Une affaire méconnue d’épuration extrajudiciaire,
le cas de
l’inspecteur Paul Dassé
Bayonne-Bordeaux
8 -13 septembre 1944
et au-delà
Cette 2 -ème partie s’intéresse à l’arrestation, l’incarcération, la translation, et aux suites de la disparition en septembre 1944 de Paul Dassé,inspecteur de police chasseur de résistants.Les archives sur cette affaire interrogent par ce qu’elles mettent en lumière, minimisent ou escamotent.
Sommaire
Quelques
repères chronologiques
Bayonne entre le 20
mai et le 9 juin 1944
Vendredi 8 septembre l’arrestation
23 mars 1950 déposition de Madame Veuve
Bouillar Jeanne (Fernande), née Gachy, 30 ans, demeurant 52,Allées Marine à
Bayonne
23 mars 1950 audition de Georges Fabas, 32 ans, mécanicien,
domicilié à Biscarosse
30 mars 1950 déposition de Capdeville
Jean. 34 ans, ouvrier, domicilié
à Saint-Martin-de-Seignanx .
Les
mensonges par omission de Queffelec
28 mai 1945 note de Queffelec
commissaire de police
5 juin 1946 note de Queffelec René inspecteur principal
17 mai 1946 Procès-Verbal de
renseignements sur les circonstances de la mort de Dassé,
Madame Marthe Dassé
Maison
d’arrêt de Bayonne
Le témoignage d’Emile Roubertie ancien procureur de la
République
Sur le registre nominatif des mouvements de la Maison
d’arrêt de Bayonne
Lundi
11 septembre 1944
27 février 1950 déposition de l’inspecteur Queffelec René
14 avril 1950 déposition de l’inspecteur Girard Bernard
23 mars 1950 déposition de Fabas Georges
28 février 1950 audition de madame Lxxx Marie 30 ans
divorcée Dassé
La
rumeur de l’éxécution de Dassé sur la
tombe d’André Jeanne Bouillar
2 mars 1950 audition de Pehau Jacques
15 mars 1950 audition de Dxxx
Eugène,30 ans détenu à la Maison Centrale de Poissy
22 mars 1950 audition de
Lacampagne Joseph, âgé de 69 ans, maire de la commune de Reignac-de-Blaye
(Gironde)
23 mars 1950 audition de Mme Ve
Jeanne BOUILLAR (Fernande) ,née Gachy,agée de 30ans,sans profession, demeurant
52,Allées Marines à Bayonne
25 mars 1950 audition de Michel
Clerc-Pape ,âgé de 47 ans, gardien chef du dépôt de Sureté de la rue Boulan
30 mars 1950 audition de Jean
Capdevielle,34 ans, ouvrier, domicilié à Saint-Martin-de-Seignanx
Conclusion
Sources
Remerciements
1944
20 mai Attentats à l’explosif à Bayonne
Fin mai Arrestation par les
autorités allemandes de l’inspecteur René Queffelec
début juin, bref
passage à Bayonne de Paul Dassé et du commissaire Pierre Larrieux .
6 juin débarquement de
Normandie
9 juin Mandat d’arrêt du juge
d’instruction de Bayonne contre André Jeanne Bouillar
11 juin arrestation d’Armand Coussirat,
binôme de Paul Dassé au Contrôle économique
28 juin assassinat à Paris de
Philippe Henriot Secrétaire d’État à l'Information et à la Propagande, dans le
gouvernement de Pierre Laval.
4 juillet messe à la cathédrale
Sainte-Marie de Bayonne à la mémoire de Philippe Henriot à
la cathédrale Sainte-Marie de Bayonne
18 août Assassinat de Gaston
Pialloux dirigeant bayonnais du Part Populaire Français. Plusieurs militants de
cette formation politique s’enfuient en Espagne.
22 août Les allemands abandonnent
leurs positions à Bayonne.
Décès en Gironde d’André Jeanne
Bouillar mortellement blessé
24 août Inhumation d’André
Jeanne Bouillar dans le caveau d’un tiers sans lien de parenté à Reignac-de-Blaye.
8 septembre Arrestation de Dassé par des
résistants au domicile de ses parents à Rivière-Saas-et-Gourby (40) .
9 septembre Entrée de Dassé à la maison d’arrêt de Bayonne
11 septembre sortie de la maison d’arrêt
de Bayonne. Déplacement vers le dépôt de sûreté de la rue Boulan à Bordeaux
13 septembre
· Audition de Dassé par René Queffelec et Girard. Copie
aux AN, original non trouvé à Bordeaux
·
15h30 Remise de Dassé au « F.F.I Bernard ». On ne reverra
jamais plus les deux hommes.
1945
16 février L’arrêté du 19 août 1944
nommant Dassé Paul, Inspecteur adjoint auxiliaire du cadre latéral à la Brigade
Régionale de Police Judiciaire à Bordeaux à compter du 21 aout 1944 est
rapporté au motif qu’il n’a jamais rejoint ledit poste .
28 mai 1945 plainte de Dassé père à
propos de la disparition de son fils
14 juin Le commissaire René
Queffelec appelé comme témoin à l’audience de la Cour de Justice de
l’Allier dans l’affaire Poinsot.
1946
20 mars 1946 Demande de
renseignement du Procureur de la République au commissaire de police à Bayonne_
archive non trouvée aux AD 64_
15 avril 1946 La Cour de
justice de l’Allier à Moulins condamne à mort par contumace l’ex-inspecteur
auxiliaire de police pour intelligences avec l’ennemi
2 août 1946 Demande de renseignement
du Commissaire du Gouvernement près la Cour de Justice de Pau_ archive non
trouvée aux AD 64_
1947
28 février Demande d’enquête du cabinet
du ministre de l’Intérieur (Edouard Depreux) au préfet des Landes sur les conditions de la disparition de Paul Dassé.
