Certificat d'origine de blessure de guerre
3 Juin 1918
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| Certificat d'origine de blessure de guerre Recto |
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| Certificat d'origine de blessure de guerre Verso |
Partage d'archives publiques et privées liées au département des Basses-Pyrénées. 1790-1969
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| Certificat d'origine de blessure de guerre Recto |
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| Certificat d'origine de blessure de guerre Verso |
Jean Guilbeau , est l’un de ces jeunes français installés sur la Côte basque, qui a volontairement rallié les nazis. Il a laissé des traces dans des archives de la cour de justice des Basses-Pyrénées conservées à Pau. Aujourd’hui, il est presque totalement absent dans les publications consacrées à l’histoire du département pendant l’occupation allemande.
Jean Guilbeau a été mis à mort le 2 juin 1953 à Mérignac. Rivarol , un hebdomadaire politique d’extrême droite,dans sa livraison du 26 juin 1953, l’a placé au même rang que des figures de la Collaboration fusillées :Jugé par le tribunal militaire de Bordeaux
Jean Guilbeau est condamné à mort pour la seconde fois.
Il y a deux ans, le tribunal militaire de Bordeaux jugeait les principaux responsables de la tragédie du Porteau, un château situé près de Poitiers, où peu avant la Libération plusieurs personnes avaient été torturées, assassinées et jetées dans un puits. Jean Guilbeau avait été condamné à mort, Pierre Beyrand aux travaux forcés à perpétuité.
Les deux condamnés ont comparu hier devant le même tribunal. Guilbeau avait à répondre cette fois-ci, de son appartenance aux services de l’Abwehr de Biarritz où il servit d’agent de liaison entre le lieutenant allemand Schroeder et une dizaine d’indicateurs. Le réseau d’espionnage avait comme tache de dépister et de dénoncer les organisations de résistance et les agents alliés.
(…)
Paris Presse 31 05 1952
L’inventaire 5W des Archives nationales
Le Journal officiel
L’obligation de non diffusion sur internet qui s’impose aux Archives nationales ne s’applique pas aux numéros numérisés du Le Journal officiel de la République française .En effet, des données nominatives concernant des condamnations à mort par contumace , et les confiscations de patrimoines pour fait de collaboration, sont en ligne.
La presse locale
Les numéros du Courrier de Bayonne des 19 et 24 octobre 1945
disponibles sur le site patrimoine de la médiathèque de Bayonne livrent quelques renseignements. On trouvera ci-après la transcription des deux articles.
Une sinistre bande de mouchards à la Cour de Justice
LE COURRIER
Vendredi 19 octobre 1945
Page 2
Les inculpés qui comparaissent aujourd’hui devant la cour de justice des Basses-Pyrénées, sont les suivants :
Michel de Borda, dit Le Sage 24 ans ;
Marie-Louise Bout épouse David, dite Liane de Charny,37 ans née à Terrasson (Dordogne), actrice artistique de cabaret à Biarritz ;
Pierre Chamouleau,44 ans, de Prayssas (Lot-et-Garonne) ;
Octavio Conde Cambrero dit Moreno,40 ans, né à Saragosse, demeurant à Biarritz ;
Paul Deyris , dit le Milicien,48 ans, cultivateur à Gamarde-les-Bains ;
Jean Genisson, dit Doret,31 ans, né à Buenos-Aires, agent d’assurance à Biarritz ;
Jean-Pierre Labréguerie , dit Pierre,24 ans, peintre en bâtiment, de Saint-Étienne, près Bayonne ;
Marius Laffitte, dit louid,54 ans de Biarritz, artiste lyrique ;
Odette Laurent , dite Anita ou Mlle Duval, ou la Carthacala ,24 ans danseuse de cabaret à Bayonne ;
Paul Lavie,49 ans, commis principal du contrôle économique à Dax ;
Jean-Baptiste Marcadieu dit Fred,20 ans, demeurant à Anglet ;
Noel Michelena ,30 ans agent d’assurance à Saint-Etienne,près de Bayonne ;
Aldo Murra,48 ans , né à Serrevalde (Italie) demeurant à Dax ;
Adrien Tastet,35 ans, de Gamarde -les-Bains, agriculteur.
