09 mai 2025

Administration des postes du département des Basses-Pyrénées

 

Administration des postes du département des Basses-Pyrénées 

Annuaire 

administratif judiciaire et industrielle

 du département des Basses-Pyrénées

 pour l'année 1846


L’orthographe de l’époque a été respectée.

Inspecteur du Département,

M.Marius AMIC, rue de la Préfecture,n°31,à Pau

Sous-Inspecteurs

MM.POËTE, à Pau

GRISON-DE-LA-VILLE-AUX-CLERCS, à Bayonne

PLANCHE, à Oloron

 

L’Inspecteur exerce la surveillance sur le personnel, les bureaux, les relais, les malles et les courriers et généralement sur toutes les parties du service dans le département. Il est ,en outre, ordonnateur secondaire de toutes les dépenses.

 

OPPOSITIONS :C’est entre les mains du Directeur-comptable à Pau, que doivent être faites, à peine de nullité, toutes les oppositions sur les appointements et salaires des agens des postes du département, y compris les entrep. du transport des dépêches.

 

Bureau de Pau

M.LECHARTIER, directeur-comptable des postes du département et directeur du bureau de Pau.

MM.Jarige,1 er commis ;

Blatgé,2e commis ;

Leclerc,3e commis ;

Blandin,4e commis ;

Bétat, surnuméraire

 

Boite supplémentaire, place Henri IV, au relais.

M.Labourdette.

 

Bureau de Bayonne

MM.Giron, directeur.

Suzamicq,1er commis ;

Martin,2e commis ;

Louvet,3e commis.

Simonet,4e commis ;

Bureau d’Oloron

MM.Aylies, directeur.

Pujos, commis.

 

Directions à remises

Arudy :M.lle.Soubercaze

Arzacq :M.Dutou

Baïgorry ;Mme v.e Morbieu

Bedous :M.Vignau Cousteret

Béhobie :M.lle Mihura

Biarrits :M.lle Laborde

Eaux-Bonnes (Les) :M.Casteteran

Garlin :M.Dupont

Hasparren :M.lle Scholtus

Laruns :M.lle Larrouy

Lembeye :M.Pedezert

Mauléon :Mme v.e Bonnamazon

Monein :M.Mounes

Morlàas :M.lle Cals

Navarrenx :M.Cousseilhat

Nay :M.lle Capdeboscq

Orthez :M.lle de Bellefond

Pontacq :M.lle Fourticq

Salies :M.Courtiades-Labardas

Sauveterre :Mme Bonnecaze

Saint-Jean-de-Luz :M.lle Gaillard

 

Saint-Jean-Pied-de-Port :M.lle Bordenave

Saint-Palais :M.Etchecopar

Tardets :M.Mendiondo

Ustaritz :M.me v.e Mézard

Distributions

Aramis :M.Casaurang

Arthez :M.elle Gramon

Artix :M.Pasquet

Auriac :M.me Bertrand

Bastide-Clairence (la) :Mme Harréguy

Bastide-Clairence (la) :M.lleTilhet

Bidache :Mme Rocher-Lorière

Briscous :Mme Gazats

Cambo :M.lle Bidart

Conchez :M.me S.te-Marie

Eaux-Chaudes (les) :M.Bandot

Gan : M.lle d’Arrac-Capitaine

Iholdy :M.lle Elgart

Lagor :M.me v.e Baubion

Larceveau :M.lle Larragorry

Lasseube :Mme Poncabaré

Lescar :M.lle Labourdette

Lucq :M.lle Elie

Sare :Mlle.Harisboure

Sault-de-Navailles :M.Sahuqué

Soumoulou :M.Davantés

Saint-Pée sur Nivelle :M.lle Duronéa

Urdos :M.lle Véronèse

Viellepinte :M.Latorte

 

Entrepôts des dépêches

Irissary._Le Medgé, commune de Garlin

 

Surveillance des facteurs ruraux

Relais

M.Courtiades, brigadier à Pau

Artix :M.Manescau,maître de poste

Auriac i idem

Bayonne :M.Darrigrand ,maître de poste

Bedous :M.me veuve Bouzom, maître de poste

Bidart :M.Blondel aîné, maître de poste

Cambo :M.Fagalde, maître de poste

Garlin :M.Manescau (Ant.), maître de poste

Hasparren :M.Sallaberry, maître de poste

Irissary :M.Maurin, maître de poste

La maison la Coste Belair :M.Manescai, maître de poste,

Lanne :M.Currutchet, maître de poste

Larceveau :M.Etchart-Lohiol, maître de poste

Les bordes-d’Espoey :M.Davantés, maître de poste

Les Eaux-Bonnes,(*) M.Taverne (Édouard), maître de poste

Les Eaux-Chaudes,(*) M.Taverne (Édouard), maître de poste

Lestelle :M.Chigué,,maître de poste

Louvie-Juzon (*) M.Manescau, maître de poste

Mauléon :M.Habiague, maître de poste

Oloron :M.Condesse,,maître de poste

Orthez :M.Broca-Despagnon, maître de poste

Paillette (non monté) :M.Condesse, maître de poste

Pau :Manescau, maître de poste

Pontacq :M.Poque, maître de poste

Puyoo :M.me veuve Camy, maître de poste

Sus :M.Condesse, maître de poste

Saint-Jean-de-Luz :M.lle Jonca, maîtresse de poste

Saint-Jean-Pied-de-Port :M Maurin, maître de poste

Saint-Palais :M.Etchart-Lohiot, maître de poste

Sauveterre :M.Lageyre, maître de poste

Urdos :M.Latourette , maître de poste

Urrugne :M.Cigarroa , maître de poste

Le prix des services exécutés par les maîtres de poste pour le compte des particuliers est fixé ainsi qu’il suit :

Pour chaque cheval 2 FR. par myriamètre, ou soit 20 par kilomètre Pour chaque voiture, idem.

