22 avril 2015

Surveillance au village d'une jeune femme

Une lettre anonyme, suivie d'une enquête de gendarmerie, témoignent de la surveillance à l'égard d'une jeune femme dans une commune du Labourd qui comptait alors  500 habitants en 1939.
Les noms de cette localité ainsi que des personnes ont été volontairement masqués par l'auteur de ce blog.
Les documents originaux sont consultables au Pôle de Bayonne et du Pays Basque (AD 64) 39 avenue Duvergier de Hauranne 64100 Bayonne sous la cote 3 U 1 art 37 Tribunal de Grande Instance de Bayonne.

Transcription de la lettre  anonyme 

Les fautes d'orthographe ne sont pas corrigées dans cette transcription
Le 5 février 1939

Monsieur le Brigadier
J'attire votre attention et votre bienveillance sur une affaire que je juge grave et donc vous arriverez à découvrir après une enquête minutieuse et serrée sur la personne de Mademoiselle M...... à L....... .
Il y a déjà quelques mois que,d'après le soi-disant des gens de la commune elle était en état de grossesse avancé .Personne ne la voyait et tous les gens qui se présentaient soit le facteur,soit bien d'autres,elle se camouflai soit dans la souillarde soit dans la chambre et tout ça sous prétexte qu'elle était (d'après sa mère) devenue très grosse en quelques jours et qu'elle avait honte et encore en disant que les robes ne lui allaient plus.
Une personne de la commune l'ayant interrogée a ce sujet en lui disant pourquoi on lui faisait pas de nouvelles robes la réponse de la mère a été ceci:il faut espérer que avant longtemps elle reviendra a la même mesure qu'elle était avant:et voici que d'un jour a l'autre elle a paru dans l'état normal.
Voila Monsieur le Brigadier est ce qu'il vous faut encore des témoignages il me semble que vous en aurez assez avec ceci et méfiez vous parce que c'est des gens qui savent se défendre.
Si comme vous le dites il y a l'égalité des lois pour les uns il en faudrait pour les autres et surtout dans les cas pareil et si vous ne faites pas ce qu'il faut je me ferai l'obligeance d'écrire ailleurs.
Recevez Monsieur le Brigadier mes salutations respectueuses
X...........un père de famille

07/02/1939

 Procès -Verbal de renseignements sur une dénonciation par lettre anonyme Avortement ou accouchement clandestin de Mlle M....... à L....... 

Affaire sans preuves

(....) département des .Pyrénées, revêtus de notre uniforme et conformément aux ordres de nos chefs,en service et procédant à une enquête provoquée par une lettre anonyme  déposée vraisemblablement en gare de L.....Le timbre sec ,mentionnant Saint-Jean-Pied-de-Port Bayonne ,désignant Mlle M  de L .....comme ayant avorté ou accouché clandestinement,avons interrogé verbalement d'abord certaines personnes dignes de foi qui nous ont déclaré que Mlle M...... sortait en effet fréquemment autrefois et que depuis deux mois environ  elle ne quittait pas son domicile  ce qui paraissait bizarre à la population.Nous nous sommes mis en rapport avec l'autorité locale.
Continuant nos investigations nous avons recueilli les déclarations suivantes :
Je me nomme Mme L ,née L   ,55 ans,propriétaire à L,quartier  (épouse de l'ex Maire ).
Je connais très bien la famille M.....qui habite le quartier.La fille  X sortait autrefois fréquemment tant à pied qu'à bicyclette et je la voyais passer presque journellement.Elle avait un caractère très gai et aimait beaucoup sortir.
Depuis quatre mois environ cette fille a cessé subitement ses sorties ce qui a produit une surprise générale des habitants.Les gens chuchotaient qu'elle devait être enceinte et que de ce fait elle n'osait pas se présenter au public.
Je l'ai vue chez elle fin décembre ,elle était assise au coin du feu et m'a paru très forte de poitrine.Mais à ce moment,je n'ai pas supposé qu'elle était dans un état intéressant sa mère m'ayant dit qu'elle n'était pas bien depuis quelque temps.
Il paraîtrait que depuis quelques jours Mlle V....... M........ sort de nouveaux toutefois je ne l'ai pas vue.Des renseignements vous seront fournis dans le voisinage.
Ce n'est pas moi l'auteur de la lettre anonyme dont vous me parlez.
Lecture faite persiste et signe.

Je me nomme Mme M née D....... Catherine ,32 ans propriétaire à L..... quartier    maison   
Nous sommes voisins et même un peu parents de la famille M..... qui habite le même quartier.Je connais très bien le fille .......... dont vous me parlez,autrefois elle sortait fréquemment aux fêtes des environs tant à pied qu'à bicyclette.Elle avait la réputation d'avoir une conduite un peu légère.Il y a environ trois mois cette fille a laissé _sic_de sortir et personne ne la voyait.
La population a été comme moi surprise de ne plus la voir comme autrefois journellement.On avait chuchoté qu'elle pouvait se trouver dans un état intéressant.
Depuis quelques jours cette fille sort de nouveau parait-il,ce qui a fait naître des suspicions dans la commune.
Ce n'est pas moi l'auteur de la lettre anonyme dont vous me parlez.
Lecture faite persiste et signe.

Je me nomme Mme M........,née J........ Mariée,32 ans,propriétaire à L...... maison .......
Il est exact que Mlle V....... M....... a cessé ses sorties fréquentes d'autrefois depuis deux mois environ,les habitants ont été surpris car cette jeune fille avait l'habitude de sortir fréquentant les fêtes et les amusements.
Je ne m'étais jamais aperçu qu'elle fut dans un état anormal,elle est forte et je ne l'ai pas trouvé changée quand je l'ai vue sortir il y a quelques jours.
Il est vrai que je me trouvais à une certaine distance d'elle.Cette jeune fille a parait-il été malade.Je n'ai pas vu le docteur y aller donner des soins.
Ce n'est pas moi l'auteur de la lettre dont vous me parlez.
Lecture faite persiste et signe.

