10 avril 2014

La fabrication de l'espadrille

Extrait d'une plaquette réalisée par le Conseil Départemental de la Croix-Rouge Française des Basses-Pyrénées,avec le concours des cités Basco-Béarnaises,des personnalités,collectivités et industrie de notre département.
4e trimestre 1954.
Article signé Pierre Beguerie.(Texte intégral)

Savez-vous que cette fabrication particulière fortement implantée dans le département ,occupe directement plus de 3000 ouvriers et ouvrières en usine,autant de travailleurs à domicile ,et,indirectement permet à ses fournisseurs de matières premières d'employer,eux aussi,plus d'un millier d'hommes et de femmes du pays?
Beaucoup de nos compatriotes et à peu près tous les étrangers,voient dans l'industrie de l'espadrille au travers de ces estampes originales qui représentent des types caractéristiques de Basques assis à califourchon sur un banc rustique ,le poinçon à la main,une semelle de jute à peine ébauchée sur l'établi.
Il était d'ailleurs encore possible de contempler ce spectacle avant la guerre,dans quelques quartiers populeux d'Oloron et de Mauléon,et dans quelques villages reculés du Pays de la Soule , sur la Côte Basque,et même sur les quais de Bordeaux.
Cette fabrication artisanale est le vestige des travaux des espadrilleurs ou sandaliers du dix-huitième siècle et du début du dix-neuvième siècle.
D'où vient cette curieuse chaussure?
Certains la font remonter à une haute plus haute antiquité et l'apparentent aux cothurnes des Romains.
Ce qu'il y a de certain,c'est que l'espadrille était la chaussure préférée des montagnards des Pyrénées.
Très répandue en Espagne,elle était alors fabriquée entièrement à la main;les semelles tressées à la façon de nattes étroites étaient constituées soit par du chanvre,soit par du lin peigné à l'aide d'un instrument rustique pourvu de grosses dents.
Le dessus était avant la Révolution ,composé de lanières et de bandelettes venant entourer le mollet jusqu'au-dessous du genou.Environ après 1800,l'empeigne de l'espadrille adopta sa forme actuelle et fut fabriquée en tissu de lin par certains tissages à la main d'oeuvre d'artisans de réputation nationale (linge basque).
Pendant cette période et jusqu'en 1830,l'espadrille était presque inconnue en France;elle était fabriquée et consommée dans les Pyrénées Occidentales (Pays Basque,Béarn,Bigorre) et également dans les Pyrénées Orientales (Catalogne et Roussillon).
Vers 1850 ,l'espadrille commence a être connue et appréciée de tous.Des centres de fabrication se créent à Mauléon,Oloron,et à St-Laurent de Cerdans,dans les Pyrénées-Orientales.
Ce ne sont pas encore des industriels qui assurent la fabrication de la chaussure nationale basque qui est encore uniquement faite à la main.Ce sont des commerçants qui achètent le chanvre brut,le tissu,font exécuter les travaux à domicile chez les paysans,ramassent ensuite les espadrilles terminées et les expédient à leurs clients.
Le matériel pour ces commerçants consistait surtout en un solide camion traîné par les petits chevaux du pays.
En 1851,l'espadrille était vendue par un commerçant de Mauléon (M.Justin Béguerie) à 4.75la douzaine,franco Bayonne !!!
Après 1870,nous assistons à une transformation complète de cette industrie qui,pareille à celle de la chaussure,prend un essor formidable.Le jute des Indes et le coton d'Amérique sont adoptés,permettant une fabrication rationnelle et industrielle.
Vers 1880 quelques pionniers dont nous avons plaisir à rappeler les noms:Pascal Cherbero,Laplace,Louis Béguerie, Çarçabal, Bedat, Bellocq, entrevoyant l'avenir avec optimisme se lancent avec courage dans la réalisation d'usines importantes.
Oloron, Mauléon,pour ne citer que les centres importants,voient s'élever des constructions grandioses;des usines hydro-électriques naissent sur les rives du gave d' Oloron,du Saison,des milliers d'ouvriers sont employés sur place.
Mais cela ne suffit pas.Il faut encore de la main d'oeuvre pour activer une fabrication momentanément connue dans la France entière,dans ses colonies,en Angleterre et en Suisse.
Les industriels n'ont pas à chercher très loin,et dès que souffle le vent du Sud,avant l'apparition des premières neiges,dévalent des cols pyrénéens les Navarraises aux longues nattes,les Aragonais aux culottes courtes et aux chapeaux ronds.
Ils viennent tout joyeux passer l'hiver chez nous,pousser l'aiguille des monteuses ou le poinçon du chevalet;ils animent nos petites cités de leurs chants et de leurs danses.Quand vient le mois de mai ,ils repartent dans leurs hautes vallées espagnoles pour assurer la moisson;ils remontent nos sentiers un peu tristes,regardant souvent derrière eux,avec la nostalgie d'un métier et d'un pays attrayant.
Beaucoup ,d'ailleurs ,sont restés parmi nous,et les Morillon,les Lopez,les Garcia,sont nombreux et admirablement acclimatés du reste ,dans leur patrie d'adoption qui,devenus de bons français n'hésitèrent pas devant leur devoir en 1914,1939,1944.
Voici donc très brièvement comment naquit et se développa dans notre département la fabrication de l'espadrille.
A l'heure actuelle,l'activité de cette production est assurée par des Industriels puissamment outillés qui luttent contre les centres concurrents des Pyrénées Orientales et du Nord,et par des Artisans dont l'ingéniosité a su adapter aux gouts de la mode,l'espadrille de nos grands parents.
Répartis surtout le long de la Côte Basque,ils sont les fournisseurs attitrés de nos élégantes baigneuses.
Qu'ils soient industriels ou artisans,solidement attachés à leur langue et à leurs traditions,ils n'ont qu'un but,défendre une industrie que leurs pères ont créée,la voir progresser,et répandre en France ,aux Colonies,à l’Étranger,un produit de qualité,bien fabriqué,justement apprécié,faisant honneur à leur petite Patrie,le Pays Basque,le Béarn et Landes fraternellement unis.

