10 mai 2014

Têtes d'antilope springbok au cimetière St-Léon à Bayonne ...

Les recherches collectives entreprises autour de David Stout, soldat sud-africain décédé à Anglet le 2 octobre 1944 ,enrichissent l'histoire de Bayonne pendant l'occupation allemande.

 


L'acte de décès de David Stout

























Transcription de l'acte de décès:
"Le deux octobre mil neuf cent quarante-quatre deux heures est décédé à l’hôpital militaire Val fleuri
David Stout deuxième  classe au T.M.C troupes coloniales anglaises né à Fernwood Claremont. Cape.Afrique du Sud le vingt deux septembre mil neuf cent vingt deux
Fils de Fred Stout et de Christina Delaney,son épouse,sans profession,
célibataire
Dressé le deux octobre mil neuf cent quarante-quatre dix sept heures sur la déclaration de René Saunier quarante deux ans employé domicilié dans cette commune ,qui,lecture faite,a signé avec Nous,François Dommain."


"La Résistance républicaine", jeudi 5 octobre 1944 (N°40)

Organe du Comité de Libération Nationale

Les obsèques du soldat sud-africain 

David Stout

Au cimetière Saint-Léon,d'émouvantes obsèques ont été faites au soldat sud-africain David Stout,de l'armée britannique,ancien prisonnier de guerre,décédé dans notre ville,des suites  d'une douloureuse maladie.Un imposant cortège s'était formé à l'entrée du cimetière:il comprenait d'importantes délégations des colonies britanniques de la région,d'enfants des écoles,du Lycée et du Collège Moderne de garçons,des collèges de jeunes filles,des F.F.I,des T.T.P,de l'U.N.C,des gardes voies,des soldats nord-africains.
De splendides couronnes avaient été offertes par les colonies britanniques de Biarritz,de Bayonne,un groupe de commerçants de Biarritz,la Barclays-Bank,les écoles,la Croix-Rouge,cette dernière était portée par Mme de Bertier,Mme Cazalis,Melle Recart et Melle Vannier.
Le cercueil était précédé d'un drap mortuaire aux couleurs britanniques,porté par Miss Roi déléguée aux oeuvres du soldat sud-africain;Mme Begué,Mme Desveaux,Mme Jean Garat.
On remarquait la présence du Commandant Carribou, représentant le colonel Vignaudon,commandant la demi brigade du C.F.P d'Hendaye.Un détachement de ces troupes,qui devait prendre part à la cérémonie,ne put arriver à temps,par suite d'une panne de camion.
M. le docteur Jean Garat,du comité départemental de presse,M.Lombard proviseur du Lycée;M.Massé,le Capitaine d'Orval étaient également présents.
M.le pasteur Anglade,qui a récité les dernières prières devant la tombe de David Stout a prononcé une touchante allocution exaltant l'esprit de devoir et de sacrifice du jeune volontaire qui a vaillamment servi sur le sol de Tunisie.Il cite en exemple à la jeunesse présente à ses obsèques,invitant celle-ci à dédaigner les biens de ce monde et à apprendre à aimer et à servir,jusqu'à l'ultime sacrifice,Dieu et la Patrie.
La cérémonie a pris fin par un pieu défilé de la nombreuse assistance devant la sépulture de David Stout.Puisse la terre bayonnaise être douce à son dernier repos!


"La Résistance républicaine", lundi 4 septembre 1944 (N°11)








































Cimetière St Léon Bayonne


Emplacement dans le cimetière St Léon :3/Rangée 30/ 2
                                                                
                                              

                                




Emplacement dans le cimetière St Léon :2/Rangée 24/21           






























Emplacement dans le cimetière St Léon :2/Rangée 24/25
Emplacement dans le cimetière St Léon :2/Rangée 20/10






Emplacement dans le cimetière St Léon :2/Rangée 18/30
  

Charagh Alam, Officier indien,

prisonnier de guerre à l' Oflag 54



Copie écran du site internet dédié aux soldats du Commonwealth-http://www.cwgc.org


Stèle funéraire de Chirag Alam,emplacement cimetière St Léon 2/rangée 18/24



FARAJALLAH FARHAT ABDEL RAHMAN

Libyan Arab Force



Emplacement dans le cimetière St Léon :2/Rangée 18/18



Les recherches entreprises ont impliqué :
  • François Campa,Mont-de-Marsan,auteur du livre les prisonniers de guerre coloniaux dans les Frontstalags landais et leurs Kommandos 1940-1944-Editeur Les Dossiers d'Aquitaine      ISBN :978-2-84622-241-9
  • Le Collectif pour la mémoire du camp de Beyris,en particulier Michèle Degorce, Claire Frossard,
  • Les mairies d'Anglet et de Bayonne,
  • La médiathèque de Bayonne,



Pour en savoir davantage sur les tombes militaires
Articles Wikipédia:
Commonwealth War Graves Commission 

 
Volksbund Deutsche Kriegsgräberfürsorge 

Les camps d'internement français en 1939-1944:L' Association Philatélique de Rouen et Agglomération dont
Le courrier des prisonniers de guerre dans les OFLAG 1940-1945 fichier pdf illustré 26 pages
Le courrier des prisonniers de guerre Premiers temps de la captivité



Photographies des camps français  d'internement :
Archives nationales :67 photographies

08 mai 2014

Barreaux et barbelés à Bayonne-1939-1945


"A la déclaration de la guerre,mon fiancé HERZ, a été conduit au camp de concentration à Bayonne,où de là,il a été transféré au camp de concentration de Libourne"
Cambo -les-bains le 31 octobre 1939
Le Commissaire Spécial
à Monsieur le Commissaire Divisionnaire
HENDAYE

