Un peu plus loin, au n°6 de cette même allée ,la "Maison Blanche" qui servira de prison pendant l'occupation allemande , puis à la Libération...
Les AD 64 ne possèdent pas d'exemplaire du livre "Ce qu'il faut savoir de l'armée allemande" .Par contre, le Pôle de Bayonne et du Pays Basque (AD 64) propose un dossier squelettique sur la Maison Blanche._E Dépôt Biarritz 4 Hart 16 (1978-1989)_Voir le détail à la fin de ce billet.
La Maison Blanche-Biarritz
Pôle de Bayonne et du Pays Basque (AD 64)
39 avenue Duvergier de Hauranne 64100 Bayonne
Cote :E Dépôt Biarritz 4 H art 16
Chemise rouge
avec texte dactylographié:
Apposition d'une plaque sur la "MAISON BLANCHE"
Allée Dominique Morin ,Biarritz
à l'occasion de la journée des déportés
le dimanche 30 avril 1978
avec texte manuscrit:
Remis le jeudi 29 mars 1979 par M.Elissalde pour une prochaine commission de la réglementation.
Lettre datée du 2 avril 1989 adressée au Maire de Biarritz
"Ayant été arrêté par la police de la Werhmart en 1941 et incarcéré d'abord dans les caves du casino et ensuite à la Maison Blanche ,j'ai l'honneur de vous demander s'il n'y aurait pas traces de mon arrestation dans les archives de la mairie.
Au quel cas je serais heureux que vous m'en donniez certificat avec si possible le motif de l'arrestation (....)
Je vous signale d'ailleurs qu'ayant eu l'occasion il y a deux ans de visiter les caves de la Maison Blanche ,les portes des caves sont restées intactes depuis 1941 et sont munies de mouchards de l'époque."
Réponse du maire ,3 mai 1989
"Mes services ont procédé à de nombreuses recherches tant dans les Archives de la Ville que dans celles de la Police,et effectivement ,des témoignages peuvent attester que cette propriété située 6,Allée Dominique Morin à Biarritz et appelée "Maison Blanche" a servi de prison lors de l'Occupation de notre pays par les troupes allemandes.
Malheureusement,nous n'avons pu retrouver de détails précis si ce n'est un rapport de police du 31 aout 1944 dans lequel la "Maison Blanche" est signalée comme étant une maison d’arrêt de la Gendarmerie allemande où furent transférés plusieurs prisonniers ,mais sans aucune mention de nom."
SOUVENIR FRANÇAIS
Comité de Bayonne Cote Basque
Le Capitaine de Vaisseau Biard
18 novembre 1980
"Parmi les récits qui composent l'ouvrage que le Colonel Rémy a consacré à "La Résistance en Aquitaine" il en est un qui mérite une attention particulière,il s'agit de celui qui porte le titre :"UN HÔTEL A BIARRITZ".C'est le récit fait à l'auteur par le Commandant de Castelbajac,propriétaire du château de Sault de Navailles ,de son arrestation le 9 mars 1942 par les troupes d'occupation et de son internement jusqu'au 20 avril 1942,d'abord à la prison d'Orthez,puis à "La Maison Blanche ",hôtel de saison à Biarritz.Une soixantaine de détenus de diverses nationalités ,dont une quinzaine de femmes,étaient alors gardés dans cet hôtel,soupçonnés de façon plus ou moins précise d’être des passeurs ,des boites à lettres ou autres "crimes "
(...)
Si ,comme il est probable,cet hôtel a bien servi de première prison aux résistants de toutes origines capturés par l'occupant dans la région ,le SOUVENIR FRANÇAIS propose qu'une plaque rappelant ces faits soit apposée au cours d'une cérémonie patriotique de caractère strictement apolitique."
16 janvier 1981, réponse pour le maire de Biarritz
" (...) Déjà en 1978,un Conseiller Municipal de Biarritz avait proposé qu'une plaque soit apposée sur cette propriété.Je soumettrai à nouveau avec votre correspondance ,cette proposition lors de la prochaine réunion d'une Commission afin d'envisager éventuellement cette manifestation."