Pierre BEGUERIE
Industriel,
Président de la Chambre Nationale des Fabricants d'Espadrilles.
Publicité 1954.Plaquette réalisée par le Conseil Départemental de la Croix-Rouge française des Basses-Pyrénées.





































 

L'Industrie de l'Espadrille

Jusqu'en 1880,il n'existait pratiquement pas d'industrie de l'espadrille.Cette fabrication s’exécutait entièrement à la main,mais dès que parurent les premières applications mécaniques de l'électricité,des machines à coudre,la fabrication prit un essor considérable pour atteindre son apogée vers 1910.
De 1914 à 1928,développement constant.Les usines se multiplient et sont devenues de véritables ruches bourdonnantes.A elles seules,les trois plus importantes assurent chacune la sortie de 13.000 paires par jour;nombreuses sont celles qui atteignent les 5 à 6000 paires quotidiennes sans compter les artisans cantonnés dans une fabrication spéciale.
Toutes les opérations sont mécaniques,les semelles sont moulées,cousues,par du matériel extrêmement ingénieux fabriqué dans le département.
Pour le montage et la couture,on établit du matériel de technique américaine Machines Consolidated,blake,petits-points.
Les tissus sont fabriqués à Oloron,Nay,Jurançon,Louvie-Juzon,dans des tissages spécialisés dans la petite laize de 10 à 18 cm.
Les fils à semelles sont livrés par quatre filatures qui traient le jute brut d'importations directe des Indes,acheminés par les ports de Bordeaux et de Bayonne.
La plus importante à Puyoo (Ets Saint-Frères),produit 6 à 7 tonnes par jour.Les trois autres (deux à Mauléon et une à Oloron) ,sortent chacune ,2 à 3 tonnes par jour.
De 1928 à 1935,crise très grave.Comme l'industrie française,les espadrilleurs voient leurs ventes fléchir considérablement,les marchés extérieurs se ferment ,les étés pluvieux ajoutent à la crise et causent un marasme grave.
Certains s'orientent vers la fabrication de la sandale à semelle de caoutchouc.Grâce à cette diversion,la crise est surmontée et de 1936 à 1939,nous assistons à une forte reprise de la vente de l'espadrille.
Je vous dirai encore que les sandaliers qui travaillent le caoutchouc sont aussi puissamment outillés pour la broyure,le malaxage,la vulcanisation.Ils utilisent les matières brutes telles que les feuilles fumées ou le caoutchouc synthétique G.R.S,américain,sans compter les déchets de pneus transformés en poudrette.
Sandales sur semelles caoutchouc,sabots et bottes moulées,viennent compléter heureusement la fabrication d'espadrilles.
La guerre et l'occupation vont suspendre les importations du jute des Indes et du coton d'Amérique.
Nos sandaliers ne se sont jamais avoués vaincus.Ils ont maintenu leur activité en adoptant les matières de remplacement.L'alfa,le sisal d'Afrique,et même le jonc des marais pour la semelle,la rayonne et la fibranne pour le dessus.
La libération a enfin permis de revoir et de réutiliser les matières habituelles:le jute et le coton,et malgré les à-coups dans l'approvisionnement,la fabrication s'est maintenue à un rythme extrêmement intéressant.
En 1948,pour la première fois depuis la guerre,la production a atteint et même dépassée les besoins de la consommation.
Sur les 24 millions de paires produites en France en 1948,on peut estimer que plus de 16 millions de paires ont été fabriquées dans les départements des Basses-Pyrénées et des Landes,dont les 41 industriels et 61 artisans se répartissent ainsi:
A la date du 1 er janvier 1948
Industriels Artisans
Mauléon et ses environs                                    20           15
Oloron                                                               3              5
Pau                                                                     2              5
Salies-de-Béarn                                                   2             "
Nay                                                                    1             2
Bruges                                                                1              "
Arette                                                                 1              "
Jasses,Montfort,Navarrenx,Araujuzon                2              4
Landes et Côte Basque                                     12             30
                                                                       ---            ---
                                                                        44            61