La mise en cause

Je me nomme M....... V..........,25 ans,ménagère demeurant à L...... maison née à Macaye  (B.P) le 7 juillet 1913 fille de Pierre et de Dominica,française,célibataire,sais lire et écrire,élevée chez mes parents avec lesquels je suis toujours restée.
Je suis tombée malade au mois de décembre  dernier étant atteinte d'albumine,j'ai été d'ailleurs soignée à ce sujet par le docteur F  de L .Il est exact que je ne sortais plus à L ou ailleurs étant donné que j'avais pris 18 kilos en peu de temps.
Ma maladie était la cause de cette grosseur.Je ne pouvais porter les effets que j'avais précédemment.
J'avais honte de cette grosseur et n'osais pas me présenter au public.Je n'ai jamais été enceinte et pour le confirmer,je vais me faire visiter par un docteur et je vous remettrai le certificat médical.
Je sors de nouveau depuis quelques jours car j'ai perdu quelques kilogrammes et je m'aperçois que ça va de mieux en mieux.On avait dit à ma mère que les gens me suspectaient et parlaient de mon état de grossesse disant que j'étais enceinte.L'effet de la maladie comme je vous l'ai dit m'avait en effet rendue anormale.
Lecture faite persiste et signe.

Le père et la mère de l’intéressée étant absents pour la journée n'ont pu être entendus.



Le huit février 1939 à huit heures continuant notre enquête avons reçu les déclarations suivantes:
Je me nomme M......  V.......,25 ans ,ménagère à L (B.P.)
Je me suis rendue hier dans la soirée auprès du docteur F  Maire de L pour me faire visiter et me faire délivrer un certificat médical  afin de prouver si possible que je n'ai pas provoqué un avortement et que je n'ai jamais accouché .Mr F...... m'a auscultée mais s'est refusée à délivrer un certificat médical étant lié par le secret médical.
J'ai été prise à partie par la rumeur publique qui m' a désignée faussement et par méchanceté comme m'étant livré à des manœuvres abortives,ou comme ayant accouché clandestinement.J'ai la conscience tranquille et si j'avais cessé de sortir s'était uniquement parce que je souffrais d'albumine et que j'avais grossi dans des proportions inquiétantes.
Si la science médicale est capable de constater que j'ai pu avorter ou accoucher ,je ne demande pas mieux que de me laisser visiter.
Je suis encore d'ailleurs très forte,malgré que j'ai perdu quelques kilos en suivant mon traitement .Comme je vous l'ai déjà dit je n'ai jamais jamais fréquenté de jeunes gens et si je fréquentais les fêtes s'était pour m'amuser honnêtement et d'ailleurs je n'ai jamais eu de relations avec qui que ce soit.
Lecture faite persiste et signe.


                 La mère de la mise en cause 


Je me nomme Épouse M....... née O........,Dominica 60 ans ménagère à L....... (B.P.)
J'ai été navrée en apprenant que ma fille était  soupçonnée d'avoir soit avorté soit accouché clandestinement..Je puis vous affirmer que ma fille est honnête et que les soupçons portés sur elle sont faux.
Elle avait en effet beaucoup grossi dans l'espace de deux mois étant atteinte d'albumine.Elle avait d'ailleurs été soignée  pour cela par le docteur de L.,elle ne sortait plus pendant ce temps,car elle souffrait et les effets ne lui allaient plus.Je voudrais bien connaître l'auteur de la lettre anonyme que vous avez reçue.
Lecture faite persiste et signe.
 

Je me nomme F..... J....... ,41 ans,Docteur ,Maire de la commune de  L...... (B.P.)
Étant le médecin de la famille M........,je suis lié par le secret professionnel  et ne puis faire aucune déclaration.
Cette famille est honorablement connue et la jeune fille dont vous me parlez n'a jamais fait l'objet de critique.
Lecture faite persiste et signe.

Il semble qu'il y ait une certaine haine de la part de certaine personnes de L....... à l'encontre de la famille M......... qui par son travail a réussi à se procurer une situation aisée et laquelle profite de ce bien-être.
Mlle M....... parait encore très robuste et présente un physique qui ne semble pas avoir souffert par suite d'avortement ni accouchement.
Cette fille ne demande pas mieux que de subir des visites médicales si la science est capable de déterminer son état.
Il n'a pas été possible de découvrir l'auteur de la lettre anonyme que nous joignons à la 1re expédition du présent.
Au cas ,ou des nouveaux éclaircissements  parviendraient à notre connaissance  au sujet de cette affaire,ils feront l'objet  d'un procès-verbal adressé aux mêmes autorités
La 1re à M.le Procureur de la République à Bayonne
La 2me à nos chefs


Pour aller plus loin 

délais de communicabilité des archives publiques (AD 66)

Sur e-Archives le 64 :
Sommaire des fonds /Archives de 1800 à 1940/Justice - Série U - Répertoire numérique
  • Fonds de la préfecture
  • Cour d'appel et cour d'assises
  • Tribunaux de première instance
  • Justices de paix
  • Juridictions prud'hommales
  • Tribunaux de commerce
  • Juridictions d'exception
  • Officiers publics et ministériels

11 avril 2015

Marcel Bidegaray éxécuté de trois balles de révolver à Bidache


Marcel Bidegaray, 69 ans, mécanicien retraité des chemins de fer, ancien dirigeant dirigeant syndicaliste , domicilié rue Albert Thomas , quartier Saint-Esprit à Bayonne, a été arrêté le 8 septembre 1944.Le 23 du même mois,il a été astreint à résider au centre de séjour surveillé du Polo de Beyris à Bayonne.Il sera assassiné le 20 décembre 1944 à Bidache.

