23 juin 2017

Des puces de Bayonne à l'acte de mariage à Pau d'Alfred Victor comte de Vigny


Vendredi matin,aux puces de Bayonne.Pour un montant inférieur à celui d'une tasse de café,j'ai fait l'acquisition d'un répertoire numérique  de la Sous-Série III E (Minutes Notariales) des Archives départementales des Basses-Pyrénées ,édité à Pau en 1944.Dans ce document,Pierre Bayaud,archiviste en chef du département, précise notamment que les "curieux d’histoire littéraire, pourront lire  aux Archives des Basses-Pyrénées l’original du contrat de mariage d’Alfred de Vigny rédigé à Pau  le 3 février 1825"
Collection particulière

Le contrat de mariage d'Alfred de Vigny ,est consultable en salle de lecture des AD 64 à Pau 














En revanche,l'acte de mariage d'Alfred Victor comte de Vigny est accessible sur le site internet e-archivesle64.fr : 
PAU_M_1823-1832 ] | [FRAD064012_5MI445-15_1259.jpg]
Vues 105 et 106 



Introduction de Pierre Bayaud

Grâce aux inventaires–sommaires publié en 1867 1873 par Paul RAYMOND, les érudits connaissent depuis longtemps l’importance du fonds notarial conservé aux Archives des Basses-Pyrénées. Les accroissements postérieurs justifient la publication d’un répertoire numérique. Si leur importance est relativement faible pour le Moyen Âge et le seizième siècle, elle est considérable pour les dix-septième et dix-huit siècles, ainsi que pour la première partie du dix-neuvième.
Paul RAYMOND a expliqué en 1867 comment fut constitué, par récupérations dans les mairies, l’ancien fonds notarial, exclusivement béarnais, à trois exceptions près (2 registre du pays de Soule ,1 d’Aspet (Haute-Garonne). Les notairies béarnaises se donnaient en ferme au nom du  seigneur souverain de Béarn ; le bail était de trois ans. Le notaire principal pouvait avoir autant de coadjuteurs qu’il lui semblait bon, et, jusqu’à la fin du XVIe siècle, ceux-ci faisaient souvent l’essentiel de la besogne. Au cours de ce même siècle,les jurats du capdeuil  ou chef- lieu de la notairie  furent chargés de l’adjudication des notairies , le roi donnant  l’investiture. C’est devant eux que prêtaient  serment, en entrant en charge, notaires et coadjuteurs. C’est eux qui recevaient , en fin de bail, dans le délai de trois mois, les  registre contenant les actes dressés au cours de l’exercice. La durée d’affermage du bail avait doublé au XVIIe siècle, elle était de six ans, mais il arrivait que le notaire sous-affermait  pour 3 ans  une partie de la notairie. Rien n’empêchait le même fermier de renouveler son bail ; ainsi note—t-on, depuis le XVIIe siècle, une certaine permanence des notaires.
À plusieurs reprises le Roi essaya de créer des offices de notaires gardes-notes. L’édit de 1696 exposait les inconvénients de l’usage béarnais : «  les fonctions de notaires ont été faites jusqu’à présent en notre province de Béarn, conjointement avec celles des  greffiers des communautez, par des commis des fermiers de nos domaine lesquels jouissent du droit de notairie, comme faisant partie des droits de leur ferme, ou par  des particuliers ausquels lesdits  fermiers affermoient les droits. Mais nous avons été informez que les fréquens changemens desdits fermiers et commis ont donné lieu à de  grands inconvénians par la perte des minutes qui ont été supprimés, ou que plusieurs d’entr’ eux ont gardées au  lieu de les déposer en lieu de seureté  conformément aux articles 8 et  14 du for de notre dite province [d’une part les jurats devaient  garder dans un coffre les registres des exercices écoulés, le notaire en fonction ayant une clef, les jurats une autre ; d’autre part les notaires des cours de justice devaient affirmer par serment sur le Te igitur  et la croix, à la fin de leur notariat, qu’ils passaient à  leurs successeurs toutes les pièces et procédures dont ils étaient détenteurs]… A ces causes… créons et érigeons  en titres d’offices formés héréditaires des  offices de notaires gardes-notes en notre dite province de Béarn à l’instar de ceux créez  dans l’étendue de notre royaume… » Cet édit resta lettre mortes. Il fallut celui de janvier 1754 pour que le Béarn rentrâ dans la norme : « créons et érigeons quatre-vingt-dix offices de notaires gardes-notes ». Le 9 février suivant le Parlement de Navarre procédait à l’enregistrement de cet édit. Cela n’empêcha pas le versement dans les mairies de quelques registres postérieurs, alors que les minutes antérieures restaient  en très grand nombre dans les études.
Le présent répertoire comble certaines lacunes des notaires béarnais déjà connus. Il donne en partie leur suite pour la fin du XVIIIe siècle et le XIXe. Mais son principal intérêt est de faire connaître les notaires du Pays basque qui semblent avoir toujours été héréditaires.
Il n’est guère utile d’insister sur les renseignements de toutes sortes que l’on trouve dans les minutes notariales. Celle déposée aux Archives des Basses- Pyrénées ont fourni maints détails généalogiques à de Dufau de Maluquer Dufour  pour son « Armorial de Béarn » et M. Pierre Luc, ancien élève de l’École de Rome, en a tiré sa « Vie rurale et pratique en Béarn aux XIVe  et XVe siècle »  (1)
Il convient aussi de signaler l’importance des minutes bayonnaises , dont certaines furent dressées par les ancêtres de Ferdinand de Lesseps.Quant aux curieux d’histoire littéraire, ils pourront lire  aux Archives des Basses-Pyrénées l’original du contrat de mariage d’Alfred de Vigny rédigé à Pau  le 3 février 1825.
Le présent répertoire suit l’ordre alphabétique des localités, siège des notairies. Mais la numérotation a été établie en les minutes qui appartiennent aux Archives départementales de celles qui y sont déposées. Le classement a suivi en outre la chronologie des acquisitions et dépôts, parfois incertaines pour les premières.

