1 er septembre 1939, l’armée allemande envahit la Pologne.
3 septembre la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l'Allemagne Nazie.
Le 49e Régiment d’Infanterie pendant la campagne 1939 -1940
Extraits d'une brochure signé Jean Deyme chef de Bataillon
Table des matières
I. Préface du Colonel Hargoaa
II. Mobilisation.
III. Transport aux armées.
IV. En secteur dans la région Epping, Voimunster, Rohrbach, Siersthal.
V. Repos en Alsace.
VI. En secteur dans la région de Climbach-de-Pigeonnier.
VII. Le 49 e Régiment d’Infanterie devient le 49 e régiment d’Infanterie Alpine.
VIII. De Bitche à Ciray-sur-Vezoux
IX. Derniers combats.
X._ Le II/49e R.I.A. du 15 juin au 22 juin
XI. Conclusion.
Photos et cartes
I._Le Lieutenant-Colonel Hargoaa présente le Drapeau au R.I._Bayonne,allées Paulmy,12 septembre 1939
II._ Le Lieutenant-Colonel Hargoaa,commandant le R.I.
A la mémoire de tous les Officiers, Sous-Officiers et Hommes du 49 e Régiment d’Infanterie morts au Champ d’Honneur ou en Captivité
_ Allocution du Colonel Hargoaa
IV._ Prise d’armes du 12 septembre 1939 à Bayonne. Le Drapeau du 49 e Régiment d’Infanterie et la Garde.
V._ Prise d’armes du 1 er mai à Urwiller. Le Général Decharme passe en revue le Régiment d’Infanterie.
VI. _ Prise d’armes du 1 er mai à Urwiller.Le Drapeau du 49 e Régiment d’infanterie et sa garde.
VII. _ Prise d’armes du 1 er mai à Urwiller. Le Général Decharme s’incline devant le Drapeau que lui présente le Colonel Hergoaa
VIII . _ Prise d’armes du 1 er mai à Urwiller. Le Général Decharme donne l’accolade au Lieutenant-Colonel Hergoaa
I._MOBILISATION
Le 27 juillet 1919, après bientôt cinq années d’absence, le 49e regagne triomphalement Bayonne. Dans un dimanche lumineux d’été, la cité s’est parée aux couleurs tricolores.
Le défilé commence en présence du Général de Séreville. Les hommes passent sous des arcs de triomphe dans les rues pavoisées et l’enthousiasme se donne libre cours jusqu’à la nuit, musiques militaires alternant avec chants populaires basques.
Bayonne fête la Paix et son régiment retrouvé.
Vingt années se sont écoulées ; nous sommes en septembre 1939.Le 49e vient de renaître. De tous les coins du Sud-Ouest, les réservistes rejoignent leur unité, pour défendre, une fois de plus, notre Patrie menacée.
Âgés de 25 à 30 ans, habitués pour la plupart à la rude vie campagnarde, ces fils de l’Ariège, de la Charente, de la Gironde, mais surtout des Landes, des Hautes et des Basses-Pyrénées vont former le noyau actif fourni par le 18e R.I.,le 49 e Régiment d’Infanterie ,sous le commandement du Lieutenant -Colonel Hargoaa.
Pendant huit jours, au cours d’un incessant va-et-vient, les unités perçoivent au Centre, leur lot de mobilisation.
Les 1er,2e,3e Bataillons et la C.H.R sont installés place Saint-André, dans l’ex-Hôpital, la C.R.E. au cinéma Saint-André. La C.D.T., ainsi que le P.C. du Colonel, à l’ancien Lycée des Jeunes Filles, rue des Gouverneurs.
Il serait fastidieux de passer en revue tous les incidents qui émaillèrent ces journées. Toutes les opérations de mobilisation auront lieu, dans l’ensemble, normalement. Mais, hélas, bien des choses manquent.
Le matériel auto est vieux, fatigué. La diversité des marques rendant l’approvisionnement en pièces détachées difficile immobilisera rapidement un grand nombre de camionnettes.