Pour les guides à payer à chaque postillon 1 fr par myriamètre, ou soit 10 c par kilomètre.

L’usage est de payer les guides à raison de 2 fr par myr.

 *Ces relais ne sont en activité que pendant la saison des Eaux, du 1 er juin au 30 septembre

 

Transport des dépêches et des voyageurs

Ligne de Paris à Pau.

Il part chaque jour de Pau pour Limoges une malle-poste dite Briska à deux places de voyageurs, passant par Tarbes, Auch, Agen et Périgueux, laquelle correspond avec la malle de Limoges à Paris.

Une place pour Paris peut être assurée au départ de Pau pendant toute l’année et une deuxième place du 15 octobre au 15 mai, les dimanches seulement.

Ligne de Bordeaux à Bayonne.

Il part chaque jour de Bayonne pour Bordeaux une malle poste à trois places de voyageurs, passant par Mont-de-Marsan.

Ligne de Toulouse à Bayonne.

Il part chaque jour de Bayonne pour Toulouse une malle poste à une seule place de voyageur, passant par Orthez, Pau, Tarbes et Auch.
Le prix des places est fixé à 1fr.75c par myriamètre.
Le bagage de chaque voyageur ne doit pas dépasser 25 kilog.
La dimension des malles de voyage est, en longueur, de 70 centimètres ; en largeur, de 40, et en hauteur, de 35.

Il y a en outre divers services par entreprise, exploités comme ci-après :

D’Auriac à Arzacq, à pied,

De Bayonne à Irun, en voiture,

De Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port,par Ustarits, Cambo et Hasparren,à cheval,

De Pau à Bedous, en voiture,

De Soumoulou à Pontacq, à pied,

Des Eaux-Bonnes à Argelez par la montagne, ( pendant la saison des Eaux),à pied,

D’Hasparren à Peyrehorade, à cheval,

De Laruns aux Eaux-Chaudes, à pied,

Du Medgé à Arzacq, à pied,

Du Medgé à Garlin et à Lembeye, à cheval,

De Nay à Pontacq, à pied,

D’Oloron à Arudy,en voiture,

D’Oloron à Monein, à pied,

D’Oloron à Mauléon par Tardets, en voiture,

D’Orthez à Arzacq, à cheval,

D’Orthez à Mont-de-Marsan, en voiture,

D’Orthez à Oloron par Navarrenx, en voiture,

D’Orthez à Saint-Palais, en voiture,

De Pau aux Eaux-Bonnes par Arudy, Izeste et Laruns, en voiture,

D’Oloron à Jaca (Espagne), les dimanche, mardi et jeudi, à cheval,

De Pau à Lembeye, à cheval,

De Pau à Lescar, à pied,

De Pau à Lourdes par Nay, en voiture,

De Pau à Monein, à cheval,

De Pau à Oloron par Gan et Lasseube, à cheval,

De Pau à Roquefort, en voiture,

D’Orthez à Arthez, à pied,

D’Orthez à Lagor, à pied,

De Monein à Lucq à pied,

De Salies à Labastide-Villefranche, à pied,

De Morlàas à Viellepinte, à pied,

De Saint-Palais à Mauléon, en voiture,

De Saint-Palais à Saint-Jean-Pied-de-Port, en voiture

De Saint-Palais à Iholdy, à pied,

D’Irissarry à Iholdy, à pied,

De Bayonne à Biarrits, à pied,

De Bayonne à Briscous, à pied,

De Saint-Jean-de-Luz à Sare, à pied,

De Saint-Jean-Pied-de-Port à Baïgorry , à pied,

 

Arrivée des courriers à Pau

Lescar, Limoges, Paris, Mauléon, Monein, Nay, Oloron, Roquefort, et Toulouse, à 7 h du matin

Bedous, Gan, les Eaux-Bonnes, Lembeye, et une 2 e fois Oloron,) 4 h du soir.

Bayonne, Orthez et St-Palais, à 6 h et demie du soir.

Arrondissement rural, à 4 heures et demie du soir.

 

Départ des courriers

Limoges et Paris, à 4 heures et demie du soir.

Lescar, Lourdes, Monein et Nay, à 7 heures du matin,

Oloron, à 10 h. du soir, et à 11 h.et demie du matin.

Roquefort, à 1 h du soir.

Toulouse, à 5 heures du soir.

Bedous, Mauléon, les Eaux-Chaudes et Lembeye, à 10 h. du soir

Bayonne, Orthez et St-Palais, à 10 h. du soir.

Arrondissement rural, à 7 heures du matin.

 

Bayonne

Arrivée de Bordeaux, Paris, Saint-Jean-Pied-de-Port, Pau, Toulouse, Biarrits, Briscous ,l’Espagne et Saint-Jean-Pied-de-Luz, à 8 heures du matin.

Départ pour Bordeaux et Paris, à 3 heures du soir.

Saint-Jean-Pied-de-Port, à 8 heures du matin.

Saint-Jean-de-Luz et l’Espagne, à 2 heures du soir.

Toulouse et Pau, à 11 heures du matin.

Mauléon

Arrivée d’Oloron, Pau, Paris, et  St-Palais, à 1h.du soir.

Départ pour Oloron, Pau et Paris, à 8 heures du soir.

Pour Saint-Palais, à 8 h. du soir.