(1) Imp.F.Boisseau,Toulouse,1943




Pour aller plus loin

Parmi les archivistes du département des Basses-Pyrénées

Liste des archivistes _Ancien panneau installé avant d'accéder à la salle de lecture des AD 64 à Pau


Pierre Bayaud (1901-1972) [note biographique] Bibliothèque de l'école des chartes

René Lacour- Année 1973 
 

Rappel 

Les minutes notariales du Pays Basque ont été numérisées et sont accessibles sur e-archives.le64.fr
 
Les minutes notariales du Béarn,sont consultables en salle de lecture des AD 64 à Pau.Avant de se déplacer,il est prudent de se renseigner :
Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Cité administrative
Boulevard Tourasse
64000 Pau
Tél. : 05 59 84 97 60
archives@le64.fr
 
 

21 juin 2017

Du rôle exceptionnellement important des bibliothèques municipales en temps de guerre

Bibliothèques municipales


Pau,le 30 décembre 1939.

Le Préfet des Basses-Pyrénées,à Messieurs les Maires du Département,

J'ai l'honneur d'appeler tout particulièrement votre attention sur la circulaire ci-après par laquelle M.le Ministre de l’Éducation Nationale insiste sur l’intérêt qui s'attache au fonctionnement normal des bibliothèques municipales pendant la durée de la guerre.
Le Préfet
A.CHIAPPE.


 
Paris,le 24 décembre 1939.

Le Ministre de l’Éducation Nationale,à Messieurs les Préfets,

Les bibliothécaires des bibliothèques municipales,une fois mises à l'abri les pièces les plus précieuses de leurs dépôts,se sont préoccupés d'assurer le fonctionnement de leurs établissements,répondant ainsi au vœu du Gouvernement de maintenir l'activité intellectuelle du pays.
Les municipalités dans leur ensemble se sont rendu compte du rôle exceptionnellement important que doivent jouer les bibliothèques dans les circonstances présentes,tant au point de vue de l'étude et de l'information qu'à celui de la distraction nécessaire,en particulier,aux réfugiés et évacués.

