13 février 2024

13 septembre1945, meurtre du gendarme Marcel Ruffat à Ascain

 13 septembre1945, meurtre du gendarme Marcel Ruffat à Ascain

Jean-Pierre Ibarboure a piqué ma curiosité en me signalant un fait divers tragique survenu en septembre 1945 dans sa commune d’Ascain.Il s'agit du meurtre du gendarme Ruffat par un homme  présenté par la presse comme un ancien  milicien de Tourcoing.Articles de presse  et archives du Tribunal de Grande Instance  de Bayonne posent un éclairage  sur les circonstances du drame et le parcours sinueux du jeune meurtrier,fils d'un fonctionnaire de police...

 

Le Courrier de Bayonne Samedi 15 Septembre 1945. 25047

Médiathèque de Bayonne_ Bibliothèque patrimoniale numérique_ Presse ancienne numérisée.

A Ascain un ancien milicien de Tourcoing tue un gendarme et en blesse gravement un autre

Dans la soirée de jeudi ,un individu étranger au pays et paraissant suspect était signalé à la gendarmerie.Les gendarmes Chabres et Russat sautèrent immédiatement dans leur side-car et découvrirent l’homme qui exhiba des papiers paraissant en règle.Néanmoins ,les gendarmes le conduisirent au bureau pour procéder à une vérification d’identité.

Pendant que le gendarme Russat téléphonait au Service des Recherches ,Chabres posait des questions à l’homme qui prétendit se nommer Meernout Alain ,né le 15 novembre 1920,à Tourcoing.Brusquement ,sortant un revolver,il fit feu à six reprises sur les deux gendarmes.Russat bondit sur le bandit, tandis que Chabres sortait son pistolet qu’il lâcha pour sauter à son tour sur l’énergumène.Ce dernier un véritable hercule,réussit à s’emparer de l’arme et,à deux reprises ,fit encore feu.

Les collègues de Russat et de Chabres ,alertés par les coups de feu,arrivèrent à la rescousse et maîtrisèrent le forcené.

Russat,atteint de deux balles,expira quelques minutes après.Malgré ses blessures mortelles,le sentiment du devoir était si puissant  en lui qu’il s’accrochait au bandit avec tout ce qui lui restait de forces.Chabres a reçu plusieurs blessures  qui semblent légères.Nous lui adressons nos vœux de prompt rétablissement.

A Mme Russat ,qui reste seule avec trois petits enfants,nous offrons nos condoléances émues.Espérons que justice sera faîte et que le bandit paiera de sa tête ce crime abominable.Cette tragédie a suscité une énorme émotion dans le pays,où les victimes jouissaient de l’estime générale.

 

Le Courrier de Bayonne  Mardi 18 Septembre 1945. 25049

Médiathèque de Bayonne_ Bibliothèque patrimoniale numérique_ Presse ancienne numérisée

Après le crime d’un milicien à Ascain

La médaille Militaire est décernée au gendarme Chabre et à titre posthume à son collègue Ruffat

Monsieur le Préfet des Basses-Pyrénées communique :

Dans les difficultés inévitables de redressement français,la pathologie sociale révèle bien des faiblesses. Elles tiennent aux mœurs.Toutes les guerres sont suivies d'un relâchement.

L'oppression des quatre années écoulées, la rareté des produits alimentaires, le gonflement des prix face à l'insuffisance croissante des revenus et des salaires, Joints à la privation de liberté qui nous vaut par réaction,une sorte de frénésie de plaisirs, ont aggravé une crise morale inévitable. Même certaines des formes de la lutte imposée par la présence des nazies,ont des séquelles déplorables que l'on constate dans le mode de vie où la manière de servir de quelques-uns de nos concitoyens qui ne sont qu’une minorité..

Nous n’avons,hélas, que trop tendance à peindre des traits inhérents à toutes les périodes troubles qui suivent les guerres,les usages de notre pays.

Pour affirmer la liberté de tout dire et de tout écrire,nous nous attachons avec une sorte de sadisme inexplicable à énumérer complaisamment défaillances ou  fautes pour former de ce faisceau un acte d'accusation dont on n’aperçoit pas à qui il peut faire du mal, sauf à la France.