Pour terminer je me permets de signaler enfin l'excellent esprit social qui a toujours présidé à nos travaux.
Patrons et ouvriers oubliant les luttes stériles d'autrefois ,ont compris leur devoir respectif.Unis par leur travail,ils vivent dans nos petites cités ouvrières où leurs familles se connaissent et s'apprécient depuis des générations.Leurs plaisirs sont les mêmes,sportifs par excellence,ils pratiquent en commun les sports préférés du pays:Pelote basque,rugby,chasse,pêche,etc.
Grâce à l'activité de notre industrie,les espadrilles du Pays Basques vendues dans la France entière,exportées en Suisse,dans les Pays scandinaves,en Belgique,aux Etats-Unis,en Nouvelle-Zélande,en Australie,appréciées pour l'élégance de leur modèle,la vivacité des coloris,sont une publicité vivante pour nos plages,nos campagnes verdoyantes et les sites pittoresques de ce coin du Sud-Ouest qui est l'un des plus brillants joyaux de notre douce France.
Justin AGUER
Industriel,
Sécrétaire Général de la Chambre Nationale des Fabricants d'Espadrilles.
Publicité 1954.Plaquette réalisée par le Conseil Départemental de la Croix-Rouge française des Basses-Pyrénées.



L'industrie du caoutchouc à Mauléon

Extrait d'une plaquette réalisée par le Conseil Départemental de la Croix-Rouge Française des Basses-Pyrénées,avec le concours des cités Basco-Béarnaises,des personnalités,collectivités et industrie de notre département.
4e trimestre 1954.
Article signé B.Paritzky. (Texte intégral )


C'est en 1536 pour la première fois,semble -t-il qu'on ait parlé de caoutchouc dans un ouvrage publié à Madrid.
Toutefois,Tellier prétend que,dès 1525,le père d'Angliero a raconté qu'il avait vu au Mexique des Indiens jouer avec des balles élastiques.
En 1601,l'historien espagnol,Antonio de Herrera y Tordillas fait mention ,en parlant de la conquête du Mexique,de certains arbres qui donnent ,quand on les pique ,un lait se convertissant en gomme d'odeur très agréable que les indiens employaient pour confectionner de grossières chaussures.
C'est seulement en 1840 que Goodyear a découvert la vulcanisation du caoutchouc en mélangeant du soufre à la gomme.En 1843,un autre chercheur ,Hancook,perfectionnait la découverte de Goodyear.
Depuis,la question a été reprise par de nombreux savants et techniciens;les applications devenues multiples s'étendent de jour en jour et une de ces branches d'application a échoué à Mauléon sous forme de récupération de vieux caoutchoucs (agglomérés). Ensuite est née l'industrie actuelle utilisant un matériel moderne et perfectionné.
A l'heure actuelle,toutes les usines d'espadrilles vulcanisent leurs semelles caoutchouc dans leurs propres ateliers.
Les pionniers de l'espadrille à semelles caoutchouc:René Elissabide,G.Giraudier et B.Paritzky ont considérablement développé cette industrie à Mauléon.De nombreuses et importantes usines,qui se développent sans cesse,produisent actuellement des quantités considérables d'espadrilles.
Mauléon,capitale de la Soule,se maintient en tête de cette fabrication et sa renommée s'étend,non seulement en France,mais aussi dans les Colonies et à l'étranger.
B.PARITZKY
Membre actif de l'Association Française des Ingénieurs de l'industrie du Caoutchouc et des Industries connexes.
Publicité 1954.Plaquette réalisée par le Comité Départemental de la Croix-Rouge française des Basses-Pyrénées



























