10 janvier 2025

Communes de Lyon, Pau, Bayonne, Saint-Maur-des-Fossés et de Saint-Cyr-l’Ecole

 

Communes de Lyon, Pau, Bayonne, Saint-Maur-des-Fossés et de Saint-Cyr-l’École

 

Par testament public, en date du 1 septembre 1911, déposé au rang des minutes de Me Clérisse, notaire à Bayonne, Mme Joséphine-Thérèse dite Aline Adam, veuve de M. le général Charles-Denis -Soter Bourbaki ,en son vivant  domiciliée à Bayonne, y décédée  le 25 août 1913 a  fait les dispositions suivantes :

« Je lègue  à la ville de Lyon pour son musée des Beaux-Arts, selon le désir du général Bourbaki le groupe en bronze Gloria Victis de Mercier, avec sa colonne, le coffret d'argent niellé d’or  enrichi de pierreries, sa clef  d'or et sa chaîne émaillée .Je prie que ces dons soient inscrits dans le catalogue du Musée des Beaux-Arts de Lyon comme suit : " Gloria Victis, de Mercier, coffret d'or et d'argent niellé ,enrichi de pierreries ,donné au général de division Bourbaki ,grand’croix  de la Légion d'honneur, gouverneur militaire de Lyon ,commandant le  quatorzième corps d’armée, par ses amis Lyonnais, en témoignage de leurs regrets, lorsqu'il fut relevé du Gouvernement militaire de Lyon.Le  coffret renferme les noms des donateurs de ces précieux présents, une adresse d'adieu et des vers en l'honneur du général Bourbaki par M. l'Académicien de Laprade. » »

Je lègue au Bureau de bienfaisance de Pau, une somme de cinq cents francs

Je lègue au Bureau de bienfaisance de Bayonne, pareille somme de cinq cents francs ;

Je lègue au Bureau de bienfaisance de Saint-Maur-des-Fossés, pareille somme de cinq cents francs

Je lègue à la ville de Bayonne une somme de quatre mille   francs à charge par elle d'entretenir le tombeau du général Bourbaki, situé à Bayonne cimetière de Saint Étienne ;

 Je lègue à  la commune de Saint-Maur-des-Fossés  (Seine), une somme de seize mille sept cents francs  dont les arrérages  seront employés pour contribuer à l'entretien et aux réparations de la chapelle Saint-François,à Adamville  (Seine),  mais la condition expresse que le tombeau de mes parents  conservera à perpétuité la place qu'il occupe actuellement ;

Je lègue le buste en marbre du général Bourbaki avec sa colonne à l’École de Saint-Cyr .

Je dispense expressément tous les legs particuliers contenus dans le présent testament de tous droits de mutation, d’enregistrement, frais, honoraires et emballages, lesquels resteront à la charge de mes légataires universels. »

Les héritiers inconnus des testateurs seront invités, conformément aux dispositions de l'article 3 du décret du 1 février 1893 ,à prendre connaissance du testament, a donner  leur consentement à son exécution ou à transmettre leurs réclamations à la préfecture dans un délai de trois mois , à partir de ce jour.

Pau, le 26 septembre 1913.

 

Pour le Préfet :

Le Secrétaire général délégué,

H. MALÈRE

Source :Recueil des actes administratifs de la préfecture du département des Basses-Pyrénées,année 1913,septembre 1913  page 221.

Compléments du blog

Le 15 juillet 1850, le général Bourbaki a épousé à Paris  (ancien 1 er arrondissement),Joséphine Thérèse Adam. Elle est la fille de Jacques François Adam (1795-1862) et de Joséphine Sébastienne Feuillet, née à Paris vers 1800, décédée le 24 février 1887 à Bayonne, quartier Saint-Étienne, villa Saint-François.

L’acte de mariage en ligne :AD 75 État civil reconstitué 5Mi1 2202 Vues 37/51

L’acte de décès en ligne de Joséphine Sébastienne Feuillet :AD 64 Bayonne 1880-1891 Acte N°85 vue 479/806

Adamville

Adamville du nom de Jacques-François Adam est un quartier de Saint-Maur-des-Fossés (94),

Sources :
Le patrimoine des communes du Val-de-Marne ,Flohic éditions,septembre 1994,
ISBN 2-908958-94-5
Page 294 ,Monument sépulcral Adam dans l’église Saint-François- de--Sales


Société d'histoire et d'archéologie « Le Vieux Saint-Maur »
https://levieuxsaintmaur.fr/dossiers-vieux-saint-maur/biographies/136-adam.html

 

03 janvier 2025

1934:refus de réintégration dans la nationalité française

1934: refus de réintégration dans la nationalité française

Par son mariage le 25 mai 1916 avec Ernest Luder, ingénieur Suisse détaché  à Bayonne, Alice Glize native de Boucau , a perdu la nationalité française. L’époux décède en Suisse le 27 février 1923.

 

Paris le 11 octobre 1934

Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice

A Monsieur le Préfet des Basses-Pyrénées à Pau

 

Madame Veuve Luder Glize Alice demeurant à Boucau route militaire a formé une demande de réintégration.

Cette demande après examen n’a point parue susceptible d’être accueillie et le  rejet en a été prononcé par décret du Président de la République en date du 5 octobre 1934.

Je vous prie de bien vouloir notifier sans retard cette décision à la pétitionnaire en lui faisant remettre contre récépissé les pièces ci-jointes.

Je désire que vous m'avisiez  de la date exacte à laquelle ladite notification aura été effectuée.

Le garde des Sceaux Ministre de justice par autorisation.

Pour le conseiller d’État Directeur des Affaires civiles et du Sceau

Le chef de bureau

signé illisible

Transmis pour notification à Mr le maire au Boucau

Bayonne le 17 octobre 1934

Le sous-préfet

Sources:

1_Site internet des AD 64 _fonctionnement capricieux_https://earchives.le64.fr/archives/état civil

Alice Glize est née à Boucau (Basses-Pyrénées) le 27 décembre 1893 _Boucau naissances 1893-1900 Acte N°131 Vue 23/206


2_Salle de lecture du Pôle de Bayonne et du Pays Basque (AD 64)

Acte de mariage du 25 mai 1916 _Boucau Mariages cote 4E Article 140-6 Acte N°14

 

3_Petit lot d'archives privées vendu par Gilbert Arragon ,bouquiniste,10 rue Sainte-Catherine (Bayonne)

 

A noter qu'Alice Glize avait un frère Henri dit Raymond  né le 11 10 1896 à Boucau,cheminot conducteur électricien,arrêté le 13 octobre 1942,mort en déportation à Oranienbourg le 21 janvier 1944.

Henri Glize figure sur une plaque fixée en gare de Bayonne,salle des pas perdus.

Une rue de Boucau porte les noms de Raymond Glize _Henri_ et de son fils Marcel ,mort également en déportation.