Si l’on observe qu’à des manquements, hélas, trop nombreux et trop réels sont souvent ajoutés maints détails matériellement inexacts et que, même, à défaut de faits véridiques ou en  imagine forgés de toutes pièces, on retrouve dans cette exploitation qui est  sans objet, mais surtout dans ses conséquences, si elles sont graves, certains des complexes de l'opinion française, au temps maudit de l'affaire Stavisky, qui a provoqué la crise qui devait s'ouvrir en 1940.

Consentira t-on à dire qu'il reste en France de réconfortantes valeur de dévouement et d'héroïsme, plus nombreuses qu'on ne le croit et sur lesquelles on se tait,à la  place étant habituellement réservée à épiloguer sur des faits malsains, alors que les coupables devraient simplement appartenir à la justice.

Reconnaîtra-t-on  que, soigneusement recherchés, orné de détails corsés mis en relief par toutes les ressources de la propagande _ terme abominable que nous devons au  nazisme _ fautes et coupables représentent une minorité d'actes et d’hommes  de l'héroïsme français qui sont intactes..

Ces jours derniers,à Ascain,deux  gendarmes Marcel Ruffat et Chabre arrêtaient un individu suspect,. rodant aux environs de la frontière. L'enquête n'a pas dit encore exactement qui était cet individu, mais il est probable qu'il appartient à cette poignée de misérables qui servaient dans les forces allemandes.Conduit à la permanence de la brigade, redoutant que l'enquête à laquelle procédaient les deux  gendarmes ne dévoile son identité véritable,le  bandit tirait : Marcel Ruffat était tué, son camarade grièvement blessé.

Marcel Ruffat, dans les derniers instants qui le séparaient de la mort, a eu la présence d'esprit de s'agripper au meurtrier.Malgré la souffrance, Chabre l'immobilisait et le coupait la retraite.

Aussi, à cette frontière où  l’on prétend quelquefois qu'il n'y a pas de surveillance _et certes elle n'est pas toujours suffisante en raison de la faiblesse des effectifs _deux gendarmes montraient que ceux que la France a chargés de sa sécurité, savent, lorsqu'ils y sont tenus faire tout leur devoir.

C’étaient deux gendarmes que l'on voit passer avec indifférence dans leur uniforme strict,vaquant  à des besognes de police qui paraissent quelquefois prosaïques et cependant les conditions dans lesquelles ils ont agi,la façon dont M. Ruffat est mort, atteste à quel sommet peut atteindre le dévouement de ceux qui constituent  un corps modeste, qui a 90 p.cent,s’est _il faut le rappeler_ dans les luttes de la Résistance,couvert de gloire par son attachement à la Patrie et à la République. Le gouvernement, saisi d'urgence, a décidé de conférer aux victimes la médaille militaire.

Je souhaite que la presse des Basses-Pyrénées dise les paroles de gratitude et d’admiration dues  à deux gendarmes qui sont deux héros.

  

L’Humanité (Retronews) samedi 15 septembre 1945

Page une,colonne droite

Un suspect abat deux gendarmes

A la gendarmerie d’Ascain près de Bayonne,un certain Meumont ,originaire de Tourcoing, a tiré six balles de revolver sur deux gendarmes qui voulaient vérifier son identité.Le gendarme Russat a été tué et son collègue blessé.

Le meurtrier a été arrêté.On le soupçonne d’avoir été milicien.

 

 

Source: 1378 W Article 181 Tribunal de grande instance de Bayonne

Affaire de meurtre

c/Meernout Alain

611

EXPOSÉ DES FAITS

(Extraits)

Le 13 septembre 1945, vers 22h30, le Receveur des Postes de la commune d'Ascain téléphonez à la gendarmerie de cette même commune pour signaler qu'un étranger au pays rodait dans les parages. Le gendarme. CHABRES Auguste, qui avait  reçu le coup de téléphone et le gendarme RUFFAT Marcel partaient aussitôt en side-car à la recherche de cet inconnu. Ils le découvraient au restaurant des Touristes, alors qu'il consommait, au comptoir. Il s'agissait d'un nommé. MEERNOUT  Alain, né le 15 novembre 1920 à Tourcoing.