09 avril 2014

Passeports du XIXe siècle de la commune de Saint-Palais

Escos Pierre 93 ans, accompagné de Gracieuse Etchart, 
profession de tondeur de mulets et de chevaux
Fait à Saint-Palais,le 15 octobre 1884
Pôle de Bayonne et du Pays Basque AD 64- E DÉPÔT SAINT-PALAIS 2 I 2












































Escos Pierre
Profession de tondeur de chevaux et de mulets
Natif de Mendive département des Basses-Pyrénées
Demeurant à Saint-Palais
Agé de 87 ans
Accompagné de Gracieuse Menditeguy 31 aout 1877
Fait à St Palais,le vingt octobre 1878,
30 septembre 1879,
Gracieuse Etchart,28 septembre 1880,
26 aout 1881,
20 octobre 1882,
Gracieuse Etchart,15 octobre 1883,
Gracieuse Etchart,15 octobre 1884,
Gracieuse Etchart,19 décembre 1885


Etienne Gastellary
Passeport d'indigent
Nous Sous-Préfet de Bayonne
Invitons les Autorités civiles et militaires à laisser passer  librement de Bayonne département des Bses Pyrénées à St Palais département des Basses Pyrénées suivant l'itinéraire ci-après énoncé,
Etienne Gastellary
profession de forgeron
natif des Aldudes département des Bses Pyrénées
Âgé de 45 ans
Fait à Bayonne le 28 février 1868
Itinéraire obligé: Hasparren St-Palais

Verso
Le nommé Etienne Gastellary est arrivé à St Palais le 2 mars 1868.Le présent passeport lui a été retiré pour être déposé aux archives de la Mairie avec la notice individuelle suivant les prescriptions contenues dans la lettre de M.le Préfet en date du mars 1868.
St Palais le 5 mars 1868

Hortica Auguste
Artiste Lyrique
Natif de Sarthassoi (,) Belgique de Passage à St-Palais
Âgé de 25 ans
Fait à St-Palais le 28 décembre 1877

Miguet Jean-Pierre
Profession de Gymnasiaque
Natif de Lyon
Département du Rhône
De passage à Saint-Palais
Âgé de 21 ans
Passeport périmé le 1 er décembre 1877
Fait à St-Palais le 28 décembre 1877
Pôle de Bayonne et du Pays Basque AD 64- E DÉPÔT SAINT-PALAIS 2 I 2





































Claude Chevallier
Accompagné de sa femme Comminge Anna
Profession d'Artiste
Natif de Carourge (Suisse)
De passage à St-Palais
Âgé de 21 ans
Passeport périmé depuis le 10 aout 1877
Fait à St Palais le 28 décembre 1877

Uhart Marie
Nous Maire de la ville de Cadillac
Invitons les Autorités civiles et militaires à laisser passer et librement circuler de Cadillac département de la Gironde à Saint-Palais département des Basses-Pyrénées
Uhart Marie
Native de Ayherre département des Basses-Pyrénées demeurant à Cadillac
Âgée de 25 ans
Fait à Cadillac le 28 octobre 1878

Etcherrique Marie
Nous Maire de la ville de Cadillac
Invitons les Autorités civiles et militaires à laisser passer et librement circuler de Cadillac département de la Gironde à Saint-Palais département des Basses-Pyrénées
Etcherrique Marie
Profession de sandalière
Native de Méharin demeurant à Amendeuix
Âgée de 25 ans
Fait à Cadillac le 18 janvier 1881

Cambot Joseph
Profession de marchand colporteur
Natif de Pau
Allant à Nantes département de la Loire Inférieure
Âgé de 37 ans
Fait à St Palais le 20 février 1883



Archives consultables au Pôle de Bayonne et du Pays Basque sous la cote E DÉPÔT SAINT-PALAIS 2 I 2

Douaniers et registres de recrutement militaire des Basses-Pyrénées

Les archives départementales des Pyrénées-Atlantiques proposent en salle de lecture à Pau et à Bayonne un index papier des agents des douanes ayant cessé leur activité dans le département des Basses-Pyrénées.
En raison d'infestations de moisissures au sein du site des AD 64 de Pau,les dossiers de ces agents des douanes sont pour le moment inaccessibles.
Pour les douaniers nés entre 1878 et 1891, il reste la possibilité de consulter  en ligne sur le site des AD 64 la fiche matricule militaire  correspondante:64-Registres de recrutement militaire.


06 avril 2014

Commissionnaires à la gare d'Hendaye et pont international


 "...qui est non seulement un expulsé d'Espagne mais un indésirable dans notre pays !..."
Hendaye 18 mars 1939.

