03 juin 2017

Clérisse Marga ex épouse d'Andurain

Mariée à 17 ans à Bayonne,divorcée à Damas (Syrie),remariée à Beyrouth (Liban) avec celui dont elle était divorcée,veuve quelques jours plus tard à Palmyre (Syrie)...
Les recherches sommaires sur Jeanne Amélie Marguerite Clérisse,combinent des investigations sur internet et en salle de lecture des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques à Pau et Bayonne.


Registre des mariages Bayonne 1911,consultable en salle de lecture 

Pôle Archives de Bayonne et du Pays Basque .Cote 4 E art102-190

Acte de mariage N°30
M.Marie Joseph Édouard Pierre d'Andurain et Melle Jeanne Amélie Marguerite Clérisse
L'an mil neuf cent onze et le treize février à cinq heures et quart du soir
Par devant nous,Alfred Lacombe,Adjoint délégué ,Officier de L’État Civil de la ville de Bayonne,département des Basses-Pyrénées,ont comparu M.Marie Joseph Édouard Pierre d'Andurain,âgé de vingt neuf ans,sans profession,domicilié dans cette ville,rue Bourgneuf n°8,né à Lyon (Rhône),le douze septembre mil huit cent quatre vingt un,suivant l'acte de naissance qui nous a été remis,majeur,fils légitime de feu Marie Édouard Joseph Jules d'Andurain,décédé à Pau (Basses-Pyrénées) le douze juin mil neuf cent sept,suivant l'acte de décès qui nous a été remis et de Julie Marguerite Chanard de la Chaume,sans profession domiciliée à Pau,ici présente et consentante
D'une part
Et Melle Jeanne Amélie Marguerite Clérisse,âgée de dix-sept sans profession,domiciliée dans cette ville avec ses père et mère,rue Victor Hugo N°25,née à Bayonne le vingt neuf  mai mil huit cent quatre vingt treize,ainsi que nous nous en sommes assuré,mineure,fille légitime de Maxime Ernest Clérisse,ancien magistrat et de Marie Jeanne Diriart sans profession,les deux ici présents et consentants
D'autre part
Lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entr'eux;ils nous ont déclaré ,sur notre interpellation,qu'il a été passé ce jour,un contrat de mariage,devant Me Henri Clérisse,notaire en cette ville,suivant le certificat qui nous a été remis.
Aucune opposition au mariage ne nous ayant été signifiée,faisant droit à la réquisition qui nous est faite,après avoir donné lecture de toutes les pièces ci-dessus mentionnées,et du chapitre VI du titre du Code civil intitulé DU MARIAGE,nous avons demandé au futur Époux et à la Future Épouse s'ils veulent se prendre pour mari et pour femme;chacune d'eux ayant répondu séparément et affirmativement ,déclarons au nom de la loi que M.Marie Joseph Édouard Pierre d'Andurain et Melle Jeanne Amélie Marguerite Clérisse sont unis par le mariage.
De tout quoi fait et dit publiquement ,nous avons dressé acte en présence de
  • Henri de la Chaume âgé de quarante neuf ans,sans profession,oncle de l'époux,domicilié à Cognac (Charente), 
  • Maurice Labrouche,âgé de quarante un ans,sans profession,maire de Tarnos (Landes) domicilié,cousin de l'épouse,
  • Jean d'Andurain,âgé de trente ans,lieutenant au 8 e Régiment de Dragons à Lunéville (Meurthe et Moselle) y demeurant,frère de l’Époux,
  • Pierre Clérisse âgé de vingt quatre ans,sans profession,frère de l’Épouse,domicilié à Bayonne 

et après qu'il leur a été donné lecture,nous avons signé  avec les époux,la mère de l'époux,les père et mère de l’Épouse et les témoins.

Mentions marginales
Mariage dissous par jugement de divorce en date du 12 novembre 1928 par le tribunal de 1 ere instance de Damas (Syrie) et transcrit à Bayonne ce jour 13 septembre 1925
P.le Maire signé P.Simonet,adjoint


Acte de naissance en ligne de Jeanne Amélie Marguerite Clérisse


earchives.le64.fr
Bayonne N 1892-1902
FRAD064013_2MIECPB-7_0100.jpg
Vue 98/864
Acte N°234
Accès à l'image de l'acte de naissance 
En mention marginale
Mariage le 5 12 1936 à Beyrouth (Liban) avec Marie Joseph Édouard Pierre d'Andurain dont elle était divorcée

 Marie Joseph Édouard Pierre d'Andurain

Archives municipales de Lyon
Lyon 6 e arrondissement
Cote 2 E 1310
Acte N°736
Vue 169/244
Accès à l'image de l'acte de naissance
Parmi les mentions marginales :
DCD à Palmyre (Syrie)  28/12/1936

earchives.le64.fr
Fiche matricule militaire _1R728
Localités successives habitées:
13 septembre 1911 Algérie
20 décembre 1912 B.Aires Argentine
12 septembre 1923 Paris
25 Aout 1928 Le Caire Égypte

Renseignements relatifs à ses parents
Dossier : LH/37/33 en ligne de la Légion d'Honneur de Marie Édouard Joseph Jules 

Documents consultables en salle de lecture des Archives départementales à Pau  

Cote 4 M Art 168 Police


Pau,le 1 er septembre 1933.