Répondant à une demande d'enquête de Monsieur le Préfet des Basses-Pyrénées,en date du 25 octobre 1939,à nous transmis par Monsieur le Commissaire Divisionnaire d'Hendaye,reçue au Commissariat le 30 octobre 1939,N°217,enquête relative aux ressortissants allemands:WENZEL,Marta,WENZEL Margarita HERZ et SCHAWABE,résidant à Souraïde (Basses-Pyrénées),nous avons reçu les déclarations suivantes:
1° -WENZEL,Marta,37 ans,née le 15 aout 1902 à Gustein Anhalt (Saxe-Allemagne) de feu Gustave et de feue Plagge Marie,sans profession,résidant à Souraïde;Maison Olhagaraya,titulaire de la carte d'identité N°36-H-C-21984 délivrée le 17 juillet 1937 par la Préfecture des Basses-Pyrénées,valable jusqu'au 16 juillet 1940,déclare:
"Il y a 6 ans,le 20 mai 1933,que j'ai quitté l'Allemagne,en compagnie de M.HERTZ qui est mon fiancé.
M. HERZ est de religion israélite et moi de religion protestante.Pour fuir les vexations et les persécutions dont nous étions l'objet de la part des Autorités de notre pays nous avons récupéré toutes les ressources dont nous pouvions disposer,et un jour,clandestinement,nous nous sommes enfuis en Hollande,où nous n'avons fait que passer....
Disposant de capitaux (cinq cent mille francs environ ) nous sommes venus en France,et nous nous sommes installés à Lille (Nord),où nous avons loué un immeuble,que nous avons transformé en garage.
En raison de la proximité de la frontière,nous avons reçu l'ordre des Autorités françaises de quitter Lille où nous avons abandonné le garage et l'argent que nous avions dépensé pour sa transformation,pour la simple raison que nous n'avions pas d'acquéreur.
Nous sommes alors venus nous installer à Brunois (S-O) où nous avons monté un commerce de charcuterie.
Nous sommes venus à Souraïde en septembre 1935,où sur les insistances de M.Kaufman, avec qui nous avions été mis en relations,et qui y avait une propriété,nous sommes venus nous installer à Souraïde et avons monté,avec lui,une charcuterie de gros.M.HERZ a fourni l'argent nécessaire pour l'achat de l'outillage,mais s'étant fâché avec Kaufmann,il a été obligé de tout lui abandonner,les affaires commerciales et d'association ,n'ayant pas été faites régulièrement et ne pouvant de ce fait,le faire poursuivre en justice.
A la déclaration de guerre,mon fiancé HERZ a été conduit au camp de concentration de Bayonne,où de là,il a été transféré au camp de concentration de Libourne,où il se trouve actuellement.Étant dans ce camp,mon fiancé,a manifesté l'intention de s'engager dans la Légion Étrangère,mais il a été réformé en raison de ses infirmités et de son age.Il a 48 ans.
En ce moment,nous ne travaillons pas à notre commerce mais nous aidons bénévolement,nos voisins dans leurs travaux de culture,fenaison et amassage de récoltes.
De tout ce que je viens de vous déclarer,il résulte que devant les agissements de nos compatriotes,nous avons été obligés de fuir l'Allemagne,y laissant une belle situation.Nous sommes en France,demandons à y rester,ne faisant  et ne ferons pas quoique ce soit de répréhensible contre elle.
Lecture faite persiste et signe
Signé:Marta WENZEL .                                          Le Commissaire Spécial Signé MOREL

Archives consultables au Pôle de Bayonne et du Pays Basque AD 64
39 avenue Duvergier de Hauranne 64100 Bayonne
sous la cote 1027 W art 7
 





























4 septembre 1941


 "Si leur sort ne leur parait pas agréable,nous pourrions les proposer un de ces jours pour le camp de concentration."

Bayonne le 4 septembre 1941

Le COMMISSAIRE SPECIAL
à Monsieur le COMMISSAIRE SPECIAL à MONT-de-MARSAN (Landes)

Comme suite à votre lettre du 2 septembre courant,relative au nommé COURBIN Paul,ancien conseiller municipal communiste d'ANGLET,actuellement en résidence forcée à ST-MARTIN-de-SEIGNANX,(Landes) qui demande à Monsieur le PREFET des Landes,l'autorisation de se rendre à ANGLET,une fois par semaine,du (Samedi au Lundi matin),j'ai l'honneur de vous de vous faire connaitre qu'à mon avis,il y a lieu de rejeter purement et simplement cette demande.
La demande de COURBIN coïncide avec la même demande émise par PERSE,ancien Maire du Boucau,éloigné également à ST-MARTIN-de-SEIGNANX,(Landes).
COURBIN et PERSE,oublient que nos prisonniers de guerre,n'ont pas une cantine aussi confortable que celle du chantier des Barthes de l'ADOUR.
Si leur sort ne leur parait pas agréable,nous pourrions les proposer un de ces jours pour le camp de concentration.
LE COMMISSAIRE SPECIAL
Copie à Monsieur le PREFET de la zone occupée des Basses-Pyrénées (Cabinet ) à BAYONNE.
En marge
N°7872
Transmis à M.LE PREFET des Landes avec avis conforme.
L'autorisation,si elle était accordée,pourrait favoriser une collusion entre des individus qu'il y a intéret à tenir isolés.
Mont-de-Marsan le 06/09/1941
LE COMMISSAIRE PRINCIPAL ,Chef de Service
Archive consultable :AD 40 - 283W art 80 Préfecture des Landes Cabinet
Maurice Perse à été conduit à la villa Julia,boulevard Jean d'Amou à Bayonne le 12 février 1941
et Paul Courbin le 20 février 1941.