Entre 1937 et 1939,un commissionnaire en bagages,s'adresse au maire d'Hendaye....

J'ai volontairement masqué les noms des protagonistes .
Guide Collins 1923 Biarritz et le Pays Basque.Plan d'Hendaye et de ses environs .Page 107 Collection personnelle.

Lettre manuscrite
Hendaye le 26 juillet 1937
Monsieur Lannepouquet
Hendaye 

Cher Monsieur le Maire
J'ai l'honneur de vous mettre au courant sur la nécessité qu'il me semble de plus en plus indispensable de faire un petit règlement quelconque tout au moins une mise au point pour le travail des commissionnaires de la gare et du Pont;afin d'éviter toute chamaillerie comme des enfants à l'école:
1° Le commissionnaire doit avoir les droits d'aider le voyageur à porter ses bagages depuis la gare au Pont et vice versa;et de passer même en Espagne jusqu'à la Douane Espagnole
2° Mais les autos et les voitures françaises, pourquoi ne s’arrêtent elles pas à l'entrée du Pont ,comme le font les espagnols qui ne traversent jamais le pont? et qui est le travail des Porteurs commissionnaires ou "Molo de Equipajes"
Marque de renvoi :Les autos qui viennent de Saint-Jean,de Biarritz ou de Bayonne s’arrêtent toutes à l'entrée du Pont;il n'y en a que quelques unes d'ici comme celles de Ramuntcho,qui s'arrogent le droit de ne pas nous laisser travailler!
Les porteurs de la gare d'ici,qui nous empêchent strictement d'empiéter sur le terrain de la gare !! continuent non seulement à empiéter dans les rues de la municipalité,mais sous notre nez et à notre barbe ils continuent journellement à accompagner les voyageurs jusqu'en Espagne,comme hier soir par le train N°3 de Paris qui arrive à 20.17 me trouvant à la gare avec ma charrette,je suis rentré chez moi sans rien faire,alors que 3 charriots remplis de valises ont passé le Pont International et alors que Ramuntcho (le chauffeur ) m'ayant arraché d'entre mes mains, 3 valises que venait de me donner un voyageur se disposait à faire un scandale si je ne les lui laissait pas sous prétexte que je devais les lui laisser ? sinon gare au scandale
J'ai comme témoignage de ce que je soumets à votre loyauté:
1° M   V le porteur de la gare
et 2° D comme moi commissionnaire qui a entendu quelques paroles grossières comme celles ci:quand je lui ai dit au Pont à Ramuntcho (le chauffeur) que j'avais l'intention de vous écrire ou de vous en aviser :moi à toi et à lui je vous....je crois inutile de vous dire le gros mot dont il s'est servi qui pourra même vous être répété par le témoin précité
Enfin,cher Monsieur le Maire,je crois que vous ne m'en voudrez pas de vous tenir au courant des méchancetés qui peuvent troubler le bon ordre qui devrait régner plus que jamais dans notre beau Pays Basque et c'est dans cet espoir que je vous présente l'assurance de mes meilleurs sentiments.
Signature
Commissionnaire Hendaye Gare


Lettre manuscrite
Hendaye le 19 aout 1937
Monsieur Léon Lannepouquet
Hendaye
Comme suite à ma petite visite de ces jours-ci et m'ayant fait remarquer qu'il n'était pas facile en effet,d'appliquer un règlement pour les "commissionnaires"
Je me permets de joindre à la présente quelques inspirations que vous jugerez de vous même si elles peuvent avoir quelque application
Formule de politesse

Règlement Provisoire du Commissionnaire
Art I Le commissionnaire a le droit d'accompagner les voyageurs avec leurs bagages depuis la gare jusqu'au Pont International  et vice versa et d'aller même jusqu'à la douane espagnole ou bien en ville à domicile

II A l'intérieur de la gare ,ce travail étant assuré par les porteurs,aucun Commissionnaire n'a le droit d'y travailler si ce n'est que pour retirer les colis de la Consigne ou pour les y laisser avec l'ordre du voyageur

III De même les porteurs de la gare n'ont pas le droit de travailler en dehors de l'enceinte de de la gare et encore moins d'aller jusqu'à la douane espagnole:au cas ou quelque commissionnaire manquerait à la gare le Porteur pourra porter les bagages jusqu'à l'entrée du Pont,là où il rencontrera toujours plusieurs commissionnaires.

IV Les voitures de place avec cheval ,se tiendront à droite et les autos-camions ou camionneurs à gauche de l'entrée de la gare et des autos ou omnibus pour hôtel.