Le COMMISSAIRE DE POLICE
Chef de la Sûreté à
Monsieur le SOUS-PRÉFET à Bayonne
" J'ai l'honneur de vous faire connaître ce qui suit:le 20 décembre courant,vers 19 heures,une automobile marque "PEUGEOT" ,402,à gazogène,venant de la direction de BARDOS,est arrivé à BIDACHE par la rue principale et s'est arrêtée tout à coté de la devanture de l’"hôtel Basque " où BIDEGARAY  était descendu.A ce moment-là,ce dernier venait de sortir en pantoufles,sans rien dire à personne,après avoir enlevé son pardessus.
Deux hommes que l'on suppose être descendus de la voiture,sont entrés dans la salle de débit de l’hôtel précité et se sont fait servir l'apéritif.Pendant qu'ils buvaient ,ils ont demandé si on leur servirait à dîner,et comme il leur a été répondu affirmativement,ils ont déclaré qu'ils reviendraient dans 10 minutes,ils sont repartis mais ne sont pas revenus.Il était environ 19h30.
L'automobile a alors démarré sans qu'on les voie y monter,et est allée tourner un peu plus loin,du coté de l'église pour reprendre la direction de BARDOS.Personne n'a vu à ce moment,BIDEGARAY,ni entendu crier.Il est vrai que les rues ne sont pas éclairées et qu'il faisait très noir,ce qui expliquerait que seule la voiture à été vue.Les époux Dxxxxx tenanciers de l’hôtel ,à leur grande surprise,ne voyant pas revenir BIDEGARAY,qui n'était jamais sorti à cette heure-là,l'ont cherché en vain,hier soir,et le matin,ont alerté la gendarmerie.
C'est dans ces conditions que ce matin,les gendarmes de BIDACHE ont découvert le corps de BIDEGARAY dans le fossé de la route nationale N°636 à 3KM500 de BIDACHE et sur le territoire de cette commune,dans la direction de BARDOS.A hauteur du cadavre,ils ont découvert la poignée de la portière de la voiture,cassée probablement par BIDEGARAY qui s'y était accroché,ainsi que trois douilles de pistolet de 11 mm.
De l'autopsie pratiquée cet après-midi par le Docteur Jean GARAT,en présence de Monsieur le PROCUREUR DE LA REPUBLIQUE et de Monsieur le JUGE D'INSTRUCTION,il résulte que BIDEGARAY  a reçu deux balles tirées dans la nuque (...).Quant à la troisième,tirée dans le dos (....). La mort fut instantanée.
On ne s'explique pas comment les assassins de BIDEGARAY ont pu enlever ce dernier,sans être vus ni entendus,cette opération s'étant faite ,selon toute probabilité,dans la rue principale.On se demande s'il ne s'agit pas d'anciens camarades de ce dernier qui l'ont invité à prendre place dans leur voiture,ce qu'il aurait accepté.Si,en effet,ils l'avaient pris de vive force,il est vraisemblable qu'il se serait débattu,qu'il aurait crié et se serait fait entendre.
Quoiqu'il en soit,le N° de la voiture n'a pu être relevé,mais par contre ,le signalement que l'on en possède est assez complet.Celui des assassins est plutôt vague.
La gendarmerie de BIDACHE va le diffuser,et de mon coté j'ai prescrit d'actives recherches des assassins et de la voiture.
Il y a lieu de noter que le portefeuille et la montre de BIDEGARAY,très probablement sur lui,ont disparu.Mais il ne semble pas que l'assassinat ait eu le vol pour mobile."


Source :1001 W art 306 Commissariat central de Bayonne

Pôle de Bayonne et du Pays Basque AD 64
39 avenue Duvergier de Hauranne 64100 Bayonne

L'acte de naissance en ligne N°515 e-Archives AD64 de Marcel Bidegaray né le 13 septembre 1875 à Bayonne , fils de Jean Bidegaray et d'Elisa Cornu

