Pierre Louis Giret est né le 29
février 1916 à Vielle-Saint-Girons petite commune située sur la côte Landaise .
Instituteur, militant du parti communiste légal puis clandestin. Il a été
condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité le 27 mars 1942 par le
tribunal militaire de Toulouse* pour « des faits d’activité communiste
et détention de matériel de diffusion ». Il est arrêté le 25 mai
suivant à son domicile 8, rue du Taillan à Bordeaux, à la suite de la capture
de Jean André Sedze-Hôo. Ce dernier sera fusillé
le 21 septembre 1942. Giret s’échappe ou est
libéré le 30 mai, mais est repris le 27 juillet 1942, 125
rue des Terres de Bordes à Bordeaux. Il est mêlé à la brigade du commissaire
Poinsot et la Sipo-SD de Bordeaux dans des opérations répressives à l’encontre
des organisations communistes dans les départements de Charente-Maritime,
Gironde, Landes et dans la partie occupée des Basses-Pyrénées. Plusieurs
sympathisants et militants communistes connus ou inconnus de Giret sont identifiés,
arrêtés, emprisonnés au fort du Hâ (Bordeaux)
torturés, fusillés au camp de Souge (33) ou déportés.
Début 1943, les services
de police ont des doutes sur la loyauté de leur indicateur itinérant.Il est à son tour emprisonné puis
déporté à Mauthausen (Autriche). Rapatrié vers la région parisienne, il
s’esquive. Condamné par contumace à la peine de mort par la Cour de Justice de
Bordeaux le 12 janvier 1946, en fuite, jamais rattrapé, il décèdera dans un lit
d’hôpital de Perpignan le 8 aout 1985.
Les publications consacrées au
parcours de Pierre Louis Giret se comptent sur les doigts des deux mains.L’après-trahisons
n’a guère été examiné. Le but de ce billet, provisoire,est d’apporter quelques
éclaircissements sourcés.
*179/ARM/SGA/DAJ/DAPM/DCAJM_Dépot central d'archives de la justice militaire_ Fonds inaccesible pour une raison sanitaire et pour une durée indéterminée.
Présentation
chronologique
25 décembre 1942, Compte
rendu écrit d’« Arlette » militante communiste rapportant une
rencontre avec « Albert » dont
elle ignore qu’il s’agit de Giret .
13 janvier 1943, Assassinat
à Bordeaux, d’André Jean Piquet complice de Giret
6 février 1943,Audition par le commissaire Poinsot de Giret détenu au fort du Hâ à propos
du compte-rendu d’Arlette
8 avril 1943, Lettre de
Giret à la patronne du restaurant bayonnais La femme sans Tête
16 avril 1943, Giret emprisonné
au fort de Romainville (93)
Juin 1943 dénoncé sur la
Radio de Londres
27 aout 1943, déportation
vers Mauthausen
Décembre 1943, L’ « Adour
Libre », voici quelques traitres….dont le couple Giret,
Fin aout 1944, Libération
de la Côte basque, des Landes, de Bordeaux. Poursuite des combats dans
l’estuaire de la Garonne.
5 mai 1945, L’armée
américaine libère le camp de concentration de Mauthausen
19 mai 1945, Rapatriement
par avion
Juin 1945, Ouverture d’une
enquête la Brigade de Surveillance du Territoire de Bordeaux
14 aout 1945 Note de police
relative à des « confidences » de Giret signalées par un déporté, François Bonizec
25 aout 1945 Mandat d’arrêt
12 janvier 1946, Condamnation
par contumace à la peine de mort par la Cour de Justice de Bordeaux
Mai 1955, Publication dans
le bulletin de Mauthausen d’un témoignage cosigné par un dénommé Pierre Giret, professeur à Arc-sur-l’Adour _sic_ (Landes)
2 octobre 1965 décès à Dax
de Pierre Giret père
13 janvier 1966, prescription de la condamnation à mort de Giret
23 janvier 1974, mention
marginale de décès de Marie Louise Laborde mère de Pierre Louis Giret par le
greffe du tribunal de Dax
20 aout 1986 , mention
marginale de décès de Pierre Louis Giret par le greffe du tribunal de Dax
Décembre 1942 - 6 février 1943
Dans un rapport écrit du 24 décembre 1942 à usage interne du
parti communiste, « Arlette » rend compte d’une rencontre avec
un inconnu qui s’est présenté sous le pseudonyme d’Albert. Il s’agit de Giret. La
conversation s’est déroulée dans un café à Saintes (Charente-Maritime). Le
rapport tombera début 1943 entre les mains des polices allemandes et
françaises.