24 mars 1945



























GENDARMERIE NATIONALE
18° Légion                                                                                       Compagnie des Basses-Pyrénées
Section de Bayonne
Ordre d'écrou

Le Capitaine Duran,Commandant la Section de Gendarmerie de Bayonne,Requiert le Gardien-Chef de la prison Militaire,Caserne CHATEAUNEUF,à Bayonne,d'écrouer le déserteur espagnol NICOLAS VICTORES,BARCELINA,arrêté le 24 mars 1945 par la brigade de Béhobie,en attendant son transfèrement au camp de GURS.
Et pour garantie du dit Gardien-Chef,nous apposons notre signature.
Bayonne,le 24 mars 1945.

Archive consultable au Pôle de Bayonne et du Pays Basque AD 64
39 avenue Duvergier de Hauranne 64100 Bayonne
sous la cote 1338 W art 45 Maison d’arrêt de Bayonne
(N°242)


Camps de concentration et camps d'extermination,lire l'article Camp de concentration -Wikipédia

Jacky Tronel qui développe un blog Histoire pénitentiaire et Justice militaire
et Claire Frossard du Collectif Mémoire Camp Beyris ont favorisé les recherches d'archives associées au centre de séjour surveillé,villa Julia et au camp Beyris à Bayonne.Je leur exprime ma reconnaissance.

Quatrième de couverture :
Espagne,janvier 1939.La République vit ses dernières heures et la guerre civile touche à sa fin.Aidées par les armées allemandes et italiennes,les troupes rebelles du général Franco battent définitivement l'armée républicaine espagnole sur le front de l'Est et se dirigent vers Barcelone.Un demi-million de civils et militaires,craignant la répression du futur régime totalitaire,fuient la Catalogne via les Pyrénées pour rejoindre la France.Cet exode,aussi massif qu'inattendu,se révèle être un véritable chemin de croix pour ces milliers de gens.
Parmi eux,un écrivain célèbre, Alvaro de Orriols,tente de sauver sa famille de ce naufrage collectif.Tout au long de son périple l'écrivain nous retrace,avec un talent de conteur et de dessinateur sans précédent,l'histoire de La Retirada,cette faillite d'un pays tout entier,mais aussi celle de son œuvre,perdue à jamais entre Barcelonne et la France.
Cet ouvrage est la première publication du journal de l'artiste en français et la première présentation de l'intégralité de ses dessins.


Editions Privat
ISBN 978-267089-6915-5

 
Didier Damestoy de Orriols petit fils d'Alvaro de Orriols,à la salle du  Carré à Bayonne,mercredi 7 mai 2014 .













Quatrième de couverture :
Entre le décret du 12 novembre 1938,qui permit d'interner les "indésirables étrangers" dans des centres spécialisés,et la libération du dernier interné en 1946,six cent mille hommes,femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français.Denis Peschanski fait ici l'histoire d'un phénomène à la fois durable et massif,que de rares ouvrages pionniers n'avaient abordé que partiellement.
Républicains exilés de la guerre d'Espagne,puis "ressortissants des puissances ennemies"-qui,pour la plupart,avaient fui les persécutions antisémites et la répression politique-,enfin quelques centaines de communistes français furent les premiers à subir des mesures d'exception nées de situations d'exception.Avec l'instauration du régime de Vichy et l'occupation ,communistes,Juifs et Tsiganes,ainsi que les droits-communs et les marché-noir devinrent les victimes de la politique d'internement.A partir de l'été 1942,suivant la logique d'extermination de la Solution finale,les camps se transformèrent en antichambres de la mort pour soixante-quinze mille Juifs de France déportés à Auschwitz.Ils furent remplacés,à la Libération,par tous les suspects de la Collaboration.
La France des Camps,à partir d'une cartographie précise,dessine ainsi la géographie inattendue d'un archipel.Deux cents camps,avec leurs bâtiments,leurs aménagements,une administration,des ministères de tutelle aux gardiens,des rapports socio-économiques avec leur région,une société internée,des solidarités,une entraide officielle et non officielle,dont la description concrète est permise par des archives abondantes,auxquelles s'ajoutent les témoignages poignants des internés eux-mêmes.
Un épisode crucial de l'histoire de France est là retracé,face aux simplifications des reconstructions mémorielles,dans sa diversité,sa complexité:son exacte réalité.
Directeur de recherche au C.N.R.S. (Centre d'histoire sociale du XXe siècle,Paris-1),Denis Peschansky a notamment publié Vichy 1940-1944:Contrôle et exclusion (Ed.Complexe,1997). Cet ouvrage est issu de sa thèse de doctorat d’État.
Éditions Gallimard,2002
ISBN 2 07-073138-3

Articles du blog:
Le centre de séjour surveillé de Bayonne "Villa Julia,boulevard Jean d'Amou".
Un plan de 1914 de la villa Julia, boulevard Jean d'Amou à Bayonne
Mamadou Ba,Juliette Lévy veuve Vaez-Olivéra,Farjelh Farhat
Quartier Beyris :pose de la borne des 4 camps

30 avril 2014

Quand la troupe et la police étaient réquisitionnées le premier Mai



Pôle de Bayonne et du Pays Basque.E dépôt Bayonne 7 F articles 3 et 4

  1911
"les processions religieuses et les retraites aux flambeaux militaires,où les danses basques et l'enterrement de Saint-Pansar..."
Bourse du travail de Bayonne
Bayonne,le 25 avril 1911
A Monsieur le Maire de Bayonne,
Monsieur le Maire,