 64 1R649 Registre matricule Bidegaray Marcel


ISBN:978-2-7082-3924-1 Les Éditions de l'Atelier Les Éditions Ouvrières

Biographie de Bidegaray Marcel 

Extraits


En 1898, il entra comme chauffeur à la Compagnie des chemins de fer du Midi ; celle-ci le révoqua « pour manque d’énergie dans l’exercice de ses fonctions » : il convient de noter qu’à ce moment l’intéressé avait déjà donné son adhésion au Syndicat national des chemins de fer et au socialisme...Néanmoins, dans le courant de l’année 1900, Marcel Bidegaray parvint à se faire réembaucher au réseau de l’Ouest où il fut admis comme ouvrier ajusteur au dépôt des Batignolles. Après un stage de chauffeur, il fut nommé en 1907 mécanicien de train.
Sa personnalité de militant commença à se dessiner en 1909 quand il devint, au mois de juin, succédant à Eugène Poitevin, secrétaire général du Syndicat national des chemins de fer. Il s’y efforça de tempérer l’ardeur des éléments révolutionnaires. Au moment de la grève des cheminots de 1910, il fut révoqué par sa compagnie et emprisonné durant six semaines. Il assista aux XIe et XIIe congrès de la CGT, Toulouse, octobre 1910, et Le Havre, septembre 1912.Mobilisé à son poste de mécanicien, il n’en poursuivit pas moins son activité syndicale.
Il contribua puissamment à la fusion des organisations ouvrières de cheminots dans la Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer, fondée le 28 janvier 1917, à l’issue d’un congrès interfédéral tenu au siège même de la CGT. Bidegaray fut nommé secrétaire général de la nouvelle Fédération qui groupait 70 000 membres.
Le 23 novembre 1918, la paix revenue, Marcel Bidegaray, membre du comité confédéral de la CGT, fit partie de la délégation mixte (Cachin*, Longuet*, Mistral*,Renaudel*, Rouger*, Thomas*, Bidegaray, Jouhaux*, Merrheim*) qui demanda à Clemenceau la « participation de délégués de la classe ouvrière française à la conférence générale de la paix » et l’autorisation de réunir, pendant les pourparlers de paix, une « conférence internationale ouvrière et socialiste ». Il participa également avec Jeanne Bouvier, Dumoulin, Jouhaux et Lenoir aux travaux de la première Conférence internationale du travail qui s’ouvrit à Washington le 29 novembre 1919.
Dès les premiers mois de l’année 1919, qui marqua les débuts des Comités syndicalistes révolutionnaires (CSR), Bidegaray et la majorité réformiste du conseil de la Fédération des cheminots s’efforcèrent de canaliser la participation des cheminots à l’agitation naissante et refusèrent notamment de donner le mot d’ordre de grève pour le 1er mai. Lors de la première grève des chemins de fer de février 1920, le syndicat de Bidegaray accepta l’arbitrage du président du Conseil (lui même, malade, ne prit pas part au vote), Millerand ; la négociation eut pour résultat la promulgation, après mai 1920, du statut des cheminots en discussion depuis la fin des hostilités.
Au congrès national de la Fédération des cheminots, qui se tint à Aubervilliers du 22 au 25 avril 1920, Bidegaray, vivement critiqué par la fraction révolutionnaire montante représentée par Gaston Monmousseau et Lucien Midol, dut résilier ses fonctions. Après l’échec de la grève des cheminots de mai 1920, lancée par le nouveau conseil fédéral, Bidegaray fut réélu secrétaire général par les éléments modérés du conseil, non sans l’opposition très vive des syndicats parisiens.
Au congrès national de 1921, les « révolutionnaires », conduits par Gaston Monmousseau et Pierre Semard, ayant réclamé la révision des statuts de la Fédération afin d’obtenir la nomination du conseil fédéral par le congrès, Bidegaray quitta la salle du congrès avec les délégués réformistes : c’était l’éclatement de la Fédération, qui donna le signal de la scission au sein de la CGT. Bidegaray poursuivit alors son oeuvre au sein de la nouvelle Fédération confédérée.
Au moment de la grève de 1920, le militant avait été une nouvelle fois révoqué par son réseau. Réintégré, il prit sa retraite de mécanicien en 1928. Il mit son départ à profit pour organiser une souscription en faveur du fondateur du syndicat national, Eugène Guérard, qui vivait très modestement à Pau où il s’était retiré.
Membre du comité de l’exploitation des chemins de fer, il fut membre suppléant du Conseil national économique de 1925 à 1935.
Bidegaray, en retraite dans son pays natal, joua un rôle important dans la vie politique et surtout syndicaliste bayonnaise.En 1932, il fut candidat aux élections législatives (1re circonscription de Bayonne) ;pendant la campagne électorale, il esquissa les grands thèmes du Parti socialiste SFIO : « établir la liberté et l’égalité économique, supprimer l’exploitation du travail par le capital, libérer l’État de l’emprise des grandes compagnies de finance et d’industrie,substituer la justice et la raison au privilège et au hasard » ; il obtint 2 121 voix soit 12 % des suffrages exprimés. Au 2e tour, « conformément à la discipline républicaine » il se désista pour le député sortant, maire de Bayonne, Joseph Garat. Ami de Renaudel et de Marquet, il protesta, en novembre 1933, contre l’exclusion du Parti socialiste SFIO des orateurs de la « manifestation d’Angoulême » puis rejoignit les « Néos » entraînant avec lui une vingtaine de militants (dont Joseph Desarménien). Il participa le 3 décembre 1933 au congrès constitutif du nouveau parti et devint le secrétaire du groupe Jean-Jaurès de Bayonne. À deux reprises, il fut candidat malheureux aux élections municipales de Bayonne (mars 1934, mai 1935).Membre de la commission exécutive de l’Union des syndicats confédérés de l’Adour où il représentait les cheminots, il en fut le délégué quasi permanent à la propagande et se voulut le mentor et le « père tranquille » du syndicalisme local.
Après 1940, Marcel Bidegaray assura à la Bourse du Travail une permanence  et devint le trésorier du Comité ouvrier de secours immédiat (COSI)."

 Le Maitron dictionnaire biographique



Herbecq Florent 1819-1891


Médecin à l’hôpital militaire de Bayonne, conseiller municipal de Bayonne.




























 Acte de naissance de Florent Joseph Herbecq
L'an mil huit cent dix neuf,le vingt et un du présent mois de janvier ,à dix heures du soir,par devant nous Pierre Leblanc Maire et Officier de l'Etat civil de la commune de Semeries canton d'Avesnes partie nord arrondissement du département du Nord sont comparus Isidor Joseph Herbecq âgé d trente et un ans et trois mois bonnetier,père à l'enfant né et domicilié en cette commune lequel nous a présenté un enfant mâle né le vingt et un du mois de janvier  à dix heures du soir  de lui déclarant et d'Eugénie Degrelle  et a déclaré vouloir lui donner les prénoms Florent Joseph.Cette Déclaration et présentation faites en présence de Isidore Joseph Leclerc âgé de trente trois ans ,bonnetier,et François Joseph Jouniaux âgé de trente quatre ans domestique,tous les deux domiciliés en cette commune ,et le père et témoins ont signé avec nous le présent acte (....)

Archives départementales du Nord
Semeries Naissances Mariages Décès sauf mariages 1799 (1793-1841)  5 Mi 001 R 024  Vue 505/773































Extrait de l'acte de mariage
L'an mil huit cent cinquante trois le vingt cinq août à huit heures du soir sont comparus publiquement dans l'une des salles de l’hôtel de ville,par devant nous,Isidore Barnot adjoint délégué par Monsieur le Maire pour faire les fonctions d'officier de l'état civil ,le sieur Florent Joseph Herbecq médecin aide-major au neuvième régiment d'infanterie légère,en garnison à Nantes (Loire Inférieure) et précédemment à Châlons,dûment autorisé à contracter le présent mariage suivant la permission à lui accordée par Monsieur le Ministre de la Guerre le 12 juillet dernier ,né à Semeries (Nord) le 21 janvier 1819,fils majeur et légitime de Isidore Joseph Herbecq et de dame Eugénie Degrelle (...)
et Mademoiselle Sophie Joppé ,sans profession,domiciliée à Chalons ,née le dix huit décembre mil huit cent vingt huit ,fille majeure et légitime du sieur Jean Maurice Joppé,bibliothécaire de cette ville et de dame Marie Louise Pomme (?) Buirette ,sans profession,
Archives départementales de la Marne
Châlons-sur-Marne Mariages 1853 2E 119/300 Acte N° 85 Vue 45/68

Acte de décès N°423 -16 septembre 1891 Bayonne

Ministère de la Culture -Base Léonore Dossier Légion d'Honneur LH/1290/20

 Achevé d'imprimer en juillet 99 sur les presses de l'Imprimerie des Cordeliers 64100 Bayonne
Page 233

Herbecq Florent (né le 21 janvier 1819)
Troisième République:
Quatrième mandature (1881-1884):élu Conseiller Municipal en 1881
Cinquième mandature (1884-1888):réelu Conseiller Municipal en 1884.Démissionne le 10 janvier 1886.Réélu Conseiller Municipal le 22 mai 1887
Sixième mandature (1888-1892):élu Conseiller Municipal en 1888.