Oloron

Arrivée de Paris et Pau,, à 7 heures du matin.

2 e arrivée de Pau ,à 3 heures et demie du soir.

Arudy, à 5 heures du soir.

Bedous, à 11 heures et demie du matin.

Mauléon et Monein , à 7 heures du matin.

Orthez et l’Espagne par Saint-Jean-de-Luz, à 8 h du soir.

L’Aragon, les lundi ,mercredi et samedi ,à 8 h. du matin.

Départ pour Paris et Pau, à 11 heures du matin.

2 e départ pour Pau,à 9 heures du soir.

Arudy, à 6 heures du soir.

Bedous ,Mauléon et Orthez, à 9 heures du soir.

Monein ,à 7 heures du matin.

L’Aragon, les dimanches ,mardi et jeudi ,à 6 h.du soir.

 

Orthez

Arrivée de Mont-de-Marsan et Paris, à 4 h. du matin.

Arthez et Lagor, à 2 h. du soir.

Bayonne et Saint-Palais, à 3 heures du soir.

Oloron et Arzacq, à 7 heures du matin.

Toulouse et Pau, à 3heures du matin.

Départ pour Mont-de-Marsan et Paris, à 2 h. du soir.

Arthez et Lagor, à 5 heures du matin.

Bayonne et Saint-Palais, à 9 heures du soir.

Oloron, Arzacq, Toulouse et Pau, à 2 heures du soir.

 

Saint-Palais

Arrivée d’Orthez, Paris et Pau, à 9 h. du matin.

Mauléon et Saint-Jean-Pied-de-Port, à 7h.et demie du matin.

Départ pour Orthez, Paris, et Pau, à 10 heures du matin.

Iholdy, à midi.

 

DILIGENCES._Manescau,à Pau

Pour Bayonne,tous les jours,de 4 à 5 heures du matin.

Pour Toulouse,tous les jours,de 4 à 6 heures du matin.

(Entreprise des diligences du Midi et du Commerce.)

Il part tous les deux jours une voiture de Pau à Bayonne,à 7 h.du soir jusqu’au 1 er juin ;à partir de cette époque,elle partira tous les jours.

Pour Oloron,deux voitures  chaque jours,partant l’une à 5 h. du matin,correspondant avec Saint-Jean-Pied-de-Port ;l’autre à 2 h. du soir.

Barèges,Cauterets et S-Sauveur,à compter du 1 er juin ;tous les jours,de 7 à 8 heures du matin.

Depuis le 1 er juin,il y a aussi une voiture de Pau aux Eaux-Bonnes partant tous les jours à 9 h. du matin de chez.M.Manescau.

 Pour Bordeaux,tous les deux jours à 11 heures du matin,à compter du 1.er novembre.Les voitures qui font ce service de Pau à Bordeaux vont directement depuis ladite époque.Par ce moyen les places arrétées sont conservées par les voyageurs jusqu’à destination.C’est dans l’intention d’éviter les inconvénients d’un changement de voiture à Mont-de-Marsan que MM.Dotézac et Manescau ont p^ris le pari d’établir des voitures directes allant de bout à bout.

Malle-poste de Pau à Roquefort,tous les jours, à une heure et demie. Cette voiture n’a que deux places.

 JACOB (successeur de Lalanne),rue Henri IV

Chaque jour,double départ de voitures pour Oloron,Tarbes,et Orthez.Service quotidien de Pau à Lourdes par Nay.Voitures à volonté.

MESSAGERIES GÉNÉRALES DE FRANCE ,CAILLARD et C. en correspondance directe et immédiate pour Madrid à partir du 1 er mars,départ journalier pour toutes les villes de France et de l’étranger.

Départ pour Tarbes tous les jours,et à partir du 1.er juin même service sur les Pyrénées.Les bureaux sont à Pau chez M.Viguié,Hôtel de l’Europe,sous la direction de M.Néry.

 

OLORON._Il part de chez M.Condesse,maître de poste,place Marcadet.

1°. Diligences pour Pau,deux départs par jour,à 5 5 heures du matin,et à 2 heures de l’après-midi..

2° Une diligence pour Navarrenx,Sauveterre,Saint-Palais,Saint-Jean-Pied-de-Port,Garris, Bidache, Bardos,Briscous et Bayonne,tous les jours à 8 heures et demie du matin.

3°Une diligence pour Tardets et Mauléon,tous les jours,à 10 heures du matin.

4°A partir du 10 juin jusqu’au 10 octobre,un départ pour les Eaux-Bonnes et Chaudes,tous les jours à 1h de l’après-midi.

Une voiture part de chez Foulon pour Pau,à 5 h du matin.

Une autre voiture part de chez Barthet pour Pau,à 5 h. du m.

Il part tous les jours de chez Sicouret une voiture à 6 heures du matin et à 2 h.du soir..C’est le service de Jacob et Subitilar.Ils ont aussi un service allant par Tardets et Mauléon à St-Palais.

Voitures publiques,chez Condesse,Foulon,Barthet

_Pourtau,louage de chevaux et cabriolets.

 

SAINT-PALAIS._Il part tous les jours à 7 h.du matin une diligence pour Pau,passant par Oloron.

Et une autre partie le matin de Pau,arrive à Saint-Palais,vers 2 heures du soir..

Ces deux diligences  correspondent avec le service en voiture établi sur les autres routes de Mauléon et de Saint-Jean-Pied-de-Port à Saint-Palais et faisant le transport des voyageurs.

La diligence de M.Condesse et C.e. part de S-Palais à 5 heures du matin pour Pau et route.

