08 octobre 2013

Mort par accident aux Açores le 28 octobre 1949














































28 octobre-15 novembre 1949
Extraits d’articles de presse

Dans le petit cimetière des Aldudes,une plaque comportant un portrait photographique d'un jeune homme et une mention:"Jean-Louis Arambel mort par accident aux Açores le 28 octobre 1949"

Cote-Basque soir, quotidien d’information, avenue Louise Darracq à Bayonne, dans son édition du vendredi 28 octobre 1949 relaie un communiqué d’Air-France : 
« Une grande inquiétude pèse sur le sort de l’avion transatlantique S.P.A.Z.N  qui avait quitté Paris-Orly le 27 octobre à 20h à destination de New-York. Le 28 octobre à 2h50, un message de l’avion  indiquait qu’ayant accompli normalement la première partie de son voyage, il s’apprêtait à atterrir à 2h55 par temps clair sur l’aéroport de Santa-Maria.
Depuis les services au sol n’ont reçu aucune communication de l’avion. Des recherches ont été aussitôt  entreprises par avion  et par bateau. Elles n’avaient encore donné à 9 h ce matin aucun résultat.37 passagers avaient pris place à bord de l’appareil, parmi lesquels la célèbre violoniste Ginette Neveu, le champion de boxe Marcel Cerdan et plusieurs autres personnalités. Le commandant de bord Jean de Lanoue, âgé de 37 ans est un des pilotes les plus confirmés de l’Atlantique-Nord »

Le Républicain du Sud-Ouest, 24  boulevard Alsace Lorraine à Bayonne, daté des samedi 29 et dimanche 30 octobre annonce :
L’avion Paris-New-York s’était écrasé aux Açores
48 morts dont Marcel Cerdan
La violoniste Ginette Neveu
Et cinq bergers basques des Aldudes

La liste des 48 victimes ,dont
M.Pierre Etechepare (Fr.) Bordeaux ;
M. Guillaume Chourrut (Fr.) Bordeaux ;
M.Jean-Louis Arambel (Fr.) Bordeaux ;
M.Jean-Pierre Aduritz (Fr.) Bordeaux ;
M.Jean  Pierre Suquilbride (Français) Bordeaux ;

En dessous de la liste des 48 passagers, ce titre : les bergers basques allaient travailler dans les ranchos du Texas
« Parmi les passagers de l’avion transatlantique  Paris-New-York se trouvaient quatre bergers et une jeune fille du Pays Basque. Cette dernière, Thérèse Etchepare ,  âgée de 20 ans était domestique de ferme à Ainhice-Mongelos.Elle avait quitté (illisible) cœur gros ses trois frères et ses deux jeunes sœurs pour aller travailler dans un ranch du Texas.
Thérèse comptait demeurer une dizaine d’années et revenir à Pau avec une somme assez rondelette.
Guillaume Chourrut, l’ainé des bergers âgés de 28 ans était placé depuis son enfance comme domestique à Mendive. Il avait laissé au pays ses vieux parents et ses sept frères avec l’espoir qu’il pourrait envoyer de substantiels mandats. Un vieil oncle disait, on l’attendait au Texas pour lui confier la direction d’un petit ranch. Depuis près d’un an Guillaume Chourrut attendait ses papiers et samedi dernier il était prêt à partir par le premier avion.
Jean-Louis Arambil 19 ans originaire des Aldudes avait quitté trois frères et parents, il était également attendu par un de ses oncles qui le pressait de venir le rejoindre au Nouveau-Mexique .Jean-Louis Arambil tout comme Guillaume Chourrut estimait qu’au bout de dix ans, il pourrait revenir au village, acheter peut être une maison et un peu de terre.
Jean-Pierre Aduriz appartenait à une famille très pauvre des Aldudes. Son contrat de travail pour le Texas  était considéré par lui comme une aubaine et il pensait qu’un jour ses  quatres sœurs pourraient venir le rejoindre.
Jean-Pierre Suquilbride, âgé de 25 ans, ainé de sept enfants, estimait que sa paie de berger au Texas lui permettrait de réaliser des économies et de revenir   lui aussi après dix ans au village pour devenir  petit propriétaire. Là se bornait ses ambitions. Au fond son histoire était celle de ses quatres compatriotes »

Le Républicain du Sud-Ouest, daté  samedi 5 et dimanche 6 novembre :
Après la catastrophe des Açores
Sauvé par son passeport
Le jeune berger  Jean Ardans des Aldudes avait dû renoncer à partir avec ses camarades du même village à bord du « Constellation » en raison de son  manque de passeport. Le jour du départ des jeunes bergers du village basque, Jean Ardans avait pleuré à chaudes larmes. Depuis il a ressenti une  légitime émotion en apprenant la catastrophe.

Le Républicain du Sud-Ouest, mercredi 9 novembre
Les corps des autres victimes ont été ramenés en France
L’avion transportant les cercueils des victimes de la catastrophe aérienne des Açores est arrivé à l’aérodrome en Cormeilles-en-Vexin (Seine et Oise) hier soir à 20h20.
Les cercueils contenant les restes des membres de l’équipage seront exposés mercredi dans la crypte de l’église St-Augustin qui sera ouverte aux familles des victimes à partir de 8h30.Une garde d’honneur sera assurée par des délégations du personnel naviguant jusqu’aux obsèques qui se dérouleront dans cette église jeudi 10 novembre  à 10h30.
Les cercueils des autres victimes ont été transportés dans la chapelle ardente dressée en attendant d’être dirigés vers les lieux respectifs d’inhumation.

Côte Basque soir du   14 novembre (lundi)

Les obsèques des bergers basques victimes de la catastrophe des Açores.

La population des Aldudes  a fait d’émouvantes funérailles à ces trois fils victimes de la catastrophe aérienne des Açores : Jean-Louis Arambel, 19 ans ; Jean-Pierre Aduris,23 ans ;Jean-Pierre Sudulbide
,24 ans.
De son côté celle de Bussunaritz a rendu hommage à la mémoire de Pierre Etchepare, 20 ans, autre victime de l’horrible accident et Guillaume Chourrout a été inhumé à Hosta en présence d’une nombreuse assistance.

Côte Basque soir du   15 novembre (mardi)
Les obsèques des bergers basques victimes de la catastrophe des Açores.
Nous avons annoncé hier que la population des Aldudes avaient fait d’émouvantes obsèques aux bergers victimes de la catastrophe aérienne des Açores. La plupart des familles du village ayant  des attaches communes, trois cents parents des infortunés jeunes gens suivaient le deuil.
C’est à la mairie qu’il a été procédé à la levée du corps.
Chacun des trois cercueils était porté par six garçons, bergers eux-aussi  et prêts à partir pour «  les Amériques »
L’office funèbre était célébré par  Mgr Urrutia, évêque missionnaire de Hué, originaire des Aldudes : il était célébré par M. l’abbé Dufau curé de la paroisse.
Parmi les personnalités présentes, on remarquait : MM. Chauvin, secrétaire général de la Sous-Préfecture de Bayonne, Chabagno  maire des Aldudes ; M. Vieja Lisboa consul du Portugal, etc.

Editions papier consultées à la médiathèque de Bayonne 10 rue des gouverneurs 64100 Bayonne
Pôle patrimoine   (1 er étage)
Le Républicain du Sud-Ouest :Cote  J 48 année 1949
Côte basque soir : Cote J 53 année 1949