J'ai l'honneur de vous informer que les ouvriers syndiqués de Bayonne ont décidé de chômer et de manifester le 1 er mai,seul jour de l'année reconnu par eux comme fête vraiment prolétarienne.
En conséquence,le Conseil d'Administration de la Bourse du Travail m'a chargé de vous demander l'autorisation de nous promener ce jour là en cortège dans la Ville  si nous le jugeons à propos au dernier moment.
Nous pouvons vous assurer que l'ordre ni la circulation sur la voie publique ne seront troublés.Nous nous contenterons de passer en chantant dans certaines rues sans y stationner.
Nous pensons que dans notre cité démocratique,où les mots de liberté,d'égalité et de fraternité sont fréquemment prononcés,où les processions religieuses et les retraites aux flambeaux militaires,où les danses basques et l'enterrement de Saint-Pansar sont des coutumes qu'aucun arrêté municipal n'est venu jusqu'à ce jour contrarier,pas plus d'ailleurs que les grands meetings électoraux sur les places publiques,nous pensons ,Monsieur le Maire,que votre sens de la liberté permettra à des ouvriers bayonnais,citoyens et électeurs de cette démocratie,de manifester à leur aise sans leur opposer ni gendarmes,ni dragons,ni fantassins,ni agents de police,prolétaires eux aussi qui dans leur for-intérieur - les plus intelligents tout au moins - ne seraient point fâchés de se mêler dans nos rangs le jour du 1 er Mai.
Encore une fois,nous vous donnons l'assurance que le plus grand calme sera observé et que nous n'installerons ni reposoirs,ni tribunes,toutes choses qui auraient pour effet de gêner la circulation..
Nous comptons sur votre bienveillance et votre esprit d'équité Monsieur le Maire,comme vous pouvez compter sur notre clairvoyance et notre fidèle attachement au respect des hommes et des choses.
Veuillez agréer nos civilités respectueuses.
Pour le Conseil d'Administration
Signé:Georges Miremont.

P-S Le Conseil d’Administration devant se réunir ce soir nous vous serions obligés de nous faire connaitre votre réponse ce soir même.

Médiathèque de Bayonne-L'éclaireur des Basses- Pyrénées-Cote J 47-Année 1911-

Médiathèque de Bayonne-L'éclaireur des Basses- Pyrénées-Cote J 47-Année 1911-Mercredi 3 mai 1911
  
Médiathèque de Bayonne-L'éclaireur des Basses- Pyrénées-Cote J 47-Année 1911-Mercredi 3 mai 1911

 
 1920


Extrait du registre des arrêtés du Maire de Bayonne
Vu l'art.97 de la loi du 5 avril 1884;
Vu les instructions ministérielles en date du 28 Avril 1920 relatives aux manifestations possibles du
1 er Mai;
Arrête:
ART.1er-Aucun cortège n'est autorisé à circuler ,en quelque nombre et sous quelque forme que ce soit,sur la rive gauche de l'Adour à partir de la tête de Pont St-Esprit,rive gauche.
ART.2 - La circulation reste libre sur le Pont St-Esprit,mais aucun stationnement n'y sera toléré entre 14 et 19 heures.
ART 3 - La manifestation organisée par l'Union des Syndicats ouvriers se déroulera sur la rive droite dans les conditions suivantes:
Organisation du cortège:Place de la Course
Itinéraire:Boulevard Alsace Lorraine,Place St-Esprit,rue Maubec,Glacis de la Citadelle,-Meeting-Dislocation.
ART.4-M.le Capitaine de Gendarmerie et M.le Commissaire Central de Police sont chargés de l’exécution du présent arrêté.
Fait à l’hôtel de Ville de Bayonne le 1 er Mai 1920.
Le Maire,
Signé:G.Castagnet


Nous,Maire de la Ville de Bayonne,en vertu de l'art.24 de l'instruction du 20 aout 1907,donnons mainlevée à M.le Général Commandant de la 36e Division,de la réquisition établie à la date de ce jour en vue d'obtenir le secours des troupes de ligne nécessaires pour assurer l’exécution des mesures de police prescrites à l'occasion de la manifestation organisée le 1 er Mai par l'Union des Syndicats.
Et pour la garantie dudit commandant,nous apposons notre signature.
Fait à l’hôtel de Ville de Bayonne le 1 er mai 1920.
Le Maire,



3 mai 1920
Mon cher Capitaine,
Votre précieux concours et celui des gendarmes placés sous votre commandement ont permis à l'Administration Municipale de faire respecter ses décisions sans que l'ordre ait été troublé ,un seul instant ,à l'occasion du 1 er Mai.
Je vous prie de recevoir ici mes très vives félicitations,et de transmettre le témoignage de ma sincère satisfaction à vos subordonnés.
Veuillez croire,Mon cher Capitaine,à l'assurance de ma considération distinguée.
Le Maire

3 mai 1920
Monsieur le Commissaire,
Par une initiative intelligente et dévouée,vous et agents avez parfaitement secondé les vues de l'administration Municipale dans la journée du 1 er Mai.
Le zèle et le tact apportés dans l'accomplissement de la mission délicate qui vous était confiée,ont permis aux manifestations prévues de se dérouler sans que l'ordre ait été,d'aucun coté un seul instant troublé.Cet heureux résultat est dû à l'attitude calme de la population qui a contribué à aider la police municipale à faire respecter les mesures d'ordre prescrites dans des conditions qui méritent des félicitations que je suis heureux de lui adresser.
Veuillez agréer,Monsieur Le Commissaire,l'expression de mes sentiments très distingués.
Le Maire,