Il part tous les jours de Saint-Palais,à 2 heures de relevée,une diligence pour Bayonne ;une autre part de cette dernière ville pour S-Palais,à 3 heures du matin,où elle arrive à 9 heures ;elle repart immédiatement pour Pau par Oloron,et est rendue à destination à 6 heures du soir..

On trouve en outre des voitures de louage,à Mauléon,chez Habiague,Bardos fils et Ringele fils ;à Sauveterre,chez Lageyre,maître de poste,et à Saint—Palais,chez lobiol.

 

BAYONNE.La diligence de Bayonne à Bordeaux et retour,faisant le trajet en 30 heures,part tous les jours,chez M.Dotézac l’ainé et fils frères,entrepreneurs,place d’Armes,n.9.

La diligence de Toulouse part tous les jours.

Il y en aussi une qui part pour l’Espagne le mercredi et le samedi,et arrive le mardi et le samedi.

Diligence de Bayonne à Saint-Jean-Pied-de-Port passant par Cambo ;entreprise Dotézac et Menjoue.

 

ORTHEZ.La diligence de Toulouse à Bayonne arrive à Orthez,à neuf heures du matin,tous les jours,et part sitôt après.Le lendemain,elle repasse vers 1 heure du matin.Le bureau est chez Bergerot,hôtel de la Belle-Hôtesse.

Voitures publiques._Larmane,sellier-bourrelier,calèches et cabriolets ;Bergerot,id ;Blaize,Dutilh,Lagoardette,Lasserre dit Mic doū Haū

 _Une voiture à plusieurs places part en poste,tous les jours,de chez Bergerot,pour Mont-de-Marsan,à neuf heures du main.

 

ROULAGE

PAU. M.Mérillon aîné_Penin et C.e

ORTHEZ._Salvador Etcheto._Laffitte._Peyret fils._Bergerot_Marianne Lagrange_Bernard Peyret._Bailleux.

BAYONNE.Bernadou et Ravisé,Hourcade,Lissalde.

Louis Arias aîné,commis de roulage,et agent spécial des transports de la guerre de la 20e division militaire.

 

Source:
Collection particulière
Annuaire administratif, judiciaire et industriel du département des Basses-Pyrénées pour l’an 1846
Pau Imprimerie E. Vignancour, libraire, imprimeur de la préfecture 

03 mai 2025

Six condamnations pour propagande communiste

 

Six condamnations pour propagande communiste

Tribunal de Bayonne 12 juin 1941

Ce billet propose de faire connaître, dans les archives accessibles aux recherches sur l’histoire de Biarritz Anglet Bayonne, sous le régime du maréchal Pétain, un jugement. Les magistrats du tribunal de Bayonne ont prononcé le 12 juin 1941, six peines d’emprisonnement allant de deux à quatre ans, pour propagande communiste. Sauf que  le sort d’une partie des condamnés a été terrible. Les éléments connus révèlent deux morts. Le premier ,âgé de vingt ans ,meurt en 1942 à la centrale de Poissy (78), le second, vingt-trois ans décède en 1943 à l’extérieur de la prison de Fresnes (94). Et au moins deux autres ont été envoyés vers les camps nazis.

 

Décret portant dissolution des organisations communistes

26 septembre 1939

Journal Officiel de la République Française mercredi 27 septembre 1939 N°232

Refusant de condamner le pacte germano-soviétique de « non-agression » signé le 23  août 1939 .le parti communiste subit les mesures répressives du gouvernement d’Édouard Daladier .;presse suspendue, arrestations, dissolution.

Le Président de la République française,

Sur le rapport du président du conseil, ministre de la défense nationale et de la guerre et des affaires étrangères, du vice-président du conseil, des ministres des finances, de l’intérieur, de la marine, de l’air, des travaux publics, du travail, de l’agriculture, du garde des sceaux, ministre de la justice, des ministres de l’éducation nationale, du blocus, des anciens combattants et pensionnés, de l’armement, de la marine marchande, du commerce, des colonies, des postes, télégraphes et téléphones et de la santé publique.

Vu la loi du 19 mars 1939 accordant au Gouvernement des pouvoirs spéciaux,

Le conseil des ministres entendu,

Décrète :

Art.1er._Est interdite, sous quelque forme qu’elle se se présente, toute activité ayant directement ou indirectement pour objet de propager les mots d’ordre émanant ou relevant de la Troisième internationale communiste ou d’organismes contrôlés en fait par cette Troisième internationale.

Art.2_Sont dissous de plein droit le parti communiste (S.F.I.C.) toute association, toute organisation ou tout groupement de fait qui s’y rattachent et tous ceux qui, affiliés à ce parti, se conforment ,dans l’exercice de leur activité, à des mots d’ordre relevant de la Troisième internationale communiste ou d’organismes contrôlés en fait par cette Troisième internationale.

Des arrêtés du ministre de l’intérieur fixeront en tant que de besoin les conditions de liquidation des biens des organisations dissous.

Art.3_Sont interdites la publication, la circulation, la distribution, l’offre au public, la mise en vente, l’exposition aux regards du public et la détention en vue de la distribution de l’offre, de la vente ou de l’exposition des écrits, périodiques ou non, des dessins et, d’une façon générale, de tout matériel de diffusion tentant à propager les mots d’ordre de la Troisième internationale ou des organismes qui s’y rattachent.

 Art.4._Sans préjudice de l’application des dispositions du décret du 29 juillet 1939 relatif à la sûreté extérieure de l’État, les infractions au présent décret sont punies d’un emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende de 100 à 5.000 fr.(…)

Fait à Paris, le 26 septembre 1939.