Les bibliothécaires se sont employés,avec un dévouement auquel je me plais à rendre hommage,à maintenir aussi bien la lecture sur place que le prêt à domicile;on a pu constater que,dans celles des bibliothèques où l'on a pu assurer un fonctionnement voisin de la normale,le nombre des lecteurs a doublé.
Il est arrivé toutefois que certaines municipalités ont cru pouvoir,soit fermer complètement la bibliothèque,soit diminuer le nombre des jours et heures d'ouverture,soit restreindre ou supprimer le prêt à domicile,soit,enfin,détacher dans un autre service le personnel indispensable.
C'est pourquoi je vous prie d'intervenir auprès de MM.les Maires pour leur rappeler que j'attache la plus haute importance aux mesures à prendre en vue d'assurer le service public des bibliothèques municipales au même titre que les autres services municipaux.J'ajoute que les règlements en vigueur pendant le temps de paix doivent être interprétés dans le sens le plus large et avec la constante préoccupation des lecteurs.
Vous voudrez bien me tenir au courant de ce qui aura été fait dans les bibliothèques municipales de votre département et insérer la présente lettre au Recueil  des actes administratifs.

Yvon DELBOS.

Source:
BIB BAB 1 art.1940
Actes administratifs de la Préfecture des P-A.
Recueil consultable en salle de lecture du Pôle d'archives de Bayonne et du Pays Basque (AD 64)

19 juin 2017

Une jeune femme qui parle la langue Basque abandonnée en Italie

Département des Basses-Pyrénées

Confidentielle

Bayonne,le 21 novembre 1828

Le Sous-Préfet à Monsieur le Maire à Saint Jean-de-Luz


Monsieur,

Une jeune femme qui parle la langue Basque et qui parait avoir été jetée par un bâtiment espagnol sur plage de Pietra Santa dans la Lunigiana a été trouvée  vers la fin de juin dernier dans une foret des Apennins,où elle vivait de fruits sauvages.Son esprit était entièrement aliéné.Recueillie par des bergers et conduite à Pise,elle y a reçu les soins qu'exigeait sa position,et l'on a cru reconnaitre dans son discours incohérent qu'un incendie avait consumé sa maison,qu'un viol et d'autres crimes avaient été commis en sa présence par des hommes armés,et l'on a pareillement remarqué que le nom d'Antonia ou de Claudine Barrar venait constamment dans ses récits,ou elle paraissait tantôt comme l'auteur,tantôt comme la principale victime de ces attentats.
Cette femme dont on ignore le nom,a été transportée à Florence et confrontée avec une autre Espagnole qui venait d’être arrêtée à Rome et qui avait été aperçue précédemment à Pietra Santa et dans le Duché de Massa.Celle-ci se faisait appeler Marie Barrar d'Andujar en Andalousie et attirait l'attention publique par des pratiques extraordinaires de pénitence publique.Lorsque ces deux femmes furent en présence,elles manifestèrent une vive émotion,et la jeune Basque assura qu'elle reconnaissait Marie Barrar.Son agitation devint plus forte à la suite de cette entrevue,mais la justice ne put tirer aucun partie de conjoncture que ces circonstances singulières faisaient naitre.
Je vous transmets ces renseignements,que je pense ne seront applicable à aucun événement survenu dans la contrée.
Je n'ai pas cru toutefois devoir vous les laisser ignorer.
Agréez,Monsieur le Maire,l'assurance de ma considération distinguée.

Le Sous-Préfet

Document original consultable au Pôle archives de Bayonne et du Pays Basque (AD 64)
E Dépôt Saint-Jean-de-Luz 1 I art .8
Police locale
Incidents
1813-1874

 

15 juin 2017

La nationale 9 ne traversait pas le Pays Basque

C'est une bien curieuse idée  que d'associer sur la couverture d'un livre qui a pour thème "Le Pays Basque sous l'Occupation",  une photographie comportant un panneau de signalisation routière situé dans le département des Pyrénées-Orientales. 
Première de couverture "Le Pays Basque sous l'Occupation " LA GESTE-
Un agrandissement du panneau de signalisation permet de distinguer de part et d'autre de la mention "Frontière d'Espagne "
  • Partie supérieure:N 9
  • Partie inférieure:5 lettres dont 4 sont visibles:P-R OR pour Pyrénées Orientales
Agrandissement du panneau de signalisation routier -N 9 -Frontière d'Espagne -P. r Or pour Pyrénées-Orientales

Une recherche  photographique sur le site internet en langue anglaise TinEye.com renvoie vers le  Site internet Alamy
Ce site affiche une photographie non tronquée.Sur la partie droite du document,le nombre 575 apparait en bas d'une construction en pierre.Ce nombre pourrait correspondre à l'indication d'une distance kilométrique.En effet,l'ancienne route nationale 9  reliait Moulins-sur-Allier à la frontière franco-espagnole par Le Boulou et Le Perthus dans le département des Pyrénées-Orientales.
Copie écran -Image ID: C470K8  
Contributor: Sueddeutsche Zeitung Photo / Alamy Stock Photo 


 


13 juin 2017

Quelles sont les sources du livre « Le Pays Basque sous l’Occupation » ?