(…) je la trouve accompagnée d’un homme. Je suis bien
perplexe mais elle s'avance directement. C’est un camarade sorti de prison qui
cherche le contact avec le parti _ayant des choses importantes à communiquer.
(Je m'informe s'il s'agit de Vincent non).
VINCENT Ferdinand né le 30 mai 1908 à Charzais en Vendée,
fusillé le 28 juillet 1949 à Pessac (33). Militant communiste arrêté le 28
juillet 1942 _feuillet N°7 du « registre d’écrou » de la brigade
Poinsot _ passé au service de l’ennemi . René Terrisse dans
son ouvrage A la botte de l’occupant retrace son itinéraire.
Je demande à ce « camarade » de se présenter_
nom de militant_ région responsabilité et lui dit de bien vouloir établir un
rapport écrit lui en indiquant les différents points. Il s’y refuse prétextant
la crainte que se rapporte tombe entre les mains des allemands_ qu'il a déjà
passé pas la répression et que « forcément ceux qui tombent entre
leurs mains parlent « _(Je remarque en passant que c'est faux, seuls les
lâches parlent_ Ah bon me dit-il ils ont tous parlé. Je réfute etc)
J'insiste mais vainement ; son refus est formel. Il ne
veut pas exposer sa femme et son gosse à des représailles certaines. Avant de
faire quoi que ce soit il les voudrait à l'abri_ mais il voudrait aussi savoir
ce que le parti faire de lui _il est prêt, prétend-il à rendre tous les
services qu'on voudra.
Je lui fais observer que le parti justement pour prendre
une décision a besoin d'être informé d'une façon très exacte et précise _seul
un rapport détaillé de sa part fournira ses précisions.
Insistance inutile. Voici ce que j’ai retenu d’essentiel
dans cette conversation que nous avons eue.
Il s'agit d'un nommé Albert originaire de la 4,
responsable technique de la 3, arrêté le 5 juin sur dénonciation d'Annie ,évadé
puis repris, libéré par les Allemands fin août sur intervention de son frère
qui touche de près Laval.
A quelle condition as-tu été relâché ?
A condition que je travaille pour eux
Quel genre de travail ?
Je les conduis, je les guide
Tu es chauffeur simplement ?
Non je les aide, je débrouille les affaires
En somme tu es au service de la Gestapo ?
Ici une légère hésitation puis il me dit
Eh bien oui ! N’ayons pas peur des mots ; je travaille
avec la Gestapo(sa femme et lui avec son gosse habitent à Bordeaux une maison
gardée par des Allemands)
Il a fallu que tu donnes des gages pour être
libéré ?
Oui
Lesquels ?
J’ai dû donner les planques que je connaissais dans la 3
Et tu es ainsi responsable des arrestations de ces
gens ?
Non ? ils étaient déjà arrêtés du fait d’Annie _
ajout probable par un policier, du nom de femme mariée et de son prénom. _
Il prétend occuper une place très importante qui lui
permettrait de fournir des renseignements précieux par exemple sur Vincent.
Vincent est un mouchard_ il ne s'est jamais évadé. Je
connais tous les détails. Il essaie de reprendre contact pour donner tous les
camarades. Il transmet des rapports aux allemands.
(…) je peux lui trouver une planque j'ai encore de bons
camarades (..)Seulement avant il faudrait que Vincent ait disparu. (Je veux
bien me charger de ce travail) Si Gisèle part avant ,on pourrait me soupçonner
(…)
Il sait encore bien des choses dit il concernant la
3-4-et 5 mais il voudrait avant avoir une entrevue avec quelqu'un du centre
pour savoir ce qu'on veut faire de lui (cela le hante).
Il est au courant des arrestations 48 h à l'avance (…).
Il gonfle l'importance de son rôle. L’histoire de la
Gestapo prête à nous arrêter sur un geste de lui était je crois bien grossier.
C’est un individu qui a à notre égard des torts beaucoup plus grave sans doute
qu'il ne l’avoue. Mais il sait quel châtiment on lui réserve il voit l'heure
s’en avancer et il veut s’assurer une garantie.
La preuve c'est l'incident qu’il m’a raconté.