7 mars Demande de renseignement du
préfet des Landes au préfet des Basses-Pyrénées, au maire de Saubusse et au
directeur départemental de police à Mont-de-Marsan sur les conditions dans
lesquelles a disparu Dassé , »qui aurait été le 8 septembre 1944 à Rivière, par un groupe de F.F.I. et
transféré à Bayonne où il aurait été exécuté ». _AD 40 283
W-676-Dassé
24 mars Rapport du commissaire
principal de Bayonne au sous-préfet
31 mai Mont-de-Marsan rapport du commissaire de
police chef du Service Départemental des Renseignements Généraux à
Mont-de-Marsan
4 septembre Le Préfet de la Gironde
au préfet des Landes « il n’a pas été trouvé trace du passage du nommé
Dassé Paul, à la Maison d’Arrêt de Bordeaux au cours des années 1944 et 1945. »
1948
15 juillet jugement de divorce
Marthe Soulé épouse de Paul Dassé
1950
3 février 1950 commission rogatoire
du capitaine Delfau ,juge d’instruction au Tribunal Militaire de Bordeaux.
Affaire de meurtre, victime Dassé Paul.
1956
18 mai 1956 Le Tribunal
Militaire Permanent de Paris condamne à mort par
contumace l’ex-inspecteur auxiliaire de
police à Vichy pour intelligences avec l’ennemi
La Gazette dans son
édition du samedi 27 mai 1944 relaie un avis de la Standortkommandantur :
« Le 20 mai
1944 trois attentats provoqués par des bombes ont été commis à Bayonne, rue
Victor Hugo. Les dégâts causés sont importants. Il résulte des enquêtes
effectuées jusqu’à ce jour que la population de Bayonne semble n’avoir pas pris
part à ces attentats. En conséquence il n’est pas donné suite aux sanctions
dont l’application avait été annoncés. Il y a lieu cependant de constater que
ni les services compétents français ni la population n’ont fait montre de toute
l’énergie désirable, pour amener la découverte des malfaiteurs. Il est demandé à l’avenir
changement complet d’attitude.
Signé : Le
Commandant de Bayonne »
Selon la déposition
de Fernand Ralph Lepointe juge au
tribunal de 1 ere instance de Bayonne , Emile Roubertie procureur de la
République, s’est démené pour faire arrêter André Jeanne Bouillar en juin 1944.
Coïncidence ou non,
on relève :
Fin mai
l’arrestation par les Allemands de l’inspecteur René Queffelec,
Début juin Paul Dassé et le commissaire Pierre Larrieux de
passage à Bayonne, ont rendu compte
à Emile Roubertie des opérations
contre la résistance en Haute Savoie.
Démarche officielle concernant la répression ou simple visite de deux anciens
du Contrôle économique ?
9 juin mandat
d’arrêt contre Dédé le basque
11 juin,
arrestation de celui qui fut le témoin de mariage d’André Jeanne Bouillar,
Armand Coussirat employé au Contrôle économique de Bayonne.
Vendredi 8 septembre l’arrestation
Depuis le 1 er février 1944, Paul
Dassé n’exerce plus au Contrôle économique de Bayonne. Il a rejoint à Paris une
police itinérante du régime Pétain-Laval spécialement dédiée à la chasse aux
résistants : le Service
de Répression des Menées Antinationales (SRMAN). Le
16 juillet il est nommé inspecteur adjoint auxiliaire à la Délégation des
Renseignements Généraux de Poitiers sous les ordres du commissaire Pierre Larrieux
également ancien du Contrôle économique de Bayonne
23 mars
1950 déposition de Madame Veuve Bouillar Jeanne (Fernande), née Gachy, 30
ans, demeurant 52,Allées Marine à Bayonne . AD 33 874 W
Article 789
(…)
Un jour, vers fin 1943,ou début
1944,mon mari arriva précipitamment à la maison et me dit qu’il fallait fuir
car il venait d’apprendre qu’il avait été trahi par Dassé.Il me précisa avoir
vu un rapport rédigé par Dassé, rapport dans lequel le signataire dénonçait
l’activité dite « terroriste » de mon mari. Mon mari ne me dit où et
comment il avait eu connaissance de ce rapport. (…)
23 mars 1950 audition de
Georges Fabas, 32 ans, mécanicien, domicilié à Biscarosse.
AD 33 874 W Article 789
En 1943, alors que J’habitais à
Tarnos, j’ai connu André Bouillar, dit « Dédé le Basque »,qui
demeurait . à Bayonne. Bien vite, nous avons tous deux œuvré dans la Résistance et avons fait partie du
groupe « Denis Aristide Bugmaster-sic-.Je suis d'ailleurs homologué dans
ce groupe, comme agent P.2
Je n'ai jamais eu de contact
direct avec les agents du Contrôle Économique de Bayonne, les nommés Dassé et Pehau.
Je n'étais pas sans ignorer que Bouillar connaissait ces deux hommes.
À partir du deuxième semestre
1943, mon ami Bouillar m'a souvent exposé les griefs qu'il avait contre Dassé.
Il m'a fait part que cet homme s'était mis au service de l'occupant, à qui il
livrait les résistants. Au début de 1944. Je ne puis vous situer la date ,dédé
m'a informé qu'il venait d’apprendre
que Dassé avait rédigé un rapport dans lequel le signataire mettait en
relief son activité résistante. Il ne me précisa pas comment et où il avait eu
connaissance de ce rapport.Bouillar me fit part de son intention de quitter
Bayonne immédiatement pour se réfugier à Bordeaux, dans un endroit sûr, et il
me conseilla d'en faire autant.