Urgent
Confidentiel

Le Préfet des Basses-Pyrénées
à Monsieur le Sous-Préfet de BAYONNE

M.le Ministre de l'Intérieur m'informe qu'il a été saisi d'une intervention relative à Mme CLERISSE ,Marga,ex-épouse d'Andurain,connue en Arabie sous le nom de "Zeinab ben Mohamed El Mouladji",qui aurait abandonné notre nationalité après son mariage avec un musulman.
Cette personne,qui séjourne actuellement à Biarritz,dans sa famille "Hôtel du Rocher",15 Rue du Port Vieux,serait revenue en France après avoir été condamnée,pour assassinat,par la juridiction arabe;ses agissements et son attitude scandaleuse causeraient de graves ennuis à sa famille qui demande qu'elle soit éloignée de notre territoire.
Enfin,l’intéressée compte venir à Paris prochainement;elle séjournerait à l'adresse suivante:37,avenue de Neuilly.
Je vous serais obligé de bien vouloir me faire parvenir sur le compte de cette personne tous renseignements que vous pourriez posséder ou faire recueillir et me donner votre avis,le cas échéant,sur la mesure à prendre à son égard.


Pau ,le 11 septembre 1933

CONFIDENTIEL
Le Préfet des Basses-Pyrénées
à Monsieur le Ministre de l’Intérieur
(Direction de la Sureté Générale_2eme Bureau)

En réponse à votre dépêche du 30 aout 1933,j'ai l'honneur de vous faire connaitre que Mme CLERISSE, Marga,est descendue à l’hôtel du Rocher de la Vierge,à Biarritz,du 12 au 21 aout,sous le nom d'ANDURAIN,Marie,domicile Syrie,venant de Bayonne.
Durant son séjour dans cette ville,elle n'a fait l'objet d'aucune remarque défavorable,et bien que que connue dans la région de Bayonne,sa présence est passée inaperçue.
Mme CLERISSE ne parait devoir être,par ses agissements et attitude,d'aucun danger pour la tranquillité publique.
Sa présence à Bayonne ne peut que déplaire à sa famille,laquelle est cependant intervenue auprès des diverses personnalités au moment de sa condamnation.


Pour aller plus loin

Site internet Les clefs du Moyen-Orient ,Julie d'Andurain:Marga d’Andurain (1893-1948), une occidentale d’avant-garde en Orient  

Feuilleter la presse ancienne locale à Bayonne et à Pau

Pour vos recherches généalogiques pensez aussi à feuilleter la presse ancienne à la médiathèque de Bayonne.
C'est rapide, gratuit et  intéressant:
Rapide, pas d'inscription préalable,pas de vestiaire.Une petite fiche à compléter pour commander le document.
Gratuit,la consultation de la presse ancienne locale est accessible à tout le monde,
Intéressant,faits-divers,état-civil,spectacles,sports,réclames...

Les photos sont autorisées sans utilisation du flash.  

 Une sélection des collections de la Médiathèque de Bayonne

En ligne, Microfilms, Papier,

La liste complète des journaux et revues est à demander auprès des bibliothécaires du
Pôle patrimoine au 1 er étage.

Ariel  est un journal politique qui paraît à Bayonne entre le 6 octobre 1844 et le 19 février 1852, fondé par Augustin Chaho (1811-1858).
En 1848, Augustin Chaho édite un supplément entièrement rédigé en basque, Uscal-herrico gaseta, consultable en version numérique sur le site de Gallica.
 
Herria J.57 Numéros disponibles
Disponible sous format numérique pour les années 1944-1982, 1985-1986, 1988-1998 et 2000 depuis le site Internet de la bibliothèque  Koldo Mitxelena de Saint-Sébastien


Eskualduna J.37 Numéros disponibles
Elgar ,journal mensuel des Basques de Paris J.62 Numéros disponibles
Euzko deya J.56 Numéros disponibles
Le Pays basque J.43   Numéros disponibles
La Petite Gironde J.56 Numéros disponibles

La Sentinelle de Bayonne J.9.D'aout 1831 à aout 1832
La Sentinelle des Pyrénées.J.9 1834.à septembre 1848
Le Phare de Bayonne.J.10 de novembre 1834 à décembre 1839
Le Phare des Pyrénées J.10 1840;1842-1847
Le Messager de Bayonne J.19 De novembre 1851 à juillet 1865
Le Courrier de Bayonne J.20 1865-1er semestre 1940
Semaine de Bayonne.J.36.1868-1918 ;lacunes
La Dépêche J.38 1882-1886;1897-1901;1905-1912;1914-1941;1949-1952
La Gazette de Biarritz,le grand quotidien basque.J.40.1925-Aout 1940
La Gazette de Bayonne,du pays basque et des Landes J.40 1934-juillet 1944.
Le Sud-Ouest J.48.1925-1941,1 er semestre 1940 manquant.
Le Sud-Ouest républicain;La Presse J.48 1941-1944
Le Républicain du Sud-Ouest J.48 1945-1968
La Presse du Sud-Ouest J.56 1930.1941
Côte Basque soir J.53 1948-1972
Sud-Ouest J.69. A partir du 1 er janvier 1960
L' éclaireur du Sud-Ouest J.60 Numéro 1 (Jeudi 6 septembre 1945) - Troisième Année N° 646 (Samedi 15 Dimanche 16 Novembre 1947)


Feuilleter la presse ancienne locale à Pau 

Le Service Patrimoine de la Médiathèque André Labarrère de Pau conserve une importante collection de journaux anciens qui sont consultables à l'Usine des Tramways
Certains de ces journaux seront prochainement accessibles en ligne sur le portail de la Bibliothèque Numérique des Ressources Pyrénéennes (BNRP) Pireneas 


Feuilleter les bulletins municipaux et paroissiaux 

à la bibliothèque des AD 64 ,site de Pau


La bibliothèque des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques propose une collection de
Bulletins municipaux
Bulletins paroissiaux

Rosalis, la bibliothèque numérique de Toulouse

Le Midi socialiste 1908-1944 Collection en ligne
L'express du Midi 1891-1938 Collection en ligne

02 juin 2017

Les individus dénués de ressources retenus à Montevidéo peuvent être rapatriés aux frais de l’État.