Les accusés, ayant appartenu à l’organisation et qui n’ont pu être arrêtés, sont les suivants :
Sonia Alvès de Camargo, dite comtesse de Meden,25 ans, originaire de Paris et domicilié à Biarritz ;
Gérard Borda, dit Le Sage I ,27 ans, demeurant au Château de Bonnegarde (Landes)
Victor Maurice,35 ans, originaire de Bordeaux, domicilié à Biarritz, et son épouse ;
Renée Marthe Gasse, épouse Peyrefiche,33 ans, originaire de Rocroi (Ardennes) demeurant à Bordeaux ;
François Garrigues, dit Rivière,22 ans, domicilié à Bayonne ;
Jacques Lacouture,28 ans, de Paris, étudiant en droit, domicilié à Pouyanne (Landes)
Nicolia Monca, Joseph,37 ans, né à Sartène (Corse), domicilié à Bordeaux, connu dans la bande du F.R.A. comme le tueur ;
Jules Perron,47 ans de Bordeaux ;
Lucien Pujol,23 ans de Pessac ;
René Pujos dit le Petit,19 ans, domicilié à Biarritz ;
Jacques Riberoie,24 ans de Dax ;
François Schlinger ,40 ans, né à Sartène (Corse), domicilié à Bordeaux ;
Marcelle Auge dite Mme Lories ;
Renée Moreau de Garcia, sans état civil connu ;
Phomeain,42 ans, né à Vendurept (Danemark), libraire à Mont-de-Marsan
EN COURS DE JUSTICE
LES MOUCHARDS de la GESTAPO SAUVENT LEURS TÊTES
LE COURRIER
Mercredi 24 octobre 1945
Page une
LABEGUERIE, GENISSON, MICHELENA, TASTET sont condamnés aux travaux forcés à perpétuité
Hier dernière journée du procès, on entendit la défense de Labèguerie, Michélena, Genisson et Marcadieu, contre lesquels la peine de mort avait été requise.
Me Gaillard, de Bayonne, argue du service de Michelena dans la Résistance et s’attache à démolir l’accusation concluant à un complément d’information.
Me Soury, plaide la jeunesse de Marcadieu et le sabotage des missions dont il était chargé.
Me Granier essaie de minimiser l’activité de Genisson.
Me Grimaldi enfin, tente de sauver la tête de Labeguerie.
Après deux heures et demie de délibération, la Cour apporte le verdict suivant :
Les 10 contumax sont condamnés à mort.
Labéguerie, Michelena, Génisson et Tastet aux travaux forcés à perpétuité.
Marcadieu à 10 ans de travaux forcés ;de Borda à 5 ans.
Murra à 3 ans de prison ;Lavie, Deyris, Laffitte,à 2 ans ; Odette Laurent à 1 an.
Marie-Louise David est condamnée, à la dégradation nationale.
Condé-Cambero et Chamouleu sont acquittés
Amnisties
Les lois d’amnistie votées par le parlement ne remettent pas en cause la réalité des faits reprochés à des justiciables. En principe, il est interdit de rappeler une condamnation amnistiée.Notre époque est marquée par la mise à disposition du public, d’archives numérisées, dont le Journal officiel de la République française.
Liste partielle
AN 5W - Journal Officielle.
1_Gérard ROQUES DE BORDA dit LESAGE I
Journal officiel de la République française du 23 novembre 1947 page11624
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945, le nommé Roques de Borda (Gérard) ,âgé de vingt-sept ans, né en 1918 à la Guerche, arrondissement de Saint-Amand-Montrond (Cher),fils de Gaston et de Boucheron (Jeanne),ayant demeuré au château de Bonnegarde (Landes),actuellement en fuite, a été déclaré et atteint et convaincu du crime de trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État ,commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort et à la dégradation nationale à perpétuité , à la confiscation de ses biens
Complément du blogJournal officiel de la République française du 23 novembre 1947 page11624
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945, le nommé Fourcade (Maurice),âgé de trente-cinq ans, fils de Louis et de Coculet (Louise),ayant demeuré à Biarritz, quartier Beau-Rivage ,a été déclaré et atteint et convaincu du crime de trahison, atteinte à la sureté extérieure de l’Etat ,commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort et à la dégradation nationale à perpétuité, à la confiscation de ses biens .