30
mars 1950 déposition de Capdeville Jean. 34 ans, ouvrier, domicilié à Saint-Martin-de-Seignanx .AD
33 874 W Article 789
« Pendant l’occupation, je
faisais partie du groupe « Bouillar », dit « Dédé le
Basque » et j’étais connu sous le surnom de « Jules ».
J’étais d’abord à Tarnos (Landes),
mais sur les conseils de Dédé le Basque, je l’ai suivi à Bordeaux et à Reignac-de-Blaye.(…)
Si je l’ai suivi à Bordeaux et à
Reignac-de-Blaye, c’est qu’il m’avait dit que nous avions été dénoncés aux
Allemands par Dassé, comme « terroristes ». J’ignore comment il avait
appris cela , mais je dois reconnaitre que c’était exact, car après mon départ,
à cinq reprises différentes, tant la Gestapo que la Police française, sont
allées à Tarnos, chez ma mère, où je demeurais antérieurement, effectuer des
perquisitions, Sans me donner de plus amples renseignements, Bouillar m’a dit
que Dassé était entièrement au service de la Gestapo allemande.
À la libération avec Fabas, dit
Lulu et Lanneluc dit « Jean-Pierre », de notre propre initiative,
sous les ordres d'aucun chef, nous avons décidé, d'un commun accord, de
rechercher Dassé dans la région de Bayonne, de procéder à son arrestation, et
de le livrer aux autorités répressives pour qu'ils soit jugé sur son activité
anti nationale.
Nous l'avons appréhendé dans
une commune aux environs de Dax, où exactement, je ne m’en souviens plus, et
l'avons conduit à la Maison d'Arrêt de Bayonne. Le lendemain, nous l'avons
conduit au Commissariat de cette ville, pour l'interroger.
Pendant notre présence dans les
locaux de la police, la foule s'est ameutée et voulait s’emparer de Dassé pour
le lyncher. Sur les conseils de chefs militaires qui se trouvaient de passage
et pour éviter un incident grave nous avons emmené Dassé en voiture et l'avons
conduit à Bordeaux en passant par Dax où nous sommes restés une heure environ,
et pris Pehau, qui se trouvait détenu à Dax.
28 mai
1945 note de Queffelec commissaire de police _ AD 33 874 W Article 789
(…)
« J’ai
l’honneur de vous rendre compte que le nommé Dassé Paul a été arrêté dans les
Landes par un groupe de F.F.I. le 11 septembre 1944 et conduit à notre service
pour y être interrogé.
Après interrogatoire, il a été
placé par nos soins au dépôt de sûreté à Bordeaux.
Le 13 septembre, le gardien Clerc
Pape Michel préposé à ce service nous faisait savoir que le groupe F.T.P.
Bernard avait pris possession du sieur Dassé.
(…)
5 juin
1946 note de Queffelec René inspecteur
principal _ AD 33 874 W Article 789
(…)
« J’ai l’honneur de vous
rendre compte que le 11 septembre 1944, au soir, le sieur Dassé Paul, ex-agent
de la Douane allemande, a été présenté à nos services de Police Judiciaire par
un groupe de F.F.I. venant de Dax ou de Bayonne, il a été immédiatement conduit
au Dépôt de Sureté de la Rue Boulan à Bordeaux. » (…)
Le 13 septembre 1944, le Groupe
F.T.P. « Bernard », venant du Gers ou du Lot et Garonne, se
présentait au Dépôt de la rue Boulan et se faisait remettre Dassé. »
Depuis cette date, les Services
de Police ont perdu trace du dit sieur et malgré les enquêtes effectuées à la
demande des parquets de Bayonne et de Mont-de-Marsan, toutes les recherches,
pour retrouver les éléments du Groupe « Bernard », sont restées
infructueuses.
Il est à craindre que Dassé,
recherché avant même la Libération par de nombreux Groupes de Résistance pour
son activité pro-allemande dans les régions de Bordeaux, Bayonne, Vichy et
Poitiers, ait été passé par les armes.
Jusqu’à ce jour, aucun Service de
Police n’a été avisé de la découverte du corps de Dassé. »
17
mai 1946 Procès-Verbal de renseignements sur les circonstances de la mort de
Dassé,
Madame
Marthe Dassé_AD 33 874 W Article
789
« Le 8 septembre 19444,mon
mari est venu me voir car je ne l’avais pas revu depuis le mois de juin. Il m’a
dit en me quittant qu’il allait se rendre au Groupe F.F.I de Dax. En s’y
rendant il s’est arrêté chez ses parents à Rivière, pour leur dire bonjour. Il
a été arrêté ce même jour, chez ces
derniers par des F.F.I. de Dax, où il a été conduit immédiatement. Le 9 les
F.F.I. de Bayonne sont venus le chercher. Le 11 septembre il a été transféré
par ces mêmes éléments à Bordeaux. »
29 mai 1947 déposition de Georges
Fabas_ AD 40 283 W-676-Dassé
Fin août début septembre 1944, à
une date que je ne peux préciser, le nommé Dassé avait été arrêté à Saubusse et
amené à la Maison d’arrêt de Bayonne ;me trouvant de passage dans cette
ville, j’ai été chargé par un chef de la Résistance, dont je ne me souviens pas
le nom, de transférer l’intéressé à la prison municipale de Bordeaux.
(…)
Le nommé Dassé,est connu par
toute la résistance comme ayant participé à la lutte contre les résistants de
la région d’une part, et plus particulièrement contre le maquis de la
Haute-Savoie.
