,la répartition des risques sur une vaste étendue territoriale.
Les adhésions sont reçues,7,rue Notre-Dame,à Pau (rez-de-chaussée,première porte à gauche)
CONVOCATION
Nous prions instamment les agriculteurs désireux d'adhérer à la
Caisse d'Assurance Mutuelle Agricole des Basses-Pyrénées,contre la Grêle,de bien vouloir assister à l'Assemblée Générale qui se réunira à Pau,dans une des salles de la Halle:
Le Lundi matin 7 mai 1923,à 10heures30,
à l'effet d'approuver les statuts et d'élire le Conseil d'Administration de la Caisse.
Samuel DE LESTAPIS
Président de la C.R.Bétail
Administrateur de la C.R.Incendie de l'Union des Pyrénées et des Landes.
M.PIGELET,imp.,31,rue Saint-Georges,Paris._3955 (b) 4-23
Source:
Arragon Gilbert bouquiniste,
10 Rue Sainte-Catherine, (Quartier Saint-Esprit )
64100 Bayonne
gilbert.arragonhotmail.fr
A propos de Samuel Marie Henry Paul Firmin de Lestapis
Archives départementales de Seine-Maritime
Rouen 1898/08/20-1898/09/30 Cote 4E 13887
Acte de naissance en ligne -N°1479 -Vue 31/192
Archives départementales de l'
Ain
Neuville-les-Dames Mariages 1886 Cote FRAD001_EC LOT 67863
Acte de mariage en ligne de ses parents N°5 Vue /16
Site internet de l'Assemblée Nationale
Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)
Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La Documentation française)
"Né le 27 août 1898 à Rouen (Seine-inférieure).
Député des Basses-Pyrénées de 1935 à 1942.
Bien que né en Normandie, Samuel de Lestapis était issu d'une ancienne
famille béarnaise qui a fourni de nombreux officiers à l'armée
française, dont deux généraux, et il était lui-même fils d'un officier
de carrière.
Après son enfance passée dans les monts du Béarn, il alla faire ses
études secondaires à Bayonne où il contracta, à l'âge de quinze ans, la
poliomyélite. Malgré de longs traitements et des essais douloureux de
rééducation des jambes, il demeura à demi-paralysé des membres
inférieurs.
Malgré son infirmité, il suit des cours d'agronomie et d'enseignement
rural et entre dans les services de la Société des agriculteurs de
France où il franchira tous les échelons pour en devenir finalement
directeur général.
Partageant sa vie entre Paris et son domaine rural de Lagor
(Basses-Pyrénées), il devint conseiller du commerce extérieur, membre du
conseil européen de la mutualité et membre de la chambre d'agriculture.
Mais c'est à Pau surtout qu'il anime et dirige les organisations
agricoles locales: les syndicats des agriculteurs des Basses-Pyrénées
dont il est président en 1925, la caisse régionale de secours mutuel
agricole, la caisse mutuelle d'allocations agricoles des
Basses-Pyrénées, la coopérative du blé du bassin de l'Adour. Pour
centraliser toutes ces créations, il fit bâtir à Pau, selon ses plans,
la « Maison du paysan» avec des bureaux, des magasins, un entrepôt et un
laboratoire de recherche.
Ses succès sur le plan agricole lui valurent d'être élu conseiller
général du canton de Lagor, sans concurrent et pratiquement à
l'unanimité. En 1935, l'élection de Champetier de Ribes au Sénat rendit
vacant le siège de député de la 1re circonscription de Pau et Samuel de
Lestapis se présenta à l'élection partielle du 17 mars contre Labes,
radical-socialiste.
Au premier tour il obtint 6.572 voix contre 5.484 à Labes, 913 à Achiary
et 344 à Aguinalin, sur 13.510 votants et 19.794 inscrits. Cette
victoire fut confirmée au second tour où Lestapis fut élu par 7.365 voix
contre 7.117 à Labes sur 14.524 votants.
Inscrit au groupe de l'alliance des républicains de gauche et des
radicaux indépendants, siégeant à la droite de l'hémicycle, il fit
partie des commissions du commerce et de l'industrie et des douanes, il
déposa plusieurs propositions de loi pour encourager la culture du maïs,
pour assurer le marquage et la réglementation de la vente des œufs,
pour autoriser l'attribution intégrale de certains domaines ruraux à un
seul héritier, pour modifier les taux des taxes sur le chiffre
d'affaires portant sur des produits agricoles, textes qui reflétaient sa
compétence et ses tendances en matière agricole.
Lors de la discussion du budget de l'Agriculture de 1936, il intervint
sur l'organisation des marchés du blé et du maïs, l'aide aux éleveurs en
montagne et les facilités à accorder pour les exportations agricoles,
ainsi que sur le statut et les conditions de travail des apprentis
agricoles.
Un an plus tard, Samuel de Lestapis se présenta aux élections générales
des 26 avril et 3 mai 1936. Candidat de l'alliance démocratique il
obtenait au premier tour 8.546 voix sur 17.632 voix, grâce à la division
de la gauche, devant Labes (radical-socialiste) qui recueillait 5.901
voix, Chaze (S.F.I.O.) 1.913 voix et Lembeye (communiste) 841 voix. Le
retrait de ces deux derniers candidats au second tour ne modifiait pas
le classement, Lestapis obtenant 9.094 voix contre 8.692 à Labes.
Il fut membre des commissions de l'assurance et prévoyance sociale et de
l'hygiène en 1936, de l'enseignement et des beaux-arts en 1937, de
l'administration générale, communale et départementale en 1939.
Au moment de la discussion du budget de l'année 1939, en décembre 1938,
il critiqua la politique financière du gouvernement, demanda le
développement des productions agricoles coloniales complémentaires de la
métropole, déplora la fraude fiscale et la détresse de la propriété
bâtie, condamna le cumul des rémunérations publiques et souhaita plus de
crédits pour l'équipement rural.
Peu après, il intervint sur le projet de loi portant statut du métayage.
Sincèrement patriote et guidé par les traditions familiales, il vota
les pleins pouvoirs au maréchal Pétain le 10 juillet 1940."