Complément du blog
Décédé le 21/06/1991 Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes) .Source Fichier des personnes décédées depuis 1970 enregistrées par l’INSEE.
3_François, André GUARRIGUES, dit RIVIERE
Journal officiel de la République française du 23 novembre 1947 page11623
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945, le nommé Guarrigues (François) dit Rivière, âgé de vingt-deux ans ,né le 26 novembre 1923,fils de Romeri (Clarisse),ayant demeuré à Bayonne, quartier Sainte-Croix, actuellement en fuite, a été déclaré et atteint et convaincu du crime de trahison, et atteinte à la sureté extérieure de l’Etat ,commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort, à la dégradation nationale à perpétuité et à la confiscation de ses biens
4_Guillaume, Paul Joseph YOUNG, dit le lardon
Journal officiel de la République française du 23 novembre 1947 page11624
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945, le nommé Joung (Guillaume) ,dit Lardon, âgé de cinquante-trois-ans, né le 3 février 1892 à Bordeaux, ayant demeuré à Bordeaux,20 rue Dauphine, caviste, a été déclaré et atteint et convaincu du crime de trahison, atteintes à la sûreté extérieure de l’État ,commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort et à la dégradation nationale à perpétuité , à la confiscation des biens
5_Sonia, Paula ALVEZ DE CAMARGO épouse MEDEM, dite comtesse de MEDEM
Journal officiel de la République française 21 novembre 1947 page 11529
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945, la nommée Alvarez de Camargo (Sonia) ,dite comtesse de Medan, née le 5 août 1920 à Paris, de nationalité brésilienne, fille de José et d’Alphonso Luisa, ayant demeuré à Biarritz, lieudit Le Phare, actuellement en fuite, a été déclarée et atteinte et convaincue d’espionnage commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamnée par contumace à la peine de mort et à la confiscation des biens (…)
6_Jules, André PERREAU
Journal officiel de la République française 21 novembre 1947 page 11529
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945,le nommé Perreau (Jules-André) ,âgé de quarante-sept ans, né le 14 octobre 1898 à Bordeaux, ayant demeuré à Bordeaux, agent médical, actuellement en fuite, a été déclaré et atteint et convaincu du crime de trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort et à la dégradation nationale à perpétuité ,à la confiscation des biens (…)
7_Nonce, Joseph NICOLAÏ
Journal officiel de la République française 21 novembre 1947 page 11529
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945,le nommé Nicolai (Nonce-Joseph) âgé de trente-trois ,né le 8 janvier 1912 à Sartène (Corse) ,fils d’Antoine et de Bourelly (Marie) ,ayant demeuré à Bordeaux ,rue d’Arme, bar Le Trou dans le mur, actuellement en fuite, a été déclaré et atteint et convaincu du crime de trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort et à la dégradation nationale à perpétuité ,à la confiscation des biens (…)
Complément du blog
8_Jean GUILBEAU, alias Maurice Béranger, dit monsieur Guy
Journal officiel de la République française du 23 novembre 1947 page11623
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945, le nommé Guilbeau (Guy) ,âgé de vingt-huit-ans fils de Dutheil de la Rochère (Suzanne),ayant demeuré à Biarritz, avenue des Chênes, maître d’hôtel été déclaré et atteint et convaincu du crime d’intelligences avec l’ennemi, trahison, atteintes à la sûreté extérieure de l’État ,commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort, à la dégradation nationale à perpétuité et à la confiscation de ses biens
Complément du blog
Précisions généalogiques à propos de Jean Guilbeau ...