Les nommés Bouillar et Mouchet de
Tarnos, décédés tous deux avaient été dénoncés à la Milice de Bayonne, par le
susnommé, ainsi qu’un épicier de Biarritz dont je ne me rappelle pas le nom ,et
un nommé Coussirat, ami de l’intéressé ,mort en déportation.(…)
D’autre part,au printemps 1944,un
documentaire passé dans toutes les salles de cinéma de notre région, présentait
le nommé Dassé au milieu d’un groupe de miliciens armés de mitraillettes devant
un certain nombre de maquisards de la Haute-Savoie, abattus par eux.
Un journal illustré ou une revue
hebdomadaire publiait également à la même époque une photographie représentant l’image
projetée par le documentaire susmensionné.
Je considère que le nommé Dassé a
trahi son pays en dénonçant les résistants d’une part et en les combattant les
armes à la main.
Je m’étonne que le gouvernement
Français s’intéresse à un traître pareil.
(…)
Le témoignage d’Émile Roubertie
ancien procureur de la République _AD 47 1738 W 31
Emile Roubertie, procureur de la République à Bayonne
pendant l’occupation adresse une lettre à son successeur.
Bayonne le 9 septembre 1944
J’ai l’honneur de vous rendre compte des faits
suivants :
Ce jour vers midi trente des jeunes gens portant un
brassard tricolore m’ont amené au parloir de la maison d’arrêt et m’ont
présenté l’ancien contrôleur du contrôle économique Dassé,je ne dirai pas dans
quel état.
Là j’ai été « accusé » d’être le protecteur
du traître Dassé, d’avoir délivré un mandat d’arrêt contre l’ancien
policier Bouillar et je ne me rappelle même plus quels autres crimes
imaginaires. J’ai été violemment frappé par ces jeunes gens et ce n’est que
grâce à l’intervention de M.Miremont surveillant chef que cette scène de
brutalité a cessé.
Je demande d’une part a être protégé et d’autre part
que mes actes de fonctionnaire de la justice soient examinées par des personnes
compétentes.
Le dossier Dassé (ou les dossiers) sont à l’instruction
au Parquet, j’ai rendu fréquemment compte de cette affaire à la Cour, il y a
mes différents rapports qui rendent la véritable physionomie de cette affaire
où j’ai rempli mon devoir avec impartialité, il est facile de le voir. Cette
affaire a été enfin terminée par un non-lieu après avis du Parquet Général.
Quant au mandat d’arrêt Bouillar les dossiers sont à
l’instruction. Cet ex policier fabriquait de fausses cartes d’identité. De plus
il est l’auteur de divers attentats de Bayonne en janvier et mai 1944.Saisi de
ces faits par les rapports de police et de gendarmerie je devais en tant que
Procureur ouvrir une information et les mandats devaient être délivrés. Je
voudrais qu’en toute justice mes actes soient examinés par des personnes
compétentes et en dehors de toute excitation partisane.
Je vous demande en outre de vouloir bien donner des
ordres à la maison d’arrêt afin que je ne sois appelé et entendu que par des
personnes ayant mandat régulier et enfin aussi pour que je sois aussi assisté
d’un gardien s’opposant aux violences.
Je ne demande que les garanties les plus élémentaires
dues à tout citoyen français. Le Magistrat que vous êtes saura m’entendre.
Veuillez agréer …..
Emile Roubertie
PS J’avais déjà été injurié et menacé de mort mercredi
dernier mais sans violences.
Sur
le registre nominatif des mouvements de la Maison d’arrêt de Bayonne
Entrée journée du 9 septembre 1944 « N° d’écrou 295 » Dasset sans
autres renseignements
Sortie Journée du 11 septembre 1944 Dassé transféré à
Bordeaux
Le déplacement de Dassé depuis
la maison d’arrêt de Bayonne vers le dépôt de sûreté de la rue Boulan à
Bordeaux ne repose sur aucune base légale ;absence d'acte d’un magistrat, ou d'un ordre de mission des nouvelles autorités. La foule bayonnaise prétendument menaçante à
l’encontre du « trop célèbre D » sert de prétexte à ce transfert.
L’information publiée par le courrier du lundi 11 septembre a pour finalité d’appuyer
la version imaginée par les policiers bordelais. « Le trop célèbre D. » de l’ex Contrôle économique, mis en
état d’arrestation et transféré à Bayonne a dû être protégé par la police pour
ne pas être lynché par la foule qui l’avait reconnu. » Le commissariat
de police de Bayonne était
alors située rue Jacques Laffitte face au musée Bonnat, et à quelques pas des
bureaux du journal Le Courrier.
27
février 1950 déposition de l’inspecteur Queffelec René _AD 33 874 W
Article 789
"(…) En septembre 1944,dans la
première décade, en compagnie de l’inspecteur GIRARD je suis allé chercher mon
fils* à MONGELOT** (Bses Pées) chez Mme Uxxx où il se trouvait depuis mai 1943.
Au retour nous nous sommes arrêtés
au commissariat de police de Bayonne. Je ne puis vous préciser la date mais
c’était certainement après le 10 septembre.
Devant l’immeuble du
Commissariat Central se trouvaient 100 personnes au moins. Dans le poste de
garde nous avons retrouvé DASSÉ, mal en point, entouré d’une trentaine de personnes.
D’accord avec le Comité Local de Libération de Bayonne et des FFI qui avaient
procédé à l’arrestation, nous décidions, et ce pour la propre sécurité de
DASSÉ, de le faire conduire à Bordeaux. »
*Fils Queffelec né le 19 12 1933 à Angers
**Ainhice-Mongelos (64220) à 10
kilomètres de Saint-Jean-Pied-de-Port,
14
avril 1950 déposition de l’inspecteur Girard Bernard _ AD 33 874 W
Article 789
"Début septembre 1944, partant
de Bordeaux en compagnie de mon collègue Queffelec,je me rendais à Biarritz et
Bayonne où se trouvait le fils de Queffelec et ou j’avais une enquête à
effectuer.