Ont notamment signé :Albert Lebrun, Édouard Daladier, Camille Chautemps, Paul Reynaud, Albert Sarraut, Henri Anatole de Monzie ,Henri Queuille, Georges Bonnet Georges Pernot, Raoul Dautry, Georges Mandel,

 

La Gazette

Samedi 29 mars 1941

Page 1

(source:RetroNews)

Cinq jeunes gens se livraient à la propagande communiste dans la région

La Sûreté nationale les arrête

On sait que depuis nombreuses semaines la région était infectée de tracts communistes glissés clandestinement dans les boites aux lettres, sous les portes et parfois jetés en vrac dans les rues de certains quartiers de Biarritz, du Boucau, d’Anglet, de Saint-Jean-de-Luz et de Hendaye. Pour y mettre fin des mesures administratives avaient été ordonnées. On avait procédé à l’arrestation de plusieurs militants. Malgré tout la propagande continuait ferme, et les perquisitions opérées par les policiers demeuraient sans résultat.

Décidé à mettre les délinquants à la raison, M.Dramard, préfet de la zone occupée des Basses-Pyrénées, donna des ordres en conséquence et sur ses instructions un plan fut adopté par les limiers de la Sureté nationale sous les ordres du commissaire Tourret. Ce plan réussit si bien qu’il permit de découvrir les lieux où se trouvaient le matériel servant à la fabrication des tracts et brochures de propagande communiste et à pincer « flagrante delicto » ceux qui se livraient clandestinement à cette fabrication ainsi qu’à la distribution des tracts. Ces derniers ont été aussitôt arrêtés et mis à la disposition du Parquet.

Ce sont les nommés :M.M…20 ans sans profession, d’origine espagnole, domicilié à Biarritz ;

J-M.L,..20 ans linotypiste demeurant à Biarritz ;

j.-A.C…18 ans électricien demeurant à Anglet ;

M.H…25 ans cantonnier au B.A.B. demeurant à Anglet ;

Et H.L….25 ans, ouvrier au B.A.B. demeurant à Anglet .

La population de notre région apprendra cette nouvelle avec la plus vive satisfaction. Il était en effet scandaleux de constater chaque jour l’accroissement de cette propagande dirigée contre ceux qui ont pris la responsabilité du pouvoir et plus particulièrement contre le maréchal Pétain, chef de l’Etat français.

Pour cet exploit la Sûreté nationale a droit à de vives félicitations. Qu’elle continue à les mériter.

 

Publication d’écrits ayant pour objet de propager les mots d’ordre

de la III Internationale Communiste

AD 64 Bayonne 1027 W Article 45 Tribunal de grande instance de Bayonne

N°723

Audience publique de police Correctionnelle du Tribunal de Bayonne séant au Palais de Justice, le douze juin mil neuf quarante et un

Entre Monsieur le Procureur de la République d’une part :

Et de l’autre :

LAJOURNADE Jean Martin,20ans, linotypiste à Biarritz 5 rue du Centre, né au dit lieu le 22 février 1921 de Jean Bernard et de Angèle Martrou

LABÉNA Henri,26 ans, cantonnier à Anglet, route Labertrane , chalet « Labéna »,né à Biarritz le 18 février 1914 de Marcelino et de Carmen Aynesa

HIRIGOYEN Martin Albert, cheminot à Anglet cinq cantons maison « Eliatine »,né au dit lieu le 10 avril 1914 de Joseph et de Jeanne Lopérena

CHEVREUX Jean Gaston André,18 ans, électricien à Anglet quartier Blancpignon, maison « Marie »,né à Bayonne le 17 mars 1922 de Emile et de Suzanne Clémence Silva

MÉLERO-GLORIA _sic_Manuel Pascual,20 ans, commerçant à Biarritz,6 rue Broquedis, né au dit lieu le 5 octobre 1920 de Blas et de Lucia Arzuriaga

CLAVERIE Baptiste,70 ans, demeurant à Bayonne, né Briscous le 2 octobre 1871 de Jeanne Claverie

Détenus, présents

A l’audience publique du 29 mai 1941

La cause ayant été appelée Le Ministère Public a exposé que

Suivant ordonnance du Juge d’instruction du siège, en date du 26 mai 1941,les sus-nommés avaient été renvoyés devant le tribunal correctionnel de céans, sous l’inculpation de publication d’écrits ayant pour objet de propager les mots d’ordre de la IIIème Internationale Communiste :

Qu’en conséquence, suivant avis de Monsieur le Procureur de la République, sous sa date, les six prévenus avaient été invités à comparaître à l'audience correctionnelle du dit jour, pour répondre du délit qui leur était  respectivement reproché et à laquelle ils ont déclaré comparaître volontairement et sans citation d'huissier

Il a été fait lecture des pièces de la procédure. Ensuite il a été procédé à l'audition hors la présence   l'un de l'autre ,des témoins produits par le Ministère Public ; Avant de déposer les dits  témoins ont fait serment de dire toute la vérité, rien que la vérité, ils ont dit n'être parent, allié, ni domestique des prévenus.

Et les prévenus ont été interrogés,

Le greffier a tenu note des déclarations des témoins et des réponses des prévenus,

Le Ministère public a requis l'application de la loi.