Les chevaux sont en bon état, mais trop légers pour les voitures. Les bataillons partiront sans voiturettes porte-mortiers de 60 et sans canon de 25.
Mais chacun a pris sa tâche à cœur et, malgré les difficultés sans nombre, grâce à l’énergique impulsion de son chef, le Lieutenant-Colonel Hargoaa,le Général Decharme, commandant la 35 D.I. et le Général Delaissey, commandant l’I.D. 35, pourront voir ,le 10 septembre, le régiment au complet en tenue de départ.
Le 12 septembre, sur les allées Paulmy, par une belle matinée d’automne, le Lieutenant-Colonel Hargoaa passe en revue le Régiment et le présente au Drapeau
« Officiers, Sous-Officiers, Caporaux-Chefs, Caporaux et Soldats
Chers Amis,
Hier, dans un ordre du jour très modeste, je vous exprimais les sentiments que j’éprouvais au moment où je prenais le commandement du 49 e Régiment d’Infanterie.
Aujourd’hui, j’ai fait amener devant vous le Drapeau de ce Régiment, qui est votre.
Regardez cet emblème sacré ! Il porte dans ses plis, entre autres noms de Bataille ,ceux de :
Craonne :1917
Montdidier, Courcelles, Laonnais :1918
Vous savez tous que ces mots, dans leur simplicité, représentent d’abnégation, de courage et d’héroïsme déployés par les Anciens Combattants du 49 e R.I.
Aussi, quand retentira tout à l’heure la sonnerie « Au Drapeau », vous ferez, nous ferons tous le serment de nous serrer comme un faisceau autour de lui pour la défense de notre Patrie, de notre Liberté menacées.
Mieux que cela, nous prendrons la résolution de nous montrer impitoyables à l’égard de cet ennemi héréditaire qui, dans l’espace de vingt-cinq ans, et au mépris de toutes les divines et humaines, a semé parmi nous le fléau de la guerre.
Et c’est ainsi, qu’animés d’une froide résolution, nous aurons la victoire totale et complète, celle-là. Il faut que la France vive. Et, en un seul élan, tous les enfants se sont levés et ont répondu : » Elle vivra »
« Au Drapeau ! »
Après cette cérémonie, le Drapeau et sa garde viennent se placer devant le Monument aux Morts, à côté du Colonel. En face d’eux, prennent place l’État-major du Régiment et la 10 e Compagnie, commandée par le Capitaine Arbeletche, ancien du 49e R.I. et Président des Anciens Combattants de 1914-1918.
Bayonne est venue en foule saluer son Régiment.
Les Bataillons, en colonne par six, suivis de l’échelon motorisé, passent successivement et font tète droite devant le Drapeau. Des hommes et des femmes ont les yeux mouillés de larmes. C’est un spectacle émouvant qui restera gravé dans les mémoires.
II._TRANSPORT AUX ARMÉES
L’heure du départ est proche. Le 14 septembre, à 2 h22,le premier train quitte Bayonne.
Voici, au départ de Bayonne, l’encadrement du Régiment :
E.M. du R.I. :
Lieutenant-Colonel Hargoaa, commandant le Régiment ;
Chef de Bataillon Pauly, chef d’État-major ;
Capitaine de Mendite, adjoint au Colonel ;
Lieutenant Loustau, chargé de liaisons ;
Lieutenant Favard, officier de renseignements ;
Médecin-Capitaine Azema, médecin-chef ;
Lieutenant Cabarbaye, officier des détails
Compagnie de C.D.T. :
Capitaine Pambrun, commandant la Compagnie ;
Lieutenant Dougier, aux pionniers ;
Sous-lieutenant Laborde, aux transmissions ;
Sous-Lieutenant Schneider, aux motos ;
Compagnie-Régiment d’Engins
Lieutenant Secher, commandant la Compagnie ;
Lieutenant Curutchet ;
Lieutenant Ducos ;
Compagnie Hors-Rang
Capitaine Dade-Brenjot, commandant la Compagnie ;
Lieutenant Ribéreau, officier d’approvisionnement ;
Lieutenant Cote, officier de ravitaillement ;
Lieutenant Rebeyrol, officier dépanneur ;
Lieutenant Loustau, dentiste ;
Lieutenant-Vétérinaire Bernard ;
Lieutenant Brunet, pharmacien ;
1er Bataillon
Chef de Bataillon Soulier, commandant le Bataillon ;
Capitaine Honta, Adjudant-Major ;
Lieutenant Moras, officier de renseignements ;
1 re Compagnie
Capitaine Blarda ;
Lieutenant Billières ;
Lieutenant de Antonio ;
Sous-Lieutenant Nadal ;
2 e Compagnie
Capitaine Lastrade ;
Lieutenant Danlos ;
Lieutenant Lombard ;
Sous-Lieutenant Stril ;
3 e Compagnie
Capitaine Lahille ;
Lieutenant Monginet ;
Sous-Lieutenant Davenet ;
Sous-Lieutenant Périer ;
C.A.B.I.