Ayant à compulser un dossier
dans les archives du Commissariat Central de Bayonne. Je m'y rendis avec
Queffelec ; une foule compacte et animée se trouvait devant l'immeuble.
Dans le poste des gardiens de la paix, nous avons eu la surprise de voir
Dassé lequel, il faut le dire, paraissait avoir été maltraité.
Au dehors, la foule, menaçante le réclamait pour lui faire un mauvais sort. Ce
que voyant ,Queffelec et moi après nous être entretenus avec les membres du
Comité de Libération décidions, pour le soustraire à la vindicte publique, de
le transférer à Bordeaux."
23
mars 1950 déposition de Fabas Georges, AD 33 874 W Article 789
"Presque immédiatement, je ne
sais comment la population bayonnaise ayant appris que Dassé se trouvait au
Commissariat, une foule compacte se rassemblait devant l'immeuble. Alors que
nous interrogions Dassé, est arrivé l’inspecteur Queffelec , qui nous a mis au
courant des intentions malicieuses de la population. Pour soustraire Dassé de la vindicte publique , craignant que la
foule n'envahisse le Commissariat et s'empare de cet homme pour le lyncher ,Il
nous conseilla de le conduire de le conduire à Dax et Bordeaux. Cette situation
particulière fut exposée à des chefs de la Résistance locale qui, à ce
moment-là, se trouvaient un commissariat central. Ils abondèrent dans notre
sens et pour éviter le grave incident qui n'allait pas manquer de se produire,
ils nous demandèrent instamment, d’emmener Dassé.Cachant Dassé dans une voiture
automobile, nous parvenions à quitter les locaux sans attirer l'attention de la
foule.Nous nous dirigions sur Dax où nous venions de l'apprendre,Pxxx était
écroué. Nous restions une heure dans cette ville et nous dirigions sur Bordeaux
où nous arrivions dans la nuit."
28 février 1950 audition de
madame Lxxx Marie 30 ans divorcée Dassé
AD 33 874 W Article
789
« En 1943, j’habitais
avec mon premier mari à Saubusse, plus exactement je demeurais chez ma famille,
alors que mon mari employé au Contrôle Économique de Bayonne habitait dans
cette ville.*
En décembre 1943 ou janvier 1944,
il est parti pour Paris, où m’a-t-il dit était nommé à la Police Criminelle, il
ne m’a pas donné et ne lui ai pas demandé d’autres explications.
Le 8 septembre 1944, à 12 heures,
venant du midi de la France, mon mari est arrivé à Saubusse où il n’est resté
que cinq minutes. En effet, après allé saluer ses parents à Rivière, il devait
aller à Dax pour, m’a-t-il dit, se constituer prisonnier. Plus exactement, il
voulait aller dans cette ville pour y rencontrer des chefs F.F.I auxquels il se
proposait d’exposer sa situation.
Dans le courant de
l'après-midi, je devais apprendre qu'il avait été arrêté par des F.F.I. de Dax,
alors qu'il se trouvait dans sa famille. Dans la soirée, il devait être
transféré à Bayonne, puis de là à Bordeaux.
J’ignore tout des circonstances
de son arrestation.
Immédiatement, j'ai effectué
des démarches à Bordeaux, mais je n'ai jamais su ce qu'il était devenu. Alors
que mon mari faisait partie du Contrôle Économique de Bayonne, il entretenait
d'étroites relation avec le sieur Pehau
À ma connaissance, il n'avait
aucune relation avec un quelconque fonctionnaire de la police judiciaire des
Landes ou de la Gironde.
Je ne puis vous dire si mon
mari rencontrait des Allemands, lorsque je me suis trouvée avec lui dans mon
appartement de Bayonne ou à Saubusse ,il n’en a jamais amené.
Je dois vous signaler qu'au
début de l'année 1943, mon mari a amené à déjeuner à la maison à Bayonne un
fonctionnaire de Bordeaux qui, je crois me le rappeler, sans pouvoir
l'affirmer, se nommait Queffelec. Depuis cette époque, je n'ai pas revu, ni
entendu parler de ce fonctionnaire. »
*Avenue du docteur Moynac villa
les Mouchettes Bayonne Basses-Pyrénées.[ L’avenue se situe dans le voisinage du
stade Jean Dauger et de l’hôpital de Bayonne]. _AN -
19790846/105 Dassé Paul
2 mars 1950 audition de Pehau Jacques AD 33 874 W
Article 789
« Dans la soirée du 8 au 9
septembre 1944, un vendredi, alors que je dinais au restaurant Goyenetche à
Biarritz, j’ai été arrêté par l'inspecteur Girard, (…).
Dans une traction avant, nous
sommes partis pour Bayonne. Arrivés derrière les remparts de cette ville, nous
avons rencontré l'inspecteur Queffelec, que je connaissais également. Ce
fonctionnaire ne m'a pas adressé la parole, mais a donné l'ordre à mes gardiens
de me conduire à Dax. Arrivés dans cette ville, nous nous sommes arrêtés à
l'hôtel Splendid, où Léon des Landes a signé un ordre d’écrou à mon sujet.
Le samedi soir, les inspecteurs
Queffelec et Girard et un autre policier que je crois être Valle, sont venus
m'interroger dans une petite cellule à Dax. Après m'avoir reproché ma relation
avec Dassé, Queffelec me dit : »Dassé sera exécuté mardi sur la tombe
de Bouillar. Toi, tu le seras mercredi , car Dassé t'accuse d'avoir collaboré avec
l'ennemi »..