Émigration.

Les  individus dénués de ressources retenus à Montevidéo peuvent être rapatriés aux frais de l’État.

Pau, le 5 septembre 1860.

Le préfet à MM les Sous-Préfets et Maires du département.


Messieurs,

Le mouvement d’émigration vers l’Amérique du Sud, et en particulier vers les états de la Plata, est toujours en voie d’accroissement.

Du 1er juillet 1859 au 30 juin 1860, le nombre des navires expédiés du port de Bayonne a dépassé celui de l’année précédente, et le chiffre des passagers a excédé de 234 celui correspondant à la même période.

L’action administrative se borne à faire surveiller strictement le décret du 15 janvier 1855 qui régit ce service. Il ne m’appartient donc pas de prescrire des mesures qui demeureraient, d’ailleurs, impuissantes contre le courant établi.

Toutefois, vivement préoccupé de prémunir les populations contre les promesses souvent illusoires qui les entraînent vers l’Amérique, et désireux de faire rentrer dans leur pays les émigrés qui manifestent cette intention, sans pouvoir la réaliser faute de ressources pécuniaires, j’ai demandé au Gouvernement la faculté pour les Consuls Français de rapatrier gratuitement les individus que la misère seule retient à Montevidéo. Il me semblait utile en effet que des témoins oculaires revinssent  dans les communes, pour y faire connaître la vérité à leurs compatriotes et raconter les déceptions dont ils sont victimes, en échange de décevantes espérances que certains embaucheurs leur ont fait miroiter à leurs yeux avant le départ.

M. le Ministre de l’Intérieur m’a répondu que les consuls français dans la Plata ont le pouvoir de rapatrier ceux de nos nationaux qui sont dignes de cette faveur et qu’il n’est pas nécessaire de leur donner des attributions nouvelles à cet égard.

Je vous prie, Messieurs, de faire connaître les mesures qui précèdent aux familles intéressées afin qu’elles puissent rappeler les individus dénués de ressources qui manifesteraient le vœu de rentrer dans leur patrie.

Recevez, Messieurs, l’assurance de ma considération très distinguée.


Le préfet des Basses-Pyrénées

A. PRON.

Source:
Empire français
Département des Basses-Pyrénées
Recueil des actes administratifs 
Année 1860
Pages 463-464
Collection particulière
 

28 mai 2017

Transcription de l'acte de décès de Etienne Fulcrand Balsan

Une rencontre en salle de lecture du Pôle d'Archives de Bayonne et du Pays Basque :Jean-Pierre Cazaux, généalogiste professionnel depuis 1997.Nous échangeons quelques mots à propos de recherches. Dans ma recherche de la date de décès d’Étienne Balsan ,Jean-Pierre Cazaux me suggère une piste à vérifier dans les ressources du Pôle d'Archives de Bayonne.La suggestion sera pertinente.En possession de la date précise et du lieu de décès _Rio de Janeiro_j'ai demandé en ligne l'acte de décès auprès du Service Central d’État Civil (France diplomatie).https://pastel.diplomatie.gouv.fr/dali
En effet,ce service n'effectue pas de recherches en l'absence d'une  date précise de naissance,de mariage ou de décès à l'étranger.

Transcription de l'acte de décès de Étienne Fulcrand Balsan

Les détails médicaux de la cause du décès ne sont pas publiés sur le blog Retours vers les Basses Pyrénées

N°11

"Le vingt deux avril mil neuf cent cinquante-quatre,transcription d'un acte de décès
Traduction 
Armes de la République des États-Unis du Brésil.
République des États-Unis du Brésil.
Certificat de décès 
Anna Clara Perroa Cacalcante de Alburquerque officier de la cinquième circonscription de l’État- Civil des Personnes originaires du district fédéral:Lagoa et Gavea.Je certifie qu'au folio 41-V du registre des décès numéro 198 ,on trouve sous le numéro 44.321 l'acte de décès de Étienne Fulcrand Balsan,décédé le premier mars mil neuf cent cinquante quatre à dix-neuf heures quinze minutes à l’hôpital Miguel Couto du sexe masculin,de race blanche;état civil ,marié avec Suzanne Bouchaud; âgé de soixante seize ans;profession agriculteur;originaire de France;demeurant avenue Princeza Isabel 26,fils de Jean Jacques Auguste Balsan et de Marie Dupinytrem.
(...) 
Déclaration faite par José Simoes de Oliveira .L'inhumation a eu leu au cimetière de Sao Francisco Xavier.Le défunt a laissé une fille majeure .Observations.... (en blanc). Moi Aurélio de Almeida greffier assermenté ,l'ai dactylographié.Ce qui est précède est vrai et digne de foi.
Capitale fédérale ,le cinq mars mil neuf cent cinquante quatre.(Signé) Oscar Freire Faria,officier substitut de L’État-Civil.Suivent les légalisations par le notaire et par le consulat de France à Rio de Janeiro.
Pour traduction certifiée conforme faite par nous,Gabriel Blanchot,vice consul chargé de la Chancellerie du consulat de France à Rio de Janeiro,le vingt deux avril mil neuf cent cinquante quatre.
Le Vice-Consul chargé de la Chancellerie:(Signé) G.Blanchot (L.S)