09 avril 2015

Catalogue en ligne de la bibliothèque du Musée Basque

 La bibliothèque du Musée Basque conserve  environ 30 000 documents :
• ouvrages sur la culture basque et régionale
• journaux et revues des 19e et 20e s.
• manuscrits, dont les textes originaux de pastorales du 18e et 19e s.
• partitions

La bibliothèque - Centre de documentation du Musée Basque 
Musée Basque et de l'Histoire de Bayonne
Château-Neuf
Place Paul Bert
64100 Bayonne 

Conditions d'accès 

Au Chateau -Neuf sur rendez-vous
Tél :05 59 59 57 50 - 05 59 59 57 54
Contact messagerie électronique: mh.deliart@musee-basque.fr; a.farabos@musee-basque.fr

 

04 avril 2015

Un porcelet fugueur,deux cultivateurs en mauvais termes et l'habileté des gendarmes de St-Jean-Pied-de-Port



Gendarmerie Nationale
18 e Légion Compagnie des Landes,Section d' Orthez , Brigade de St-Jean-Pied-de-Port ,Brigade 112
23 novembre 1940
Aujourd'hui vingt trois novembre mil neuf cent quarante à quinze heures
Nous,soussignés Hourquebie Jean et Narbeburu Jean, gendarmes à pied à la résidence de St-Jean-Pied-de-Port  département des Basses-Pyrénées revêtus de notre uniforme et conformément aux ordres de nos chefs ,en service,au cours d'un entretien avec une personne digne de foi,celle-ci nous a déclaré qu'au début de l'année en cours, Mr Irouleguy, propriétaire de la maison Ipharaguerria, au quartier Cabalce,commune de St-Jean-le-Vieux,avait perdu dans des circonstances qu'il ignorait un jeune porcelet et malgré une publication faite un jour de marché à St-Jean-Pied-de-Port n'avait jamais retrouvé cet animal.
La même personne nous a également déclaré qu'à la même époque un porcelet avait été recueilli par la famille Mounho ,maison Cubiatia ,voisine de la famille Irouléguy,lesquelles vivent en mésintelligence depuis longtemps.
Afin de contrôler les dires de cette personne,nous nous sommes rendus à la maison Ipharaguerria où Mr Irouleguy Michel,60 ans,cultivateur,demeurant à St-Jean-le-Vieux déclare:"Dans la nuit du 10 au 11 février 1940,j'avais perdu un porcelet que j'avais laissé le soir avec sa mère et ses congénères dans la cour de la maison.Je ne me souviens pas si j'avais fermé le portail de la cour qui donne accès à notre bois.J'avais effectué des recherches dans le voisinage,mais elles étaient demeurées vaines.
Je dois cependant ajouter que je n'ai jamais fait part de cette disparition à mon voisin Mounho,car je vis en très mauvais termes avec cette famille.
Le lendemain 12 février 1940,jour de marché de St-Jean-Pied-de-Port,j'avais fait publier par le crieur public de cette ville,mais malgré cela le porcelet était resté introuvable.
En raison du temps écoulé,je ne puis dire si je reconnaitrais le porc disparu.Quatre autres porcs de la même portée sont encore chez nous,dans le cas où il serait découvert.
Signalement du porcelet disparu:né en novembre 1939,femelle complètement blanche,oreilles légèrement relevées,race anglaise.A ce moment,ce porcelet valait environ 200 francs.
Lecture faite a persisté et signé.

Nous étant rendus à la maison Çubiatia,nous avons reçu de Mounho Laurent ,47 ans,cultivateur,demeurant maison Çubiatia à Saint-le-Vieux (B.P) né au même lieu,le 16 février 1893,fils des feus Raymond et Bassaïstéguy Marie,marié 6 enfants sachant lire et écrire,déjà condamné pour coups et blessures,la déclaration suivante:
"En février 1940,je ne puis préciser la date,un dimanche matin,j'avais trouvé au pied de notre meule de paille,un petit porcelet de 2 à 3 mois environ.Croyant qu'il serait reparti chez son propriétaire,je l'avais envoyé dehors le même jour et les jours suivants ,mais le porcelet étant toujours revenu chez nous,nous l'avons nourri avec les autres porcs de la maison.
Si le propriétaire de cet animal est découvert,celui-ci pourra prendre possession de son porc.Tout ce que je lui demanderais ,c'est qu'il me dédommage d'une partie des frais de nourriture.
Je n'ai signalé l'arrivée de ce porcelet à personne,ni fait publier nulle part.Cependant,je n'ai rien fait pour le cacher bien au contraire,par conséquent ,ma bonne foi ne peut pas être mise en doute...
Lecture faite a persisté et signé.

Mounho nous a ensuite montré le porcelet en question qui se trouvait enfermé avec d'autres porcs de la maison dans une porcherie.
Dès que nous lui avons fait savoir que cet animal était probablement celui perdu par son voisin,Mounho a fait conduire le porcelet par sa femme chez Mr Irouleguy.
Mme Mounho ayant conduit cet animal chez Mr Irouleguy, ce dernier l'a mis avec les quatre autres présumés de la même portée.En effet,le signalement et la taille de ces bêtes sont identiques.
Entendu à nouveau,Mr Irouleguy Michel,nous a déclaré:
"Le porc que Mme Mounho m'a conduit chez nous m'appartient.Cette dernière l'ayant nourri durant 9 mois passés,je consens à lui dédommager une part de la nourriture et demande au tribunal qu'aucune suite ne soit donnée à cette affaire."
Lecture faite a persisté et signé
Mr Irouleguy a pris possession du porc en notre présence et a remis la somme de 300 francs à Mme Mounho pour frais de nourriture de cette bête.
Deux expéditions:1er à Mr le Procureur de la République à Bayonne 2eme aux archives

Source:
1027 W 10 Tribunal de Grande Instance de Bayonne 
Procès verbaux de Gendarmerie et Police 
Juillet - décembre 1940
Document consultable au Pôle de Bayonne et du Pays Basque AD 64 ,39 avenue Duvergier de Hauranne 64100 Bayonne
Trouvaille de  Nathalie qui a ouvert la voie à  d'autres découvertes.