Les éditions La Geste publient  un beau livre,qui a pour titre " « Le Pays Basque sous l’Occupation ».
ISBN:978-2-36746-604-0/LUP 2023 
Achevé d'imprimer en France en mars 2017 
Dépôt légal:premier semestre 2017
172 pages
29,90€

Cet ouvrage signé Dominique Lormier, présente la singularité de ne comporter qu’une seule mention des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, à Pau, et encore, sans précision de cote (page 86).
La question se pose alors de savoir, à l'aide de quels matériaux ,l'historien s'est appuyé pour écrire ce livre d'histoire.

La première de couverture

En dessous du titre, « Le Pays Basque sous l’occupation » une photographie représentant un gendarme français et un militaire allemand devant un panneau de signalisation « Frontière d’Espagne ». Au-dessus de l’inscription, N 9 .
Ce même cliché, repris page 112, est ainsi légendé :1-Poste frontière franco-espagnol des Pyrénées, surveillé par un gendarme français et un militaire allemand (D.Lormier)
Quelle était la fonction de cette indication N9 ?
  • Reconnaitre un poste frontière ?
  • Identifier la route nationale 9 conduisant au Perthus , dans les Pyrénées-Orientales ?
Les explications d’un spécialiste de l’ancienne signalisation routière frontalière seront les bienvenues.

La structure du livre

Le livre est structuré de la manière suivante:
  • Une carte du Pays Basque et une courte introduction de l'auteur
  • Les soldats basques dans la campagne de mai-juin 1940,
  • L’occupation allemande du Pays Basque
  • Vie quotidienne et collaboration
  • Résistance et Libération
Les soldats basques dans la campagne de mai-juin 1940
Page 30,Dominique Lormier évoque  "Sous l'Occupation,Richard Vibert,travaillant alors à Oloron-Sainte-Marie,participera au camouflage de matériel de l’armée,ainsi qu’à l’organisation des passages clandestins de la Résistance dans les Pyrénées.Décédé en 2004 à Biarritz,à un âge avancé,il fut l’un des grands-pères de ma femme.Il inculqua à sa famille le sens du devoir pour autrui.Auteur de plusieurs ouvrages sur la nature,il fut l’un des premiers écologistes de son temps."

Une recherche internet sur  Richard Vibert retourne un extrait d’un livre de Dominique Lormier qui a pour titre « Comme des lions :Mai-Juin1940 :le sacrifice héroïque de l’armée française.".
EAN :  9782702134450
Calmann-Levy.


Dominique Lormier _Calmann-Levy 6 avril 2005
Copie écran https://books.google.fr/_


 Dominique Lormier _La Geste _2017
Dominique Lormier "Le Pays Basque sous l'Occupation"._Page 30

 
Par ailleurs,une vérification effectuée en mairie de Biarritz précise que celui qui" fut l'un des grands-pères de sa femme"  , Richard Vibert est décédé le 6 mai 2003 et  non en 2004.
(J'ai masqué l'adresse du domicile  à Biarritz et l'identité de l'épouse du défunt)
Ville de Biarritz- État civil

Les sources du chapitre 
« L’Occupation Allemande du Pays Basque »

N°22_page 40_Entretien de l’auteur avec Yves La Prairie en avril et juillet 1994 
N°23 _page 41_Entretien de l’auteur avec Yves La Prairie en avril et juillet 1994
N°24_page 41_Entretien de l’auteur avec Yves La Prairie en avril et juillet 1994 
N°25_page 42_Entretien de l’auteur avec Yves La Prairie en avril et juillet 1994
N°26_page 54_Francis Sallaberry Quand Hitler bétonnait la cote basque,Biarritz,Atlantica,2014 (Complément du blog:Première publication  Jean Curutchet-Les éditions Harriet ,1988)