9_Renée, Georgette, Catherine GASSE épouse PEYREFICHE
Journal officiel de la République française 21 novembre 1947 page 11529
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945,la nommée Gasse (Renée) ,épouse Peyrefiche, âgée de trente-trois ans, née le 5 avril 1912 à Rocroi, arrondissement de Mézières (Ardennes),fille de Maurice et de Lemaire (Georgette),ayant demeuré à Bordeaux,1,rue du Prado, mécanographe, a été déclarée et atteinte et convaincue du crime de trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamnée par contumace à la peine de mort et à la dégradation nationale à perpétuité ,à la confiscation des biens (…)
10_Émile, Pierre , Noël ROUBERTIE
Né le 31 décembre 1880 à Limoges (Haute-Vienne)Le dossier Roubertie a été dépaysé à Agen .
11_Lucien PUJOS , dit Luc
Journal officiel de la République française du 23 novembre 1947 page11623
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945, le nommé Pujos (Lucien) dit Luc, âgé de vingt-trois ans ,né le 25 août 1922 à Pessac (Gironde ),arrondissement de Bordeaux, fils de François et de Charlotte Bordenave, ayant demeuré à Biarritz, ex-tenancier du bar Tabarin, actuellement en fuite, a été déclaré et atteint et convaincu du crime d’intelligences avec l’ennemi, trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État ,commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort, à la dégradation nationale à perpétuité et le 15/à la confiscation de ses biens
Complément du blog
12_René PUJOS
Journal officiel de la République française du 23 novembre 1947 page11623 Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 30 octobre 1945, le nommé Pujos (René) dit le Petit, âgé de dix-neuf ans, né le 31 décembre 1926 à Biarritz, fils de François et de Charlotte Bordenave, ayant demeuré à Biarritz, actuellement en fuite, a été déclaré et atteint et convaincu du crime d’intelligences avec l’ennemi, trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État ,commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort, à la dégradation nationale à perpétuité et à la confiscation de ses biens
13_Jacques , Léon , Eugène RIBEROL
Journal officiel de la République française 21 novembre 1947 page 11529
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945,le nommé Ribérol (Jacques) , âgé de vingt-quatre ans, né le 18 février 1921 à Dax, fils de Jean Léon Gabriel et de Pailhos (Jeanne-Fanny),ayant demeuré à Dax, étudiant, actuellement en fuite, a été déclaré et atteint et convaincu du crime de trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort et à la dégradation nationale à perpétuité ,à la confiscation des biens (…)
14_François ,Jérôme SCHLINGER, dit François
Journal officiel de la République française 21 novembre 1947 page 11529
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945,le nommé Schlinger (François) âgé de quarante ans , né le 23 février 1905 à Sartène (Corse) ,ayant demeuré à Bordeaux ,rue Dauphine, bar Cyrnès, actuellement en fuite, a été déclaré et atteint et convaincu du crime de trahison, atteinte à la sûreté extérieure de l’État commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort et à la dégradation nationale à perpétuité ,à la confiscation des biens (…)
15_Krestan THOMSEN
Journal officiel de la République française 21 novembre 1947 page 11529
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945,le nommé Thomsein (Krestir) âgé de quarante-deux ans, né le 19 novembre 1903 à Vienderupt (Danemark), ayant demeuré à Mont-de-Marsan, libraire, a été déclaré et atteint et convaincu du crime d’espionnage commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort et à la dégradation nationale à perpétuité ,à la confiscation des biens (…)
16_Roger COLOMBANI, dit LAVILLE
Journal officiel de la République française 23 novembre 1947 page 11623
