20 avril 2022

Travaux publics de la région frontière avant la Grande Guerre

Pau , le 19 février 1914

Mention manuscrite Confidentielle

Le Préfet des Basses-Pyrénées

A Monsieur le Sous-Préfet de Mauléon

Comme suite à ma communication du 16 décembre dernier, j'ai l'honneur de vous transmettre, sous ce pli, copie d'un rapport de M. l'Ingénieur en Chef concernant la présence dans les chantiers de la région frontalière, de surveillants, commis, chefs d'atelier ou contremaîtres, appartenant à une nationalité étrangère.

Je vous prie de vouloir bien me fournir, s'il y a lieu, des renseignements complémentaires avec vos propositions.

 

Pau,le 14 février 1914

Rapport de l’Ingénieur en Chef du Département,

Par sa circulaire du 10 décembre en 1913,M. le Ministre des Travaux Publics fait connaître à M. le Préfet que son attention a été appelée récemment sur les graves inconvénients que pouvait présenter la présence dans les chantiers de la région frontière, de surveillants, commis, de chefs d'ateliers ou de contremaîtres appartenant à une nationalité étrangère, et qu’il convient qu'on évite de confier à des étrangers ou, sauf autorisation spéciale, à des français mariés à des étrangères, les fonctions mentionnées ci-dessus dans les départements voisins de nos frontières. Il recommande de veiller, pour les travaux en cours, à ce que ces prescriptions soient observées dans toute la mesure ou le permettent les cahiers des charges.

Par sa Dépêche du 16 décembre 1913, M.le Préfet  nous a demandé de lui fournir tous renseignements utiles à ce sujet.

En nous rappelant cette demande, le 4 février courant, M. le Préfet nous a communiqué 3 rapports de gendarmerie que nous avons l'honneur de retourner ci-joints.

Les seuls chantiers importants dont nous avons la direction ou le contrôle sont :

1°ceux de ballastage et de pose des voies ou de construction des bâtiments des stations du chemin de fer d'Oloron à Bedous ;

2° ceux de l'élargissement des ponts Saint Esprit et Mayou à Bayonne

3° ceux de la construction des lignes d'intérêt local de Bayonne à Hendaye, de Saint Jean de Luz à Peyrehorade, de la Rhune (chemin de fer à crémaillère) et de St Palais à Saint Jean Pied-de-Port, ainsi que ceux du barrage et de l'usine de Licq-Atherey et des lignes de l’énergie électrique destinées à alimenter ces voies ferrées.

Sur aucun de ces chantiers les entrepreneurs n'occupent de surveillants, de commis, de chefs d'ateliers ou de contremaîtres appartenant à une nationalité étrangère. Ils emploient seulement quelques chefs de chantiers, de terrassements, chefs mineurs, chefs poseurs, chefs de poste, de souterrains, chefs maçons, appartenant à une nationalité étrangère et qui sont chargés sous les ordres d'agents français, de la surveillance directe des ouvriers qui sont occupés dans un chantier, mais qui n'ont aucune part à la conduite des travaux. Ces chefs ouvriers ne reçoivent jamais communication des plans et dossiers des travaux à exécuter et n’ont pas accès dans les bureaux des concessionnaires et des entrepreneurs. Tous les agents qui ont accès à toute heure dans les bureaux des concessionnaires ou des entrepreneurs sont de nationalité française.

Une seule exception doit être cependant signalée : c'est celle de M.Payueta, sujet espagnol qui est attaché à la section d'Ascain en qualité de conducteur des travaux. Mais cet étranger habite la France depuis sa jeunesse et semble ne plus vouloir la quitter. Comme il dépend d'un chef de section français que son rôle est très limité, il n'a connaissance que d'une partie des projets de la section où il est occupé. D’autre part il sert d’interprète au personnel dirigeant français pour ses relations avec les chefs de chantier et ouvriers espagnols.

Pour toutes ces raisons, il nous paraît que l'emploi de cet étranger peut être toléré.

L’administration n'occupe que des agents français et les agents des entrepreneurs et des concessionnaires n'ont pas librement accès dans les bureaux.