Les sources du chapitre « Vie quotidienne et Collaboration »
N°27_page 75_Archives nationales,Paris
N°28 _page 84_Archives du Centre national Jean-Moulin,Bordeaux
N°29 _page 84_Entretien de l’auteur avec Albert Rèche le 18 mars 1992
N°30 _page 85_Entretien de l’auteur avec Claude Dufour le 21 juin 1994
N°31_page 85_ Archives du Centre national Jean-Moulin,Bordeaux
N°32_page 85_Entretien de l’auteur avec Pierre Bécamp en avril 1990
N°33_page 86_Archives nationales,Paris
N°34_page 86_Archives départementales,Pau
_Notes de bas de page _Page 86 l'unique référence du livre Le Pays Basque sous l'Occupation aux AD 64

N°35_page 87_Archives militaires allemandes,Fribourg-en-Brisgau
N°36_page 88_Jean-Louis Davant,Histoire du peuple basque,Bayonne,Elkar,2007
N°37_page 91_Archives nationales,Paris
N°38_page 94_Archives nationales,Paris
N°39_page 95_Mixel Esteban,Regards sur la Seconde Guerre mondiale en Pays basque,Bayonne,Elkar,2013 
(Complément du blog :Première édition:novembre 2007,2 e édition:décembre 2007)
N°40_page 95_Cité par Mixel Esteban,op.cit.
N)41_page 95_ibid
N°42 _page 98_Simone Veil,Une vie,Paris,Stock ,2007
N°43_page 99_Archives du Centre national Jean-Moulin,Bordeaux
N°44_page 100_Archives nationales,Paris
N°45_page 100_Les Arènes-Seuil 2013
N°46_page 100_Louis Mexandeau,Nous ne verrons pas la fin.Un enfant dans la guerre,1939-1945,Paris,Ed.Le Cherche Midi,2003
N°47_page 100_Archives du Centre national Jean-Moulin et de la région Aquitaine,Bordeaux.
N°48_page 101_Vichy et la collaboration dans les Basses-Pyrénées,sous la direction de Laurent Jalabert et Stéphane Le Bras,Paris,Cairn,2015

Les archives municipales de Bayonne et de Biarritz

"Le Pays Basque sous l'Occupation"est un livre abondamment illustré.Quelques photographies sont sourcées "Archives municipales de Bayonne "ou "Archives municipales de Biarritz".

S’agissant de Bayonne,les photographies se répartissent entre le  Pôle patrimoine de la médiathèque de Bayonne et le Musée Basque (Château-Neuf).
Les autres archives communales de Bayonne ont été déposées en 2010 au Pôle archives de Bayonne et du Pays Basque (AD 64).
 
Boites d'inventaires des fonds photographiques de Biarritz_Salle de lecture AD 64 Annexe de Bayonne
Les documents ainsi que les photographies provenant des archives municipales de Biarritz ont migré  en 2010 au Pôle archives de Bayonne et du Pays Basque (AD 64).
Les photographies du bombardement du 27 mars 1944 sont cotées en E  Dépôt Biarritz 167 ph 1 jusqu'à E Dépôt Biarritz 167 ph 54.Une liste donne en regard de chaque numéro de photo,une présentation sommaire du contenu ,l'auteur ou le propriétaire du cliché,le format ,
Ces photographies sont visibles en salle de lecture sur un poste informatique dédié aux images.Attention,ces clichés dont plusieurs appartiennent à un propriétaire privé ne sont pas librement réutilisables.

La photographie d'une liste manuscrite des juifs de Biarritz

Le recto d'un liste manuscrite des juifs de Biarritz  figure page 50 dans le livre de Mixel Esteban "Regards sur la Seconde Guerre mondiale en Pays Basque" Elkar Histoire.En 2007,ce document se trouvait à Biarritz.