Lieutenant Gorel ;
Lieutenant Dachary ;
Lieutenant Despaux ;
Sous-Lieutenant Dutoya ;
2e Bataillon
Chef de Bataillon Picard , commandant le Bataillon ;
Lieutenant Picot, Adjudant-Major ;
Lieutenant Dufour, officier de renseignements ;
Médecin-Lieutenant Thévenin ;
3e Bataillon
5e Compagnie
Lieutenant de Brem ;
Lieutenant Vignaud ;
Lieutenant Loustalot ;
Lieutenant Robert ;
6e Compagnie
Capitaine Lambert ;
Lieutenant Sentucq ;
Lieutenant Mihura ;
Sous-Lieutenant Duleau ;
7 e Compagnie
Capitaine Lapèze ;
Lieutenant Moulie ;
Sous-Lieutenant de la Bigne ;
Sous-Lieutenant de la Teyssonnière ;
C.A.B. 2e
Lieutenant Fournié ;
Lieutenant Suzanne ;
Lieutenant Barboux ;
Sous-Lieutenant de Stampa ;
3 e Bataillon
Capitaine Maurel, commandant le Bataillon ;
Capitaine Dulucq, Adjudant-Major ;
Lieutenant Thibaudat, officier de renseignements ;
Médecin-Lieutenant Sehabiague.
9e Compagnie
Lieutenant Deyme ;
Lieutenant Dachary ;
Lieutenant Aussel ;
Sous-Lieutenant Cazamayou.
10 e Compagnie
Capitaine Arbeletche * ;
Lieutenant Lencou ;
Sous-Lieutenant Commet ;
Sous-Lieutenant Lafay.
*Complément du blog Donner le nom d'Henri-Arbeletche à une rue de Bayonne
11 e Compagnie
Capitaine Habarès ;
Lieutenant Dutéou ;
Sous-Lieutenant Bellocq ;
Sous-Lieutenant Lavenue.
C.A.B.3
Lieutenant Saint-Martin ;
Lieutenant Oudet ;
Lieutenant Canet ;
Sous-Lieutenant Dupin.
Six trains seront nécessaires pour embarquer tous les éléments du Régiment. Voyage long et fatigant, puisqu’il nous faudra trois jours avant d’atteindre notre zone de débarquement.
Nous traversons Bordeaux, Coutras, Périgueux, Limoges, Argenton, Juvisy, Valenton, régulatrice de mouvement, Epernay, Mirecourt et Sarrebourg.
Le débarquement des unités a lieu dans la région de Saverne.
Travail long et pénible en raison du manque d’entraînement des hommes et de la fatigue générale.
Sous une pluie battante, les différents détachements gagnent en suivant la route nationale qui passe au col de Saverne, Danne-les-Quatre-Vents, où ils doivent cantonner.
Après un repos bien gagné, nous pourrons, du 18 septembre au 1 er octobre, faire un peu d’instruction. Il y a beaucoup à faire et le Chef de Corps, matin et soir, vient sur les différents terrains d’exercice, prodiguer à tous de bienveillants conseils.