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 18 juillet 1945,le nommé Combani (Roger),âgé de trente-trois ans ,né le 2 juin 1912 à Aulnay-sous-Bois ,arrondissement de Pontoise (Seine-et-Oise),fils de Pierre-Toussaint-Dominique et de Oliger (Marie-Antoinette-Thérèse) ,ayant demeuré à Biarritz ,avenue de la Marne, actuellement en fuite, a été déclaré et atteint et convaincu du crime d’intelligence avec l’ennemi ,trahison commis en 1944 à Bayonne et Biarritz , et a été condamné par contumace à la peine de mort et à la dégradation nationale à perpétuité ,à la confiscation des biens (…)
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Roger François Armand Colombani
17_Robert, Jean LESGOURGUES, dit LAVAL
Membre très actif actif du Parti Populaire Français à Bayonne. Il a appartenu à la division « Brandebourg »
18_Jacques, Camille, Aimé, Anne, Maurice, Louis LACOUTURE
Journal officiel de la République française 21 novembre 1947 page 11529
Par arrêt de la cour de justice des Basses-Pyrénées en date du 23 octobre 1945,le nommé Lacouture (Jacques) âgé de vingt-huit ans, né le 8 février 1917 à Paris fils de Georges et de Lafargue (Suzanne),ayant demeuré à Pouyanne (Landes),étudiant en droit, actuellement en fuite, a été déclaré et atteint et convaincu du crime de trahison, atteinte à la sureté extérieure de l’Etat commis sur le territoire français en 1942,1943,et 1944 et a été condamné par contumace à la peine de mort et à la dégradation nationale à perpétuité ,à la confiscation des biens (…)
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Jean Guilbeau et Lucien Dehan ont été fusillés le 2 juin
1953 à Mérignac.Les actes de décès sont en ligne
sur le site Mérignac portail des Archives:
https://archives.merignac.com/registres-paroissiaux-et-detat-civil/
Décès (5 janvier 1953-31 décembre 1953) cote 4 E 70
Acte N° 101 Vue 51/109 Jean Guilbeau .
Mention marginale : »Rectifié par ordonnance du Tribunal de première instance de Bordeaux en date du neuf mai mil neuf cent cinquante six en ce sens que la mention « alias Derranger Maurice Guy » sera supprimée ainsi que la mention « décédé au camp de Luchey » qui sera remplacée par décédé à Mérignac.
Transcrit le vingt deux mai mil neuf cent cinquante-six.
Acte N° 102 Vue 52/109 Dehan Lucien alias Lucien Henry Yves Legoff
Jean Guilbeau
Rivarol du 16 10 1953 (RetroNews)Lucien Dehan
Est l’un des cinq collaborateurs objet du livre de René Terrisse
A la botte de l’Occupant
Itinéraire de cinq collaborateurs
Éditions Aubéron,Bordeaux,1998
ISBN 2-908650-82-7
Hendaye,le 21 novembre 1947
Monsieur le Procureur de la République
BAYONNE
Monsieur le Procureur,
Je prends la respectueuse liberté de vous fournir ci-après les explications écrites demandées par votre note du 19 novembre courant ci-jointe.
Il est exact, en effet, qu’une erreur d’état civil s’est glissée lors de la rédaction de l’acte de naissance du nommé Michel Axxx, né le 6 février 19xx, Il est exact aussi que j’étais au secrétariat de la mairie à cette date puisque j’y suis entrée le 1er juillet 1924 et je reconnais que l’écriture de cet acte est la mienne.
Cette erreur a été constatée il y a un certain temps par la mère de l’intéressé, qui me l’a fait remarquer, et j’ai à ce moment indiqué, comme je ne pouvais que le faire à tous moments, à la plaignante que seul un jugement à intervenir pourrait rectifier l’acte dans le sens indiqué et qu’il serait possible de demander l’assistance judiciaire pour y parvenir sans frais. Il lui appartenait donc de formuler cette demande.
De plus, durant mes vingt-quatre années de service, j’ai dressé presque journellement des actes de l’état civil et je crois avoir eu bien peu d’erreurs dans mes rédactions puisque c’est la première fois qu’une rectification d’acte dressé par moi-même est demandée de. quelle façon ! Or, il m’est arrivé bien souvent de procéder à la transcription de jugement de rectification pour des actes d’état civil dressés par d’autres secrétaires que moi-même. Il n’y a pas bien longtemps encore, ce qui prouve, que quoique ennuyeux, cela se produit assez souvent.