Dominique Lormier, publie page 96, l’image de cette liste manuscrite  des juifs de Biarritz durant l’occupation.Il indique comme sources : archives municipales de Bayonne et de Biarritz.
Ce document se trouve depuis 2010 aux Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques ,39  avenue Duvergier de Hauranne à Bayonne.La cote est accessible sur le site internet earchives.le 64.fr.Le document est consultable en salle de lecture. 
  • Fonds de la commune de Biarritz, archives postérieures à 1790
    • Affaires militaires
      • Mesures d'exception et faits de guerre
        • Troupes d'occupation 
        • 1940
        • 1941
        • 1942
        • 1943
        • 1939-1945
        • 1939-1946
        • 1940-1944
        • 1941-1945 _ E dépôt Biarritz 4 H art 31
        • 1941-1947
        • 1944-1947
        • 1944-1948
Copie écran earchives.le64.fr_Fonds de la commune de Biarritz_Affaires militaires


Lectures comparées

Liste non non exhaustive

Comparaison N°1
Mixel Esteban "Regards sur la Seconde Guerre mondiale en Pays Basque"Elkar histoire.2007
Page 29
Là,au niveau du pont surplombant la voie du chemin de fer,un side- car roulant à vive allure sort de la route et s'écrase plusieurs mètres en contrebas sur la voie de chemin de fer.Les deux allemands périssent dans l'accident.

Dominique Lormier "Le Pays Basque sous l'Occupation"La Geste.Premier semestre 2017
Page 46
A Saint-Jean-de-Luz, un side-car,roulant à vive allure sur le pont surplombant la voie de chemin de fer,sort de la route et s'écrase plusieurs mètres en contrebas.Les deux soldats allemands sont tués sur le coup.

Comparaison N°2
Francis Sallaberry "Quand Hitler bétonnait la côte Basque" _Atlantica,Biarritz 2014
Page 45
Au cours de l'été 1940 arrivent également des troupes du Service de surveillance renforcée des frontières.Ses effectifs sont répartis en postes de surveillance de 10 à 20 hommes installés dans les villages situés près de la frontière espagnole: Béhobie,Olhette, Ascain,Sarre,Ainhoa, Itxassou, Bidarray,etc.

Dominique Lormier "Le Pays Basque sous l'Occupation"La Geste.Premier semestre 2017
Pages 47-48
Des unités chargées de la surveillance de la frontière des Pyrénées se répartissent en petits groupes de 10 à 20 hommes dans divers villages,comme Béhobie, Olhette, Ascain, Sare, Ainhoa, Itxassou, Bidarray...

Comparaison N°3
Francis Sallaberry "Quand Hitler bétonnait la côte Basque" _Atlantica,Biarritz 2014
Page 95
Les prisonniers du Stalag 222 de Beyris travaillent eux-aussi pour la construction des Fronts terrestres de Bayonne et de Saint-Jean-de-Luz,et de la ligne de barrage côtière.Pour l'édification de cette dernière,on fait surtout appel à la main d’œuvre locale:début janvier 1944,200 hommes travaillent à Ustaritz,100 à Jatxou,100 à Espelette,100 à Urt,200 à Port-de-Lanne,etc.

Dominique Lormier "Le Pays Basque sous l'Occupation" La Geste.Premier semestre 2017
Page 66
Les prisonniers militaires africains du Stalag 222 de Beyris travaillent également ,principalement pour la construction du front terrestre de Bayonne et de Saint-Jean-de-Luz.Concernant le barrage de la ligne côtière,on fait appel à de la main d’œuvre locale en janvier 1944, venant d'Ustaritz, Jatxou, Espelette, Urt et Port- de- Lanne

Comparaison N°4
Mixel Esteban "Regards sur la Seconde Guerre mondiale en Pays Basque".Elkar histoire.2007
Page 33
Durant la journée du 29 aout 1940,la municipalité de Biarritz dut loger dans l'urgence un millier d'hommes venant tout juste d'arriver.

Dominique Lormier "Le Pays Basque sous l'Occupation"La Geste.Premier semestre 2017
Page 48
Durant la journée du 29 aout 1940,la municipalité de Biarritz doit loger d'urgence un millier de soldats allemands venant juste d'arriver.

Comparaison N°5
Mixel Esteban "Regards sur la Seconde Guerre mondiale en Pays Basque".Elkar histoire.2007
Page 30
Le Pays Basque est coupé en deux le 24 juillet 1940,traversé par la ligne de démarcation.Cette nouvelle frontière passe par Saint-Palais,Arberats,Béhasque,Gamarthe,Uhart-Cize,Saint-Jean-Pied-de-Port et Arnéguy.Le Labourd et une partie de la Basse-Navarre sont placés sous la seule autorité allemande,l'autre partie navarraise et la Soule sous administration de Vichy.