Après avoir vérifié son identité et sa présence a Ascain, commune de la zone réservée pyrénéenne, leur paraissant suspecte, ils l’ amenaient au bureau de la brigade pour plus amples vérifications. Aussitôt arrivé, le gendarme RUFFAT demandait par téléphone la communication avec le fichier de la Section. À cet instant précis,MEERNOUT sortait un revolver à barillet de sa poche et faisait feu dans la direction des gendarmes. La première balle atteignait le gendarme, CHABRES  en plein front, au-dessus de l'arcade sourcilière. La deuxième balle , tirée à bout portant atteignait le gendarme RUFFAT. Avec un courage rare et quoique  blessés, les deux gendarmes se précipitaient, pour l'immobiliser et le désarmer,sur cet énergumène qui continuait de tirer .D’'ailleurs, au bruit des détonations, les autres gendarmes de la brigade étaient accourus dans la pièce et avaient pu , aussitôt, immobiliser MEERNOUT et 'enchaîner. Malheureusement, le gendarme RUFFAT, qui dès la première blessure avait commencé. À râler, rendait presque sur-le-champ, le dernier soupir..

(…)

MEERNOUT hé été longuement dérangé par les gendarmes,et il a exposé toute son odyssée depuis 1939, date de sa mobilisation.Élevé par ses parents jusqu'à 17 ans ½, Il est entré comme apprenti  mécanicien chez Renault,à Boulogne-Billancourt. En 1939, il s'engage pour la durée de la guerre. Il est envoyé en Tunisie,à Sphax.Revient en France en juin 1940 ,est blessé dans les environs de Meaux et est fait prisonnier par les Allemands. Bien que prisonnier de guerre, il travaille chez des cultivateurs français et s'évade de chez l'un d'eux ,en octobre 1940 ,pour rejoindre Billancourt.Il s'embauche comme manœuvre dans diverses entreprises à Soissons, Amiens, Cherbourg, Brest, Angers, etc. En octobre 1942, il contracte  un engagement illimité à l'organisation allemande.N.S.K.K. est dirigé sur Bruxelles ,et est mis sous tenue allemande. Il affirme n'avoir jamais porté d'armes,malgré  que leurs instructeurs leur aient fait faire du maniement d'armes. En février 1943, il aurait été réformé à cause, prétend il de sa mauvaise dentition et de  douleurs consécutives à une opération de hernie ombilicale. En août 1943, il est pris au cours d'une rafle et  arrêté parce que n'ayant pas de carte de travail. Il est alors dirigé sur Vienne (Autriche) , comme travailleur. Là-bas, il se livre avec des complices, à un vol de cuir.Pris  et torturé, Il donne ses complices et pour sa part,est  condamné à 5 mois et demi de prison.Il est enfin  rapatrié en France en mai 1945.

Ayant travaillé sous  l'uniforme allemand, il se savait , ou tout au moins se sentait menacé. Il décide alors de s'éloigner,il travaille  quelques temps à Bonnières-sur-Seine puis à Mantes. Débauché faute de travail, il cherche du travail dans la Vienne, puis à Bordeaux et n’en trouve pas. Depuis quelque temps, il s'est mis dans l'idée de fuir en Espagne pour se soustraire aux menaces dont il aurait été l'objet pour avoir dénoncé à la police allemande ses complices du vol commis en Autriche. De Bordeaux, il se dirige vers la frontière en passant par Dax, Bayonne et Saint-Jean-de-Luz, par le train jusqu'à Bayonne, par la route jusqu'à Saint-Jean-de-Luz, où il est arrivé le 13 septembre 1945, jour du drame, à 8 heures  du matin.De 8 heures  à 10 heures , il rôde dans la ville et consomme  de l'alcool dans quatre  débits différents. À 10 heures, il emprunte la route d'Ascain. Au bout de 4 km, il s'arrête dans un bosquet pour se reposer et s’endort. Il se réveille,vers 17 heures, attend la nuit pour continuer sa route et arrive à Ascain.