L’autre jour deux hommes se sont présentés chez moi et
ont demandé Albert. Je n'étais pas là. Je crois que ce sont deux camarades qui
venaient me descendre. Évidemment ceux qui me rencontrent avec des Allemands ne
doivent pas comprendre !!! (On le conçoit).
Je me suis empressée d'appuyer et de lui dire qu'en effet
s'il voulait éviter ce risque il était temps qu'il nous donne des gages
sérieux.
Je n'ai senti chez lui aucun regret de son attitude
devant la police_ à peine une gêne quand je lui ai posé des questions précises.
Ce n'est pas le désir de réparer qui le guide - mais
(dans la mesure où ses offres sont sincères) la peur du sort que nous lui
réservons.(...)
Source:AD 33 _17 W Article 88 dossier Pierre Louis Giret
Giret emprisonné
au fort du Hâ, est interrogé le 6 février 1943 par le commissaire Poinsot.
« Depuis que j'ai été libéré, je m'étais toujours
efforcé d'apporter dans l'exécution des missions qui m'étaient confiées une
entière loyauté, animé que j'étais de sentiments sincèrement anti-communistes
et aussi de reconnaissance pour la générosité qui m'avait été témoignée.
Bien que mes sentiments n'aient, à aucun moment changé,
je dois reconnaître que j'ai eu par la suite de l'attitude hostile de ma femme,
qui me reprochait sans cesse mon revirement le désir de lui démontrer qu'il n'y
avait rien à attendre du Parti communiste, et pour ce faire j'ai tenté de
renouer avec ce dernier.
« Je reconnais qu'effectivement j'ai pris contact en
Charente, d’abord avec Gisèle puis avec Arlette et qu’à la faveur de ces rencontres
je suis sorti du rôle qui m'était imparti.
Mon but était d'attirer Arlette et un autre responsable
plus important à un rendez-vous où je pourrais les faire arrêter.
Il est exact que j’ai mis Gisèle en garde contre
l’éventualité d’une arrestation, particularité qui peut paraitre en
contradiction avec ce que je viens de vous déclarer par ailleurs.
Par contre, il y a dans le rapport d’Arlette des
exagérations et des mensonges, il est faux par exemple que je me sois offert à
exécuter moi-même VINCENT, il n’a pas été question entre Arlette et moi de la
disparition de VINCENT,(…).
Source:AD 33 _17 W Article 88 dossier Pierre Louis Giret
Quel crédit accorder à cette
déposition ? Coïncidence ou non, André Jean Piquet, un transfuge communiste, qui a fait équipe
avec Giret a été assassiné au petit matin du 13 janvier 1943 en sortant de son
domicile à Bordeaux.
André Jean
Piquet né Bordeaux le 6 octobre 1912 , ajusteur mécanicien, domicilié 27 rue
Châteauneuf ,décédé le 13 janvier 1943 ,1 rue Jean Burguet Etat civil Bordeaux Acte de décès N°77
Acte de
naissance Archives Bordeaux Métropole BORDEAUX 1 E 416 - Registre des actes de
naissance de Bordeaux, section 1, 1912 - 1912 Acte N°840 Vue 149/206
Bordeaux 8 avril 1943
Lettre de Giret
adressée à la patronne du restaurant bayonnais « La Femme sans tête »
Je comptais revenir à Bayonne mais il n'en est plus
question puisque au contraire je vais aller quelques jours en Espagne.
En cas de ne
pouvoir m'arrêter à Bayonne je vous prie de m'envoyer ma note ici afin que je
vous régle par mandat.(…)
Je veux aussi vous demander si vous ne pourriez pas
envoyer quelques oranges à mon patron c'est pour sa fillette de 8 mois qui est
malade. Je lui ai promis de lui en trouver et je voudrais bien que vous me
rendiez ce service. Voici l’adresse Monsieur Poinsot Commissaire Spécial 2 bis impasse victoire américaine
Bordeaux (..)
Mr Pierre Giret
13 rue Tustal _ Bordeaux
Source:AD 33 _17 W Article 88 dossier Pierre Louis Giret
Giret est détenu au fort de Romainville
(93) du 16 avril au 23 aout 1943 puis déporté à
Mauthausen (Autriche) le 27 aout suivant.