En somme, pour les chantiers qui nous concernent, et sauf exception justifiée ci-dessus en ce qui concerne M.Payueta, le personnel qui reçoit obligatoirement communication des plans et dessins des travaux à exécuter est exclusivement de nationalité française. La majorité des chefs de chantier chargés de la surveillance directe des ouvriers est de nationalité étrangère, de même que la majorité des ouvriers.

Pour les travaux départementaux et vicinaux qui sont généralement de faible importance, les entrepreneurs qui dirigent eux-mêmes leur entreprise, n'utilisent pas de commis de nationalité étrangère pour occuper des emplois visés par la circulaire du 10 décembre 1913.

Pau,le 14 février 1914.

L’Ingénieur en Chef.

Signé :Sentilhes..



Source:
archives.le64.fr/archives-en-ligne
Sommaire des fonds
Archives de 1800 à 1940

 

 Vues 148-149-150

15 avril 2022

Fermeture du Pôle d’archives de Bayonne et du Pays basque pour cause de travaux

Fermeture 

Du 16 mai au 15 juillet 2022

 Travaux
Pôle d'archives de Bayonne et du Pays basque
Annexe des Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques

 

"Les travaux sur le système de traitement de l’air ont démarré au Pôle d’archives de Bayonne et du Pays basque. Ils ont pour objectif principal d’améliorer les conditions de conservation des documents.

Comme annoncé, certaines interventions ont un impact direct sur l’accès aux fonds.

Aussi, du 16 mai au 15 juillet 2022 inclus, la salle de recherche sera fermée au public.

Du 16 mai au 24 juin inclus, il sera impossible de répondre aux demandes de recherche par correspondance ou à toute autre demande qui nécessite de recourir aux documents (une partie des fonds et des portes des magasins seront bâchés ; l’accès aux magasins sera interdit, de manière à y maintenir température et hygrométrie les plus stables possible).

Du 27 juin au 15 juillet 2022 inclus, l’accès aux magasins se fera par phase et sera exclusivement réservé aux agents des archives pour effectuer des réponses aux demandes par correspondance. Les demandes administratives seront traitées en priorité.
Le calendrier pour cette deuxième fermeture est prévisionnel et reste à confirmer. Il en est de même pour l’accès aux fonds pour les agents des archives.


Pendant les périodes de fermeture, le travail des agents se reportera sur du travail bureautique (veille, organisation du service), des interventions auprès des services producteurs d’archives, du traitement de fonds préalablement isolés, des recherches lorsque cela sera possible…"

Source:

http://archives.le64.fr/articles/actualites/pole-darchives-de-bayonne-et-du-pays-basque.html


Le site de Pau des AD 64 reste ouvert au public


Archives départementales
Cité administrative
Boulevard Tourasse
64000 Pau
Tél. : 05 59 84 97 60
archives@le64.fr

Natif de Pau décédé à Panama

L'an mil huit cent soixante-dix et le trente et un décembre à quatre heures et demie  du soir ; nous conseiller municipal délégué officier de l'état civil de la ville de Pau, département des Basses-Pyrénées, avons transcrit ci-après l'extrait de l'acte de décès de Raymond Édouard Lacroix qui nous a été adressé par Monsieur le Préfet des Basses-Pyrénées que nous avons paraphé et amené au présent.

« Extrait du registre des actes de l'état civil tenu en la chancellerie de ce consulat. Du deux septembre mil huit cent soixante-dix  à dix heures du matin acte de décès de Raymond Édouard Lacroix né à Pau (Basses-Pyrénées) négociant ,de passage à Panama, décédé au Grand Hôtel de Panama dans la nuit du premier au deux  septembre mil huit cent soixante-dix , âgé de quarante et un ans, sur la  déclaration à nous faite par le docteur Guzman  natif de Guatemala, médecin du défunt et par m. Jean Baptiste Poylo négociant français âgé de trente-quatre ans demeurant à Panama et William Leblanc entrepreneur français âgé de quarante-huit demeurant aussi à Panama (..) »

Source : earchives.le64.fr

  • Registres paroissiaux et d'état civil
    • Pau
      • Naissances, mariages, décès (NMD)
        • Collection départementale
          • Décès

1863-1872_Vue 765/988

 

Raymond Édouard Lacroix est né le 10 octobre 1829

Source :

  • Registres paroissiaux et d'état civil
    • Pau
      • Naissances, mariages, décès (NMD)
        • Collection départementale
          • Naissances

1823-1832_Acte N°361 Vue 692/917

 

09 avril 2022

Appel à situer un cortège photographié en 1944

Deux clichés qui représentent un cortège à la Libération. Malheureusement,ils ne comportent aucun renseignement sur le lieu de la prise de vue.
Observez attentivement les deux photographies et les agrandissements associés.Reconnaissez-vous les façades en arrière-plan?Pensez-vous avoir identifié un ou plusieurs hommes du défilé ?
Merci d'adresser vos éléments de réponse à :

philippe.durut@basses-pyrenees.fr. 
 
