Marc Légasse
A bâtons rompus
Hordago
Un homme politique qui avait perdu goût ;
Un général qui avait perdu une bataille ;
Un « qui va à la chasse » qui avait perdu sa place ;
Un amoureux qui avait perdu la tête ;
Un soupçonneux qui avait perdu confiance ;
Un timide qui avait perdu contenance ;
Un orphelin qui avait perdu père et mère,
Un coureur qui avait perdu son souffle,
Un noyé qui avait perdu pied…
Un sourd qui avait perdu l'ouïe,
Un louis qui avait perdu de sa valeur,
Un ministre des Finances qui ne s'y était jamais retrouvé,
Un type qui avait tout perdu,
Un chanteur qui avait perdu la voix
Un joueur qui avait perdu à la roulette
Un moteur qui avait perdu de la vitesse,
Un mort qui avait perdu la vie,
Un oisif qui avait perdu son temps,
Un fonctionnaire qui avait perdu son poste,
Un cardiaque qui avait perdu connaissance,
Un cynique qui avait perdu ses illusions,
Un voyageur qui avait perdu sa route
Un vieillard qui avait perdu ses dents,
Un colonial qui avait perdu la face ;
S’avancèrent vers la statue
De St-Antoine de Padoue
Offrirent des cierges de cent sous
Et réclamèrent à deux genoux
Ce qu'ils avaient perdu.
Mais, ma foi,
« L’être le plus extraordinaire que j'ai connu »
( à la manière du Redear’s digest)
C'est
Celui qui mit un cièrge à St- Antoine de padoue
Parce qu'il avait perdu la foi.
Pour aller plus loin
9 mars 1918 (acte n° 187) | 17 mai 1918 (acte n° 355) | Cote | | 9N 172 |
Billets du blog
1 er janvier 1946 :Le statut du Pays Basque dans la République Française
1948:paroles de Marc Légasse,anarchiste basque.
"Aux Légasse du temps passé qui furent,dit-on de
terribles négriers,pirates ou flibustiers et dont j'ai hérité - en plus
de la fortune ainsi acquise qui me permet d'éditer ce livre- ce pavillon
noir qui est aussi le drapeau des anarchistes."
1953:L'affaire Finaly à travers le quotidien d'information Côte Basque Soir