L'acte de décès qui précède a été transcrit par nous,Jacques Clostermann,Consul Général de France à Rio de Janeiro,Chevalier de la Légion d'Honneur,Médaillé Militaire,décoré de la Croix de guerre 1914-198,décoré de la Croix de guerre 1939,médaillé de la Résistance Française,officier de l’État- Civil le vingt deux avril mil neuf cent cinquante quatre,sur la production d'une expédition,dument légalisée et traduite à nous remise par madame Suzanne Bouchaud Veuve Balsan,sans profession,domicilié à Rio de Janeiro (Brésil) 26 avenue Princeza Isabel,lesquelles expédition et traduction ont été annexées au présent registre,après avoir été paraphées par nous et par la requérante.
Consul Général de France "

Pour aller plus loin 
Etienne Balsan a laissé des traces  à la Croix-St-Ouen et Royallieu (60), Anglet, Bayonne, Pau, Auga, Doumy (64) dont il a été le maire entre les deux guerres.
Son frère Jacques Balsan,a été un pionnier de l'aviation , notamment dans le département des Basses-Pyrénées.

Etienne Balsan - Gabrielle Chanel

Site internet des Archives départementales de l'Oise : 
Recensement de population  La Croix Saint-Ouen(60) 1906 est accessible ici ,page droite,numéros 223 et 224  après validation des conditions d'utilisation.
Cote du microfilm  2_MI_A68_338 pages 13 et 14

Etienne Balsan après la Libération

A la Libération,Étienne Balsan sera brièvement inquiété.Il  partira en 1945 vers le Brésil.
Sur le site internet des mormons _Église de Jésus Christ des Saints Derniers Jours_
Documents 
FamilySearch. http://FamilySearch.org : 28 April 2017. Arquivo Público do Estado de São Paulo (São Paulo State Public Archives, São Paulo). 

Articles du blog consacrés à Etienne Balsan 

24 mai 2017

Pont ferroviaire Charles Vaillant (1918-2003) à Bayonne

La passerelle piétonne et cyclable,qui longe le viaduc ferroviaire enjambant l’Adour porte un nom : "Pont Charles Vaillant (1918-2003) .La plaque ,coté boulevard Alsace-Lorraine,a été dévoilée mardi 23 mai 2017.
Pont Charles Vaillant (1918-2003)


VILLE DE BAYONNE (PA)
66
Séance du 21 juillet 2016
DELIBERATION DU CONSEIL MUNICIPAL

Extrait

Le conseil municipal,régulièrement convoqué le 15 juillet 2016,s'est réuni au lieu habituel de ses séances et a délibéré sur la question suivante dont le compte rendu a été affiché à la porte principale de la mairie

M.Ugalde présente le rapport suivant :

Mes Chers Collègues,

OBJET:ESPACES PUBLICS ET CADRE DE VIE

Toponymie_Dénomination du viaduc ferroviaire enjambant l’Adour

"La passerelle piétonne et cyclable,qui longe le nouveau viaduc ferroviaire enjambant l’Adour construit par la SNCF,est en service depuis l’été 2015.Elle constitue une liaison assurant des déplacements à l’intérieur de la commune, qui nécessite, comme pour toutes les rues, une dénomination.
La commission extramunicipale toponymie a proposé, en séance du 16 juin 2015, qu’elle soit dénommée, ainsi que l’ensemble du viaduc ferroviaire, «Pont Charles Vaillant (1918-2003)»
La commission entend ainsi honorer une personne qui était à la fois impliquée dans le monde ferroviaire et dans la société savante bayonnaise. En effet, cette figure bayonnaise, membre éminent
de la Société des Sciences, Lettres et Arts, fut médecin du travail et agent de la SNCF à compter de 1952.
Il est précisé que la SNCF, propriétaire de l’ouvrage, a validé cette proposition.
Il est demandé au conseil municipal d’approuver la dénomination proposée.


Adopté à l’unanimité.
Ont signé au registre les membres présents."


Le texte complet de la délibération à télécharger _www.bayonne.fr

La passerelle coté boulevard Alsace-Lorraine
  


La passerelle coté quai Resplandy


Plaque constructeur de l'ancien "pont de fer".

Article du docteur Charles Vaillant




Le docteur Vaillant a déposé à l’AHICF une collection complète des Informations médicales SNCF, revue mensuelle interne qui diffusait dans les services médicaux régionaux et locaux des études réalisées par leurs membres, des informations médicales générales, des études de spécialistes extérieurs et des nouvelles des services.

23 mai 2017

Une fermeture "exceptionnelle" d'une salle de lecture des AD 64 peut en cacher d'autres.


Les Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques ont annoncé  lundi 22 mai à 13h30, sur leur site internet une nouvelle fermeture "exceptionnelle" du site de Bayonne : mercredi 24 mai 2017 après-midi. 
Pas de motif.
Pas d'excuses.

Rien à dire quant à l'information écrite et orale relayée à l'accueil et en salle de lecture.
En revanche, sur la partie institutionnelle du site internet des AD 64, l'annonce de cette nouvelle fermeture "exceptionnelle" à pour effet de masquer les informations précédentes de fermeture.
Copie écran fermeture exceptionnelle mercredi 24 mai 2017 après-midi





















Pour retrouver les informations relatives aux autres  fermetures "exceptionnelles" des salles de lecture des AD 64 ,il faut cliquer sur l'onglet intitulé "toute l'actualité",puis sur Agenda.
Il serait souhaitable que les annonces des fermetures "exceptionnelles" soient désormais portées à la connaissance des internautes depuis e-Archives.le64.fr







Les difficulté d'accès  à l'information conjoncturelle sur le site internet des AD 64,a été signalée.