3 mai 1920
Mon Général,
Avec un empressement et une autorité auxquels il m'est agréable de rendre un public hommage,vous avez bien voulu mettre à ma disposition les forces nécessaires pour assurer l'exécution des mesures d'ordre réclamées par l'Administration Municipale pendant la journée du 1 er Mai.
Je vous en suis profondément reconnaissant et je vous demande de bien vouloir transmettre mes très vifs remerciements aux officiers et aux hommes de troupe de la garnison pour la bienveillante fermeté dont ils ont fait preuve à l'égard de la population.
Veuillez agréer,Mon Général,l'expression de ma considération la plus distinguée.
Le Maire,

 1930

Médiathèque de Bayonne-Le Sud-Ouest Républicain -Cote J 48-Année 1930-Vendredi 25 avril 1930

Médiathèque de Bayonne-Le Sud-Ouest Républicain -Cote J 48-Année 1930-Vendredi 2mai 1930
Le Sud-Ouest Républicain du vendredi 2 mai 1930: Le premier Mai a été calme

Peu de chômeurs,de rares manifestations et aucun incident réellement sérieux

A Bayonne et dans la région
A Bayonne,Biarritz,St-Jean-de-Luz, Hendaye,Orthez,Pau,Mont-de-Marsan et Dax,ainsi que dans toutes les campagnes environnantes,le calme a été absolu,et à aucun moment l'ordre ne fut troublé.
Les travailleurs ont donné un bel exemple de leur bon sens,et ont ainsi fait la meilleure des réponses à ceux qui veulent absolument représenter la classe ouvrière comme un élément de trouble et un danger pour l'ordre social.
Au Boucau seulement,quelques faits à signaler .On s'y attendait ,d'ailleurs,car le Boucau et sa voisine Tarnos,où opèrent depuis longtemps des agitateurs étrangers,sont les seuls foyers du bolchévisme dans notre région.
A vrai dire,ce fut fort peu de chose.Une partie du personnel des Forges de l'Adour a cessé le travail,ce qui a entrainé l'extinction de deux hauts fourneaux.
Il y eut quelques altercations,mais aucune bagarre.Le service d'ordre,du reste très important,a fait preuve du plus grand calme,et cette sagesse a empêché certainement l'exaltation des esprits.
Ce matin,quelques tentatives de débauchage se sont produites,mais l'ordre n'a été aucunement troublé.Dans la plupart des établissements,le travail est normal,et rien ne semble faire prévoir que la situation puisse s'aggraver.

Pour en savoir davantage:
Au Pôle de Bayonne et du Pays Basque 39 avenue Duvergier de Hauranne 64100 Bayonne,on trouvera en dépôt Bayonne 7 F art 3 et art  4 quelques  rares documents (affiches,notes,rapports de police ....) autour de la bourse du travail de Bayonne 1911-1912-1913-1914 et deux tracts 1930 et 1931.

A la médiathèque de Bayonne, les journaux microfilmés ou en collection papier.

Les ouvrages de Danielle Tartakowsky une historienne des manifestations de rue en France et  une liste de ressources en ligne _Wikipédia

Parmi les nouveautés d'avril proposées par la médiathèque de Bayonne

Copie écran de la médiathèque de Bayonne
Dans ce numéro,l'article Erase una vez....les camps du Polo 
Pantxika Cazaux-Muñoz et Juan Muñoz-Dauvissat
Juan Munoz- Dauvissat
 




Médiathèque de Bayonne ,1er étage
 Derrière,les barbelés de Beyris, histoire des camps d'internement de 1939 à 1947 par le collectif pour la mémoire du camp de Beyris, un document papier de 68 pages, avec une bibliographie page 65,




Médiathèque de Bayonne                    

29 avril 2014

Commémoration du centenaire 14-18




































Source:Office Nationale des Anciens combattants ONAC via le Collectif Mémoire Camp Beyris

23 aout 1905,Joanita ,15 ans, accouche seule dans le bois Harispea d'Ascarat

"Jeune fille à Irouleguy accouchée dans bois ce matin rentrée chez elle portant enfant mort présomption né viable autopsie semble nécessaire attend instructions,docteur Mendiboure pourrait y procéder "Télégramme
Pour St Palais de Baïgorry N° 45 Mots 34 Dépôt le 23/8 à 6h30 du s
Juge de paix Baïgorry à Procureur St Palais
















Dans cet article, j'ai jugé utile de masquer le nom de famille de Joanita .

Procès-verbal constatant des renseignements sur le décès d'un enfant nouveau né 

Gendarmerie Nationale
Cejourd'hui vingt-quatre aout mil neuf cent cinq à deux heures du soir (heure légale)
Nous soussignés,Ribes Jean Bertrand Maréchal des logis et Aranart Jean Pierre gendarme à pied à la résidence de St Etienne de Baïgorry département des Basses-Pyrénées , revêtus de notre uniforme et conformément aux ordres de nos chefs,étant en tournée,Monsieur le Maire d'Irouléguy nous a fait la déclaration suivante:
"Hier,23 aout courant,j'ai appris vers midi que XXXXX Joanita avait accouché d'un enfant,mort né dans la matinée,comme cette fille avait dissimulé sa grossesse,j'ai fait prévenir Monsieur le docteur Mendiboure afin qu'il visite le cadavre de cet enfant dans le cas où il y aurait crime.
De l'examen de ce praticien,il résulte qu'il n'a constaté aucune trace de violence
.
Signé Irigoyen

Nous nous sommes livrés à une à une enquête et nous avons à cet effet interrogé les personnes ci-après qui nous ont déclaré:
1°) Minhondo Gracieuse,femme Etcharren,âgée de 30 ans,ménagère à Irouleguy:
"Je me suis aperçue depuis quelque temps que la fille XXXX était en état de grossesse.Comme leur habitation se trouve écartée du bourg,je n'ai jamais eu l’occasion de causer avec elle,donc je ne puis rien vous dire au sujet de la mort de cet enfant.
Hier matin,vers huit heures,mon mari qui se trouvait dans un champ a aperçu cette fille dans un sentier venant d'Ascarat et se dirigeant vers la maison de ses parents.