V Les voitures particulières se tiendront devant et à droite du buffet sauf les taxis et autos pour louage qui resteront devant et à gauche du Buffet.

VI L'ordre le plus parfait doit régner à l'Entrée de la gare et toute infraction sera sévèrement punie.

VII Seul le camionneur qui se trouvera en tête de sa ligne pourra interpeller un voyageur,sans que pour cela il se livre à aucune sollicitation de manière à l'incommoder.

VIII De même un des commissionnaires s'ils sont plusieurs,pourra se rapprocher du voyageur,en dehors de la gare ,si c'est son tour à charger;c-à d qu'il faut qu'ils chargent à tour de rôle.

Lettre manuscrite
Hendaye le 3 juin 1938
Monsieur le Maire
J'ai l'honneur de vous informer qu'il m'a été notifié par Mr Garcia Alferez du Pont International ,que je ne devais plus accompagner les clients que jusqu'à la moitié du pont,parce que j'ai assisté à une réunion de communistes il y a 8 jours à laquelle je n'aurais pas du assister.....
Inutile de vous dire que je suis victime d'une infamie et que je ne m'attendais pas à cela ,après un hiver très dur comme celui que je viens de passer.
J'ai de grands soupçons ,sur toujours le même "étranger espagnol" qui travaille au milieu de nous et avec son fils qui est un gamin horriblement mal élevé,comme je vous l'ai dit,qui devrait être plutôt à l'école,et à qui j'avais déjà rendu compte l'année dernière ,qu'il n'avait pas le droit de travailler avec son père.....et voilà qu'à présent les mêmes subtilités de cet indésirable réapparaissent de nouveau,sans que personne en rendent compte au Ministère de l'Intérieur.
Je fais les démarches nécessaires pour me mettre au courant de cette lettre écrite injustement à Irun à mon sujet....car je puis vous assurer,Monsieur le Maire,et je vous dis la franche et exacte vérité,que je n'ai jamais assisté à aucune réunion spéciale de communistes et que la seule société qui m'intéresse est celle de la retraite des vieux travailleurs... à la condition,comme il m'a été bien spécifié que l'on ne ferait pas de politique,et c'est pourquoi je continue à faire mes versements au Parti Radical Socialiste que vous représentez.

Formule de politesse
Signature


Lettre manuscrite
Hendaye le 1 er Aout 1938
Monsieur le Maire
Je tiens à vous prévenir que Pxxxx cherche à faire travailler son fils comme l'année dernière ,et qu'il l'envoie tout seul de la gare au Pont International avec des bagages de deux clients à la fois comme il l'a essayé samedi dernier -étant de connivence et de complicité au Pont avec H....O
C'est ignoble et bas de la part d'un Français qui s'estime et qui se croit un modèle de propriétaire à Hendaye de tendre la main à un étranger pour enlever le pain  à un de ses compatriotes et à un concitoyen,vieillard de 63 ans.
Je vous laisse le soin,Monsieur le Maire,de mettre les choses au point et de juger les actes de gens pareils en leur faisant savoir et en donnant à ce Pxxxxxx  qui est sans vergogne ....un dernier avertissement
Formule de politesse
Annotation manuscrite:Vu P son fils ne l'aide pas mais simplement le remplace car il est_ 
illisible_ et se déplace difficilement.

Lettre manuscrite
Hendaye le 18 mars 1939
Monsieur Lannepouquet
Maire de Hendaye
Cher Monsieur le Maire
J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que le fils Cxxxxx  fait le commissionnaire ici à la gare tout comme son père,sans qu'il en soit autorisé par vous.
Auparavant,il se contentait d'aider son père, ainsi que Pxxxxxxx (qui devait travailler avec son cheval et non comme moi tout seul) tandis qu'ils sont tous les trois associés, contre moi pour me faire toutes sortes de misères.
Je n'ai jamais rien dit tant qu'il les aidait à ne monter que la c
ôte;mais à présent que la vie devient de plus en plus impossible,comment voulez vous que je tienne contre 3 énergumènes pareils? qui font tout ce qu'ils peuvent pour m'enlever mon pain...
J'ai essayé de faire  à chacun son tour ainsi que par tous les moyens possibles et imaginables ;mais j'ai dû  y renoncer devant l'attitude chaque fois plus provocante de ce Pxxxxx,qui est non seulement un expulsé d'Espagne mais un indésirable dans notre pays.
Je compte sur votre bienveillance habituelle,pour que chacun reste à sa place et surtout qu'il n'y ait pas d'abus,car il me semble qu'un français de 64 ans a le droit de travailler pour vivre en bon citoyen ,comme je l'ai toujours fait !!!
Formule de politesse
PS ,
marge gauche Le fils C non seulement me prend les clients à ma barbe et sous mon nez mais il traverse tout seul le pont et les accompagne jusqu'en Espagne Ne croyez vous qu'il y a  abus
Hendaye-Le Pont International El Puente Internacional.Collection personnelle