Me Delmas, avocat, a présenté la défense de Chevreux- Mélero et Claverie

Me Sens ,avocat, a présenté la défense des prévenus Lajournade, Labéna et Hirigoyen ;et le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour le jugement être rendu à l’audience publique du 12 juin 1941 ;Advenu le dit jour,12 juin 1941

Le Tribunal après en avoir délibéré a prononcé le jugement suivant :

Attendu que les nommés Chevreux Jean, Méléro Gloria Manuel Pascual, Lajournade Jean, Hirigoyen Martin, Labéna Henri et Claverie Baptiste, sont prévenus d'avoir ,du mois de décembre 1940 au mois de mai 1941, à Bayonne, Anglet, Biarritz et le Boucau, fait circuler, distribué, offert au public, et détenu en vue de la distribution ou de l'offre au public, des écrits périodiques ou non ,ainsi, en ce qui concerne Claverie et Méléro  que du matériel de diffusion, tendant à propager les mots d’ordre de la troisième internationale, et d'avoir en outre ,d'une façon générale, exercé une activité ayant directement ou indirectement pour objet de propager les mots d'ordre émanant ou relevant la Troisième Internationale Communiste ou d'organismes contrôlés en fait par elle ;

Attendu du fait, que depuis plusieurs mois, et plus particulièrement  depuis le mos de décembre 1940,des distributions clandestines d’écrits de propagande communiste, étaient effectuées nuitamment dans diverses localités de l’arrondissement de Bayonne, que plus de vingt fois furent jetés au seuil des maisons, dans des boites aux lettres, sur les routes, à l’entrée des usines, dans les tramways, ou collés aux murs, des exemplaires ronéotypés clandestinement de l’Humanité, de « l’Etincelle »,journal communiste régional, de « L’Avant-Garde » organe des jeunesses communistes, ainsi que des tracts et des papillons de propagande ;

Attendu qu’après une longue et difficulteuse enquête, les Services de Police Spéciale, acquirent la conviction que cinq jeunes gens d’Anglet et de Biarritz avaient coopéré à cette propagande ;

Attendu qu’une perquisition opérée le 27 mars 1941, au domicile de Chevreux Jean,19 ans, électricien à Anglet, permit de découvrir dans la chambre à coucher de ce dernier :

1°_trois exemplaires de l’Avant-garde du 1 er mars 1941

2°_un exemplaire de « Notre Jeunesse »,organe central de la Fédération des Jeunesses Communistes de France de Janvier 1941

3°_un opuscule de 25 pages intitulé « Comment se défendre ? » et « Contre la provocation et le mouchardage instrument de la répression »

Attendu qu’interrogé le même jour au Commissariat de police spéciale à Bayonne, Chevreux Jean, reconnut avoir eu une entrevue, à la fin du mois de décembre 1940,sur la route de Blancpignon avec Melero, Lajournade, Hirigoyen et Labéna,et avoir accepté de distribuer des tracts à la demande de Melero ;qu’il déclara encore que quinze jours plus tard Hirigoyen et Labéna étaient venus chez lui apporter un paquet de journaux à distribuer, qu’il prétend avoir brulés ;que vers la mi-janvier 1941,il aurait également brulé un autre paquet remis par Lajournade et Mélero,au quartier Blancpignon ainsi qu’un troisième paquet à lui confié par Lajournade au mois de février 1941 à Bayonne ;qu’enfin au début du mois de mars  de la même année ,Lajournade, l’attendant à la sortie de son atelier, lui avait remis un dernier paquet dont une partie  a été retrouvée dans sa chambre au cours de la perquisition tandis que le restant aurait été brûlé ;

Attendu que durant l’enquête poursuivie le 28  mars Gloria,20 ans, ancien membre des « Jeunesses Communistes » ancien engagé volontaire dans l’armée rouge espagnole, actuellement sans profession, reconnut l’entrevue avec Chevreux sur la route de Blancpignon ;qu’il précisa avoir reçu les tracts des mains d’un inconnu prénommé selon lui « Henri » ou bien les avoir reçus par la poste, soit de La Rochelle,soit de Rochefort ;qu’il affirma les avoir remis  à Chevreux ou les avoir lui-même distribués en compagnie de Lajournade au Boucau et à Biarritz ;

Attendu que Lajournade,20 ans, membre des « Jeunesses Communistes » depuis 1937,linotypiste au journal « La Presse du Sud-Ouest » confirma les dires de Chevreux et Méléro-Gloria.

Attendu qu’Hirigoyen,26 ans, employé à la Cie des tramways B.A.B et Labéna,27 ans, employé à la même Cie, le premier ,secrétaire des « Jeunesses Communistes » des cinq cantons à Anglet, le deuxième membre de la sus-dite cellule nièrent par contre toutes tractations avec Lajournade et Chevreux soit sur la route de Blancpignon,soit au domicile de Chevreux et ce, malgré les déclarations formelles et identique de ce dernier et de lajournade au cours de l’enquête de police déclaration réitérées lors de la confrontation opéré par le Commissaire Spécial.

Attendu que les cinq jeunes gens sus-nommés furent placés sous mandat de dépôt le 29 mars 1941 et incarcérés ensemble à la maison d’arrêt qui a du être improvisé dans une caserne militaire de Bayonne à la suite de la réquisition par les autorités occupantes de la maison d’arrêt cellulaire.