Lettres du 17 février 1978 et du 14 avril 1978 à Claude Léglise Conseiller municipal relative à une plaque sur la "Maison Blanche"
Lettre d'Edouard de Mora du 20 octobre 1980 à Bernard Marie Député-Maire de Biarritz
"(...)Il n'y a pas de rue portant le nom du 18 juin 1940 ,des Évadés de France ou des Déportés-résistants à Biarritz.Pourtant l'avenue Carnot qui se prolonge des deux cotes de la Croix des Champs (et ceci amène de fréquentes confusions) semblerait tout indiquée ,surtout dans sa portion entre l'avenue Foch et la Croix des champs,à porter un nom historique.
Si la Gestapo s'installait dès le début de l'occupation au n°1 de l'avenue Victor Hugo ,elle n'allait pas tarder à émigrer à l’hôtel Édouard VII à la Crois des champs et la sinistre "Maison Blanche"jouxtait également l'avenue Carnot.De nombreux résistants furent conduits par cette voie vers les camps nazis."
Réponse du Député-Maire du 24 octobre 1980
" (...) Votre suggestion me paraitrait excellente si je ne pensais ,afin d'éviter toutes les susceptibilités qui se manifestent déjà dans le milieu Ancien Combattant ,d'unifier tous les combattants de toutes les villes dans une grande avenue et de supprimer par la même occasion toutes références aux différentes guerres et à leur commémoration.
Il est bien évident que si je n'arrivais pas à cette coordination,je ne manquerai pas de reprendre l'idée que vous avez bien voulu me suggérer. "
Lettre d'Edouard de Mora du 20 octobre 1980 à Bernard Marie Député-Maire de Biarritz
"(...)Il n'y a pas de rue portant le nom du 18 juin 1940 ,des Évadés de France ou des Déportés-résistants à Biarritz.Pourtant l'avenue Carnot qui se prolonge des deux cotes de la Croix des Champs (et ceci amène de fréquentes confusions) semblerait tout indiquée ,surtout dans sa portion entre l'avenue Foch et la Croix des champs,à porter un nom historique.
Si la Gestapo s'installait dès le début de l'occupation au n°1 de l'avenue Victor Hugo ,elle n'allait pas tarder à émigrer à l’hôtel Édouard VII à la Crois des champs et la sinistre "Maison Blanche"jouxtait également l'avenue Carnot.De nombreux résistants furent conduits par cette voie vers les camps nazis."
Réponse du Député-Maire du 24 octobre 1980
" (...) Votre suggestion me paraitrait excellente si je ne pensais ,afin d'éviter toutes les susceptibilités qui se manifestent déjà dans le milieu Ancien Combattant ,d'unifier tous les combattants de toutes les villes dans une grande avenue et de supprimer par la même occasion toutes références aux différentes guerres et à leur commémoration.
Il est bien évident que si je n'arrivais pas à cette coordination,je ne manquerai pas de reprendre l'idée que vous avez bien voulu me suggérer. "
Musée de la Résistance et de la Déportation
Colonie Mancelle à la Maison Blanche (1948-1949) E Dépôt Biarritz 1 R 35
Origines des recherches sur la Maison Blanche de Biarritz
La Maison Blanche de Biarritz a nourri quelques conversations avec Georges Dalmeyda , fin connaisseur de l'histoire de Bayonne et Mixel Esteban ,journaliste, doctorant UPPA ( Université de Pau et des Pays de l’Adour ).
Jacky Tronel
et Philippe Souleau co-auteur du livre Vichy en Aquitaine aux Editions de l'Atelier
qui stimulent les recherches sur les lieux d'enfermement dans Bayonne et ses environs.
Michèle Degorce et Claire Frossard ,infatigables défricheuses du Collectif pour la mémoire du camp de Beyris.
Si vous avez des témoignages,photographies,articles de journaux, lettres de prisonniers,archives en relation avec les lieux d'enfermement à Bayonne, Biarritz, Saint-Pierre d'Irube (1938-1946) ou des Frontstalag dans le département des Landes , merci de contacter le Collectif pour la mémoire du camp de Beyris :
MVC du Polo
28 avenue de l'Ursuya
64100 Bayonne
courriel: c_campbeyris Arobase orange.fr
Discrétion assurée et réponse rapide.