Archives complémentaires

Hendaye le 9 1 1937
Monsieur le Maire
Hendaye
"Je vous prie de vouloir bien m'accorder une une plaque de porteur pour la ville de Hendaye pour le service de la gare et du pont international.
Formules de politesse "


Liste de commissionnaires avec la date d'autorisation accordée par la mairie d'Hendaye :
Leizaola José  1930
Pascual Florentino 1930
Daudignon Pierre 19 01 1937
Chasseing Louis 19 01 1937
Olazabal Joseph 2 6 1937
Artola Joseph 2 6 1937
Rousseau Amédée 2 6 1937
Galin François 2 6 1937
Orthous Joseph 2 6 1937
Olzabal Henri 10 06 1937
Ezpeleta Pierre 12 07 1937
Olasso Victor 19 10 1937
Etchecoin Jean-Baptiste 22 11 1937
Marichulard François 22 11 1937
Corte Sebastien 30 12 1937
Costemale Robert 2 11 1938
Cazaux Marcel 18 7 1939
Humbert Eugène 4 9 1940
Humbert Henri 27 9 1940


Ces documents sont consultables au Pôle de Bayonne et du Pays Basque AD 64, sous la cote E Dépôt Hendaye 1 I art 3

Hendaye-Ville (B.P.) Le Pont International .Collection personnelle

A voir sur le site Oroitza,cercle de recherches sur l'histoire d'Hendaye, la collection de cartes postales anciennes d'Hendaye Quartier de la gare

05 avril 2014

Une étude complète de Sare,village basque

Le livre Sare étude ethnographique , n'a pas l'audience qu'il mérite.Et c'est bien dommage.Jugez en par le sommaire: 

Photo de couverture:Legurea -Office de Tourisme de Sare/Sarako Turismo Bulegoa





































I-Aspects du paysage naturel

Le sol
Le relief
Les cavernes
Le climat
La végétation
La faune
La toponymie, selon le plan cadastral 

   

































       



 Secteur de Haristeguy-Zugarramurdi-Sainte-Barbe-la Palombière-Larhune-Plaza
          Ruisseaux de Sare,selon le plan cadastral (pages 62-63)

II-Éléments du paysage humain-Population et système de peuplement

La population
Établissements humains et modes de vie
La production
Agriculture-Arboriculture-Instruments utilisés pour la récolte,le battage etc.
Élevage
Communication et transport
Profession et industries diverses
          Fabrication de la chaux
          Mines de charbon
          LLetegia ou atelier lainier
          Tuilerie
          Chasse
          Chasse à la palombe
          Métiers

III-Les établissements humains et la maison rurale (Première partie)

Structure de la maison rurale
Types de maisons
Noms,recensement et détails des maisons.Contient des indications généalogiques.

































      



 Maisons du quartier:Plaza-Helbarrun-Ihalarre-Istilarte-Lehenbizkai-Heguimear-Basaburu-   Auntzkarrika-Olade-Goiburu-Bordak (Bordes)
Mesures de protection des maisons

IV-Les établissements humains et la maison rurale (Deuxième partie)

Abris temporaires
Les annexes de la maison
Ustensiles de la maison rurale

V-Ergonomie

Instruments agricoles
Outils pour couper le bois
Fabrication de Boissons
Activité textile
Protection du champ et du bétail
Activité dérivée du lait
Mesures
Instruments liés au transport
Accessoires liés à la chasse

VI-Le groupe domestique (Première partie)

Relations de consanguinité
          Parenté,notions et vocabulaire
          Maison et famille
          Relations mutuelles
          La maison et le groupe domestique
Vêtements
Alimentation
Rites de passage
         Naissance et baptême
         Première communion
         Jeunesse
         Fiançailles et mariage
         La mort

VII-Le groupe domestique (Deuxième partie)

Le voisinage
Divers aspects du droit coutumier
Instruction et éducation
Église et chapelles de Sare

VIII-Savoir populaire et superstitions en matière de météorologie et de médecine

Météores et autres phénomènes
Médecine populaire

IX-Fêtes et festivités

X-Jeux et réjouissances populaires

XI-Esprits,génies et personnages surnaturels

XII-Le monde de la superstition

Les plantes
Les animaux
Les hommes

XIII-Dictons et légendes populaires

Proverbes en langue basque avec traduction en français (pages 385 à 387)
Légendes et traditions

Les informateurs de Barandiaran à Sare

Cahier de photographies.