 Aux premières maisons, un homme l'interpelle. Il lui répond qu'il cherche un camarade, nommé Pedro. L'homme qui l'a interpellé le conduit dans un café voisin pour le renseigner auprès d'un groupe de consommateurs. Il consomme au comptoir, 4 verres de vin blanc et autant de bière,et c’est  à ce moment que les gendarmes l'interpellent.

MEERNOUT  a précisé qu au cours de la lutte engagée avec les gendarmes, il avait roulé à terre. Il avait alors ramassé un pistolet qui se trouvait à terre et en avait fait usage. En effet, au cours de la lutte, le gendarme CHABRES, qui avait un saisi son pistolet automatique, n'avait pas osé s'en servir de peur d'atteindre son camarade et l’avait  laissé tomber à terre. Et c'est bien avec une balle de ce pistolet que la blessure mortelle de RUFFAT  a été occasionnée.

Enfin,il a ajouté cette autre précision qu’au cours du trajet dans le side-car,il avait eu un instant l’idée de se débarrasser de son arme mais n’avait pas osé le faire se voyant étroitement surveillé.

(…)

Le médecin légiste a fouillé , autant qu'il l’a pu la psychologie de MEERNOUT. Et d’abord , il n'a pu découvrir d’antécédents  familiaux pathologiques. Sa famille est bien portante., cependant sa sœur est morte pendant qu'il était en Allemagne.

 Mais selon l'expert, il fut de tout temps instable et un exalté.

Revenons d'Allemagne. Il est violemment ému en apprenant la mort de sa sœur.

(…).

Par ailleurs, les renseignements recueillis  sur le compte de l'inculpé  ne lui sont pas défavorables. Il a été bon ouvrier chez Renault, où il était noté comme bien élevé, correct et serviable,et on ne lui connaissait pas  de mauvaise fréquentation.

De cet exposé, il résulte que MEERNOUT  s'est rendu coupable de meurtre sur la personne du gendarme RUFFAT  Marcel et même de tentative de meurtre sur la personne du gendarme CHABRES  et c'est à bon  droit que cette affaire est déférée devant la Chambre des Mises en Accusation de la Cour.

Bayonne,le 11 avril 1946.

Le Procureur de la République

 

P.S._La fiche de  Renseignements (cote 24)  est parvenue après la rédaction du présent exposé qu'elle ne modifie en rien d’ailleurs.Il y a toutefois une précision qu'il convient de noter et qui est la suivante :il existe un dossier contre MEERNOUT  à la Cour de Justice à Paris, sous le n° 31.552.

 

 Compléments du blog Retours vers les Basses-Pyrénées

Site internet Mémoire des Hommes

Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale

Marcel RUFFAT

Mort pour la France le 13-09-1945 (Ascain)

Né(e) le/en 16-01-1907 à Serres sur Arget (09 - Ariège, France)

Statut militaire

Unité18 e Légion Gendarmerie

Mention Mort pour la France

Cause du décès tué au combat

Source Service historique de la Défense, Caen Cote AC 21 P 145320 (dossier non consulté)

 

Acte de décès Ruffat Marcel-Registre de la commune d'Ascain_Cliché J-P Ibarboure


 

Archives Départementales du Nord

 Alain Meernout 

Né le 15 novembre 1920 à Tourcoing,fils de Camille Meernout et de Renée Brunel

Décédé à Fourmies le 13 mai 1963

Source:Archives Départementales du Nord _Tourcoing Naissances 1920-07-19_1920-12-31_3E 16192

Acte N°1769 

 

 Paris Archives

Acte de décès du père d'Alain Meernout,,retraité de la préfecture de police de Paris 



 Paris Archives

1980 Décès 12 _12D 551 

Avant guerre,le couple Meernout a vécu à Clamart (92)


09 février 2024

Usage des sonneries de cloches servant à avertir l’ennemi

 Usage des sonneries de cloches servant à avertir l’ennemi

ÉTAT-MAJOR DE LIAISON 564

TOULOUSE,le 23 juillet 1944

Objet :Abus des carillons religieux

 

A la Préfecture Régionale

TOULOUSE

Il a été clairement établi dans 2 cas qu'il a été fait un usage relativement abusif des carillons d'église ,qui furent employés pour annoncer l'approche ou  la présence de troupes allemandes.