Ne sait signer
2°) Etcharren,Gratien âgé de 41 ans ,propriétaire à Irouléguy
"Hier,23 aout courant,vers 8 heures du matin,j'ai vu passer la fille XXXX,venant de la direction d'Ascarat et se rendant chez elle.Comme le champ où je me trouvais est clôturé par un mur ,je n'ai pu lui voir que la tête,donc j'ignore si elle portait quelque chose dans ses mains"
Ne sait signer
3°) Etcheverry Pierre,âgé de 17 ans,domestique à Irouléguy:
"Hier matin,vers 8 heures,j'ai rencontré la fille XXXX.portant dans sa main un panier,je lui ai demandé d'où elle venait si de bonne heure,elle m'a répondu:"je viens de St Jean pied de Port"Elle marchait vite et je n'ai rien remarqué d'anormal chez elle"
Signé Etcheverry
4°) Essart,Mikaëla femme XXXX âgée de 43 ans,ménagère à Irouléguy
"Ma fille était placée depuis deux ans à St Michel chez Iparsa quartier Sarau.Le mois d'avril dernier,sa patronne l'a renvoyée disant qu'elle était enceinte.Aussitôt son retour à la maison je l'ai faite visiter par Monsieur Rousset médecin à Ispoure qui n'a pas voulu me dire si ma fille était oui ou non enceinte,mais m'a conseillé de la garder à la maison.
Depuis lors,je lui ai à maintes reprises demandé si elle était réellement enceinte,elle m'a toujours répondu négativement.
Hier matin,elle est partie de la maison vers 6 heures après avoir pris son café pour se rendre à son travail à Saint-Jean-Pied-de-Port chez Mme Barnetche.Vers huit heures elle est revenue portant dans le panier un enfant mort du sexe masculin.Je lui ai demandé ce qu'elle avait fait,elle m'a répondu qu'elle avait accouché et que l'enfant était mort naturellement.Immédiatement je suis partie trouver M.le curé qui dit que lui même ferait le nécessaire auprès de M.le Maire afin de faire visiter cet enfant
"
Ne sait signer
5°) XXXX.Joanita,âgée de 15 ans apprentie couturière à Iroulégen, née à Montévidéo (Amérique) le 8 avril 1898,fille d'Urbain et de Mikaela Essart
"Hier matin,23 ans courant,vers 6 heures je suis partie à l'atelier à St Jean Pied de Port ou j'apprends de couturière chez Mme Barnetche femme d'un douanier en retraite.Avant de partir,j'ai pris une tasse de café comme d'habitude.Après avoir fait environ un kilomètre,je me suis sentie malade,comme il n'y avait aucune maison à proximité , ,j'ai quitté la route et suis passée dans un taillis où je me suis appuyée contre un châtaigner.J'ai eu de violentes douleurs et même je me suis évanouie.Après être revenue à moi,j'ai ramassé un enfant l'ayant pris dans mes bras,j'ai vu qu'il était mort.Je l'ai enveloppé dans une serviette où j'avais mon déjeuner et mis dans un panier,puis je suis rentrée à la maison où je suis arrivée vers 8 heures.
Craignant d’être battue par mes parents,je leur ai toujours caché mon état de grossesse.Jamais je n'ai eu l'idée de faire disparaitre mon enfant
"
Ne sait signer
Monsieur le médecin légiste,requis par Monsieur le Procureur de la République étant arrivé à Irouleguy a fait l'autopsie du cadavre et a déclaré que l'enfant quoique né viable était mort naturellement faute de soins.
En foi de quoi nous avons rédigé le présent procès verbal en deux expéditions destinées la 1 ere à Monsieur le Procureur de la République à St Palais et la 2eme à M.le Lieutenant commandant la gendarmerie de l'arrondissement etc.

Rapport médical

 (extraits)

Le 24 aout 1905,en vertu d'une ordonnance de monsieur Sarthou juge d'instruction de l'arrondissement de Saint Palais (Basses-Pyrénées) je soussigné Dr Morbieu membre correspondant de la Société de Médecine Légale de France,me suis transporté à Irouléguy,canton deSt Etienne de Baïgorry pour procéder après serment préalable à l'autopsie du cadavre de l'enfant de la nommée Juanita XXXX.Il s'agit de rechercher si cet enfant est un nouveau né ,à combien de temps remonte sa naissance,s'il a vécu et s'il paraissait dans de bonnes conditions de viabilité,s'il était à terme et quelles sont les causes de la mort.
Il faudra aussi déterminer si l'inculpée est récemment accouchée,et dans l'affirmative si son accouchement se rapporte à la naissance de l'enfant.