Pour en savoir davantage 


Registres de recrutement militaire :
Irouleguy Michel - 641R710
Mounho Laurent - 64 1R853

Article du blog :Des jours empoisonnés d'une marchande d'olives et de cacahuètes

01 avril 2015

Liste nominative du personnel du sanatorium de la ville de Paris à Hendaye en 1911


Les recensements réalisés à Hendaye en 1911,1921,1926,1931,1936,représentent pour les généalogistes une précieuse ressource: en regard de chaque personne dénombré, sont précisés  sa date et lieu de naissance.Vous trouverez ci-après ,une liste nominative du personnel du sanatorium de la ville de Paris à Hendaye en 1911.
Ces données  non numérisées  sont accessibles au Pôle de Bayonne et du Pays Basque._ cote E Dépôt Hendaye 1 F Art 2_





























Recensement Hendaye 1911

Subernoa

Sanatorium

 N° d'ordre 
3058 Caron Henry Paul Edmond né le 9/5/1860 Abbeville Directeur d’hôpital assistance publique
3059 Caron Zélie Marie 22/2/1872 Paris Épouse
3060 Caron Jenny Marie Gabrielle 15/2/1897 Issy-les- Moulineaux Fille
3061 Caron Roland 25/01/1901 Paris fils
3062 Caron Jean-Paul 9/07/1908 Hendaye fils
3063 Cazade Louisa 12/8/1892 Bayonne Domestique Cuisinière Caron

3064 Paquin Ernest Charles 25/5/1879 Paris Chef de ménage Commis Sanatorium
3065 Paquin Mathilde 12/06/1881 Paris Épouse Commis Sanatorium
3066 Paquin André 27/10/1906 Paris fils Commis Sanatorium
3067 Paquin Jean 8/09//1908 Paris fils Commis Sanatorium
3068 Chère Angèle 19/08/1846 Toulon belle-mère Commis Sanatorium
3069 Lazcanotéguy Antoinette « /5/1893 Hendaye Bonne Domestique Paquin
 
3070 Bertrand Henri 12/11/1861 Elbeuf/Seine Chef de ménage infirmier Sanatorium
3071 Bertrand Clémence 22/5/1866 Paris Épouse infirmière Sanatorium
3072 Achard Alexandre 13/7/1884 Puy (Haute Loire) interne Sanatorium
3073 Burguer Paul 22/11/1887 Limoges interne Sanatorium
3074 Fourner Henri Rémi 9/12/1868 Marseille Commis Sanatorium
3075 Belloc Marie Catherine 11/8/1885 Bayonne infirmière Sanatorium
3076 Laulhé Elisa 4/4/1874 Begaar concierge Sanatorium
3077 Laulhé Etienne 31/8/1868 Orthez concierge Sanatorium
3078 Dubos Auguste 27/8/1839 Pontous concierge Sanatorium
3079 Laulhé Jeanne Louise 21/8/1895 Hendaye concierge Sanatorium
3080 Ginon Jeanne 1881 Ustaritz infirmière Sanatorium
3081 Chipy Pascaline 1/4/1887 St-Pée infirmière Sanatorium
3082 Clichy Kira Marguerite 8/1/1891 Orist infirmière Sanatorium
3083 Bertière Julia 9/7/1886 Ramous infirmière Sanatorium
3084 Valdez Marie 17/3/1893 Biriatou infirmière Sanatorium
3085 Irisgoishohere Marie 2/7/1882 Ossès infirmière Sanatorium
3086 Perreau Emilie Georgina 31/3/1888 Pouillé infirmière Sanatorium
3087 Dospital Marie Marthe 20/07/1887 Hasparren infirmière Sanatorium
3088 Etcheverry Françoise Grégorie 24/5/1886 Ascain infirmière Sanatorium
3089 Mioland Henriette Louise Sophie 31/10/1885 Gennevilliers infirmière Sanatorium
3090 Mostin Victorine 22/9/1887 Hendaye infirmière Sanatorium
3091 Martiarena Antoinette 20/2/1890 Béhobie infirmière Sanatorium
3092 Neuve Eglise Augustine 2/11/1874 Vitry infirmière Sanatorium
3093 Aramburu Françoise 26/9/1886 Socoa infirmière Sanatorium
3094 Sicot Marie 31/5/1889 Morlaix infirmière Sanatorium
3095 Lahoun Marie 3/8/1886 Ossages infirmière Sanatorium
3096 Pascouau Marie 1/8/1863 Hastingues infirmière Sanatorium
3097 Bigot Jeanne 26/12/1880 Estérinçuby infirmière Sanatorium
3098 Wolf Ernestine Berthe 11/7/1872 Paris infirmière Sanatorium
3099 Haramboure Jeanne 28/3/1887 Urrugne infirmière Sanatorium
3100 Garbisso Jeanne 25/10/1887 Sare infirmière Sanatorium
3101 Mirande Joséphine 23/11/1887 Hendaye infirmière Sanatorium
3102 Elizalde Joséphine 3/9/1885 Urrugne infirmière Sanatorium
3103 Miranda Sabine 24/3/1881 Hendaye infirmière Sanatorium
3104 Hernande Angélique Marie 8/2/1885 Gouray infirmière Sanatorium
3105 Elizalde Virginie 6/10/1890 Urrugne infirmière Sanatorium
3106 Berton Louise Eugénie 8/2/1872 Fontainebleau infirmière Sanatorium
3107 Yriberry Tornasa 15/11/1886 Urrugne infirmière Sanatorium
3108 Engel Mathilde Marie Marguerite 31/5/1875 Balignicourt infirmière Sanatorium
3109 Arruabarrena Marianne 6/9/1881 Urrugne infirmière Sanatorium
3110 Geneze Marie 6/6/1886 Hastingues infirmière Sanatorium
3111 Lafitte Angèle 18/1/1883 Bidart infirmière Sanatorium
3112 Lafitte Jean-Baptiste 2/1/1878 Acotz chauffeur Sanatorium
3113 Lafitte Andrée 16/12/1906 Guéthary
3114 Dumont Olympe 19/10/1859 Paris infirmière Sanatorium
3115 Dumont Louise 5/6/1835 Bramait
3116 Applancourt Marie Francine 26/3/1878 Blessac infirmière Sanatorium
3117 Applancourt Alice Yvonne 19/12/06 Paris infirmière Sanatorium
3118 Applancourt Daniel Lucien 4/8/1903 Paris
3119 Lafosse Emma 8/8/1880 Hendaye infirmière Sanatorium
3120 Seignette Jeanne Marie 26/04/1872 Quimper infirmière Sanatorium
3121 Dumont Blanche 23/1/1874 Paris infirmière Sanatorium
3122 Fontan Salaberg Gracianne 11/5/1884 Irissary infirmière Sanatorium
3123 Sarasola Catherine 5/1885 St-Jean-de-Luz infirmière Sanatorium
3124 Miranda Marianne 16/4/1888 Hendaye infirmière Sanatorium
3125 Etcheverria Marie Jeanne 23/9/1888 Ascain infirmière Sanatorium
3126 Irammio Anna 26/12/1887 Sare infirmière Sanatorium
3127 Lastirie Joséphine 22/12/1888 Hendaye infirmière Sanatorium
3128 Bordenave Rosalie 4/9/1879 Lacadié infirmière Sanatorium
3129 Elisalde Madeleine 15/8/1888 Urrugne infirmière Sanatorium
3130 Elgorriaga Marie Jeanne 5/7/1888 Hendaye infirmière Sanatorium
3131 Arruabarena Joséphine 21/2/1894 Urrugne infirmière Sanatorium