L’accueil chaleureux des habitants, le cadre enchanteur des belles forets vosgiennes, la douceur de ces dernières belles journées de septembre, pourraient nous faire oublier que nous sommes en guerre si, de temps en temps, le bruit lointain du canon ne nous rappelait à la dure réalité.
Le Colonel procède à quelques nominations et mutations. Le Capitaine Lapèze est nommé Adjoint-Major au 2 e Bataillon en remplacement du Capitaine Picot, qui prend le commandement de la 7 e Compagnie.
III En secteur dans la région Epfing-Volmunster, Rohrbach-Siersthal
Extraits
Le 1 er octobre, alors que rien ne permettait d’envisager un changement de la situation, un télégramme arrive : » Le Régiment embarquera en camion avec ses cuisines roulantes, à partir de 19 heures. Le campement partira à 15h.30 ».
Le Chef d’État-major passe vers 14h.30 pour s’assurer que tout sera prêt et préciser que les équipages hippomobiles partiront par la route en fin d’après-midi.
Vers 20 heures, avec un léger retard sur l’horaire, un groupe du Train disposant d’autobus parisiens s’immobilise sur la route de Phalsbourg à Saverne, et, aussitôt, l’embarquement commence. Embarquer en camions, en pleine nuit sous une pluie battante, un Régiment entier, quinze cuisines roulantes et les attelages, avec du personnel n’ayant jamais fait ce travail, est certes une gageure.
Vers 23 heures, la colonne s’ébranle et roule tous feux éteints à une assez vive allure vers Rohrbach, où les unités arrivent entre 3 et 4 heures.
Le 1 er Bataillon est immédiatement dirigé sur Bettwiller,le 2 e sur Petit-Rederching, le 3e et l’E.M. restent à Rohrbach.
Nous venons de quitter une région pleine de vie ; un spectacle pénible nous attend. Les villages évacués que nous devons occuper ont été saccagés, pillés. Les armoires sont éventrées, le linge a été jeté çà et là dans les pièces. Rien ne peut excuser une pareille conduite. Des ordres formels sont donnés par le Colonel, car le 49 R.I.au feu comme au repos, doit toujours donner l’exemple.
(…)
Dans la nuit du 16 au 17 novembre, le 1/49 et le II/49 sont relevés par deux bataillons de Chasseurs de la 43 e D.I.
Le 17 au soir,le Colonel commandant le 49 e passe le commandement au Colonel de Vanssay,commandant la ½ Brigade de chasseurs.
Dans la nuit du 18 au 19,le III/49 est relevé à son tour.
Le Régiment part au repos ;il l’a bien mérité. Presque toujours sur la brèche depuis le 1 er octobre, Gascons, Basques, Landais, Béarnais, ont justifié pleinement la confiance que le Commandement avait dans le 49 e Régiment d’Infanterie.
Avant de faire cette partie du séjour en ligne du Régiment, il me paraît intéressant de citer un fait qui marque bien la fourberie de la propagande allemande.
Depuis quelques temps, des hauts parleurs, installés à proximité des lignes, nous abreuvent à la tombée de la nuit, de musique française et de discours de propagande.
Un beau matin, quel ne fut pas notre étonnement en apercevant, à une distance de 500 mètres environ de nos premières lignes, de superbes pancartes où l'on pouvait lire « La France aux Français » ; » Évitez la guerre à la doulce France. ».
Un Sous-Officier de la 1 re Compagnie, en bonnet de police, sans équipement, se dirige calmement vers elles. Il les arrache et les jette à terre. À ce moment, un violent tir de mitraillettes se déclenche, obligeant X… a quitté le terrain.
Quelques instants après, il regagnait, indemne, sa section, chaudement félicité par tous ses camarades.
C'était la suite de ce premier séjour en secteur, que le Haut Commandement, à la demande du Chef de Corps , autorisera le Régiment à porter le béret basque , cette coiffure régionale dont tout le contingent était si fier..
(...)