Pour contacter les AD 64 
Site de Pau
Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Cité administrative
Boulevard Tourasse
64000 Pau
Tél. : 05 59 84 97 60

archives@le64.fr

Site de Bayonne

Pôle d'archives de Bayonne et du Pays basque
39 avenue Duvergier de Hauranne
64100 Bayonne
Tél. : 05 59 03 93 93

arch-bay@le64.fr

22 mai 2017

L'ordre alphabétique appliqué à toutes les lettres de chaque nom.

État Civil
Les tables annuelles et décennales des registres de l'état civil doivent être établies suivant l'ordre alphabétique de toutes les lettres de chaque nom.

Pau,le 15 février 1853

A Messieurs les Maires du département.

Monsieur le Maire,

Les dispositions de la loi du 20 septembre 1792 et du décret du 20 juillet 1807,exigeant que les tables annuelles et les tables décennales des registres de l’État Civil soient dressées par ordre alphabétique,ont été diversement interprétées.Dans certaines localités l'ordre alphabétique est suivi pour les trois premières lettres de chaque nom;dans d'autres,il est limité aux deux premières lettres,et quelques fois même à la première lettre seulement.Il en est résulté que plusieurs Conseils généraux ont demandé que les tables fussent établies en suivant l'ordre alphabétique pour toutes les lettres de chaque nom,et c'est ainsi que vient de le décider le Gouvernement.Mais comme ces tables ne sont elles-mêmes que la refonte textuelle des tables annuelles,c'est l'ordre alphabétique à suivre dans ces dernières qui doit être déterminé d'une manière générale.Je vous invite ,Monsieur le Maire,à veiller avec soin,pour la nouvelle période décennale qui a commencé le 1 er janvier dernier,à ce que les tables des registres de l’État Civil  de votre commune soient établies dans l'ordre alphabétique appliqué à toutes les lettres de chaque nom.
Agréez,Monsieur le Maire,l'assurance de ma considération distinguée,

Le Préfet des Basses-Pyrénées
A.FOURNIER

Source:
Empire français
Département des Basses-Pyrénées
Recueil des actes administratifs
Pages 43,44
Collection particulière

18 mai 2017

Des oiseaux et des insectes


 Sur les inconvénients résultants de la destruction des oiseaux.
L’orthographe de l’époque a été respectée

Pau, le 25 février 1862

A Messieurs les Sous-préfets et les Maires du département.
 
Messieurs,

Les communications qui vous sont faites par la voie du Recueil des actes administratifs vous ont mis à même de connaître sollicitude du Gouvernement de l’Empereur pour l’agriculture.
Des instructions à ce même sujet me sont récemment parvenues sur un point peu intéressant en apparence, mais très important en réalité. Elles me chargent de faire connaître les fâcheuses conséquences de la guerre de destruction faite depuis un certain temps aux oiseaux se nourrissant d’insectes, conséquences qui sont la multiplication, à l’infini de ces derniers qui occasionnent aux récoltes des dommages plus ou moins étendus et quelquefois aussi considérables que ceux que causent les plus grands accidents atmosphériques.
Un rapport plein d’intérêt a été fait au Sénat par une commission chargée d’examiner des pétitions que lui avaient adressées des agriculteurs, sur la destruction des oiseaux. Sans ces auxiliaires en effet, l’homme serait impuissant à lutter contre les insectes, dont la fécondité est prodigieuse, la forme de la plupart microscopique et qui, en grande partie font leur retraite sous les feuilles des plantes et l’écorce des arbres, où les oiseaux les savent seuls trouver.
Quelques fragments que je rappelle ci-après de ce rapport suffiront pour pénétrer chacun de la nécessité de mettre un terme à la guerre sans motif faite à ces gracieux et utiles animaux et que le charme qu’ils répandent dans les lieux où ils habitent devrait seul leur éviter.

« Il existe en France plusieurs milliers d’espèces d’insectes, presque toutes douées d’une effrayante fécondité, presque toutes aussi vivants exclusivement aux dépens de nos végétaux les plus précieux ; ceux qui fournissent à l’homme sa nourriture,ses bois de construction ou de chauffage.

"Le chêne robuste a pour ennemis le lucane,le cerambyx héros, etc.

"A l’orme s’attachent les scolytes destructeurs.

"Les pins et sapins succombent sous les attaques des bostriches,de la nonne, du scarabée typographe.

"L’olivier, voit son bois miné par le phœotribus , tandis que ses fruits sont dévorés par les larves innombrables de la mouche de l’olivier.

"La vigne résiste à peine, en certaines localités ,aux ravages de la pyrale.

"Le blé et les autres céréales sont attaqués ,dans leurs racines ,par le blanc ( larve du hanneton) ; sur pied, avant la floraison, par la cécidomyie;plus tard,ou moment où se forme le grain,par le charançon.
Ce que les insectes ont épargné est-il au moins assuré au laboureur ?…...Non : une multitude de petits rongeurs, mulots campagnols, souris, après avoir vécu aux champs;aux dépens de la récolte, pénètrent dans la grange et y prélèvent une nouvelle dîme sur les gerbes appauvries.
Qui pourrait calculer les pertes qui résultent, pour l’agriculture, de toutes ces cause réunies ?
De 1828 à 1837, en dix années et seulement dans vingt-trois  communes du Mâconnais  et du Beaujolais,représentant trois mille hectares de vignes, les dommages causés par la pyrale furent évalués, d’après un calcul fondé sur des bases fournies par l’administration des contributions, à 34.080,000 fr, soit plus de trois millions par an.