3138 Portu Antoinette 3/2/1881 Urrugne infirmière Sanatorium
3147 Etcheverria Joséphine 22/4/1888 Fray Bentos Uruguay employée Sanatorium
3152 Bertière Maria 16/4/1887 Orist infirmière Sanatorium

3160 Fagondo Jean Baptiste 19/2/1884 Fray Bentos Uruguay employé Sanatorium



31 mars 2015

Des jours empoisonnés d'une marchande d'olives et de cacahuetes

Bayonne,septembre 1940, une marchande ambulante , met en cause un architecte de renom,un peintre décorateur et le directeur du théâtre .

Remarques du blog:
La lettre,extraite du fonds 1027 W 10 Tribunal de Grande Instance de Bayonne , a été transcrite en l'état.Le nom ainsi que l'adresse de la plaignante ont été  volontairement masqués.


Bayonne le 7 septembre 1940
Monsieur le Procureur
"Depuis 1937,Monsieur le Procureur ,je viens auprès de vous pour vous demander si ce ne serait pas un effet de votre bonté,de vouloir faire cesser ce qui se passe depuis longtemps,et aujourd'hui comme c'est plus fort que jamais et que l'on me fait beaucoup de misères dans la ville de Bayonne ,aussi je me permets de faire appel à votre bon cœur,pensant d'avance que je réussirai.Je vous dirai d'abord que je suis marchande d'olive et de cacahuètes que je vends aux terrasses de café mais à Bayonne seulement,et je suis traitée d'une manière infâme car sitôt que je mets le nez dehors j'ai toute la jeunesse après moi,et tout cela vient des théâtres et cinémas,surtout depuis 1929 où j'ai été représentée dans une revue locale à Bayonne et partout ailleurs,à Biarritz aussi,à St Jean de Luz,à St Vincent,depuis ça dure toujours et même cette semaine au théâtre,il y a une caricature et au Majestic; j'ai entendu dire,et moi lorsque je suis dans la rue tranquille et ne pensant qu'à mon travail.Monsieur le Procureur,je suis insultée et méprisée;j'entends,Dieu merci;toutes les réflexions bafouée et calomniée jusqu'à atteindre mon honneur et certes ces Messieurs du théâtre ne sont pas bien délicats de manger des sous en attaquant ma réputation;tout cela me rend bien malheureuse et me font passer des jours empoisonnés et le Maréchal Pétain,dans sa nouvelle formule dit qu'il se faut se défendre en toute matière et de faire justice,et ces Messieurs n'ont pas le droit ,ni ma permission de me mettre dans les cinémas;ils ont été condamnés en 1937,par la justice de Paix le 12 juillet,et aujourd'hui ils recommencent plus fort que jamais ,aussi je veux être payée et ils profitent de moi parce que je ne peux pas me payer un avocat.
Voici,Monsieur le Procureur,les noms des auteurs de la revue des artistes de Bayonne,Mr Benjamin Gommès,villa Malaye St-Esprit,Mr Georges Périer,peintre décorateur,quai des Corsaires ainsi que le directeur du théâtre.Et maintenant je demande des dommages intérêt pour tout le mal qu'il m'on fait et à présent ils font faire des méchancetés par intermédiaire et le juge de Paix et le Procureur doivent mettre main forte,aussi je compte sur vous.
On m'a donné le sobriquet de Georgette et toutes les fois que je suis en train de vendre il y a des gamins qui m'appelle Georgette et même des gamins de 7 à 8 ans qui me diffament en se fichant de moi;je sers de risée à Bayonne,aussi j'en suis malade.Je désire donc ,Mr le Procureur qu'on me laisse tranquille,et à présent en leur demandant une forte somme,ils s’arrêteront,ils ont assez profiter de moi et ont fait une fortune à mes dépens.
Comptant sur votre bienveillance ,Mr le Procureur de la République,je vous adresse mes respectueux hommages
Mademoiselle

Adresse à Bayonne

Annotation  au recto de la lettre
Mr le C de Police à Bayonne
Prière d'inviter la plaignante à s'adresser si elle le juge utile,à un homme d'affaires (..) ou un avoué,les faits signalés n'étant pas de nature  à motiver mon intervention d'office.

