Gendarmerie Nationale
18 e Légion
Compagnie des Basses-Pyrénées
Arrondissement d'Orthez
Brigade d'Orthez
Du 4 septembre 1916
Procès-verbal constatant
L'impossibilité de rejoindre son corps du soldat R...... M du 18 e Régiment d'Infanterie à Pau actuellement en congé chez ses parents à Orthez
Cejourd'hui quatre septembre mil neuf cent seize à seize heures 30
Nous,soussignés,Ricord Alexandre,gendarme à pied et Darracq Jean Lucien gendarme auxiliaire à la résidence d'Orthez département des Basses-Pyrénées revêtus de notre uniforme et conformément aux ordres de nos chefs,étant à notre caserne avons été prévenus par Monsieur R......Jean,55 ans pasteur protestant à Orthez que son fils le soldat R......Maurice secrétaire (...) du 18 e Régiment d'Infanterie à Pau,actuellement en congé de convalescence chez ses parents à Orthez,ne pouvait rejoindre son corps.Ce militaire arrivé à Orthez le 14 août dernier avec 8 jours de permission à titre de convalescence a obtenu 15 jours de prolongation expirant demain 5 courant pour maladie (appendicite).
Nous nous sommes rendus auprès de ce malade que nous avons trouvé alité,paraissant très affaibli,il nous a déclaré:
"Quoique me levant à peine un instant dans la journée,je ne puis encore quitter la chambre,en raison de mon état de de faiblesse,consécutive à une diète absolue de 12 jours,nécessitée par une crise d'appendicite.
Il m'est donc impossible de rejoindre mon corps à l’expiration de mon congé.Voici un certificat médical du médecin traitant."
Monsieur M.....Paul ,voisin du malade déclare:
"Je puis certifier que le fils R.....est toujours malade et garde la chambre;il ne sort par conséquent pas de chez lui"
Signé M.....
Diverses personnes dans le voisinage nous ont confirmé cette déclaration.
En foi de quoi,nous avons rédigé le présent en trois expéditions;la première adressée avec le titre de convalescence et le certificat à Monsieur le Général commandant les 7 e 8 e section à Pau,la seconde à Monsieur le Commandant du 18 e Régiment d'Infanterie à Pau,et le troisième au Commandant de gendarmerie de l'arrondissement ,conformément à l'article 398 du Décret du 220 mai 1903.
Source:Archive privée aimablement communiquée par Jeanine L.D