Brochure tirée sur les presses des ateliers Deniaud Frères (Anciens de la 35e D.I.° 100,rue de Belleyme, Bordeaux
Compléments du blog
La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, 2 sept. 1939, p. 2/4
Officiers interprètes pour le Camp de Gurs
Par suite des opérations de mobilisation, les officiers interprètes d’Espagnol du camp de Gurs ont rejoint leur poste.
Les officiers dégagés d’obligation militaire ou sans affectation désireux d’être employés comme interprètes au camp des miliciens espagnols de Gurs (B.P.) sont invités à adresser d’urgence leur demande à l’état-major de la 18 e région à Bordeaux.
ARRESTATIONS de magistrats communaux et de militants communistes
La Sûreté nationale vient de procéder à l’arrestation de MM.Lanusse, maire communiste du Boucau ; Landaboure, premier adjoint ; Lesgourgues et Garatin, conseillers municipaux du Boucau, ainsi que MM.Albert Castex, adjoint au maire communiste de Tarnos,Laporte premier adjoint au maire d’Anglet ;Lagarde et Courbin, conseillers municipaux d’Anglet.
Tous ont été écroués à la prison de Bayonne.
Les militants communistes Lanusse, fils du maire du Boucau ;Albert Mora, Ducom, Lataste, Cavador, du Boucau, et Péan et Babinot , de Bayonne, ont été également arrêtés et écroués.
La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, 4 sept. 1939, p. 2/4
LE FOYER DU SOLDAT
Une indiscrétion nous permet d’annoncer que, sur l’initiative de M.le commandant Boissel, fondateur du Musée Basque, la création d’un « Foyer du soldat » est en voie de réalisation à Bayonne.
Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, 4 sept. 1939, p. 3/4
La mobilisation dans l’Empire colonial
Paris, 4 septembre. Le ministère des Colonies communique : » Il résulte des nouvelles parvenues de diverses parties de notre empire colonial, que la mobilisation s’effectue partout dans un ordre parfait et un grand enthousiasme patriotique.
De nombreux indigènes coloniaux résidant dans la métropole ont demandé à s’engager et se sont adressés à cet effet au ministre des Colonies.
M. Georges Mandel a décidé de constituer, rue Oudinot, un service spécial où ceux-ci pourront trouver des indications et des facilités pour contracter un engagement dans l’armée française pendant la durée de la guerre.
Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque, 5 sept. 1939, p. 1
« L’heure est à prendre garde des ennemis de la Patrie « écrit M.Henri Béraud.
Dans un de ces articles frémissant dont il a le secret,M.Henri Béraud * pose la question :
« On nous dit que l’heure n’est plus aux vaines querelles.Il est vrai.L’heure est à serrer les dents et les poings.Mais l’heure est aussi à prendre garde aux ennemis de la patrie.
Parmi ceux qui nous ont conduits où nous sommes,il y a des coupables et il y a des victimes.Il y a des meneurs,et il y a les menés.Il y a les maquignons,et il y a ceux que l’on vend.Il y a les mauvais bergers et il y a le mauvais bétail.Il y a les techniciens du crime,et il y a ceux qui ne savent pas ce qu’ils font.
Aux dupés,aux ahuris,aux lâches,aux fainéants,aux esclaves,_au troupeau,enfin,pitié et miséricorde !Aux bons et aux braves_car il s’en trouve et beaucoup plus qu’on ne pense._à ces égarés,tendons la main.Que librement ils aillent vers le devoir.Soyez tranquilles :ils sauront bien trouver la route.
Mais les autres,les durs,les vrais de vrais,les nerveux,les autres,tous les autres :délégués à l’émeute,fourriers de la trahison,mutins professionnels,rescapés de caponnières,voyeurs de commissions législatives,trafiquants de secrets militaires,révolutionnaires doubles et agents triples,bolchéviks de sleeping,hitlériens à dominos rouges,agents de liaison de la Wilhelstrasse et du Polit-Buro.