"Aux Thorins,notamment en 1837,sur une propriété qui rapportait ordinairement 5.000 hectolitres de vin, on n’en récolta que 22. Le gouvernement dût  accorder des dégrèvements considérables sur l’impôt foncier. Plusieurs propriétaires découragés vendirent leurs vignes à vil prix; d’autres les arrachèrent pour y substituer de nouvelles cultures. Des ravages analogues, quoique moins considérables furent constatés, à la même époque, dans les départements de la Côte-d’Or, de la Marne, de la Charente-Inférieure, de la Haute-Garonne ,des Pyrénées-Orientales et de l’Hérault, et toujours dans les crus les plus fins.

"Quant aux céréales, on évalue pas moins à 4 millions de francs, au plus bas, la valeur du blé que fait avorter, en une seule année ,dans l’un de nos départements de l’est, la seule larve cécidomyique. Dans une notice spéciale, et d’après un grand nombre de faits soigneusement étudiés, M. Bazin, n’hésite pas à attribuer à cet insecte l’insuffisance des récoltes, dont nous eûmes tant à souffrir, durant les trois années qui précédèrent 1856 : dans certains champs, la perte s‘éleva Selma à près de moitié de la récolte.
"En Allemagne, au témoignage de Latreille, la nonne a fait périr des forêts entières(1). En 1810 les bostriches avaient  tellement envahi la forêt de Tannesbuch,située dans le département de la Roer, qu’un  décret dut ordonner d’abattre la forêt et de brûler sur place, les branches, racines et bruyères

(2). Dans la Prusse orientale, il a fallu abattre, il y a trois ans, dans les forêts de l’État, plus de 24 millions de mètres cubes de sapins,contrairement à tous les règlements forestiers ,uniquement parce que les arbres périssaient sous les attaques des insectes (3).
(1) Latreille,Histoire des Insectes.
(2)Baudrillard,Dictionnaire des forets;v°Insectes._Gadebled,Police des Chasses,page 172 et suiv.
(3)Docteur Gloger de Berlin,loco citato,page 322._M.Tschudi,Des Insectes et des oiseaux,pages 14 et 15,cite des faits analogues non moins remarquables.

"Si considérables que soient ces ravages, on s’étonne qu’ils ne le soient pas davantage encore, quand on considère la prodigieuse fécondité dont sont doués ces espèces malfaisantes ;et si Dieu n’y’ eût pourvu par des moyens dignes de sa sagesse, depuis longtemps toute végétation aurait disparu de la surface de la terre.

"Contre de tels ennemis l’homme est frappé d’impuissance.
"Son génie peut mesurer le cours des astres, percer les montagnes ,faire marcher un navire contre la tempête ; les monstres des forêts, il les tue ou les soumet à ses lois; mais devant ces myriades d’insectes, qui, de tous les points de l’horizon , viennent s’abattre sur ces champs cultivés avec tant de sueurs, sa force n’est que faiblesse.Son œil n’est pas assez perçant pour apercevoir seulement la plupart d’entre eux ; sa main est trop lente pour les frapper (1); et d’ailleurs, quand il les écraserait par millions,ils renaissent par milliards. D’en haut, d’en bas,à droite, à gauche, leurs innombrables légion se succèdent et se relayent sans trêve ni repos. Dans cette indestructible armée, qui marche à la conquête de l’œuvre de l’homme, chacun à son mois, son jour, sa saison,son arbre,sa plante : chacun connaît son poste de combat, et nul ne s’y trompe jamais.

(1 ) La cécidomyte est un moucheron de deux millimètres de longueur;le charançon a cinq millimètres;la pirale a vingt millimètres.Quant aux œufs,ils sont presque imperceptibles,tant par leur petitesse que par les lieux où la plupart sont déposés
Le plus mal famé de ces oiseaux suspects est sans contredit le moineau,si souvent flétri comme un pillard effronté.Eh! bien, si les faits mentionnés dans les pétitions sont exacts, à la différence de beaucoup de gens, cet oiseau vaudrait mieux que sa réputation. On raconte en effet que sa tête ayant été mise à prix, en Hongrie et dans le pays de Bade, cet intelligent proscrit avait abandonné complètement ces deux pays ; mais bientôt on reconnut que lui seul pouvait soutenir la guerre contre les hannetons des basses-terres ; et ceux-là mêmes, qui avait établi des primes pour  le détruire, durent en établir  de plus fortes pour en opérer le rappatriement (2) : ce fut double dépense, châtiment ordinaire des mesures précitées.
(2) M.Marschall,pétition n°152,et M.Dumast,pétition n°391 

"Le grand Frédéric avait aussi déclaré la guerre aux moineaux,qui ne respectaient pas son fruit favori,la cerise.Naturellement ,les moineaux ne songèrent pas à résister au vainqueur de l’Autriche;ils disparurent ;mais,au bout de deux ans , non seulement il n’eut plus de cerises, mais encore il n’y eut presque point d’autres fruits : les chenilles les  mangeaient tous ; et le grand  roi ,vainqueur sur tant de champs de bataille, s’estima heureux de pouvoir signer la paix, au prix de quelques cerises, avec les moineaux réconciliés (3). 

(3)Tschudi,déjà cité,page 19. 

"M. Florent-Prévost a constaté que, suivant les circonstances, les insectes entrent pour moitié au moins, souvent dans une proportion beaucoup plus forte, dans le régime alimentaire du moineau. C’est exclusivement avec des insectes que cet oiseau nourrit son avide couvée ; en voici une preuve remarquable. À Paris, où cependant les débris de nos propres aliments fournissent aux moineaux une nourriture abondante, qui semble devoir le dispenser des fatigues de la chasse ,un couple de ces oiseaux ayant fait son nid sur une terrasse de la rue Vivienne, ont recueilli les élytres de hannetons qui avaient été rejetés du nid ; on n’en compta 1.400 : c’était donc cent 700 hannetons détruits par par un seul ménage, pour l’alimentation d’une seule couvée(1).