Dominique Lormier "Le Pays Basque sous l'Occupation"La Geste.Premier semestre 2017
Page 75
Le Pays basque français est également coupé en deux par la ligne de démarcation,avec une nouvelle frontière passant par Saint-Palais,Arberats,Béhasque,Gamarthe,Uhart-Cize,Saint-Jean-Pied-de-Port et Arnéguy.Le Labourd et une partie de la Basse-Navarre sont placés sous l'unique autorité allemande,l'autre partie navarraise et la Soule sous administration de Vichy.

Comparaison N°6

Mixel Esteban "Regards sur la Seconde Guerre mondiale en Pays Basque".Elkar histoire.2007
Page 32
A Saint-Jean-de-Luz,la Kommandantur interdit aux pêcheurs de sortir en mer avant 5 h du matin.Le soir,ils doivent rentrer au port avant 18h.

Dominique Lormier "Le Pays Basque sous l'Occupation" La Geste.Premier semestre 2017
Page 76
A Saint-Jean-de-Luz,l'autorité allemande interdit aux pêcheurs de sortir en mer avant 5 heures du matin.Le soir,ils doivent rentrer au port avant 18 heures.

Comparaison N°7
Mixel Esteban "Regards sur la Seconde Guerre mondiale en Pays Basque" Elkar Histoire.2007
Page 141
L'objectif visé était l'aérodrome de Parme.Les limites de l'aérodrome sont à deux kilomètres seulement à vol d'oiseau du centre ville de Biarritz.Cela représente à 500 km/h,moins de quinze secondes à un bombardier pour franchir la distance qui sépare la ville de l'objectif.

Dominique Lormier "Le Pays Basque sous l'Occupation" La Geste.Premier semestre 2017
Page 91
(...)seul l'aérodrome de Parme était visé.Les limites de ce terrain d'aviation sont seulement à 2 km à vol d'oiseau du centre ville de Biarritz.Cela représente,à 500km/h,moins de quinze secondes à un bombardier pour franchir la distance qui sépare la ville de l'objectif.

Cimetière de Louillot Anglet_Hommage rendu par les municipalités d'Anglet tous les 8 mai







 
















Le livre "Le Pays Basque sous l'Occupation" ne tient pas compte, malheureusement , de l'enrichissement des connaissances sur ce sujet depuis 2010.En l'effet,le regroupement , des archives de plusieurs communes du Pays Basque, au Pôle de Bayonne,annexe des AD 64,a facilité les recherches individuelles et collectives,dont celles du Collectif pour la Mémoire du Camp de Beyris.Expositions,conférences,manifestations publiques,échanges avec des universitaires français,américains,anglais,se poursuivent.
Monument aux morts de  Bayonne _Plaque dévoilée le 8 mai 2016.


09 juin 2017

Interdiction du drapeau rouge dans le département des Basses-Pyrénées

Police générale.

Interdiction d'exposition de drapeaux,autres que les couleurs françaises et étrangères.


Pau,le 16 février 1894.

Le Préfet à MM. les Sous-Préfets, Commandant de gendarmerie, Maires et Commissaires  de police.
Messieurs,
J'ai l’honneur de vous adresser ci-après un arrêté que j’ai pris à la date  de ce jour, conformément aux instructions de M.le Ministre de l'Intérieur,pour  réglementer  l’exposition et le port de  drapeaux ,soit sur la voie publique,soit dans les édifices et  locaux librement ouverts au public.
Je vous prie, Messieurs, de vouloir bien ,chacun en ce qui vous concerne, assurer la stricte exécution de cet arrêté,
Agréez,Messieurs, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Le préfet
Henri PAUL


Le préfet des Basses-Pyrénées,Chevalier de la Légion d’honneur, Officier de l’instruction
Vu l’article 99 de la loi du 5 avril 1884  ;
Considérant qu’il appartient au Préfet de prendre des mesures relatives au maintien de la tranquillité publique,
ARRÊTÉ  :
Art.1er.Sont interdits dans le département des Basses-Pyrénées  l’exposition et le port de drapeaux , soit sur la voie publique, soit dans les édifices,emplacements  et locaux librement ouverts au public.
Art.2.Sont exceptés  de cette mesure les drapeaux aux couleurs nationales françaises ou étrangères,et ceux servant d'insignes aux  sociétés autorisés ou approuvées.
Art.3. Les contraventions au présent arrêté seront poursuivies et punies  conformément aux lois.
Art.4. MM. les Sous-Préfets, M. le chef d’Escadron commandant la gendarmerie du département ,MM.les Maires et Commissaires de police sont chargés exécution du présent arrêté.
Pau,le 16 février 1894.
Le Préfet des Basses-Pyrénées
Henri PAUL.