Collection  Aranzadi-Bénédictins de Lazkao-Jesùs Elosegui Irazusta.
Jour de confirmation 23/04/1937,2 photos
Joueur de pelote de Sare 05/09/1937 et 11/11/1937
Danseurs de Sare 05/09/1937
Charbonnière à Lizuniaga 18/06/1937
A Andoitzenborda 20/06/1937
Au coin du feu à Teilaria
On tue le cochon à Teileria 19/12/1937
Battage du blé à Larraburua 06/07/1937 et 21/07/1938
Tiburtzio Iriarte et ses enfants à Lezabea 05/10/1939
Mariage de Michel Amestoy,natif de Saint-Péé-sur-Nivelle,et Catherine Amiano,native d'Itxassou,devant la maison Idiartea (Sare).1920.Collection particulière  J.B Amestoy.


Sare étude ethnographique
José Miguel de Barandiaran
Traduit de l'espagnol.Existe également en langue basque.
ISBN 978-2-9536536-1-8
En vente  en librairie et à l'office de tourisme de Sare

Pour en savoir davantage:
Institut culturel basque 
écla Aquitaine

Etude sur Ascain et Hélette : Baserritarrak ,vivre et travailler dans les campagnes basques au XIX e siècle ,par Martine Bacqué

02 avril 2014

Liste des communes de l'arrondissement de Mauléon à l'enquête 1887 de Julien Sacaze


Recueil de  linguistique et de toponymie des Pyrénées Arrondissement de Mauléon
  • Cote : Bibliothèque municipale de Toulouse, Ms. 1111
  • Droit : Bibliothèque municipale de Toulouse -- domaine public
  • Volume II,fichier pdf 443 vues.Téléchargement lent.

Canton d’Iholdy, page 3

Arhansus
Armendarits
Bunus
Hélette
Hosta
Ibarrolle
Irissarry
Juxue
Lantabat
Larceveau-Arros-Cibits
Ostabat-Asme
Suhescun
Saint-Just-Ibarre

Canton de Mauléon , page 60

Ainharp
Arrast-Larrebieu
Aussurucq
Barcus
Berrogain-Laruns
Charritte-de-Bas
Chéraute
Espès-Undurein
Garindein
Gotein-Libarrenx
Idaux-Mendy
L'Hôpital-Saint-Blaise
Menditte
Moncayolle-Larrory-Mendibieu
Musculdy
Ordiarp
Roquiague
Viodos-Abense-de-Bas

Canton de Saint-Étienne-de-Baïgorry , page 137

Aldudes
Anhaux
Ascarat
Banca
Bidarray
Irouléguy
Lasse
Ossès
Saint-Étienne-de-Baïgorry
Ahaxe-Alciette-Bascassan
Aincille
Ainhice-Mongelos
Urepel

Canton de Saint-Jean-Pied-de-Port , page 190

Arnéguy
Béhorléguy
Bussunarits-Sarrasquette
Çaro
Estérençuby
Gamarthe
Ispoure
Jaxu
Lacarre
Lecumberry
Mendive
Saint-Jean-le-Vieux
Saint-Jean-Pied-de-Port
Saint-Michel
Uhart-Cize

Canton de Saint-Palais , page 256

Aïcirits-Camou-Suhast
Amendeuix-Oneix
Amorots-Succos
Arbérats-Sillègue
Arbouet-Sussaute
Aroue-Ithorots-Olhaïby
Arraute-Charritte
Béguios
Béhasque-Lapiste
Beyrie-sur-Joyeuse
Domezain-Berraute
Etcharry
Gabat
Garris
Gestas
Ilharre
Ithorots-Olhaïby
Labets-Biscay
Larribar-Sorhapuru
Lohitzun-Oyhercq
Luxe-Sumberraute
Masparraute
Orègue
Orsanco
Osserain-Rivareyte
Pagolle
Saint-Palais
Uhart-Mixe

Canton de Tardets , page 375

Alçay
Alos-Sibas-Abense
Camou-Cihigue
Etchebar
Haux
Lacarry
Laguinge-Restoue
Larrau
Lichans-Sunhar
Licq-Athérey
Montory
Ossas-Suhare
Sainte-Engrâce
Sauguis-Saint-Étienne
Tardets-Sorholus
Trois-Villes