(1) Ce fait,attesté verbalement au Rapporteur par M.Florent-Prévost,s’est passé chez M.Ray,ancien négociant._Voir en outre M.Chatel,Utilité et réhabilitation du moineau (Angers,1858);_M.Dupont,dans les Transactions of the royal Sociéty of Mauritius;_Bulletin de la Société d’acclimatation de Nancy,1859,page 336. 

"Si les moineaux font payer leurs services ,voici d’autres oiseaux, et ils sont de beaucoup les plus nombreux, qui en rendent à titre purement gratuit.
"Ce sont d’abord les oiseaux de proie nocturnes, chouettes, effraies, scops, hiboux (2) que l’ignorance poursuit sottement comme animaux de mauvais augure. L’agriculteur devrait les bénir ; car dix fois mieux que les meilleurs chats, et sans menacer comme ceux-ci  le rôt et le fromage, les oiseaux de cet ordre font  une guerre acharnée aux rats  et aux souris, si funeste aux récoltes engrangées, et détruisent, dans les champs, d’innombrables quantités de campagnols, de mulots, de loirs et de lerrots, qui, sans ces  nocturnes chasseurs, deviendraient bientôt un fléau intolérable (3)

(2) On en compte neuf espèces dont sept sont sédentaires
(3) Gloger,dans l’ouvrage déjà cité,page 301,raconte qu’en 1857,dans une terre située près de Breslau,en Silésie,on prit 200.000 souris,en six semaines.La fabrique de poudrette de Breslau les payait un centime la douzaine,et,à ce prix,les preneurs les plus adroits gagnaient jusqu’à 22 sous par jour.Elles entrèrent en si grande foule dans les granges qu’on en en tua plus de 2000 devant celle d’un des moindres propriétaire,pendant qu’on la vidait pour la nettoyer. 

" En signalant les ravages causés par ces petits rongeurs dans les semis et plantations ,Buffon  donne une idée de leur multiplication : en trois semaines, il en fit prendre plus de 2000 dans une pièce de quarante arpents (4). D’après les observations du naturaliste anglais Whitte ,un couple d’effraies détruit, chaque jour, au moins 150 petits rongeurs : quel est le chat qui pourrait donner un tel résultat (5) ?
"Ajoutons que, seuls avec l’engoulevent, ces oiseaux peuvent faire la chasse aux papillons de nuit et aux insectes crépusculaires dont plusieurs sont fort nuisibles (6).
Enfin, mais incontestablement au premier rang pour les services qu’ils nous rendent, viennent tous les oiseaux purement insectivores (7) : les grimpereaux, le pivert, l’engoulevent, le coucou (8)

(4) Buffon,Histoire naturelle,tome VII,page 328 et suiv.
(5) Tschudi,déjà cité,page 23._Mémoire de M.Chatel de Vire._Lettre de M.Girardeau-Leroy au Journal du Loiret
(6) Tschudi,déjà cité,page 23.
(7) On en compte en France soixante-neuf espèces,dont vingt-cinq seulement sont sédentaires.
(8) Le coucou est surtout utile pour la destruction des chenilles couvertes de poils longs et piquants qui répugnent aux autres oiseaux et notamment des processionnaires si funestes aux forets (Gloger,p.310 à 313;Tschudi,p.21)._Ce dernier auteur raconte qu’en 1847,une grande foret de sapins en Poméranie,souffrit tellement des attaques des chenilles qu’elle commençait déjà à se dessécher,lorsque,tout à coup,elle fut sauvée par une bande de coucous,qui,quoique déjà en émigration,s’établirent dans la foret,et en quelques semaines nettoyèrent si bien les arbres que,l’année suivante,le mal ne se renouvela pas. 

 les différentes variétés d’hirondelles ; mais surtout ces charmants musiciens des champs, tous ces insectivores vulgairement désignés sous les expressions collectives de petits pieds ou becs-fins : rossignols, fauvettes,traquets, rouges-gorges, rouge-queues, bergeronnettes,pipits,pouillots,roitelets et le troglodyte, cet ami des chaumières, qui, tous à l’envi, nous rendent d’inappréciables services,services aussi gratuits que mal récompensés, parce qu’on ne s’en fait pas une idée suffisamment exacte.
"Le hanneton pont de 70 à 1oo œufs, bientôt transformés en autant de vers blancs qui, pendant une ou deux années, vivent exclusivement aux dépens des racines de nos végétaux les plus précieux. Le charançon du blé produit 70 à 90 œufs qui, déposés en autant de grains de blé, s’y développent en larves qui en dévorent le contenu ; c’est donc la valeur d’un épi au moins perdue par le fait d’un seul charançon. La pyrale dépose, sur les feuilles de la vigne, 100 à 130 œufs d’où sortent autant de chenilles qui, après s’être cachées sous l’écorce pendant l’hiver, en sortent au printemps pour ronger, en mai et en juin, les feuilles et les bourgeons. Voilà 100 à 130 grappes de raisin qu’une seule pyrale détruits en leur germe (1).