(…)
"Le 20 janvier 1945, j'ai été
transféré à la maison d'arrêt de Mont-de-Marsan avec une quinzaine de
codétenus. Je me trouvais dans une salle commune. Il va s'en dire ,qu’entre détenus politiques,
plus particulièrement avec deux amis, avons parlé des circonstances qui ont
présidé à nos arrestations respectives. C'est dans ces conditions que j'ai dû
rapporter à mes amis le rôle qu’avait joué Queffelec dans mon affaire. J'ai
certainement dit que Queffelec m'avait menacé, de m'exécuter ou de me faire
exécuter, et aussi que Dassé serait exécuté sur la tombe de Bouillar."
(..) «
15 mars 1950 audition de Dxxx
Eugène,30 ans détenu à la Maison Centrale de Poissy
"Habitant Bayonne,je connaissais
pendant l’occupation Dassé qui était au Contrôle Économique et l’Inspecteur
Bouillar James -sic-,qui était le chef d’un réseau de Résistance.
Dans les premiers mois de 1944,
pour délit de droit commun, j’ai été écroué au Château-Neuf à Bayonne.
J’en ai été libéré plusieurs
semaines après la libération de cette ville.
En août ou septembre 1944,à une
date que je ne peux préciser, asse a été conduit à la Maison d’Arrêt où je me
trouvais. J’ai pu converser avec lui, mais il ne m’a pas entretenu des
circonstances de son arrestation.
(…)
J’affirme n’avoir pas raconté à
qui que ce soit, et plus particulièrement dans les locaux de la Maison d’arrêt
de Mont-de-Marsan, que j’avais assisté à Reignac-de-Blaye à l’exécution de
Dassé par l’inspecteur Queffelec, sur la tombe de Bouillar.
À ce moment-là, j'avais appris
il est vrai que Dassé avait été abattu dans les environs de Bordeaux par des
F.F.I. ou F.T.P.. Je n'avais, je n'ai jamais entendu dire que cette exécution
avait eu lieu à Reignac-de-Blaye sur la tombe de Bouillar. Je ne connais pas et
je n'ai jamais entendu parler de l'inspecteur Queffelec
(…)
En somme, j’ignore tout de
l’affaire Dassé,si ce n’est qu’il a été écroué
à la prison de Bayonne, peu de temps après la Libération.
Je reconnais avoir, au mois de
janvier dernier, dans une déclaration que j'ai faite aux gendarmes, dit que
j’avais moi-même procédé à l'arrestation
de Dassé. Si j'ai fait cette déclaration mensongère, c’est que les enquêteurs me soutenaient que Dassé
n’avait jamais été écroué à Bayonne. C’est pour étayer mes dires que j'ai cru bon,
pour leur prouver le contraire, d'affirmer que j'avais moi-même appréhendé
Dassé."
22
mars 1950 audition de Lacampagne Joseph, âgé de 69 ans, maire de la commune de
Reignac-de-Blaye (Gironde)
"En 1944, j’étais Maire de la
commune de Reignac-de-Blaye.Le 24 ou 25 août de cette année-là, Bouillar dit
« Dédé le Basque »,a été tué au combat à proximité de la commune, et
son corps a été inhumé dans un caveau appartenant à la famille Widehm.
Je puis vous donner l'assurance
que dans les premiers jours de septembre 1944, pas plus qu'ailleurs, à tout
autre époque, personne n'a été exécuté sur la tombe de Bouillar ou dans le
cimetière. Si cela avait eu lieu, j’en aurais certainement été informé.
(…) Je n'ai jamais entendu dire
que des maquisards de Reignac seraient allés en septembre 1944, dans la région
de Bayonne, pour y appréhender un nommé Dassé."
23 mars 1950 audition de Mme Ve
Jeanne BOUILLAR (Fernande) ,née Gachy,agée de 30ans,sans profession, demeurant
52,Allées Marines à Bayonne.
(…)
" Je précise que mon mari et Dassé ont eu des rapports normaux jusqu'à fin 1942.
À partir de cette époque, ils se heurtèrent de plus en plus fréquemment quand
ils abordaient des sujets de politique nationale et internationale. Si bien qu’
à partir de 1943, ils cessèrent toutes
relations.
Un jour, vers fin 1943 ou début 1944, mon mari arriva précipitamment
à la maison et me dit qu'il fallait fuir car il venait d'apprendre qu'il avait
été trahi par Dassé.Il me précisa avoir vu un rapport rédigé par Dassé, rapport
dans lequel le signataire dénonçait l'activité dite. « terroriste »
de mon mari. Mon mari ne me dit où et comment il avait eu connaissance de ce
rapport.
Après avoir séjourné en
Bretagne, à Bordeaux, j'ai suivi mon mari au maquis de Reignac de Blaye. C’est
le 22 août 1944, au cours d'un combat contre l'ennemi, que mon époux fut
grièvement blessé. Transporté à l'hôpital de Blaye, il devait décéder sur la table
d'opération. J’ai fait transporter son corps à Reignac où il a été inhumé le 24 août.
Au début de septembre, je suis
revenue à Bayonne pour affaires personnelles. Au cours d'un de ces voyages, des camarades de
maquis de mon époux dont Capdevielle et Jean-Pierre m'offrirent de me ramener à Bordeaux dans leur voiture.
Je me rappelle avoir vu Dassé
dans une voiture du convoi qui se forma
à Bayonne, mais je ne puis vous préciser le lieu exact où je l'ai vu. En cours
de route, j'ai vu également Pehau qui
est venu me demander si mon époux avait de son vivant, formulé un quelconque
grief à son encontre. Je lui ai répondu par la négative.
Arrivée à Bordeaux, j'ai quitté
le convoi et ne me suis pas souciée de savoir ce que devenaient Dassé et Pehau.