Source:Amicale de Mauthausen-Troisième monument-Fiche déporté Giret Pierre matricule 34531
16 juin 1943 Radio Londres
L’inspecteur de police (résistant) André (Jeanne)-Bouillar ,rend
compte à son hiérarchique de Mont-de-Marsan, une émission de Radio Londres du
16 juin 1943,vers 22h10, dans laquelle « le cas de Giret était cité en exemple
de provocations policières. ». Et de préciser dans sa note qu’il s’agit de Giret Pierre ,Louis, Jean,
Maxime, né le 13 juin 1908 à Léon. La confusion entre les deux frères Giret a
été commise à quel niveau : dans l’envoi des renseignements à Radio Londres
ou dans le compte rendu d’André Jeanne- Bouillar ?
Source AD 40 _283 W 56
Décembre 1943
L’Adour Libre N°7
Organe du Front National Basco-Béarnais
PATRIOTES DE L'ADOUR
VOICI QUELQUES TRAITRES
POINSSOT ,commissaire spécial attaché à la police régionale de Bordeaux et son adjoint LAFFARGUE
GIRET,et sa femme MARIE-JEANNE,traitres et indicateurs à la solde de POINSSOT et de la Gestapo.Ex instituteur bien connu à Bordeaux,Biarritz,Bayonne et dans les Landes.
 |
L’Adour Libre_https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7620803d |
Document en libre téléchargement : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7620803d/f2.item
Après Mauthausen
19 mai 1945
Libéré de Mauthausen Gusen le 5 mai , Giret selon André Curculosse aurait été rapatrié de
Mathausen dans le même avion qu’André ARLAS de Tarnos. Les deux hommes se
connaissaient. Arlas aurait alerté les autorités à son arrivée à l’hôtel
Lutetia à Paris, mais Giret a disparu. Sur sa petite fiche conservée par la DAVCC _SHD Caen_cote AC 401073 , deux adresses sont
mentionnées :
Route de Mestade Aire s/Adour
88 rue Michel Ange Paris XVI
L’instruction judiciaire
Juin 1945
En juin 1945 une enquête est ouverte par la Brigade de Surveillance du Territoire
de Bordeaux sur les agissements de Giret
.Un mandat d’arrêt est décerné le 25
aout 1945.
14 aout 1945
Nulle trace d’un signalement d’André Arlas dans le dossier
d’instruction Giret .En revanche, deux inspecteurs de police de la Brigade
de Surveillance du territoire rapportent dans une note du 14 aout 1945 « que
des renseignements recueillis le nommé BONIZEC François, matricule 38.729
venant de Mauthausen (Allemagne-Sic-) demeurant 26 rue Pegoud au Drancy, a
déclaré que GIRET Pierre, instituteur à Bordeaux ,a travaillé pour la Gestapo
de Bordeaux, comme indicateur et a dénoncé tous les groupes de résistance de la
région des Landes. GIRET Pierre lui a avoué les faits à Vienne au mois de
juillet 1944,en présence de Mr LANIDON originaire de Quimper. »
Bonizec François conseiller municipal communiste de Drancy
(93) ; volontaire en Espagne républicaine, selon la notice biographique du
Maitron
Déposition d’Albert Morillon 13 09 1945 (…) malgré nos désirs à tous de nous assurer de
la personne de Giret au moment de notre
libération, celui-ci a réussi à tromper notre surveillance et à venir en avion
jusqu'à Paris. Depuis j'ignore totalement le refuge de Giret. Je dois ajouter
que Giret pourrait très bien se trouver en Espagne parlant
d'une façon parfaite la langue espagnole.Un camarade de captivité de nationalité espagnole du nom
de Fxxx Sauveur ,chez Monsieur Bxx à Balleau de Cerdagne -
Pallau-de-Cerdagne-(Pyrénées-Orientales) pourrait peut-être donner des
renseignements utiles sur Pierre Giret et sur son refuge.-
Source:AD 33 _17 W Article 88 dossier Pierre Louis Giret
Mai 1955
Dans le bulletin de l’Amicale de Mauthausen ,numéro 45,mai 1955,à la page 2 ,est publié un
témoignage intitulé Kommando de Florisdorf. Trois anciens déportés dont un
dénommé Pierre Giret, professeur, Arc-sur-l’Adour (sic) (Landes) ont cosigné ce
texte. Les recherches n’ont pas permis de retrouver un docteur Paul Humbert âgé
d’une cinquantaine d’années ni le domicile à Pelzin par Figeac.