(1) C’est en effet à l’état de chenille que la pirale exerce ses ravages.Quand,vers les premiers jours de mai,cette chenille sort de la retraite où elle a passé l’hiver,elle n’a plus de quatre millimètres,elle en a huit,dix et même davantage,au moment de se transformer en chrysalide,dans les premiers jours de juillet.En estimant à une grappe la perte causée,en deux mois,par l’une de ces voraces chenilles,on reste certainement au-dessous de la vérité (Audouin,déjà cité,p.97 à 102)
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
"Et maintenant, si vous rapprochez les chiffres que je viens de mettre sous vos yeux, en admettant que, sur les 500 insectes détruits en un jour par un seul oiseau,il y ait seulement un dixième de ces êtres malfaisants : par exemple, quarante charançons et dix pyrales (et ces chiffres sont au-dessous de la vérité) c’est en moyenne, 3.200 grains de blé 1.150 grappes de raisin qu’en un seul jour  ce petit oiseau vous aura sauvés.
"Le mal est grand ; le danger imminent ; il faut des remèdes prompts et  énergiques... Voilà ce que vous crient les honorables pétitionnaires et, avec eux, nombre de conseils généraux ,ainsi que les sociétés  de tout genre qui s’occupent, à des titres divers, d’agriculture et de zoologie. C’est ce que vous répètent, avec un accord chaque jour plus unanime et plus pressant, les naturalistes et les  agriculteurs les plus distingués, qui, par état ou par vocation, se sont occupés de cette question ; MM Geoffroy Saint-Hilaire, Florent Prévost, Sacc, Gloger;Koechlin; Dumast, Jonquières-Antonelle,Châtel,Gadebled, Valserres et tant d’autres dont n’avons été, en ce rapport, que l écho  très affaiblis. »

Donnez, Messieurs, la plus grande publicité aux faits, trop peu connus, qui précèdent ; ils font connaître le danger qu’il y a enfreindre l’une des sages lois de la nature, la loi de l’équilibre.
Si les insectes sont doués d’une grande fécondité, les oiseaux ont reçu leur mission d’arrêter leur trop grande multiplication, il ne faut donc pas détruire ces derniers. Quelques-uns, tel que le moineau, se nourrissent, il est vrai, en même temps, d’insectes et de graines, mais il est reconnu que le mal et le bien qu’ils font se compensent à peu près. Des mesures peuvent, du reste être prises pour réduire, au moment des récoltes, le nombre de ces derniers.

Ce qui précède sera compris des personnes raisonnables, mais elles ne sont pas seules la cause du mal qu’il s’agit d’arrêter. L’imprévoyance des enfants en  détruisant les nids, fait périr aussi un très grand nombre d’oiseaux. En considérant ce que l’alimentation d’une seule nichée fait disparaître d’insectes, on peut à peine apprécier la quantité qui aurait été détruite pour la nourriture des nombreuses familles ainsi anéanties.
Recommandez, Messieurs, aux parents et aux instituteurs de moraliser les enfants sur ce point. En les tolérant dans le malin plaisir de détruire les jeunes oiseaux, on laisse s’infiltrer chez eux des germes de cruauté qui, selon les circonstances de leur vie, peuvent se développer d’une manière fâcheuse ; c’est là un nouveau mal qu’il importe beaucoup d’éviter.
J’espère qu’il suffira des enseignements et des avis qui précèdent pour que protection soit désormais accordée à des êtres, non seulement inoffensifs mais encore éminemment utiles. S’il en était autrement ,je n’hésiterai pas à prendre des mesures propres à leur assurer cette protection.
Recevez, Messieurs, l’assurance de ma considération très distinguée.

Le Préfet des Basses-Pyrénées,
D’AURIBEAU

Pour expédition :
Le Secrétaire Général
D 'ÉTIGNY

Source:
Empire français
Département des Basses-Pyrénées
Recueil des actes administratifs
Année 1862
Pages 51 à 57

16 mai 2017

Fermetures programmées des salles de lecture des AD 64



Fermetures programmées

Les salles de lecture des sites de Pau et de Bayonne des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques seront fermées
  • le vendredi  26 mai,
  • le jeudi 1er juin,
  • le lundi 5 juin,
  • le vendredi 28 juillet,
  • le lundi 14 août,

La fermeture annuelle des sites de Pau et de Bayonne des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques est fixée du lundi 25 septembre au vendredi 6 octobre. 

Avant tout déplacement vers Pau ou Bayonne,il est prudent de s'assurer de l'ouverture des salles de lecture des AD64 en consultant la rubrique actualités située dans la  partie institutionnelle du site internet  


Calendrier prévisionnel 2017 des jours de fermeture de la salle de lecture des archives de Paris


Calendrier prévisionnel 2017 des jours de fermeture de la salle de lecture des AD 94


15 mai 2017

Recherches du nommé Aris Julien

Recherches et renseignements dans l’intérêt des familles

 L'orthographe de l'époque a été respectée
Un jeune homme nommé Aris (Julien),âgé d'environ vingt ans,demeurant dans la commune de Lestelle,lequel est atteint de surdité et d'idiotisme,a quitté depuis un mois la maison paternelle et la famille ignore la direction qu'il a prise.
Voici son signalement:
Âgé d'environ vingt ans,taille moyenne,cheveux châtains clair,yeux gris,nez ordinaire,bouche moyenne,menton rond,visage ovale,teint clair.
Il était porteur d'un paquet contenant du linge de corps et plusieurs blouses,dont la plus belle est en Napolitaine,verte coiffé d'un berret bleu et chaussé de brodequins.
MM.les maires sont invités à faire rechercher ce jeune homme dans leur commune respective et en cas de renseignement à donner,à les adresser à la préfecture des Basses-Pyrénées. 
Pau,le 16 mai 1855

Pour le Préfet et par délégation:
Le Secrétaire Général,
D 'ÉTIGNY

Complément du blog Retours vers les Basses-Pyrénées 

earchives.le64.fr
Commune de Lestelle-Bétharram
1772-1889
[ 5MI339-1 ] | [FRAD064012_5MI339-1_0461.jpg] Vue461/1658