Pendant le trajet Bayonne
Bordeaux via Dax, je n'ai à aucun moment, entendu dire que Dassé devait être
exécuté sur la tombe de mon époux. » (…)
25 mars 1950 audition de Michel
Clerc-Pape ,âgé de 47 ans, gardien chef du dépôt de Sûreté de la rue Boulan
« (…) Je vous précise que
le Gardien Chef du dépôt de Sûreté ne recevait ou n’admettait dans ses locaux
que les prévenus au sujet desquels un billet d'écrou comportant la signature
d'un commissaire de police avait été délivré.
D’autre part les détenus
n’étaient remis qu’à des fonctionnaires de police ou à des membres des F.F.I.
sur présentation de papiers d'identité et d’ordres de mission.
D’après la main courante de
1944, c'est bien ce qui, dans la nuit du 11 au 12 septembre à 00h15. ai reçu
les nommés Dassé Paul et Pehau Jacques
.Ils étaient poursuivis pour menées anti nationales et ont été écroués d’après
un billet d'écrou signé de M.Mothes alors Commissaire de Police de service à la
permanence..
(…)
Mention. Mentionnons que nous joignons
au présent un billet d'écrou en date du 11 1944,signé Mothes, billet
s'appliquant à Dassé Paul, né à Rivière (Landes) âgé de 27 ans, inspecteur de police demeurant à
Rivière(Landes) inculpé de menées anti-nationales.
En marge de ce billet, d'écrou
est une mention manuscrite : Remis au F.F.I Bernard le 13, 9 1944. »
30 mars 1950 audition de Jean
Capdeville,34 ans, ouvrier, domicilié à Saint-Martin-de-Seignanx
(…)
"J’ai connu Queffelec longtemps
après, alors que nous nous trouvions en
opération à la Pointe de Graves. J'ignore s'il se trouvait avec nous,
lors du transfert de Dassé et Pxxx à Bordeaux, car à ce moment-là, je ne le
connaissais pas. Lors de ce transfert, il y avait trois ou quatre voitures, et
il pouvait se trouver dans l'une d'entre elles.
J'ai repris la vie civile en
1946. À cette date, à mon retour à Tarnos, j'ai appris par la rumeur publique
que Dassé avait été tué sur la tombe de
Bouillar, sans préciser l'endroit. Par d'autres, j'ai appris qu'il avait été
tué par un groupe de maquis. En ce qui me concerne, je ne sais rien sur cette
mort et ne fait que vous rapporter ce
que dit la rumeur publique."
(…)
Conclusion
Pourquoi Paul Dassé n'a pas été immédiatement abattu le 8 septembre? Pour ne pas compromettre les résistants qui l'ont arrété ?Pour le faire parler?Pour une confrontation avec l'inspecteur Queffelec,la veuve Bouillar? ...
Cette recherche,incomplète appele à des prolongements.Pour tout contact merci d'écrire à
philippe.[point] durut [arobase] gmail.[point].com
Sources
AD 33 Service Régional de Police
Judiciaire de Bordeaux 74 W Article 103
AD 33 Service Régional de Police Judiciaire de Bordeaux 74 W Article 789
AD
40 Salle de lecture Mont-de-Marsan
Intranet-
Rivière-Saas-et-Gourby Naissances 1911-1926_4E 244/52 Acte N°1 Vue 38/80
AD
40 4E 293 Article 38 Commune de Saubusse acte de mariage N°1 26avril
1941
AD
40 3 U 2 Article 629 jugement de divorce N°304
AD 47 1738 W 81- Dossier N°837 Roubertie Émile ancien procureur de la République à Bayonne (1941-1944)
AD
63 Section départementale de l'Allier à Moulins _Dossiers de procédure de la
cour de justice
Brigade
Poinsot (mars 1946) _107 W 321_Dossier Pierre Poinsot, accusés et témoins
AD 63 107 W 97 Dossier N°549 Dassé Paul
AD 64 Bayonne 1027 W Article 254 Tribunal de Grande Instance de
Bayonne Audience du 26 aout 1943 N°525
AD 64 Bayonne 1338 W Article 33_Dasset Émile sans date_N° d’écrou
passager 295
AD 64 Bayonne 1338 W Article 66
AD 64 Pau 30 W Article 186 Cour de justice des Basses-Pyrénées
AD 64 Pau 25 W Article 7 Direction contrôle des prix
AD 64 Pau 1707 W article 1
Renseignements Généraux Pau .(Bayonne)
·
Dossier Coussirat 1948-1955
·
Dossier Papi
Archives Nationales
Intérieur ; Direction générale
de la Police nationale. Direction centrale de la police judiciaire : dossiers
nominatifs concernant des faits relatifs à la Seconde guerre mondiale et à la
Guerre d'Algérie. Dossiers nominatifs d'enquêtes judiciaires ou de police
administrative.
20000356/1 Dossier n°310344 POINSOT,
Pierre
Intérieur ; Direction générale
de la Sûreté nationale ; Direction de la Surveillance du territoire (DST) 20070101/10
Dossier N°612593 Pehau Jacques. Le
dossier renferme une copie de l’audition de Dassé le 13 septembre 1944 .
Direction
générale de la Sûreté nationale. Dossiers de carrière
de personnel de police en civil : D à K (1870-1970) 19790846/105 Dassé Paul
Site
internet Mémoire des Hommes Seconde Guerre mondiale
Titres,
homologations et services pour faits de résistance.
https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/base_resistants/
Armand Coussirat est absent de cette base
« Il ne peut plus être procédé à la délivrance de titres pour services accomplis dans la Résistance compte tenu des mesures de forclusion adoptées en 1951. » Frédéric Quéguineur, Service historique de la défense.