En outre, je me permets de vous faire remarquer que j’ai constaté et constate presque chaque jour des erreurs d’état civil dans des actes du temps passé et présent, et qui, pourtant n’ont pas été rédigés par moi. Ces erreurs sont multiples, les registres en sont émaillés, vous ne l’ignorez pas, et il ne s’agit pas de HENDAYE seulement mais bien des actes d’état civil en général puisqu’il nous est donné de voir dans notre entourage même des frères portant des noms bien différemment orthographiés ( BEHASTEGUY et BEHAXETEGUY) ,(EGUIMENDYA et EGUIMENDIA) et combien d’autres, ainsi que des erreurs d’autre nature.
Les erreurs des autres ne sont pas des excuses, je le sais bien ,mais prouvent tout de même qu’il arrive à tout secrétaire d’en commettre (involontairement bien entendu). sans qu’il leur en soit tenu grief et que cette « faute » soit considérée comme un crime, car quand on lit sur une accusation « le coupable », il semble bien que l’on parle d’une criminelle et je ne crois pas que la faute qui m’est reprochée sur l’aimable lettre dont j’ai été gratifiée, puisse être considérée au-delà d’une simple erreur matérielle identique à celle de mes prédécesseurs de tous ceux qui en un lieu quelconque, sont appelés à dresser des actes.
Vous voudrez bien me permettre d’ajouter, Monsieur le Procureur, que lorsqu’un acte est dressé sur des registres correspondants, celui-ci est présenté en double exemplaire, en déclarant qui l’examine et le signe.
Il lui est possible à ce moment -là, avant la signature, de prendre connaissance des renseignements qui y sont portés, et de signaler, toute erreur au rédacteur qui peut alors rectifier et cela tant que les registres sont encore en possession c’est-à-dire jusqu’à la fin de l’année en cours, alors que la chose n’est plus de son ressort si la question est soulevée plusieurs années plus tard comme dans le cas présent.
Onze ans se sont écoulés depuis cette naissance et je ne puis me rappeler exactement des pièces qui m’ont été présentées à ce moment. Quoique je ne nie nullement l’erreur commise et l’existence d’un livret de famille des parents de l’intéressé, je me permets encore de vous faire remarquer que presque tous les étrangers sont démunis de livret de famille parce que mariés soit en Espagne soit en tout autre pays où il n’existe pas de livret de famille et c’est ainsi que lorsqu’une naissance survient, les parents présentent presque toujours leur carte d’identité d’étrangers ou récépissé provisoire en tenant lieu, ces pièces comportent bien souvent des erreurs qui se reproduisent alors sur les actes. Cet état de choses a été constaté maintes fois.
En la circonstance, je ne puis que m’excuser d’une erreur commise il y a 11 ans dans la rédaction d’un acte de naissance sur lequel le nom de la grand-mère maternelle a été porté à la place de celui de la mère.
J’ose espérer, Monsieur le procureur, qu’il vous sera possible de comprendre la chose telle qu’elle l’est et d’y apporter une solution équitable, celle de faire prononcer par votre tribunal ,un jugement de rectification et de faire accorder pour y parvenir, à la plaignante’ assistance judiciaire dont elle pourrait faire la demande, ce qui lui a d’ailleurs été dit encore ces derniers jours, à elle-même et au Monsieur qui l’accompagnait (vraisemblablement le 19 novembre) jour où ce même Monsieur a écrit lui-même au nom de la plaignante, à Monsieur le procureur, la lettre dont vous avez bien voulu me donner connaissance, au lieu de la libeller sous forme de demande d’assistance judiciaire comme je lui ai indiqué.
Je vous prie de croire, Monsieur le procureur, à. l’assurance de mes sentiments très respectueux
Source :
Pôle d'archives de Bayonne et du Pays basque (AD 64)
Salle de lecture
1027 W Article 60.Tribunal de grande Instance de Bayonne
Des décès enregistrés tardivement à Hendaye
Les actes d état civil du Boucau en souffrance au 1 er août 1914