 |
Page 2 du bulletin Amicale de Mauthausen |
Page 2 A la
Libération les déportés témoignent
Kommando de Florisdorf
Le 9 avril 1945, lors de l’évacuation du kommando par
suite de l’avance russe, une colonne de prisonniers se dirigeant du coté de
Steyrville dont elle était éloignée de 2 kilomètres environ, trois Français et
un Belge poussaient la voiture d’allègement. Un Kapoführer,
sous-officier de la marine de guerre entra en conversation avec le docteur
HUMBERT Paul, domicilié à Pelzin, par Figeac (Lot), qui lui demanda de faire
partie de l’équipe qui poussait la charrette de l’infirmerie. HUMBERT, âgé de
cinquante ans, était assez faible, cependant en bonne condition physique. Le
Kapo le fait sortir de la colonne, l’emmène à la voiture que Humbert se met à
pousser après avoir déposé ses couvertures sur celles des autres camarades. Pendant
ce temps, le Kommandoführer va chercher
l’équipe des tueurs qui s’emparent brutalement de Humbert, le mettant sur le bas-côté
de la route à coups de matraque et le visant avec un pistolet. Humbert tenta de
résister et se débattit mais les coups de gourdin le réduisirent vite à
l’impuissance et il fut achevé à coups de révolver en pleine tête. Le cadavre
resta au bord de la route.
Le Kapo ne cessa de brutaliser les prisonniers tout le
long du voyage. Ce serait un Alsacien.
Signé
Emile P.-T ,La Croix-de-Touraine
(Indre-et-Loire)
Pierre Giret, professeur, Arc-sur-l’Adour
(sic) (Landes)
Louis Chauvanel chauffeur,157 ,Quartier-Neuf,
Fraize (Vosges)
 |
Page 2 du bulletin de l'Amicale de Mauthausen mai 1955
|
Le site internet Arolsen Archives a mis en ligne un document présentant quelques similitudes avec le témoignage ci-dessus.Il est fait mention d'un Pierre Giret sans élément certain d'identification avec l'ancien instituteur landais.
Ligue Luxembourgeoise des Prisonniers et Déportés Politiques
Luxembourg 02 04 1946
2 octobre 1965
Décès à Dax de Pierre Giret, père.
Mention marginale de décès inscrite sur l'acte de naissance du 23 juillet 1885.
Source:AD 40_Dax Naissances 1884 1886 4 E 88/100Acte N°105 Vue 89:17113 janvier 1966
Prescription de la condamnation à
mort de Pierre Louis Giret
16 janvier 1974
Marie Louise Laborde est décèdée le 16 janvier 1974 à
Perpignan. (Source mairie de Perpignan acte de décès N°68 LABORDE veuve Giret).
Le domicile de la défunte, 5 rue de La Manche , se situe à moins de deux cents mètres
de la
rue de la main de fer à
Perpignan, adresse professionnelle de
Raymonde Axxx qui selon André Curculosse aurait été la concubine de Giret
 |
Archives départementales des Landes Téthieu 1863 1889 4 E 315/24-27 _Acte N°7 Vue 168/595
|
8 aout 1985
Le huit aout mil neuf cent
quatre-vingt-cinq, à neuf heures, est décédé Avenue du Languedoc : Pierre
,Louis GIRET, né à VIEILLE SAINT GIRONS
(Landes) ,le vingt-neuf février mil neuf cent seize, retraité ,
domicilié à MONTAURIOL (Pyrénées-Orientales) ,Mas Anglade,
Fils de : Pierre GIRET,
Et de Marie-Louise LABORDE
Divorcé de : Marie-Jeanne
SAPHORE
Dressé le huit aout mil neuf
cent quatre-vingt-cinq ,etc.
Source : Mairie de Perpignan acte de décès N°1459
Pierre Louis Giret avait
Un frère ,Pierre Louis Jean
Maxime, en famille Jean , né le 13 juin 1908 à Léon (40).Décédé le 15 février
2001 à Grasse (06)
Sources :
AD 40_ Léon 1894 1913 4 E 150/31 vue 182/278
AD 40_ Recensement de population _Vielle-Saint-Girons 1921 6 M 170 vue 2/16
Dossier résistant Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 258519 (non consulté).