Le petit cadavre est celui d'un enfant du sexe masculin bien développé pesant 3 kilogs 200 et mesurant 52 centimètres (...)
Le cordon ombilical est irrégulièrement rompu à un centimètre de son insertion fœtale et les vaisseaux qui le composent rétractés de sorte que l’hémorragie n'a pas pu être de ce fait abondante et n'est pour rien dans la mort Cette rupture au lieu de la section nette à l'aide d'un instrument tranchant qui est la règle dans l'accouchement normal indique l'absence de tout soin,soit que la mère comme elle le prétend  fut ignorante de ce qu'il y avait à faire,soit se croyant encore éloignée du terme de sa grossesse qu'elle n'avait pas avouée à sa famille,elle se soit laissé surprendre par les douleurs de l'enfantement loin de son domicile et dans l'impossibilité de recevoir des secours.(...)Mais il y a eu lieu de faire observer que la version de la mère n'est pas admissible lorsqu'elle dit que la rupture du cordon s'est produite sous l'influence de la chute du corps de l'enfant,l'accouchement ayant lieu debout:les expériences de Négrier rapportées dans le dictionnaire de Jaccoud (art,infanticide) ne laissent aucun doute à cet égard.Le cordon a été rompu par des tractions énergiques.
Le crane ne présente aucune fracture et les méninges ainsi que le cerveau sont indemnes de toute lésion.
La mère est une jeune fille de quinze ans forte et en bonne constitution.(...)
Conclusions:
1°) L'enfant soumis à notre examen est un nourrisson né (...)
2°) Il est né vivant (...)
3°) Il était à terme (poids:3 kilogs.200 grammes-longueur :52 centimètres)
4°) Il a vécu de 10 à 15 minutes (...)
5°) Les causes de la mort ne sont pas celles que l'on trouve habituellement dans l'infanticide :on ne constate ni empreintes digitales sur le cou,ni traces de compression du nez ou des lèvres,ni fracture du crane  (...) mais d'autre part l'enfant n'a reçu aucun soin comme le prouve la rupture du cordon ombilical ;il est resté nu pendant une ou deux heures par une matinée fraiche et brumeuse  et a été rapporté dans cet état par sa mère au domicile de la famille.
Cette absence complète de soins,l'exposition du corps à un froid assez vif paraissent  (...) être la cause de la mort de l'enfant
6°) D'après les symptômes présentées par la mère il y a lieu de rapporter son accouchement à la naissance de l'enfant.
Saint Palais ,29 aout 1905.

Interrogatoire

(extraits)
petite écriture, parfois difficile à déchiffrer
L'an mil neuf cent cinq
le quinze septembre à onze heures du matin
Devant nous ,Albert Larre,Juge de paix du canton de St Etienne de Baïgorry, arrondissement de Mauléon département des Basses-Pyrénées,officier de police Judiciaire ,auxiliaire de M.le Procureur de la République,assisté de M. Jean Baptiste Etcheverry greffier:
A comparu la ci-après nommée déférant à notre mandat de comparution à celle notifié par M.le Maire d'Irouleguy.
La quelle enquise de ses noms,prénoms,age,état ou profession,domicile,date et lieu de naissance ,ainsi que des autres énonciations touchant son état civil et sa famille,a fourni les indications suivantes:
Nom XXXX prénom Joanita
profession d'apprentie couturière âgée de 15 ans,demeurant à Irouleguy, née le 8 avril 1890 à Montevidéo (Amérique) fille de XXXX Urbain et de Essart Micaela,célibataire
(...)
Après avoir avoir ainsi constaté l'identité de la comparante,nous lui avons fait connaître les faits qui lui sont imputés et lui avons déclaré qu'en conséquence il est instruit à son égard du chef d'avoir à Irouléguy,le vingt trois aout mil neuf cent cinq en tout cas,depuis un temps non couvert par la prescription,volontairement donné la mort à un enfant nouveau né
Nous l'avons ensuite averti qu'elle est libre de ne faire aucune déclaration :elle a dit vouloir répondre et nous a fait la déclaration suivante:
Je suis restée placée comme domestique à Çaro ,dans la maison Iphage pendant deux ans et demi.Ma maitresse m'envoyait souvent à la fontaine faire de la savonnade.Un jour,un jeune militaire de la garnison de St Jean Pied de Port ,que je ne connaissais pas,et dont j'ignore encore le nom,m'y rencontre.Nous échangeons quelques paroles.Peu de temps après,il m'y trouve encore.Il commença à me caresser, Il sans savoir presque ce que je faisais,il me coucha par terre et profita de moi à quatre ou cinq reprises.Je le retrouvais encore au même endroit et je cédais à ses désirs. A maintes reprises je lui demandais son nom.Il me répondait qu'il me aurait donné son adresse à son départ.Mais il ne l'a jamais fait .
(...)

"Ma fille Joanita,âgée de quinze ans,est restée pendant deux ans et demi comme domestique (...)
au mois d'avril dernier,on me l'avait renvoyée;sa maitresse prétendant qu'elle paraissait être enceinte.Mais ma fille n'en convenait pas.
Prise de crainte,je l'envoyai un jour avec une voisine chez le docteur Rousset à Saint Jean Pied de Port.Le docteur me fit dire de bien soigner ma fille et de la garder à la maison  sans ajouter cependant qu'elle était enceinte.
A maintes reprises,j'ai interrogé ma fille sur son état car j'avais remarqué la suppression de règles.Mais elle se contentait toujours de répondre que le temps le dirait.Depuis deux mois je l'envoyais en apprentissage à Saint Jean Pied de Port,chez la dame Barnetche,couturière.
Hier matin,23 aout,elle est partie ,comme d'habitude,vers les six heures,après avoir pris son café,pour se rendre à son atelier.
Grande a été ma surprise de la voir revenir à la maison tôt après huit heures.Frappée de sa pâleur,je lui ai demandé le motif de son retour.Alors,en pleurant,elle m'a déclaré qu'elle venait d'accoucher dans le bois de Harispea d'Ascarat,que l'accouchement avait eu lieu debout,qu'elle s'était évanouie et que,lorsqu'elle était revenue à elle,elle avait pris dans ses bras l'enfant qui ne donnait pas signe de vie ;l'avait entouré d'un linge et placé dans le panier où elle portait son manger.
En effet,j'ouvris le panier,et constatait que l'enfant ne respirait pas.
Le  _ grand_ père,XXXX Urbain,étant absent,nous n'avons pu recevoir sa déposition.
(...)