Attendu que devant le juge d’instruction Chevreux,Mélero Glaria et Lajournade adoptèrent simultanément l’attitude déjà prise par Hirigoyen et Labéna à l’enquête de police qu’en effet ils rétractèrent leurs aveux primitifs et alléguèrent contre toute vraisemblance que ces aveux leur avaient été arrachés par la police qui leur aurait porté des coups de poing et de pied et les auraient privés de nourriture ;

Attendu en vérité que Chevreux,Méléro Glaria et Lajournade se sont bien gardés de faire constater des traces des sévices dont ils auraient été victimes, soit au magistrat instructeur soit au gardien chef de la maison d’arrêt ;

Attendu qu’une simple et rapide lecture de l’opuscule « Comment se défendre » suffit à expliquer leur nouvelle attitude, c’est-à-dire leurs dénégations ;

Attendu cependant que le 14 mai, un incident dû au hasard venait confirmer les charges qui pesaient déjà sur Hirigoyen :que par suite d’une fausse manœuvre, la porte d’un petit baraquement servant à garer les outils de la Cie B.A.B. était endommagé ;que pour effectuer la réparation de cette porte le cantonnier Lahitte pénétra dans un local attenant et découvrit, sous un vieux fut de 200 litres, dont il comptait se servir en guise d’échelle, un paquet de documents comprenant des numéros de « L’avant-garde » de novembre 1940 à janvier 1941,plusieurs opuscules de propagande et des papillons gommés, le tout enveloppé dans « La France -illisible_ » du 7 février et « La Gazette » du 28 janvier ;qu’il importe d’indiquer qu’Hirigoyen ,faisant fonction de contre-maitre, avait seul la clef de ce local jusqu’au 29 mars date de son arrestation ;que quelques jours après un membre de sa famille l’avait rapportée au bureau d’Anglet et que depuis elle se trouvait entre les mains du cantonnier Urrutiaguerre ;qu’il convient au plus haut point de rappeler que les numéros des journaux saisis sont contemporains de l’activité d’Hirigoyen et que les journaux d’emballage sont antérieurs à son arrestation ;qu’il est donc fortement permis de présumer qu’il les avaient mis à l’abri dans le local dont il s’agit où l’on ne pénétrait que rarement et en prévision de la perquisition pratiquée chez lui le 27 mars ;qu’il y a enfin lieu de noter que dès septembre 1940,Hirigoyen avait pressenti Chevreux Henri, frère d’un des co-prévenus, afin de savoir si ce dernier comptait adhérer à nouveau aux « Jeunesses Communistes »,ce qui démontre que le sus-dit Hirigoyen s’occupait de propagande dès sa démobilisation.

Attendu d’autre part, qu’après l’arrestation des cinq jeunes gens, vers le 12 avril, des distributions de tracts reprirent à Anglet, Bayonne quartier Saint-Etienne et le Boucau, ce qui provoqua l’ouverture d’une nouvelle information judiciaire ;

Attendu que le 19 avril la gendarmerie et la police de Biarritz apprirent presque simultanément que cinq colis contenant des tracts et du matériel de diffusion, avaient été déposés le 17 avril, dans un couloir du bar St-Pierre, place des halles à Biarritz, par un individu muni d’une bicyclette à remorque, qui fut identifié comme étant le sieur Cadet Bertrand,64 ans, sans profession ;

Attendu que Cadet reconnut sans difficulté qu’ayant acheté huit jours auparavant trente bouteilles vides à un sieur Claverie, ce dernier, alors qu’il venait en prendre livraison avec sa remorque, lui avait demandé comme un service de charger les cinq colis, de les transporter au bar « St Pierre » et de dire qu’un inconnu l’avait chargé de cette course à la gare ;que le même Claverie lui avait offert 20 francs  pour prix de ses services mais qu’il n’avait accepté qu’une consommation apéritive ;qu’enfin Claverie avait refusé de l’aider à pousser, se contentant de le suivre à quelque distance puis de le rejoindre au bar, dans le couloir duquel le patron avait accepté le dépôt des colis ;

Attendu que Cadet a encore affirmé qu’à son arrivée au bar Claverie l’avait interpellé comme s’ils ne s’étaient pas vus quelques minutes auparavant, après quoi tous deux s’étaient séparés dès qu’ils avaient eu consommés ;

Attendu que deux jours plus tard, les colis stationnant toujours au bar St Pierre, la femme du tenancier avait eu la curiosité d’en ouvrir un et constatait qu’il ne contenait que des tracts communistes ;

Attendu que son mari avait alors prévenu le Commissaire de police qui, ayant fait saisir les colis, y avait découvert outre 2.000 tracts intitulés « La dictature des 200 familles » et finissant par les mots « Libérez Cazaux, Elosu,Méléro, Lajournade, Hirigoyen,Labéna,Chevreux »,

six paquets de papier duplicateur, des boites de feuilles stencils, des tubes d’encre,une machine à polycopier marque « Everest » et une machine à écrire marque « Underwood ».

Attendu qu’immédiatement, sur réquisition supplétif, Cadet et Claverie furent arrêtés et inculpés d’actes de propagande communiste ;

Attendu que de l’examen du matériel saisi il ressort que la machine à écrire a été vendue le 10 octobre 1938 par la maison Saubois et Fagoaga de Bayonne au sieur Rigal, employé des eaux lequel l’a utilisée comme Président de l’association du Tourisme populaire, dissoute au moment de la guerre ;qu’à cette époque elle a été emportée par le sieur Laporte, comptable de la même Association et Adjoint au Maire d’Anglet, actuellement en zone libre ;que la propriétaire de Laporte à Anglet, la dame Francini a déclaré avoir reçu fin février la visite de Méléro Glaria à qui elle a remis la machine à écrire sur présentation d’une lettre de la fille du sus-dit Laporte, la dame Gaudaubert, lettre adressée de Jurançon à une dame Gourbin, femme d’un ex militant communiste,

Complément du blog Il s’agit très probablement de Paul Courbin avec un C , ancien conseiller municipal communiste d’Anglet,

Né le 24 03 1899 à Beliet (Gironde)
Astreint à résidence forcée à St-Martin -de-Seignanx
Emprisonné à Bayonne, transféré au camp de Mérignac
Relâché début mars 1943, arrêté le 25 3 1943 par la brigade Poinsot
Déporté politique, Buchenwald, Lublin, Auschwitz, Mauthausen décédé le 27 03 1945 à Melk (Autriche).
Mort pour la France
Renseignements communiqués par un membre de la famille que je remercie.

pour lui prescrire de remettre cette machine au porteur ;que la dame Franchini,qui détenait les clefs de la maison, s’est aussitôt exécutée en présence de sa sœur Louise Ducassou et du sieur Novion Albert ;que Méléro Glaria que tous reconnaissent formellement, s’est ensuite dirigé vers la station du B.A.B.en emportant la machine.