Fichier des décès INSEE
Une soeur ,Jeanne Suzanne, en famille Suzanne,
née le 14 novembre 1910 à Léon, décédée le 25 avril 2007 à Biarritz (64). Elle
épousera un magistrat qui appartiendra aux Forces
Françaises de l’Intérieur (FFI) (dossier non consulté). Après-guerre il
exercera à Mont-de-Marsan, à Bayonne, puis dans des juridictions fixées
au-dessus de la Loire
Sources :
AD 40 _ Léon 1894 1913 4 E 150/31 vue 219/278 AD 40_ Recensement de population _Vielle-Saint-Girons 1921 6 M 170 vue 2/16
A l’inverse de ses complices policiers,Pierre Napoléon Poinsot, André Celerier, René Evrard, Jean-Marie Tournadour et de l’ancien communiste Ferdinand Vincent ,Pierre Louis Giret a échappé au peleton d'éxécution.Où s'est-il caché de mai 1945 à janvier 1966?En France?En Espagne?Avec quelles ressources financières ?Questions encore sans réponses à ce jour.
Orientations
bibliographiques
Les travaux pionniers de René
Terrisse
Bordeaux 1940-1944
Librairie Académique Perrin,1993
ISBN 2-262-00991-0
Comporte un index des noms de
personnes .
A la botte de l’occupant Itinéraires de cinq collaborateurs
Un chapitre est
dédié à Ferdinand Vincent, transfuge , agent N°156 de la SIPO-SD
de Bordeaux, fusillé le 28 juillet 1949 à Pessac (33).
Editions Aubéron,Bordeaux,1998
ISBN 2-908650-82-7
Comporte un index des noms de personnes
Face aux pelotons nazis Souge, le Mont Valérien du
bordelais
Editions Aubéron,2000
ISBN 2-84498-010-4
L’ouvrage ne comporte pas d’index des noms de personnes
mais une liste alphabétique des 257 fusillés de Souge avec les dates
d’exécution.
Sous la direction de Jean-Pierre Koscielniak et Philippe Souleau
Vichy en Aquitaine
Contribution de Philippe Souleau : De l’exclusion à la déportation : les politiques répressives et ses acteurs en Gironde occupée.
Les Editions de l’Atelier/Editions Ouvrières, Paris,2011
ISBN 978-2-7082-4034-6
Adeline Lee
Les Français de Mauthausen Par-delà la foule de leurs noms
Page 523 Un petit paragraphe de 7 lignes où sont évoqués les époux Giret.
Editions Tallandier,2021
ISBN 979-10-210-4791-4
Comporte un index des noms de personnes
Témoignage
Gisèle Robert
Mes frères contre la Gestapo
Précédé d’une lettre de Jacques Chaban-Delmas
La pensée universelle 1988
ISBN 2 214-07470-8
Dans la clandestinité, l’auteure a croisé Ferdinand
Vincent et Pierre Louis Giret. Après -guerre, elle a contribué à réunir des
témoignages de survivants relatifs aux agissements de Vincent.
Récits
militants
Jean Serres Tarnos 1995-1996
Fascicules dactylographiés déposés à Mont-de-Marsan, Bayonne, Tarnos, Boucau (Médiathèques, archives).
Un indéniable travail de recherches d’archives et de témoignages des survivants.
André Curculosse
Résistance en Pays d’Orthe Groupe Paul Manauthon
Sauve Terre
Atlantica , Anglet,2002
ISBN 2-914334-12-5
Un chapitre intitulé « La trahison de Giret ».
Comporte un index des noms de personnes
Sites Internet
Site officiel de l'Amicale de Mauthausen - déportés,
familles et amis
https://campmauthausen.org/
Association du Souvenir des fusillés de Souge_
https://www.fusilles-souge.asso.fr/
Le Maitron en ligne
Autre article du blog
Droit d’auteur et plagiat
Pour toute observation,demande,merci de contacter par courriel :
philippe.[point] durut [arobase] gmail.[point].com
Une réponse vous sera retournée rapidement
CC BY-NC-SA 4.0 Deed
Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International

Les contenus du blog https://www.retours-vers-les-basses-pyrenees.fr/ sont mis à disposition selon les termes de la
Licence Creative Commons :
Attribution :Vous devez citer au minimum
l’adresse électronique du blog https://www.retours-vers-les-basses-pyrenees.fr/
Pas d’Utilisation Commerciale Vous n'êtes pas autorisé à
faire un usage commercial de tout ou partie du contenu_en dehors des transcriptions
d’archives publiques*_ sur un support payant : journal, magazine, livre.
Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International
Photographies
Les
photographies sont publiées sous la mention DROITS RESERVÉS
Source : France Archives
portail national des archives