Note du docteur A Morbieu à Monsieur Sarthou juge d'instruction
Saint Palais 20 septembre 1905
1°) Il est possible que la fille XXXX..n'ait ressenti les douleurs de l'enfantement qu'après être sortie de chez elle.
2°) Il est possible qu'elle ait eu une syncope,mais il est certain qu'elle a rompu le cordon ombilical, à l'aide de tractions (...) et en ce moment il n'y avait pas d'état syncopal.
Sentiments très distingués

Ce dossier est consultable au Pôle de Bayonne et du Pays Basque 39 avenue Duvergier de Hauranne 64100 Bayonne sous la cote 3 U 5 art 861 Tribunal de première instance de St-Palais (1905).

25 avril 2014

Benoit-Martin Sourigues

Billet inspiré par Lucie Astorgues que je remercie.

"SOURIGUES (Benoit-Martin), né à Bayonne le 11 février 1820.
Député.
Fut élève boursier de l’État à l’École des arts et métiers d'Angers,puis suivit les cours d'architecture à l’École des beaux-arts.Il entra ensuite dans une maison d'agent de change et s'occupa spécialement de questions financières.Sans passé politique,il fut porté comme candidat républicain aux élections du 20 février 1876,dans l'arrondissement de Saint-Sever (Landes),en concurrence,avec M.Pascal Duprat et n'obtint que 2793 voix.Il se représenta,dans le même arrondissement ,aux élections de 1877,et échoua encore avec 9703 voix contre 9761 obtenues par le candidat officiel,dont l'élection fut invalidée.Elu le 27 janvier 1878,par 11474 voix,contre 7281 obtenues par son concurrent monarchiste,M.de Favernay,il se fit inscrire au groupe de l'Union républicaine et prit part aux discussions financières de la Chambre,notamment à celle relative à la conversion de la rente.Il fut réélu,le 21 aout 1881,dans l'arrondissement de Saint-Sever,par 10017 voix,contre 8634 données aux candidats monarchiste.Inscrit sur la liste républicaine des Landes aux élections du 4 octobre 1885,il échoua avec 33230 voix sur 70146 votants;mais les élections des Landes ayant été annulées,il se représenta le 14 février 1886,avec la même liste,et fut élu,le quatrième sur cinq,par 37953 voix sur 83873 inscrits.Aux élections du 22 septembre 1889,faites au scrutin uninominal,il se représenta dans son ancien arrondissement et fut élu par 10981 voix"

Ce dictionnaire peut être consulté:
Archives départementales Pau ,Type de document:livre ,section bibliothèque historique,cote BIB U1351
Archives départementales Pôle de Bayonne,Type de document:livre,fond professionnel AD,cote BIB FPMB15


Acte de mariage des parents de Benoit-Martin Sourigues Acte de mariage 23 septembre 1816 Bayonne

Acte de naissance 11 février 1820 Bayonne

Acte de décès 2 septembre 1891-Anglet - Collection départementale

Une rue porte le nom  Benoit Sourigues ,quartier Saint-Esprit à Bayonne.

Numéro des pages des cartes des communes de l'arrondissement de Bayonne ...

... dessinées en 1887 par des instituteurs.

Recueil de linguistique et de toponymie des Pyrénées dite "Enquête Julien Sacaze "
Présentation et inventaire de l’enquête à la Bibliothèque de Toulouse 




















Lien vers le fichier pdf  T 1 Département des Basses-Pyrénées  Arrondissement de Bayonne

(discordances dans les numérotations des pages de la visionneuse Rosalis et du fichier pdf)

  • Cote : Bibliothèque municipale de Toulouse, Ms. 1110
  • Droit : Bibliothèque municipale de Toulouse -- domaine public
  • Volume I,fichier pdf 253 vues.Téléchargement lent.


Numéro de la vue pdf  des cartes des communes du canton de Bayonne

Anglet;3
Arcangues;11
Bayonne;15-19-23-31
Bayonne section de Mousserolles;27






































Bassussarry;35
Biarritz;39-43-47
Boucau;51
Lahonce;55
Mouguerre;59
Saint-Pierre-d'Irube;63
Urcuit;67-68

Numéro de la vue pdf  des cartes des communes du canton  de Bidache

Arancou;73
Bardos;77
Bergouey;81
Bidache;85
Came;89
Guiche;93
Sames;97
Viellenave;101

Numéro de la vue pdf  des cartes des communes du canton de Espelette

Ainhoa;106
Cambo-les-Bains;110
Espelette;114
Itxassou;118
Louhossoa;122
Sare;126
Souraïde;130

Numéro de la vue pdf  des cartes des communes du canton de Hasparren

Bonloc;136
Hasparren;140
Macaye;144
Méharin;148
Mendionde;152
Saint-Esteben;156
Saint-Martin-d'Arberoue;160

Numéro de la vue pdf  des cartes des communes du canton de 

Labastide Clairence

Ayherre;165
Briscous;169
Isturits;173
Labastide Clairence;177
Urt;181

Numéro de la vue pdf  des cartes des communes du canton de Saint-Jean-de-Luz

Ascain;186
Bidart;190
Biriatou;194
Ciboure;198
Guéthary;202
Hendaye;206
Saint-Jean-de-Luz;210
Urrugne;214
Urrugne Béhobie;218

Numéro de la vue pdf  des cartes des communes du canton d’Ustarits

Ahetze;223
Arbonne;227
Halsou;231
Jatxou;235
Larressore;239
Saint-Pée-sur-Nivelle;243
Ustaritz;247