Mise à jour 14 avril 2022 

Plusieurs éléments semblent situer le cortège,rue du port à Hendaye;
  • Les façades des bâtiments en arrière-plan;arcs et colonnes.
  • A droite du cliché N°2,cela pourrait être le début de la  rue de Caneta et un peu plus haut à gauche ,la rue des Lauriers.
  • Enfin,cette partie de la rue du port est dans le voisinage de l'église Saint-Vincent et de la Mairie d'Hendaye.
 
Cliché N°1 Début du défilé

 

En tête de cortège,un officier ,suivi d'un groupe de civils armés d'un fusil.Tous portent au bras gauche un brassard tricolore.

Cliché N°1 Agrandissement sur le groupe de civils armés























Cliché N°2 Suite du cortège























Cliché N°2 Agrandissement sur le groupe de gendarmes























Cliché N°2 Agrandissement sur le groupe de civils non armés













08 avril 2022

Le Saint Patron des objets perdus,poème de Marc Légasse

Marc Légasse

A bâtons rompus

Hordago


Un homme politique qui avait perdu goût ;

Un général qui avait perdu une bataille ;

Un « qui va à la chasse » qui avait perdu sa place ;

Un amoureux qui avait perdu la tête ;

Un soupçonneux qui avait perdu confiance ;

Un timide qui avait perdu contenance ;

Un orphelin qui avait perdu père et mère,

Un coureur qui avait perdu son souffle,

Un noyé qui avait perdu pied…

Un sourd qui avait perdu l'ouïe,

Un louis qui avait perdu de sa valeur,

Un ministre des Finances qui ne s'y était jamais retrouvé,

Un type qui avait tout perdu,

Un chanteur qui avait perdu la voix

Un joueur qui avait perdu à la roulette

Un moteur qui avait perdu de la vitesse,

Un mort qui avait perdu la vie,

Un oisif qui avait perdu son temps,

Un fonctionnaire qui avait perdu son poste,

Un cardiaque qui avait perdu connaissance,

Un cynique qui avait perdu ses illusions,

Un voyageur qui avait perdu sa route

Un vieillard qui avait perdu ses dents,

Un colonial qui avait perdu la face ;

S’avancèrent vers la statue

De St-Antoine de Padoue

Offrirent des cierges de cent sous

Et réclamèrent à deux genoux

Ce qu'ils avaient perdu.

Mais, ma foi,

« L’être le plus extraordinaire que j'ai connu »

( à la manière du Redear’s digest)

C'est

Celui qui mit un cièrge à St- Antoine de padoue

Parce qu'il avait perdu la foi.


Pour aller plus loin

Le site internet des archives de Paris: http://archives.paris.fr/
État civil à partir de 1860
Naissances 
Paris 9e 
9 mars 1918 (acte n° 187) 17 mai 1918 (acte n° 355)   Cote 
9N 172
Acte de naissance en ligne de Marc Jean Romuald Légasse N°308
Né le 19 avril 1918 Paris 9e - décédé le 21 mars 1997 Ciboure

 

Billets du blog

1 er janvier 1946 :Le statut du Pays Basque dans la République Française  

 

1948:paroles de Marc Légasse,anarchiste basque.  

"Aux Légasse du temps passé qui furent,dit-on de terribles négriers,pirates ou flibustiers et dont j'ai hérité - en plus de la fortune ainsi acquise qui me permet d'éditer ce livre- ce pavillon noir qui est aussi le drapeau des anarchistes."

 

1953:L'affaire Finaly à travers le quotidien d'information Côte Basque Soir  

Deux billets  signés Marc Legasse:
24 février 1953;Une tradition basque:les curés en prison
9 mars 1953;Pavane pour un séparatiste Basque défunt_A la suite du décès de  Staline