André Bouillard
indéterminé
Nom du réseau des forces françaises
combattantes DENIS ET ARISTIDE BUCKMASTER
Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P
78784
André Gustave Jeanne-Bouillar
alias Dédé le Basque né le 03 06 1917 à Barcelone (Espagne)
forces
françaises combattantes (FFC), forces françaises de l’intérieur (FFI)
Nom du réseau des forces françaises combattantes CDLL EVASION
Service
historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 308376
Jean Capdeville
né le 26-08-1915 à Tarnos (40)
décédé le 17
février 1992 à Bayonne source décès INSEE)
forces
françaises combattantes (FFC)
Nom du réseau des forces françaises combattantes :
DENIS ET ARISTIDE BUCKMASTER
Service
historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 104969_Dossier
papier non consulté
Lucien Georges Fabas né le 28-02-1918 indéterminé
Georges André né le 28 février 1918 à Tarnos décédé le
17 novembre 2004 à Biarritz source décès INSEE
forces
françaises combattantes (FFC)
Nom du réseau des forces françaises combattantes DENIS
ET ARISTIDE BUCKMASTER
Service
historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 213609_Dossier papier non consulté
Bernard Georges Girard né le
03-08-1910 à Esvres (37)
Décédé le 30 aout 1979 Espagne source décès INSEE
forces
françaises combattantes (FFC)
Nom du réseau des forces françaises
combattantes AJAX, DENIS ET ARISTIDE BUCKMASTER
Service
historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 257156_Dossier papier non consulté
René Queffelec né le 26-08-1904 à Paris (75)
Décédé le 15 10 1970 à Pessac
source AD 75 1904 , Naissances , 18 18N 318 Acte
N°4023
forces
françaises combattantes (FFC)
Nom du réseau des forces françaises
combattantes AJAX, DENIS ET ARISTIDE BUCKMASTER
Service
historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 494506_dossier papier quasiment
vide
Service historique de la Défense, Vincennes SHD/ GR 28 P
11 96
Fichiers
des personnes décédées depuis 1970 enregistrées par l’INSEE
Musée
des arts décoratifs -Musée du design
Prison municipale de la rue
Boulan-pdf
https://madd-bordeaux.fr/sites/madd/files/2018-01/documents/livret%20site%20internet.compressed.pdf
Annuaire rétrospectif de la magistrature xixe-xxe siècles
Jean-Claude Farcy,
Rosine Fry, Annuaire rétrospectif de la magistrature xixe-xxe siècles, Centre Georges Chevrier -
(Université de Bourgogne/CNRS),
Livres
Le groupe André Bouillar-Jean Mouchet de Tarnos dans la
résistance en Aquitaine
Texte de Jean Serres
Edité en 2003 par l’A.N.A.C.R. et les Amis de la
Résistance de Tarnos-Seignanx (Landes)
Bordeaux 1940-1944
René Terrisse
Librairie Académique Perrin,1993
ISBN 2-262-00991-0
L’épuration une histoire interdite.
Les miliciens de Haute-Savoie
Jacques Dallest
Les éditions du Cerf,2022
ISBN 978-2-204-14758-3
https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/19444/L-epuration-une-histoire-interdite
Policiers français sous l’occupation d’après les
archives de l’épuration
Jean-Marc Berlière avec Laurent Chabrun
Éditions Perrin 2001 et 2009 pour l’édition tempus
www.editions-perrin.fr
ISBN :978-2-262-02978-4
En format
poche
Police des temps noirs France 1939-1945
Jean-Marc Berlière
Éditions Perrin
Dépôt légal : septembre 2018
ISBN :978-2-262-03561-7
Presse
Médiathèque de Bayonne, site patrimoine,
collections numérisées, presse,
LE COURRIER DE BAYONNE, lundi 11
septembre 1944 https://mediatheque.bayonne.fr/iguana/IguanaDAM.uv.cls?damkey=B641026201_J20l_19440911&language=fre
RetroNews _La Gazette de
Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, 27 mai 1944
Billets du blog
André JEANNE BOUILLAR
19 novembre 2020 Précisions sur Bayonne sous Vichy et l’occupation : le détour par Agen
_Contenu N°7
Contribution à
la connaissance d’André Gustave JEANNE-BOUILLAR dit Dédé le Basque
1917-1944
11 novembre 2023 Extraits du dossier individuel du résistant André JEANNE-BOUILLAR
(1917-1944)
02 novembre 2023 Né en 1917 à Barcelone, adopté en 1937 à Bayonne
Georges DESPAUX
21 aout 2019 HILH DE GAY nom de plume de Georges Despaux dans l'Assaut (1942-1943)
journal du P.P.F.
21 aout 2019 Georges Despaux : du Parti Populaire Français de Bayonne au triangle rouge
de déporté politique à Buchenwald
9 septembre 2023 Le retour de Georges Despaux (1906-1969) en librairie
Pierre LARRIEUX
22 juin 2024 Quelques éléments sur le commissaire de police Pierre Larrieux fusillé le
19 août 1946
René PIET
28 juin 2024 René Piet, faux policier
Remerciements
Archives départementales de
l’Allier
Archives départementales de la
Gironde
Archives départementales des
Landes
Archives départementales de
Lot-et-Garonne
Archives
départementales du Puy-de-Dôme
Sites de Pau et de Bayonne des
Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Archives départementales de
Haute-Savoie
Archives nationales site de
Pierrefitte-sur-Seine
Services de l’état civil de
Biarritz et de Bayonne
Michel Germain historien
savoyard
Jean Serres, chercheur sur l’histoire
de Boucau et Tarnos pendant la Seconde Guerre mondiale.
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