Recueil des actes administratifs
Année 1894
N°7 
Février 1894
AD 64 Pau 1 M Art 54
Interdiction du drapeau rouge


Ministère de l'Intérieur
Direction de la Sûreté Générale
4e Bureau
Au sujet de l’exhibition drapeau rouge
Circulaire

CONFIDENTIELLE
Paris le 26 octobre 1893

Monsieur le Préfet, à diverses reprises, plusieurs de vos collègues m'ont consulté sur les moyens dont ils pouvaient disposer  pour empêcher l'exhibition du drapeau rouge sur la voie publique.Je leur ai adressé à cet effet des instructions établissant en cette matière une sorte de jurisprudence que je crois utile de faire connaître.
Vous n'ignorez pas que la loi du 29 juillet 1881 a aboli la législation antérieure sur les emblèmes  séditieux, mais les autorités chargées d’assurer la tranquillité publique ne restent pas désarmées.En effet, les maires,pour leur commune,et le préfet pour l'ensemble du département, peuvent prendre des arrêtés interdisant le port ou l'exhibition de tout drapeau autre que les drapeaux aux couleurs  nationales françaises ou étrangère et les bannières  des sociétés régulièrement autorisées, en se basant non pas sur le caractère séditieux que peut présenter une telle exhibition,mais sur le fait tiré de l'expérience qu'elle peut être une occasion  de trouble pour la sécurité publique.Ce droit de réglementation ressort des lois de police générale et plus spécialement des articles 91, 97,et 99 de la loi du avril 1884.Déjà des applications en ont été faites en diverses  circonstances et plusieurs arrêtés ont été pris par l'autorité préfectorale dans ce sens. Mais il porte essentiellement que les considérants et le dispositif de l’arrêté à prendre  ne visent pas, sous peine d’en voir  contester la légalité, le caractère séditieux des objets à interdire.
Je transmets d'ailleurs, ci-joint comme pouvant servir de modèle, le texte d’un arrêté pris à cet effet,par le préfet de la Loire.
En vous indiquant les mesures par lesquelles vous avez le pouvoir d’empêcher les exhibitions susceptibles de compromettre la sécurité publique, je laisse à votre appréciation le soin de juger le moment opportun où il conviendra  de les prendre. L’opinion publique ne comprendrait pas qu’une pareille mesure fut prise sur un point déterminé ou généralisée à l’ensemble du territoire, alors qu’aucun événement ne le commande.
Mais, dès que les circonstances vous paraîtront le comporter, vous ne devrez pas hésiter à user du droit que vous confère, en cette matière, la loi du5 avril 1884.
Vous aurez soin de me communiquer, le cas échéant ,une ampliation de votre arrêté.
Recevez, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma considération la plus distinguée.
Le président du Conseil,
Ministre de l’intérieur,

Commissariat spécial de Biarritz

Biarritz le 22 février 1894
Monsieur le Préfet

En prenant connaissance de votre arrêté du 16 février courant sur l'interdiction de certains drapeaux dans laquelle le rouge est santé doute compris,il m'est venu l'idée de vous demander la permission d'attirer votre attention  sur ce que le drapeau du Maroc est rouge,c'est à dire qu'il rentre dans l'exception permise par l'article 2 dudit arrêté.
En cas de poursuites le contrevenant qui invoquerait cette exception ne pourrait qu’être acquitté.
Daignez agréer
Monsieur le Préfet
l'hommage de mon plus respectueux dévouement

Le Commissaire spécial



Source:
 AD 64 Pau 1 M Art 54
Interdiction du drapeau rouge


Complément du blog Retours vers les Basses-Pyrénées

En 1920, François Graciet maire de Tarnos,commune des Landes proche de Bayonne,"est suspendu pendant un mois avec son Premier Adjoint M. Laffargue pour avoir « arboré le drapeau rouge » à la Mairie le jour du 1er mai."

Source:Site internet de la ville de Tarnos