9 septembre 1940
Le Procureur de la République

Sources:
1027 W 10 Tribunal de Grande Instance de Bayonne 
Procès verbaux de Gendarmerie et Police 
Juillet - décembre 1940
Document consultable au Pôle de Bayonne et du Pays Basque AD 64 ,39 avenue Duvergier de Hauranne 64100.

Je remercie Nathalie qui m'a signalé l'existence de cette lettre .

28 mars 2015

Où trouver des renseignements sur un ancêtre employé au chemin de fer ?

Un emploi au chemin de fer entrainait souvent une mobilité géographique à l'intérieur et  ou à l'extérieur du département des Basses-Pyrénées.Quelles sont les archives susceptibles d'aider les généalogistes dans la recherche d'un ancêtre cheminot?
Livret -guide officiel des Chemins de Fer du Midi -Année 1927-


Les recensements de population des communes  traversées par le chemin de fer
Recherchez les lignes ouvertes aux circulations ferroviaires ,les gares,les maisons de gardien de passage à niveau.
 
Livret -guide officiel des Chemins de Fer du Midi -Année 1927-

 Où chercher les recensements de population aux AD 64? 

Les recensements de population des Basses-Pyrénées ne sont pas numérisés.Pour connaitre les documents et les années disponibles , il convient de consulter les :

Inventaires en ligne

Sommaire des fonds
Archives communales
Sélectionnez la commune de votre choix puis recherchez la rubrique Population.A noter que toutes les communes n'ont pas versé leurs archives.

Inventaires papier consultables en salle de lecture du

Pôle de Bayonne et du Pays Basque -AD 64 -

Bayonne
Hendaye

Les archives du recrutement militaire

Les tableaux de recensement communal des jeunes gens , l'année de leur 20 ans, comportent parfois des renseignements utiles à la recherche .

Les registres de recrutement militaire
Prenons par exemple Jean Corrihons né à Hendaye le 27 novembre 1888
e-Archives AD 64 -Collection communale Hendaye naissances FRAD064006_5MI260_2_1043.jpg Vue 97/176



















En mention marginale de cet acte de naissance,une date et un lieu de mariage:18 avril 1921 à Ondres dans le département des Landes.
La consultation du registre matricule  64 1R800
 
http://consultarchives.le64.fr/registre_militaires_Corrihons Jean classe 1908

    Dans la partie droite ,les changements de résidence

http://consultarchives.le64.fr/registre_militaires_Corrihons Jean classe 1908


Les archives  du personnel :Cie du Midi (lacunaires) et SNCF

Les archives sont centralisées au  Centre des archives multirégional SNCF
Rue du Lieutenant Pasquet
34500 Béziers 

Sur rendez-vous

Courriel : archives.beziers@sncf.fr 
 du lundi au jeudi : de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30
 le vendredi : de 9h à 12h

Par correspondance

Recherche des dossiers sur demande écrite 
Réponse  avec indication du contenu du dossier et des frais  à payer intégrant la recherche, les copies éventuelles

Les conditions de consultation et de communication de ces archives sont précisées sur le site Rails et Histoire

Archives et documentation SNCF

Adresses utiles

Livret -guide officiel des Chemins de Fer du Midi -Année 1927-

Livret -guide officiel des Chemins de Fer du Midi -Année 1927-

24 mars 2015

Commémoration de la Grande Guerre en Amikuze

Du 25 mars au 17 avril 2015, Médiathèque

Exposition : « 100 ans de mémoire, 14-18 en Amikuze»,
Réalisée par l’association Amikuze Généalogie
Pour tout contact avec l'association Amikuze :amikuzegenealogie@orange.fr




et Exposition « Les Basses-Pyrénées dans la Première Guerre mondiale »
Réalisée par les Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques

Le 02 avril 2015, 20h30, cinéma Saint-Louis

Film: « Les sentiers de la gloire»
De Stanley Kubrick, 1957, 88 minutes
Proposé par l’association Argitze

Le 03 avril 2015, de 16h00 à 18h00, Médiathèque

Atelier de recherches familiales

Le 04 avril 2015, 10h00, Médiathèque

Présentation du livre : « La Grande Guerre de mon père »  par Michel Barthaburu


Le 06 avril 2015, 20h30, Cinéma Saint-Louis

Film: « La grande illusion»
De Jean Renoir, 1937, 114 minutes
Proposé par l’association Argitze

Le 10 avril 2015, de 16h00 à 18h00, Médiathèque

Atelier de recherches familiales

Le 11 avril 2015, 10h00, Médiathèque

Conférence : « Les Basques dans la Guerre 14-18»,
Par Eric Mailharrancin

Ce programme est proposé par MM. Bruno Gorre et Jean-Pierre Lafaurie, les associations Amikuze Généalogie et Begirada (club photo), ainsi que la médiathèque de Saint-Palais.

Mediatheque Amikuze 


La Grande Guerre en Amikuze

Guerre 14-18 : quelques romans & BD Médiathèque Amikuze

 Archives de Saint-Palais à consulter en salle de lecture 

du Pôle de Bayonne et du Pays Basque (AD 64)

Affaires militaires 

Extraits

  • Recensement des jeunes gens
  • Liste nominative et liste préparatoire des jeunes gens.
  • Contrôle de la circulation, sauf-conduit.
  • Soldats et travailleurs civils prisonniers en Allemagne.
  • Recensement des chevaux, juments, mulets et mules et des véhicules hippomobiles.
  • Recherche de soldats allemands prisonniers évadés.
  • Soldats français et allemands morts au combat.
  • Préparation au service militaire.
  • Ordre de route.
  • Exemptés ou réformés.
  • Soldats décédés, disparus ou bléssés.
  • Succession des soldats décédés.