Pour éviter tout incident qui obligerait les troupes allemandes à prendre  des mesures de légitime défense,nous vous demandons de faire connaître immédiatement l'ordonnance suivante aux autorités ecclésiastiques et aux mairies.

Les sonneries de cloches sont limitées ,avec effet immédiat aux cas suivants :

a/ à ce que l'on appelle l'Angélus, c'est-à-dire à midi  et le soir

b/au début,pendant,et à la fin du service des dimanches.,

c/ pour les enterrements religieux.

Signaler immédiatement les infractions et ‘il est fait  un usage des sonneries de cloches servant avertir l'ennemi.

Nous vous demandons de nous donner bientôt communication de la suite donnée à ces prescriptions ,afin que l'Etat-Major général de liaison puisse informer les services et unités de son ressort.

Pour l'Etat-Major général de liaison

Le Chef de l'E.M.

Lieutenant Colonel

 

Transmis pour exécution à M. le Préfet du département des Basses-Pyrénées.

Copie conforme transmise pour information

A Monsieur le Chef du Service des

Relations Franco-Allemandes

PAU,le 7 aout 1944

Le Préfet,

Cachet

POUR LE PRÉFET

Le Chef de Cabinet

 

Sources
Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Site de Pau
85 W Article 171 Réquisitions allemandes

05 février 2024

Communications téléphoniques :tenue des registres d’identité

 

Pau,le 12 octobre 1942

Le Président de la Commission Mixte de Contrôle Technique de Pau

à

Monsieur le Préfet des Basses-Pyrénées

À la suite des différentes vérifications effectuées à ce jour sur divers registres d'identité des postes téléphoniques publics,il apparaît que ces registres ne sont pas tenus suivant les instructions qui  ont été données : « Écritures illisibles, renseignements incomplets, communications non inscrites, etc… ».

De plus, les renseignements concernant l'identité des demandeurs sont par trop incomplets.Il serait utile qu'ils soient complétés par le n° de la carte d'identité et l'indication de l'autorité qui l'a délivrée. À cet effet,nous nous permettons de vous soumettre inclus un projet de tenue de registre des communications téléphoniques.

Il serait peut-être utile qu'on rappelle aux intéressés leurs obligations concernant la tenue des registres, en insistant sur les sanctions qu'ils encourent s'ils ne veulent pas se conformer aux instructions données.

Le Président de la Commission Mixte de Contrôle Technique

 

 Avis

Un arrêté préfectoral du 9 décembre 1940 prescrit aux propriétaires de postes téléphoniques mis à la disposition du public. (Hôtels, pensions de famille, cafés, salons de thé, etc.) La tenue d'un registre où doivent être inscrites toutes les communications demandées dans leur établissement.

Ces prescriptions n'étant pas strictement observées,Il est rappelé aux intéressés que toute infraction constatée au cours des vérifications périodiques de ces registres, sera sanctionnés par la suspension temporaire ou définitive de l'usage du poste téléphonique.

Les renseignements portés sur les registres étant, le plus souvent,par trop sommaire,il est précisé que chaque inscription au registre devra désormais mentionner :

1°)la date et l'heure de la demande ;

2°) les noms et prénoms du demandeur ;

3°) son adresse;

4°) les n° et dates de sa carte d'identité,ainsi que l'autorité qui l'a délivrée ;

5°) le numéro et le lieu du poste demandé ;

 6°) l'heure à laquelle la communication a été établie.

Ces diverses mentions doivent être portées d'une écriture parfaitement lisible. Le propriétaire de l'établissement est, en outre, tenu de vérifier l'exactitude des renseignements fournis en ce qui concerne les pièces d'identité des déclarants..

 

Source :

AD 64 Pau 1W Article 4 Cabinet du Préfet