Contrebandiers de bombes russes au service des légions Condor,qu’allons en faire ?Allons-nous tolérer encore cette racaille d’hommes obscurs,liés par leur serment de haine,et qui,dans cette heure si longtemps attendue de leurs maîtres,s’apprêtent à poignarder notre patrie. ?
*Henri Béraud (1885-1958) à la Libération sera condamné à mort pour intelligence avec l'ennemi puis gracié .
Site internet Mémoire des Hommes
Militaires décédés à Bayonne septembre-octobre 1939
BOY Joseph
Né le 16/7/1908 à Dax (Landes)
Décédé le 9/9/1939 à Bayonne
Unité :218e régiment d'infanterie (218e RI)
Mention Information non connue
Cote Service historique de la Défense, Caen - AC 21 P 32303 Non consulté
ANGALDE Victorien François
Né le 17/11/1902 à Goès (Basses-Pyrénées)
Décédé le 12/9/1939 à Bayonne
Unité 323e régiment d'infanterie (323e RI)
Mention Non Mort pour la France
Cause du décès: maladie
Cote Service historique de la Défense, Caen - AC 21 P 8043 Non consulté
CARRERE Jean Baptiste
Né le 11/4/1898 à Bardos ( Basses-Pyrénées)
Décédé le 3/10/1939 à Bayonne
Unité 182e régiment régional (182e RR) - 13e compagnie
Mention Non Mort pour la France
Cote Service historique de la Défense, Caen - AC 21 P 38885 Non consulté
LABESCAU Antoine Pierre
Né le 17/1/1907 à Pey (Landes)
Décédé le 5/10/1939 à Bayonne
Unité 9e bataillon de chasseurs pyrénéens (9e BCP)
Mention Non Mort pour la France
Cause du décès des suites de blessures
Cote Service historique de la Défense, Caen - AC 21 P 61200 Non consulté
MARTICORENA Hilaire
Né le 25/1/1905 à Urepel ( Basses-Pyrénées),
Mort pour la France le 22/10/1939 à Bayonne
Unité 182e régiment régional (182e RR)
Mention Mort pour la France
Cote Service historique de la Défense, Caen - AC 21 P 87716 Non consulté
"Du fait de problèmes d'audition,le soldat réserviste Hilaire Marticoréna originaire d'Urepel,a été affecté à Bayonne.Dans la nuit du 21 au 22 octobre,il avait pour mission de surveiller la voie ferrée située,avant l'entrée du tunnel Saint-Esprit conduisant à la gare de Bayonne. "
BRIAULT Fernand Louis
Né(e) le/en 1894
Décédé le 31/10/1939 à Guéthary Basses-Pyrénées)
Unité service de santé (SS)
Mention Non Mort pour la France
Cote Service historique de la Défense, Caen - AC 21 P 33808 Non consulté
Complément du blog :
Fernand Louis Joseph Briault
Né le 19 août 1884 à Poitiers
Décédé le 31 10 1939 à Guéthary
Gazette de Bayonne, de Biarritz et du Pays basque 3 11 1939
Saint-Jean-de-Luz
NÉCROLOGIE
Nous avons appris, avec une grande tristesse, le décès du docteur Briaultt survenu, mardi soir dans la villa que le défunt possédait à Guéthary. Mobilisé dès le mois de septembre avec le grade de commandant- médecin, nous l’avons vu ,dans les rues de notre ville, au moment où il venait d’être chargé d’organiser un hôpital militaire à Biarritz .Il était en effet un des chirurgiens connus de Paris et sa place était bien choisie à la tête d’une formation destinée à des blessé. Une terrible maladie, aussi imprévue que foudroyante la terrassée en dix jours.
Le docteur Briault était bien connu à Saint-Jean-de-Luz où il venait souvent. Par son mariage avec Mlle Dihigo fille de l’honorable notaire de Mauléon il était en effet le beau-frère de Mme Jacques Dihigo ,née Moussempès ,et veuves du notaire luzien dont le souvenir est demeuré si vif parmi nous.
A Mmes Briault et J.Dihigo ,nous présentons nos respectueuses condoléances.
Sources