Attendu que Claverie a prétendu avoir rencontré par hasard vers 19 heures, devant le bar « St Pierre » ,Cadet  «  qui avait chaud « et lui avait offert à boire ;qu'il a nié par contre avoir chargé du transport des colis le même Cadet, qui maintient énergiquement ses dires ; qu'au surplus deux voisines de Claverie ont vu Cadet entrer chez ce derniers le même jour et à l'heure indiquée par lui ;

Attendu que finalement, que Cadet, sans attache avec le parti communiste, et dont la bonne foi ne paraît pas douteuse, a bénéficié d'une ordonnance de non-lieu ;

Attendu en dernière analyse que Méléro Glaria, fidèle à l'attitude déjà adoptée depuis son arrestation, se contente de nier, contre toute évidence, avoir pris livraison de la machine à écrire ;

Attendu qu'en présence de la connexité des deux informations judiciaires, leur jonction a été ordonnée ;

Attendu que les présomptions de culpabilité qui pèsent sur tous les prévenus, sont écrasantes pour eux ;

Attendu que si tous sont réputés  honnêtes et travailleurs, il n'en demeure pas moins évident que leur activité, n'entre politique ou social, est néfaste, puisqu'elle tend, sinon à provoquer ouvertement la guerre civile, du moins à faire renaître la lutte des classes, à créer une agitation extrêmement préjudiciable au relèvement moral et matériel de la France, en empêchant l'union de tous les bons patriotes, union qui, dans les circonstances actuelles, peut seule assurer le salut du pays.

Attendu dans ces conditions, que les faits incriminés doivent être sévèrement sanctionnés, tout en tenant compte, dans l'application des peines encourues de la belle conduite manifestée au front, durant la guerre actuelle ,par Hirigoyen et Labéna.

(…)

Les condamne :Méléro-Glaria et Claverie à quatre ans de prison, cent francs d’amende ;

Hirigoyen trois ans de prison, cent francs d’amende ;

Labéna,Lajournade et Chevreux à deux ans de prison, cent francs d’amende

Dit que les condamnés seront privés des droits mentionnés à l’article 42 du code pénal (…) pendant une durée de cinq années ;

(…)

Présents Darmaillacq  Vice-Président

Brachet, juge

Nussy St Saens, Juge

Duplantier, substitut du Procureur de la République

et Sicre commis greffier.

Enregistré à Bayonne le 26 juin 1941

Source :AD 64 Bayonne 1027 W Article 245

 

 

Que sont devenus-les condamnés ?


Jean Martin LAJOURNADE

Né le 22 février 1921 à Biarritz

Décédé le 01 septembre 2012 Courbevoie Hauts-de-Seine-Source décès INSEE

Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 331881_non consulté
Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 584398_non consulté

https://collections.arolsen-archives.org/en/document/6432658

https://collections.arolsen-archives.org/en/document/78308019

 

Henri LABENA

Né le 18 février 1914 à Biarritz

Décédé le 18 avril 2010 à Anglet- Source décès INSEE

https://collections.arolsen-archives.org/en/search/person/6427300?s=LABENA&t=1695824&p=0

Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 325266_non consulté
Service historique de la Défense, Caen SHD/ AC 21 P 582765_non consulté

 

Martin Albert HIRIGOYEN

  le 10 avril 1914 à Anglet

Décédé le 3 août 1990 à Biarritz_ Source décès INSEE

 

Jean Gaston André CHEVREUX

Né le 17 mars 1922 à Bayonne

Décédé le 21 mai 1942 17 Rue de l'Abbaye, Poissy Source  AD 78 Poissy  D, 1942 - 1942, 4E 8722 Acte N°218 Vue 77/102

17 rue de l’Abbaye est l’adresse de l’établissement pénitentiaire Maison Centrale de Poissy

Son nom est gravé sur  sur le monument aux morts de Bayonne

Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 127930_non consulté

 

 

Manuel Pascual MELERO GLARIA,

Né le 05 octobre 1920 à Biarritz

Comptable domicilié à Mauléon

Décédé le 25 août 1943 ,53 avenue de Versailles à Fresnes 94260  (Aujourd’hui avenue de la Division  Leclerc).

Mort pour la France (juillet 1948)

Son nom est gravé sur le monument aux morts de Biarritz

Service historique de la Défense,Vincennes Gr16 409412 _non consulté
Service historique de la Défense,SHD Caen AC 21 P 515 057 _non consulté

AD 64 site de Bayonne _Naissances Biarritz 1926_ 4 E art.122-121

Service de l’état civil de Biarritz

 

CLAVERIE Jean Baptiste,70 ans,

Né le 2 octobre 1871 à Briscous.

Service historique de la Défense, Vincennes

 

 

Remerciements

Service de l’état civil de la ville de Biarritz

Le personnel du Pole Archives de Bayonne et du Pays basque (AD 64